Tête haute

quatre étoiles pour une visite dans le passé proche de l'île de la Réunion. bien que l'auteure passe un peu vite sur certains points, mais il est vrai que l'objectif est autobiographique.
toutefois, il est nécessaire, pour les "métro" que nous sommes, de connaître la misère qui sévissait dans ce qui était pourtant déjà un département. la famine, et si en métropole ce n'était pas le luxe pour tous, la situation était bien pire dans les Hauts de l'île par exemple.
il y avait en plus l'héritage de l'esclavage, des "grandes familles", de la colonisation, même si vécue différemment qu'aux Antilles.
j'ai lu dans un critique de babelio que l'auteure était prétentieuse, je ne connais pas Mme Hinterman suffisamment pour en juger; mais si tous ces souvenirs sont bien exacts, pas "reconstitués", elle peut être fière du chemin parcouru.
pour autant j'ai moins été intéressée par ses avis sur le monde audio-visuel et sur la société actuelle, QUOIQUE... c'est toujours une base de réflexion intéressante.
de ce roman je retiens aussi l'histoire "extraordinaire?" de Marie-Claire Séry, mère de Mémona. il fallait qu'elle ait une sacrée force intérieure!!!
ma "critique" est loin d'être complète, mais je vous invite à lire cet ouvrage qui vous apprendra au passage quelques éléments du créole. à ce propos, j'ai regretté que le classement ne soit pas alphabétique, ça aurait été plus simple de retrouver les mots déjà employés, d'autant plus qu'il y a quelques oublis.
et la traduction des proverbes en tête de chapitre est un petit délice. ^-^

Mme Hinterman est dynamique et bienveillante et, à chaque fois qu'elle vient à la Réunion, elle nous parle d'éducation et de formation... mais surtout d'elle !

Son discours volontariste est complétement déconnecté des réalités quotidiennes actuelles et ne reste finalement qu'un solide égocentrisme, hélas...

Memona Hinterman nous raconte son enfance à la Réunion, plus précisément au Tampon. Issue d'une famille très pauvre, elle nous explique comment, grâce à l'école publique, elle réussit à devenir journaliste. Son témoignage est poignant et on découvre avec plaisir l'île de la Réunion des années 60.

De l'union cahotique de Marie-Claire la blanche catholique et de Cassim l'indien musulman sont nés 11 enfants dont Memona dite Momine.
Memona Hintermann évoque son enfance pauvre a l'Ile de la Réunion puis comment elle est devenue journaliste d'abord dans son pays puis en France.
Elle livre également ses réflexions sur son travail et sur le racisme.
Bien mais un peu long à mon goût.

Elle a eu une vie intéressante , elle la raconte bien.