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EAN : 9782290388495
480 pages
J'ai lu (21/06/2023)
3.25/5   288 notes
Résumé :
Sept siècles après sa chute, Montségur, la légendaire forteresse, n'a toujours pas livré son secret.

Quel est donc ce trésor fabuleux que Templiers et Cathares ont protégé de leur vie ?
Quel inestimable savoir rapporté des confins du monde cachent encore les souterrains de la vénérable citadelle ?
Aujourd'hui, les Frères doivent exhumer d'urgence cet héritage avant qu'il ne tombe aux mains de ceux qui veulent en faire l'instrument du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,25

sur 288 notes
"Le secret de la cité sans soleil" est en fait le premier roman de Gilles Legardinier, paru en 1996, mais qu'il aurait "retouché" avant sa nouvelle parution en octobre 2022. À la fois roman d'aventures, thriller ésotérique et roman historique, je découvre encore une autre facette de l'auteur. Mais si j'ai globalement passé un agréable moment, grâce à son style d'écriture simple et humain, je n'en ressors pas du tout convaincue.

La narration étant à la première personne, nous sommes directement projetés dans la tête du narrateur, dont nous ne saurons pas comment il s'appelle. Homme officiellement pyrotechnicien et officieusement sorte d'agent secret pour le Groupe, il est la cible d'un attentat alors qu'il fait son jogging avec Nathan, son meilleur ami. Échappant tous deux de justesse à la mort, il n'a d'autres choix que de révéler ses vraies fonctions à Nathan. Mais à peine ont-ils le temps de se remettre de leurs blessures qu'ils doivent se rendre au château de Montségur, dans les Pyrénées, stopper les recherches et fouilles de leurs adversaires, commanditaires de l'attentat dont ils ont été victimes quelques jours plus tôt, afin de les empêcher de mettre la main sur des révélations qui pourraient changer l'ordre du monde...

Je vais commencer par ce qui m'a chagrinée, afin de terminer sur du positif. Et je ne vais pas y aller par quatre chemins (j'ai essayé, je n'arrête pas de tout effacer pour recommencer de zéro, alors j'y vais franco). Parlons d'abord des gentils, qui sont très très gentils. Parlons maintenant des méchants, qui sont très très méchants. Voilà pour les personnages, tous plus clichés les uns que les autres, qui entretiennent des relations toutes plus pathétiques les unes que les autres. L'intrigue, qui implique donc des personnages insipides, est sans surprise, sans grandes révélations, ultra prévisible. Oserais-je dire que l'ensemble est très "cucul" ? Pourtant, c'était bien parti : le sujet est intéressant, les lieux dans lesquels se déroulent les événements sont fascinants. Mais il m'aura fallu lire plus de la moitié du livre pour arrêter de me voiler la face. Parce que c'est Gilles Legardinier et que je l'adore, je ne voulais pas admettre que son histoire n'allait pas du tout... Il y manque tout un tas d'éléments pour la rendre crédible : on ne sait pas ce qu'est réellement le Groupe, les personnages trop clichés sont à peine creusés, on ne sait absolument rien d'eux (même du narrateur, à part qu'il est pyrotechnicien sous couverture et que son meilleur ami est Nathan). L'intrigue, ainsi que certains agissements et répliques, sont tordants tellement je les ai vus venir à 3km... C'est également plein de leçons de morale, c'est vite gavant...

Mais il n'y a pas que du mauvais dans ce roman. le côté historique est passionnant, d'autant qu'on se rend compte rapidement que l'auteur a fait tout un tas de recherches sur l'ordre des Templiers, les Cathares et les Cisterciens, autant que sur les cités souterraines moyen-âgeuses. J'ai tenu jusqu'au bout en grande partie grâce à cette partie forte intéressante (j'y émets tout de même un bémol, bien que n'étant pas experte, je me permets de douter quelque peu de la véracité de certains éléments historiques...).

Pas d'humour ici (pas volontaire en tout cas...), mais on reconnaît bien la patte de l'auteur grâce à la dimension humaine, là où il ne lésine pas sur les relations aux autres, ni sur les leçons de vie (bien qu'un peu trop moralisatrices par moments). Son écriture simple, toujours aussi sensible et sentimentale, est toujours aussi appréciable.

