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EAN : 9782359001624
561 pages
LOKOMODO Editions (25/01/2013)
3.52/5   30 notes
Résumé :
En 2013, alors qu'un hiver permanent s'est abattu sur le monde, une poignée d'inspecteurs du Tribunal Pénal International mène l'enquête sur une série de meurtres aussi mystérieux qu'effrayants : de grands criminels de guerre sont retrouvés morts, crucifiés selon un ancien rituel viking appelé "l'aigle de sang"... Ces faits sont d'autant plus étranges que de nombreux autres indices, tous concordants, renvoient à la mythologie scandinave, et notamment au "Ragnarok", ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Alors... Une impression extrêmement curieuse j'ai à propos de ce bouquin (et je parle comme Yoda si je veux, d'abord ! mdr !).

Ce n'est pas un chef d'oeuvre, il faut être honnête.
Le truc c'est qu'il entre dans une synchronicité dans ma vie ce qui fait que je ne peux clairement pas être objective sur le roman en lui-même...
Et je me dois d'être honnête.

Je dois quand même reconnaître à l'auteur qu'il connait la fin de la Voluspa (poème de l'Edda prophétique) et la mythologie nordique sur le bout des doigts.
Mais le style pêche parfois, et ça manque de subtilité, surtout psychologique des personnages, il y a beaucoup trop de clichés...
Bon ça peut avoir son charme, c'est vrai, étant donné les circonstances là, ça ne m'a pas dérangée outre mesure, mais je conçois que ça puisse lasser sur la durée du bouquin...
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Tout commence par une classique enquête sur un tueur en série, sa touche personnelle : il pratique l'aigle de sang, un rituel viking consistant à clouer en croix les membres de sa victime, à ouvrir la cage thoracique, à déployer les côtes comme des ailes d'un aigle (ou plus vraisemblablement à l'origine, d'un corbeau). Nos enquêteurs ne tardent pas à identifier le meurtrier sans se douter qu'ils mettent les doigts dans un engrenage bien plus complexe. le contexte évoque bien le Ragnarök, la destinée finale des dieux, c'est ce qu'Erika, une jeune investigatrice suédoise du TPI (tribunal pénal international) chargée de l'enquête essaie de faire comprendre à ses collègues plutôt cartésiens, car enfin le destin se répète par-delà les siècles jusqu'à la nuit des temps.
Le Ragnarök, ce mythe incontournable de la mythologie scandinave, a été très pertinemment transposé à notre époque, dans un contexte moderne alliant le plan scientifique au plan spirituel. Mais ne nous réjouissons pas tout de suite, c'est l'unique point fort de ce roman. Tout au long de la lecture, j'ai été assez mitigée sur la manière dont il a été conduit car si l'histoire est bonne et bien pensée, sa mise en forme laisse vraiment à désirer.
Dès les premières pages, on attaque les scènes de meurtres sanglantes très gores : tortures, mutilations, viols, bras coupés et entrailles sanguinolentes apparaissent à tout bout de champ sans beaucoup de subtilité, presque gratuitement. On se demande quand cela va cesser cette surenchère de boyaux éparpillés. Cela ne produit pas l'effet escompté d'effroi mais plutôt un agacement car en fin de compte cela devient lourd, lassant et surtout inutile. le lecteur comprend très vite qu'on est en face de crimes atroces, pas besoin d'en rajouter !
Finalement le meurtrier est identifié assez vite, tout est donné sur un plateau, on ne connaît pas exactement tous les détails de l'enquête, pas de réflexion, pas de suspense ! Il faut vite passer à la suite, une suite où l'on voit défiler Petits Gris, extraterrestres, lucifériens, démons, morts, FBI, Air force, scientifiques, dieux, juifs, pentecôtistes…, cela part dans tous les sens dans un mélange de croyances qui pris une par une sont très cohérentes, mais brassées dans un même pot deviennent complètement indigestes.
L'auteur ne s'est vraisemblablement pas assez documenté sérieusement sur la religion scandinave et des dieux nordiques. Il n'existe pas d'enfer ni de paradis dans cette religion, la Valhalle (palais des morts braves) et Utgard (monde de l'extérieur, de ce qui est sombre car caché, oublié ou à naître) ne les symbolisent absolument pas. La notion de bien ou de mal est à remplacer par la justesse et la fausseté que l'on rencontre en tout être, même Loki n'est pas tout à fait mauvais.« Asgard et ses vibrations d'Amour absolu », (p 249), oui mais là on parle d'Odin qui possède un quidam pour ouvrir neuf cages thoraciques ! Encore une fois des notions catholiques sont collées sur l'asatru, si on connaît un peu cette religion, l'histoire devient boiteuse et incohérente. Je m'attarde sur ces exemples, car il me semble qu'ils forment les piliers de la trame et qu'il me paraît absurde de s'être si mal documenté sur les bases fondamentales de toute l'intrigue. Bien sur, il ne s'agit que d'une oeuvre fictive, mais quand on s'inspire de si près de sources mythologiques reconnues, il est préférable d'y adhérer au mieux.
Ce qui m'amène aux personnages qui pour la plupart sont des transpositions contemporaines des dieux protagonistes du Ragnarök. Tous plus ou moins stéréotypés, rustres à souhait, plus ou moins machos : un Balder italien et balafré (incarnant le dieu de la beauté), un Thor américain et asocial (le dieu protecteur des humains), complètement antipathique, un Loki à l'aspect de bouledogue dénué d'humour (le dieu du feu, surtout farceur), un Heimdall ressemblant à un cachalot aviné (le dieu du bifrost) quant aux déesses, elles ont disparu du tableau. J'y vois de la facilité car qui dit viking dit barbares incultes et mal dégrossis. le comportement de Shayes manque cruellement de cohérence, c'est un macho fini et plus ou moins raciste qui finalement sans que l'on comprenne pourquoi, ni comment, tombe dans les bras d'une agent noire du FBI qui finira chaman toungouses ! Ces détails n'apportent rien de plus et alourdissent encore l'ensemble.
J'ai décroché à partir de la moitié, la note a sérieusement dégringolé dans cette seconde partie, le déroulement quand même intéressant de l'enquête n'a pas relevé le niveau du capharnaüm New-âgeux spirituel.
Le style manque cruellement de finesse, de subtilité. J'ai eu hâte d'en finir ! Il ne faut pas prendre les amateurs de mythologie scandinave pour des wiccans, des illuminés, des sous-cultivés se contentant de tripes à l'air, de mec à gros muscles et de nanas à grosse poitrine.
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Lu il y a longtemps, j'en garde un souvenir impérissable !

