Passionnée par la Thaïlande que j'admire pour sa richesse culturelle, ses paysages variés, sa langue, son histoire, ses monuments et la gentillesse de ses habitants, c'est donc avec une grande joie que j'ai reçu l'ouvrage « Mon enfance au Siam » de
Kumut Chandruang dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelio, en partenariat avec les éditions Gope, que je remercie par la même occasion !
A l'instar de
Marcel Pagnol,
Kumut Chandruang (1913-1998) livre ses mémoires d'enfance et, plus précisément, les vingt années passées en Thaïlande (anciennement le Siam) avant son départ pour les Etats-Unis où il étudiera dans une prestigieuse université et où débutera sa carrière d'écrivain.
Ces mémoires m'ont passionnée, d'une part car l'auteur nous plonge au coeur d'une Thaïlande de la première moitié du 20ème siècle, bercée par les traditions et légendes ancestrales mais dont l'influence occidentale commence à se manifester, en particulier à Bangkok, la capitale déjà dynamique à l'époque ; les disparités (en termes de conditions de vie, de transports, d'éducation…) entre villages reculés du Nord ou du Sud du Royaume et villes « capitales » sont retranscrites avec justesse, tout en gardant le point de vue d'un enfant issu d'une famille modeste.
Mon enfance au Siam dépeint également la vie d'une famille siamoise, s'articulant autour du père, d'origine modeste devenu un homme influent, en étroite relation avec la famille Royale, mais aussi de la mère de Kumut, première épouse, de santé fragile et qui ne s'est jamais remise de la mort de son premier enfant, ainsi que des deux autres épouses dans une position plus précaire, puis de l'ensemble des enfants, dont Kumut (« le Lotus Blanc ») est le fils aîné. La vieille génération est également représentée par Grand-Mère Lieb, fervente protectrice de la mère de Kumut.
En près de 220 pages, l'auteur parvient à nous délivrer un témoignage fidèle de la vie d'un enfant siamois, rythmée par les évènements majeurs de l'année, du Nouvel-An à la Fête du Grand Bouddha, objets de tant de réjouissances pour un enfant, mais aussi marquée par des bouleversements, telle la mort d'une mère tant aimée, ou les déménagements successifs imposés par la fonction du père. Les dernières pages sont arrivées bien trop vite à mon goût, mettant un terme aux années insouciantes de la vie de Kumut et ouvrant la voie à un avenir prometteur.
Vous l'aurez compris, Mon enfance au Siam m'a conquise, en m'emportant sur les rives du Chao Phraya, dans la Thaïlande d'antan, aux côtés d'un jeune garçon et de sa famille siamoise.
A lire !