Contrairement aux étés précédents durant lesquels je lisais du
Pagnol, j'ai décidé cette année de changer radicalement de registre pour m'attaquer à
Papillon d'Henry Charrière.
Comme beaucoup, j'ai vu le film avec
Steve McQueen et Dustin Hoffman. Je craignais de lire le livre après avoir vu le film car la dernière fois que j'ai fait cela (pour la liste de Schindler), je n'avais pas réussi à sortir du film pour entrer dans le livre. En général, le processus est inverse car une fois le livre lu, on n'apprécie moins le film. Cela peut néanmoins se produire lorsque le film fait un choc. le pouvoir de l'image est tel que chaque ligne ou chaque nom renvoie au film. Je vous dirai après le résumé ce qu'il en est pour celui-ci. 😜
RÉSUMÉ
DU LIVRE : Accusé à tort de meurtre,
Henri Charrière, dit
Papillon, est envoyé au bagne de Cayenne pour la réclusion à perpétuité. Il y part en 1933 avec une idée fixe : s'évader quel qu'en soit le prix et revenir en France se venger de ceux qui l'ont injustement condamné.
MON AVIS : Dès le début du livre, j'ai été complètement absorbé par celui-ci. Oublié le film, j'en oubliais presque mes vacances tant ce récit était prenant. L'histoire commence au procès et se poursuit dans les prisons françaises, avant les premiers événements montrés par le film, ce qui a sans doute aidé à l'oublier. Les différences entre l'oeuvre et son adaptation sont d'ailleurs si nombreuses que je ne me lancerai même pas à essayer d'en dresser la liste.
De sa cellule en France jusqu'à ses aventures en Colombie ou au Venezuela, en passant par le bagne continental et les îles du Salut, sans oublier Trinidad et la tribu indienne dans laquelle il passe plusieurs mois, on ne s'ennuie jamais. On suit ce personnage incroyable qui ne peut que surprendre et susciter de l'admiration pour sa détermination sans faille. Il agit pourtant régulièrement de manière condamnable, mais il n'en reste pas moins fascinant.
Je ne m'étendrai pas sur les polémiques concernant la véracité absolue du récit d'
Henri Charrière. Qu'il y ait des passages romancés ou empruntés à la vie d'autres détenus, c'est possible. Ce n'est pas le plus important, excepté si l'on veut effectuer un travail d'historien. Même si on enlevait la moitié du livre, le reste demeurerait une extraordinaire démonstration de volonté à vivre libre, hors de portée de la cruauté humaine dans l'une de ses manifestations les plus abjectes.
Je recommande donc à tous de lire cet ouvrage extrêmement enrichissant.