Mais c'est clairement un livre que j'aurais dû lire à sa sortie, il m'aurait davantage plu. Je ne suis plus le bon public... Et dire que je l'avais choisi pour pallier à ma petite déception de "Comme une ombre", lu récemment... La prochaine fois, je choisis l'un de ses romans avec un chat sur la couverture, ceux-là ne m'ont pas encore déçue...
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Cela faisait un certain temps que je n'avais plus lu un roman de Gilles Legardinier, c'est pour cela que je me suis décidée à lire son dernier sorti, qui est en fait un premier, retravaillé avant d'être republié.

De quoi ça parle ? de Templiers, de Cathares, de la forteresse de Montségur, d'un truc caché, convoité par des Méchants, que des Gentils vont essayer de protéger en le trouvant avant.

Il y a 20 ans, les polars ésotériques étaient ma came, j'en ai lu à profusion, avant de me rendre compte que les auteurs tournaient en rond et que, de mon côté, j'avais fait le tour du sujet. Puisque j'avais eu un long sevrage, il était temps d'y revenir et de découvrir ce que le sieur Legardinier allait me réserver.

Un roman d'aventures, avec un grand A, sans aucun doute, mais souffrant du défaut des personnages trop manichéens à mon goût.

Les Bons sont très bons, des philanthropes, des gentils tout plein, désintéressés de tout matérialisme et les Méchants sont des vilains pas beaux, des types appartenant à des cartels, à des mafias, des marchands d'armes…

Bref, des mecs que vous n'avez pas envie de trouver sympathique, certes, mais lorsqu'on a des portraits équilibrés, ils rendent les récits plus réalistes.

Un méchant réussi et c'est la moitié du film, ou du roman, qui est réussi. Heureusement que sur la fin, un des méchants bénéficiera d'un rééquilibrage de portrait, quittant le côté binaire. Un seul personnage…

Il fut un temps où ce genre de manichéisme ne me dérangeait pas. Depuis 20 ans ont passé, et moi, j'ai fait comme la viande, j'ai maturé (je n'ai pas osé dire que, tel le bon vin, je m'étais bonifiée). Ce qui me plaisait alors, ce qui me faisait kiffer dans un roman, a changé, un peu comme ces plats que l'on adorait jeune et qui maintenant ne nous tentent plus du tout (des macaronis au ketchup, dans mon cas).

Cet auteur, je l'apprécie pour ses romans feel-good qui sentent bon le téléfilm du samedi soir sur TF1, quand tout commence mal pour le personnage principal, avant que tout se termine bien pour lui et que tous les emmerdeurs soient punis. Une fois de temps en temps, cela fait du bien au moral, même si ce n'est pas réaliste.

Dans son nouveau roman, il aurait dû retravailler les portraits des personnages, afin de leur donner plus de crédibilité, pour que le récit sente moins le faux, comme si c'était le "Club des Cinq" pour adultes (attention, j'ai adoré aussi le Club des Cinq à une époque).

De plus, le narrateur, personnage principal, n'a pas de prénom. Ben non, personne ne l'interpelle par un prénom, nous ne saurons rien de lui, si ce n'est qu'il se bat pour la juste cause, qu'il est sportif, intelligent et pote avec tous les Frères de l'organisation.

Je ne dis pas que le roman est mauvais, parce que s'il y a bien une chose que j'ai appréciée encore une fois chez cet auteur, ce sont ses pensées qu'il met dans la bouche de ses personnages. Elles sont vraies, tellement vraies.

Il a compris l'humain, sa manière de raisonner, ses défauts, qui sont les mêmes depuis la nuit des temps. Ses petites phrases, servies dans des dialogues, sonnent toujours justes et piquent juste là où il faut.

On sent en lui l'idéaliste, le rêveur, l'homme qui est en admiration totale devant le compagnonnage, ces gens qui se rassemblent pour monter un projet, sans qu'il y ait envie de lucre. Il a raison, c'est magnifique, j'aime ça aussi. On le ressent bien dans son roman qui est rempli de son utopisme. D'un côté, ça fait du bien, de l'autre, ça manque de réalisme.

