Dans le tome précédent de cette BD financière, Mathieu Dorval était plongé jusqu'au cou dans une manipulation qui lui faisait endosser un délit d'initié majeur. Viré de la BCE, poursuivi par la police allemande, découvrant des trahisons, le voilà en Espagne, quémandant l'aide d'une hackeuse : Maureen. A eux deux ils tentent de comprendre les détails d'opérations complexes qui visaient à mettre en défaut des banques et des États.
Le personnage de Maureen reprend la biographie d'
Hervé Falciani. La responsabilité des établissements américains créateurs de dettes subprimes dans la propagation mondiale de la crise, via des instruments financiers complexes, est mise en cause. La sous-évaluation de la dette grecque lors de l'entrée dans l'euro est rappelée. On surfe sur des derniers avatars d'une finance mondialisée, sans scrupule, et dont les actes ont des conséquences majeures pour les simples citoyens.
Les dessins de Chabert sont réussis, avec une mention spéciale à la visite de la Sagrada familia à Barcelone.