Comme cela fait longtemps je ne pourrai pas décrire la plume de l'auteur, mais si cela avait été déplaisant j'aurais sans doute beaucoup moins apprécié l'histoire.

En revanche je peux parler de l'histoire, qui part d'une situation de départ digne d'un thriller des plus classique : un tueur qui choisit ses victimes et les excécute de manière particulière en reproduisant un rituel sacrificiel nordique. le déroulement commence par suivre la logique de ce type d'histoire : découverte d'un lien entre les victimes, de la dimension mythologique du modus operanti ect... Je ne veux pas raconter l'histoire mais parler d'elle : l'auteur développe son intrigue sans se soucier de classifier son livre dans l'un ou l'autre genre littéraire : il assume son histoire jusqu'au bout et le thriller "poursuite d'un psychopathe" devient un thriller politique puis un thriller mythologique et finalement le dénouement apparait où tout les éléments s'emboitent et se concilient parfaitement et on ne sait plus quoi penser, sinon que c'est vraiment efficace !

Il n'y a aucun gout de trop peu une fois la lecture achevée : tous les pans de l'histoire on été abordés, toutes les histoires parallèles trouvent leurs aboutissements dans le même grand final.

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Je vais me faire taper sur les doigts. Je le sens, je le sais : je n'ai pour ainsi dire pas accroché à ce roman. Pourtant il avait tout pour me séduire. Je m'explique.

Nous suivons un groupe d'inspecteurs du Tribunal Pénal Internationale chargés d'enquêter sur les assassinats particulièrement barbares de criminelles de guerre internationaux. Rapidement, les pistes s'orientent vers la mythologie scandinave, le mythe de Ragnarok et tout ce qui en découle. L'idée était géniale ! D'autant plus que l'auteur approfondit son intrigue et n'hésite pas à prendre des risques, à changer de cadre, d'ambiance, de pays et de politique. Il n'hésite pas non plus à faire de grands chamboulements parmi les personnages afin d'arriver à son essentiel.

Néanmoins j'ai décroché à mi-roman à peu près. En effet, l'idée de faire intervenir une part de mythologie était sympathique, mais rapidement ça a tourné au roman mystique et ça je n'y adhère pas. C'est une question de goût. J'ai en effet trouvé que l'intrigue de départ était écrasé au profit de la théorie des secrets de gouvernement et des théories "ufologues". du coup on nous donne la résolution des meurtres de départ très rapidement et l'auteur passe à autre chose. Cela donne une impression de deux parties accolées.

Questions personnages, ils sont assez peu approfondis puisqu'il y en a tellement que ce serait difficile d'aller plus loin qu'une simple présentation d'un personnage important. le devant de la scène est partagé entre presque 10 personnages, donc chacun voit sa mise en lumière diminuée. de même : Erika est le premier personnage qui est mis en avant, elle est intéressante, mais rapidement elle devient comme un bibelot et n'aura plus qu'un rôle anecdotique voir inutile. Quant à l'histoire d'amour, surement là pour alléger l'ensemble, elle est tombée complètement à plat chez moi : je n'y crois pas un seul instant et pas de papillons dans le ventre.

