Entre deux thrillers assez denses (
Alex de
Pierre Lemaitre et
Purgatoire des innocents de
Karine Giebel), je me suis dit que je pouvais lire quelque chose de plus court. Mon choix s'est porté sur
Carnages, un roman de 90 pages écrit par
Maxime Chattam, auteur que je n'avais encore jamais lu. Alors plus court qu'
Alex et
Purgatoire des innocents, certes, mais pas plus léger, loin de là (en même temps, vu le titre…). En effet, le livre aborde un thème très douloureux pour beaucoup d'Américains : les tueries de masse dans les établissements scolaires.
C'est l'inspecteur Lamar Gallineo qui est chargé d'enquêter sur la tuerie qui a lieu un certain 18 novembre au lycée Village Academy à Harlem Est. Tôt ce matin-là, un lycéen a pénétré dans l'établissement et a vidé le chargeur de son pistolet-mitrailleur Uzi sur tous ceux qui avaient la malchance de croiser sa route dans les couloirs. Puis, comme beaucoup de tueurs de masse, il a retourné l'arme contre lui. Bien sûr, l'histo
ire ne s'arrête pas là et plusieurs rebondissements vont rendre ce petit récit assez captivant. Mais
Carnages est un livre trop court pour moi. J'ai décidément plus de mal avec les nouvelles et les romans courts qu'avec les « pavés ». Bon, même s'il ne s'agit pas de romans de plus de 500 pages, je préfère vraiment les formats plus longs. Ici, j'ai à peine eu le temps d'entrer dans l'histoire et de comprendre à quel point certains personnages étaient complexes que le livre était déjà terminé. Evidemment, 90 pages, c'est trop peu pour faire autre chose qu'esquisser des personnalités. Pourtant, certains éléments de l'intrigue auraient mérité d'être largement développés et ce roman aurait facilement pu faire 300 ou 400 pages, voire plus, car son thème est très intéressant et, malheureusement, trop souvent d'actualité, surtout aux Etats-Unis. Tout le monde se souvient encore des tueries de Columbine, de Newton, de Parkland…
Une entrée en matière avec
Maxime Chattam plutôt mitigée donc, mais qui n'est due qu'à ma préférence pour les livres plus longs que
Carnages. L'Âme du mal est tout en haut de ma PAL et je suis sûre que j'ai toutes mes chances avec lui (ou qu'il a toutes ses chances avec moi) étant donné qu'il s'agit cette fois d'un « pavé » de plus de 500 pages.