L'auteur est une belle personne, un homme avec qui on aurait envie de tailler un bout de gras, de refaire le monde, de discuter de tout ce qui part en couille dans le monde. C'est pour cela que j'apprécie le bonhomme et que ça me fait mal de chroniquer son roman de la sorte.

Ses autres romans, tels que "Pour un instant d'éternité" et "Nous étions les hommes", eux aussi des thrillers avec de l'idéalisme, mais ils étaient mieux passés, parce que je les avais appréciés. Comme quoi, pas de recette miracle puisque, eux aussi, n'étaient pas exempts de binarisme dans les personnages.

Comme je l'ai dit, le roman n'est pas mauvais, il apporte même, une fois que l'on a pénétré dans les souterrains, une dose d'aventure avec un tout grand A, donnant envie, à l'enfant toujours en moi, de faire pareille découverte.

L'adulte que je suis chierais dans son froc, de peur de se perdre dans des souterrains où la technologie GPS ne passe pas (ma foi, avec la chiasse, ça ferait du balisage : suivez la trace brune !).

Anybref, pour le dépaysement, faites confiance à ce roman qui vous entraînera dans la forteresse de Montségur et ses souterrains piégés, qui fera passer les épreuves de Fort Boyard pour de la piquette et vous fera appartenir à une confrérie de Gentils, des compagnons (pas de la chanson) de la religion, de l'aventure, de l'action, bref, de quoi avoir des choses à raconter au coin du feu, le soir.

Hélas, le roman souffre à cause de ses personnages, trop binaires à mon goût, sans réelle saveur, sans profondeurs, puisqu'on débarque dedans comme un cheveu dans la soupe et qu'il faut prendre le train en route.

De mon côté, le train est parti trop tôt et je lui ai couru après durant une bonne partie du trajet, avant d'arriver à monter dedans. D'ailleurs, j'ai même failli le lâcher, tant il n'y avait pas d'accroche entre lui et moi, au début. Ma persévérance m'a au moins offert une aventure un peu folle.

Pas grave, il me reste d'autres romans de l'auteur à découvrir, ce n'est que partie remise…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Il faisait nuit, un peu froid. Pour la première fois.

Le roman qui a tout décidé, qui a lancé la carrière d'écrivain de Gilles Legardinier, ressort donc 30 ans après, dans une version entièrement revue par l'auteur.

Que ceux qui y voient immédiatement une pure opportunité mercantile se détrompent. Ce livre n'avait pas eu l'impact qu'il aurait mérité d'avoir (il était sorti directement en poche à l'époque), et le travail de modernisation et de réécriture a été conséquent, l'écrivain l'explique dans ses touchants et longs remerciements. Ca saute aux yeux, puisque les nouvelles technologies, ordinateurs et smartphones, y ont fait leur apparition, mais ce n'est qu'un exemple.

Mais cela valait-t-il la peine de s'y re-pencher ? A mon sens, mille fois oui. Cette histoire mérite qu'on s'y attarde. Et puis de découvrir le jeune Legardinier à travers ces pages est un bonheur. Ce roman était à l'époque déjà plein de promesses, qui ont été au final tenues tout au long de ces décennies d'écriture.

Le secret de la cité sans soleil est à classer dans la mouvance de ses romans d'aventure, à l'image des fabuleux Pour un instant d'éternité ou le Premier Miracle. Il n'en a peut-être pas tout à fait la même force, mais en possède clairement des qualités similaires.

Une sorte de chasse au trésor qui dévoile au fur et à mesure le plus grand d'entre eux : la fraternité.

A la lecture, on fait en effet très vite le lien avec tous ses autres livres, quel que soit leur sujet ou le ton employé. le trait d'union en est ces valeurs humaines nobles, cette entraide, cette volonté d'aller plus loin ensemble et non séparément.

Le roman repose sur ces fondations-là pour développer une intrigue passionnante qui révèle le deuxième lien entre tous ses livres, celui de confronter son personnage principal à un mur, et de trouver la solution pour le contourner par le collectif et le partage.

Que ce soit sur le ton de la comédie ou plus sérieusement, cet attachement entre ses romans apparaît très vite comme une évidence.