La fin pour sa part m'a semblé un peu trop condensée par rapport à tout les développements et les efforts déployés par l'auteur dans le corps principal du roman. Cela déséquilibre l'ensemble : un début qui donne une impression de fracture, un corps long et mystique et une fin rapide par rapport au reste.

Donc voilà, malgré les efforts et la cohérence de l'ensemble j'aurai eu beaucoup de mal à terminer ce roman et je n'y adhère pas. D'autres aimeront sans hésitations, mais je suis passée à côté.
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
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Le commentaire de Martine :
Dans ce roman, nous allons découvrir un tueur en série qui tue ses victimes grâce à un rituel viking : ''L'aigle de sang''. le Tribunal Pénal International (TPI) a traqué, pour des crimes commis, chacune des victimes de ce tueur.
Qu'est-ce que peut avoir en commun les enquêtes du tribunal et ce tueur en série ? On dirait que tout est relié au Ragnarok : le crépuscule des dieux (fin des temps), mais pourquoi ? Les enquêtes que mènent les enquêteurs du Tribunal Pénal International, ont pour trame commune des crimes barbares, assassinats, tous ces actes orientent tout au coeur de la mythologie scandinave. Ce qui permet de dire que le début du roman est plus du genre thriller, quand des inspecteurs essaient de comprendre et de démystifier des meurtres qui touchent des gens sur qui ils enquêtent, mais la découverte de leurs dépouilles démontre des scènes barbares et cruelles. Cette partie va être vite résolue, mais après, on va être dirigé par l'auteur vers un côté fantastique, afin de comprendre tous les mystères qu'ils ont découverts sur les victimes, de l'Aigle de sang.
On va toucher différents thèmes intéressants comme la mythologie, la réincarnation, les extraterrestres, le monde des dieux, les complexités de l'esprit humain, les ténèbres. Dans ce roman, une multitude de personnages est présentée certains sont plus approfondis que d'autres, mais l'auteur va mettre en perspective deux femmes dont une va arriver à faire tous les liens entre les victimes du tueur, l'Aigle de sang.
Un roman qui présente un univers bien travaillé, captivant, prenant et intéressant. J'ai bien aimé la place qui est donné aux deux femmes dans le récit l'auteur, ce fut une lecture agréable grâce à la plume de Jean-Christophe Chaumette.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
— Vous avez dit qu'ils étaient les ancêtres des loups garous. Les bersek... Euh...
— Les berserkir ! Un berserker, des berserkir ! Des hommes, qui pouvaient se transformer soudain en véritables fauves ! Ajoutez à cela qu'ils revêtaient des peaux de bêtes et que leur chevelure hirsute * n'était jamais taillée. Vous pouvez admettre sans peine qu'ils aient donné naissance au mythe des lycanthropes.

(* du jour où les prêtres d'Odin se consacraient à Lui, ils cessaient de se couper les cheveux)
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Il s'était évadé, et savait qu'il demeurerait libre. Ses capacités étaient inconcevables pour les humains ; il possédait l'odorat d'un loup, la force d'un ours, la rapidité d'un aigle... Et il percevait les pensées, ressentait les émotions... Il lui était facile de survivre dans ce monde, de voler lorsqu'il avait besoin d'argent, de disparaître lorsqu'il se sentait traqué. Il se déplaçait sur terre, noyé dans la foule des voyageurs qui empruntaient, toujours plus nombreux, les lignes aériennes, aussi insaisissable qu'une ombre. Les seules traces de son passage étaient celles qu'il voulait bien laisser.
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Depuis qu'il connaissait Erika Sahlstrôm, il redoublait d'efforts pour acquérir une silhouette avantageuse, multipliant les séries d'abdominaux, et essayait même de surveiller son alimentation, malgré son aversion pour toute forme de régime. Parfois, il se trouvait ridicule de chercher ainsi à combattre les conséquences de son âge. Il savait qu'il n'était plus un jeune homme, et que vouloir nier cet état de fait était stupide. Mais l'amour rend stupide...
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Les hommes se tiennent en retrait, curieux mais effrayés, eux qui ne craignent ni le fer des haches ennemies, ni les crocs des ours, ni la fureur des tempêtes. Ils se méfient de ces pratiques réservées aux femelles, ou, dit-on, à certains mâles qui adoptent les manières de l'autre sexe...
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Le TPI était devenu le symbole du fameux nouvel ordre mondial ª, censé faire régner les valeurs démocratiques sur l'ensemble de la planète. Au départ habilité à traiter les cas des crimes de guerre survenus au cours de l'éclatement de l'ex-Yougoslavie et pendant le génocide rwandais, l'organisation basée à La Haye avait vu son champ d'action s'élargir considérablement. L'ambition du TPI était clairement de punir tous ceux qui se livraient à diverses atrocités, massacres de civils, viols, tortures, au mépris des règles du droit international et de la plus élémentaire humanité.
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