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EAN : 9782364130678
160 pages
Vents d'ailleurs (23/02/2016)
3.42/5   6 notes
Résumé :
À l'époque de la dictature au Brésil, un père, K., immigré juif polonais de São Paulo, cherche sa fille disparue. De fausse piste en rumeur, la quête de K. le ramène toujours au pouvoir militaire insaisissable. Centré sur le personnage principal, rongé de culpabilité d'avoir consacré sa vie à la littérature yiddish plutôt qu'à ses proches, le roman entremêle de multiples voix.
Des collègues de sa fille, des activistes clandestins mais aussi des informateurs ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Journaliste reconnu, Bernardo Kucinski sort, avec K., un roman relativement court, mais tout à fait complet !

Alors qu'il la voit peu, et compte passer du temps avec elle, K. découvre que sa fille n'a pas donné signe de vie depuis 11 jours. Il a alors commencer ses recherches et des démarches officielles pour la retrouver...

Mais au Brésil, les choses ne sont jamais simple dés qu'on s'approche un peu de la politique. K. est auteur de romans, il est renseigné mais va découvrir que tout cela est encore plus compliqué que ce qu'il craignait. Chaque chapitre du livre réserve des surprises. de documents en lettres, en passant par une narration plus classique, le style change et, ça peut sembler n'être qu'un détail, mais ça rend toute l'histoire plus tangible. On s'y plonge, dans les tréfonds des enlèvements et de la saloperie humaine. C'est sombre, certes, et c'est aussi sacrément bien vu pour le coup. L'écriture, toujours simple, fluide, est aussi changeante selon le point de vue adopté par l'histoire. Ce qui contribue aussi à la crédibilité de l'ensemble. Aucune page supplémentaire n'était nécessaire, ce roman est une réussite !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Même les nazis, qui réduisaient leurs victimes en cendres, enregistraient leurs morts. Chacun avait un numéro tatoué sur le bras. A chaque mise à mort, ils en tenaient le registre dans un livre. Il est vrai qu'aux premiers jours de l'invasion il y eut des massacres et après aussi. Ils alignaient tous les Juifs d'un village le long d'une fosse, les fusillaient, jetaient de la chaux par-dessus, de la terre et voilà tout. Mais les goyim de chaque localité savaient que leurs Juifs étaient enterrés dans tel trou, ils savaient combien il y en avait et qui était chacun d'eux. Il n'y avait pas cette agonie de l'incertitude. C'était des exécutions en masse, ce n'était pas un gouffre.
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Il est vrai que, lorsqu'il était arrivé au Brésil en 1935, fuyant la police polonaise, ses compatriotes l'avaient mis en garde contre les espions de Getúlio. Zey zaynen umetum, ils sont partout, avaient-ils dit en yiddish. Mais c'était à l'époque du fascisme. Et voilà les espions partout à nouveau.
Ou est-ce qu'il en avait toujours été ainsi ? Il commence à penser que oui; le gouvernement pouvait utiliser ou non les informations, mais les informateurs n'avaient jamais cessé d'informer. Si c'était un gouvernement mauvais, comme celui de Getúlio, il les utilisait; s'il était bon, il les utilisait moins.
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Dans un sac plus grand, de toile, ils entassent les documents de dénonciation élaborés à grand-peine, ceux qu'ils considèrent comme les plus précieux. La liste des 232 tortionnaires, qui ne seront jamais punis, même des décennies après qu'elle aura été amplement divulguée, même des décennies après la fin de la dictature; les manifestes des prisonniers politiques, le dossier des tortures, le rapport promis à Amnesty International.
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Au-delà du monde visible qui nous tranquillise avec ses bonjours et ses bonsoirs, ses comment-ça-va-très-bien, il en est un autre qui ne se laisse pas voir, un monde d'abjections et d'infamies. C'est là que prospèrent les informateurs. Sans l'enlèvement de sa fille, K. n'aurait jamais aperçu cet autre monde, si proche de lui. Pourtant, ils ont toujours été là, subreptices, les informateurs de la police.
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Cela aurait peut-être été différent si, davantage qu'à ses amis qui écrivaient le yiddish, cette langue morte que seuls quelques anciens parlent encore, il avait prêté attention à ce qui se passait dans le pays à ce moment-là ? Qui sait ? A quoi sert le yiddish? A rien. Une langue-cadavre, oui, sur laquelle ils pleuraient lors de ces réunions hebdomadaires, au lieu de se soucier des vivants.
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