Pour cette aventure-là, attendez-vous à un voyage dans le temps, à la recherche de secrets enfouis par les Cathares et les Templiers, tant de siècles plus tôt. Une quête qui se révèle passionnante, ludique tout en étant enrichissante, pleine d'indices cachés et de découvertes incroyables.

430 pages à suivre les tribulations d'un « initié » menant secrètement une double vie, qui se retrouve à découvert, poussé à partager ce pan de son existence avec son meilleur ami. Pour se frotter à des épreuves qu'ils vont traverser ensemble, grâce à ce lien de frères de coeur.

Voilà une intrigue qu'on suit les yeux grands ouverts, et qui fait autant appel aux bonnes ondes qu'à notre âme d'enfant. Celle que Legardinier n'a jamais perdue, même confronté à la dureté du monde des adultes.

Sensibilité

Même si cette histoire est assez « masculine » dans son développement, elle a vraiment de quoi toucher le plus grand nombre, et sans aucun doute les lectrices et lecteurs de ses comédies aussi. Car là où le contenant change, le fond reste semblable.

Avec le secret de la cité sans soleil, Gilles Legardinier nous emmène en expédition, à la recherche d'étonnants secrets cachés dans les entrailles de la forteresse de Montségur. Mais aussi en quête de ce qui est caché au plus profond des hommes de bien.

Avec sensibilité, mais aussi avec une étonnante sagesse pour un texte écrit alors qu'il avait à peine 25 ans. Sans grossir pesamment le trait, toujours en positivant même dans l'épreuve, lui qui dit que« la nuance est une composante essentielle de ce monde et que rien n'est ni complètement noir ni complètement blanc ».

Partez à l'aventure, vous ne le regretterez pas.
Lien : https://gruznamur.com/2https..
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Je ne retrouve pas le Gilles Legardinier que je connais. L'explication m'en est donnée à la fin du livre et je comprends mieux mon étonnement.
Toujours est-il que je n'ai pas boudé mon plaisir en lisant les diverses péripéties aussi incroyables les unes que les autres vécues dans les entrailles de la forteresse de Montségur.
La cohésion de l'équipe chargée de partir à la recherche du trésor des Templiers, l'amitié indéfectible qui lie le narrateur à Nathan, tout cela force l'admiration. Et en face d'eux, ils ont, bien sûr, des "ennemis" qui recherchent la même chose qu'eux, mais pas avec les mêmes méthodes.
J'avais l'impression d'être dans "Indiana Jones".
Un bon moment de détente, c'est déjà beaucoup.
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Pas de chance avec le hasard en ce moment. "Fallait t'y attendre", c'est ce que n'importe qui de sensé me dirait, un énième ouvrage, un énième délire, une énième affabulation sur les templiers, quoi de plus normal. Bon, saupoudré de Cathares et assaisonné Cisterciens, des saveurs nouvelles pourraient se révéler. Avec un début auréolé de mystère qui ne dévoile rien, ça semblait bien parti. Et pan la rechute. C'est une préparation industrielle, nouvelle recette à passer 2 minutes au micro-ondes.
C'est épouvantablement mal écrit, à peine niveau rédaction de collège. le style est soporifique, plus efficace que le vallium mais pas remboursé par la CPAM.
On retrouve l'éternel complot en fil d'Arianne, le juste combat des bons, sages et désintéressés contre les vilains méchants qui ne rêvent que puissance, argent et domination.
Le trésor ? Non, il fallait une quête plus noble. le trésor est le savoir, celui qui peut tout apporter ou tout asservir selon le vainqueur de la chasse . La chasse d'eau oui, je conseille de la tirer à fond.
Cerise, c'est une ode à la religion catholique qui, si on suis son enseignement dans toute la splendeur de la pureté, peut seule nous mener vers la lumière éternelle.
Pour conclure, l'auteur, après nous avoir résumé ses fantastiques connaissances sur les cathares. Templiers etc... boucle la boucle en nous parlant de son travail acharné, une quête du graal qui aura durée 4 ans. Attention, cela a été dure mais quel plaisir, un aboutissement, la réalisation d'un rêve d'enfant.
J'arrête le massacre. Pour moi, ce torchon est une daube infecte qui va finir à la poubelle, j'aurais trop honte de filer un tel étron .
Conclusion : Raoul, comme on dit par chez moi quand on régurgite ce qu'on arrive pas à digérer.
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critiques presse (1)
LeParisienPresse
06 octobre 2022
Un sujet original et qui, on le sent à la lecture, passionne l’auteur. Si le roman peine à démarrer et souffre de longueurs, l’écriture de Gilles Legardinier est toujours agréable et son talent de conteur intact.
Lire la critique sur le site : LeParisienPresse
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Regarde ce monde avec un esprit critique, n'accepte jamais une information sans lui avoir fait passer tous les examens que permet ton raisonnement.
Tu en tirereras une vérité qui ne pourra jamais être universelle, mais qui, au moins, t'éclaireras toi.
Ne méprise pas ceux qui ne la verront pas comme toi, ils n'ont pas toujours tort.
Explique-leur ta vision, éloigne-toi d'eux si aucun dialogue n'est possible.
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À présent, chacun travaille pour soi, les États se substituent aux volontés collectives et l'individualisme est roi. Plus personne ne prend un an de sa vie pour aller aider à la construction de ce qui le passionne, que ce soit une cathédrale ou un stade. Chacun paie et considère avoir fait ainsi sa part de travail. À force de déléguer toutes les tâches de la vie collective, et même celles de la vie domestique, les individus ont perdu la capacité de se débrouiller par eux-mêmes et sont devenus dépendants de l'argent. Avant, les grandes causes unissaient des bras et des esprits, maintenant elles empilent des chèques. Qui, de nos jours, quitterait tout pour aller accomplir ce que lui dicte sa conscience, avec pour seul salaire une assiette pleine, un toit et sa fierté ? Les rares qui le font sont présentés comme des héros, alors qu'à l'époque de cette cité, c'était naturel. Aujourd'hui, pour bâtir un ouvrage comme celui-ci, on prendrait des promoteurs rabotant sur les coûts pour mieux remporter l'appel d'offres et on irait chercher des populations étrangères sous-payées, méprisées et haïes dès que redevenues inutiles pour faire le travail manuel. On ne connaît même plus les bases de notre civilisation. On a perdu tout contact avec ce que nous sommes vraiment. La vie ne se résume pas à courir après le meilleur forfait téléphonique ou à hésiter entre quinze variétés de café. Pour partir à l'étranger l'été et au ski l'hiver, regarder des centaines de chaînes de télé, surfer sur Internet, passer des heures à échanger sur les réseaux sociaux ou rouler dans une hybride, il faut d'abord être vivant et libre. On l'a oublié. Ça va nous coûter cher.
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J'étais serein, enfin. Les secondes s'égrenaient, douces comme les sucreries de l'enfance. Dans ces moments-là, on n'a plus d'âge, on est un peu un nouveau-né, un peu un grand-père sage, c'est bon comme les grains de sucre dans les crêpes de froment, doux comme le dessus des oreilles de mon chien quand j'étais enfant, fort comme la sensation d'avoir un frère. Aussi fragiles que nécessaires, aussi insaisissables que grands, ces instants de quiétude peuvent tout réparer, tout refaire.
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Les hommes, par faiblesse davantage que par malice, n'attendent de Dieu et de ses représentants que des miracles, jamais de reproches. Ce sont souvent les mêmes qui voient dans cette cathédrale le symbole d'un pouvoir "magique" fascinant alors qu'elle n'est que la preuve que les humains peuvent tout lorsqu'ils s'unissent vers un même but. Chaque mur, chaque dalle, chaque pierre ouvragée, chaque vitrail est un morceau de la vie de ses créateurs, le résultat de l'expérience, un modèle de parfaite cohésion. Chacun pouvait venir puiser en ces lieux l'inspiration, beaucoup ne repartaient qu'avec des cartes postales. On ne trouve que ce que l'on cherche.
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J'avais toujours aimé les bibliothèques : elles sont l'expression de la richesse de la vie, du savoir, de la liberté d'apprendre, de la transmission de l'expérience par-delà la mort.
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