Les mille vies de Valentin

Les mille vies de Valentin c'est l'histoire d'un petit garçon de dix ans, confronté à la séparation de ses parents et à l'absence d'une mère. Si son père se réfugie dans le travail, dessinateur de livres pour la jeunesse, Valentin erre, s'ennuie et rumine sa solitude. Il est rêveur et un jour il demande à son père pourquoi l'être humain n'a pas plusieurs vies : cow-boy, clown, l'enfant rêve de mille identités, de mille métiers, loin de sa vie quotidienne affectée, silencieuse et triste. Mais son père a la tête sur les épaules : "La réalité, il n'y a que ça de vrai", aussi le père donne un dictionnaire à son fils en espérant peut-être que ce dernier quitte un imaginaire fait d'illusions. C'est là que Valentin va faire la rencontre d'un cow-boy dompteur d'arcs-en-ciel, qui part à l'aventure muni de son lasso...quand soudain un crocodile sur des échasses vient lui faire un brin de causette. Valentin voyage ? Valentin rêve ? et dans ce parcours d'initiation, il part à la découverte de son identité, chasse la solitude à coups de définitions, de mots. Entre une araignée mangeuse d'images fournies par l'inconscient et son double, Valentin part finalement en quête d'identité...



Thierry Cazals oppose virtuel et réalité en proposant un texte d'une grande sensibilité, original et parfois philosophique. Si l'onirisme prime dans un imaginaire chargé d'émotions, d'images, Les mille vies de Valentin est avant tout une réflexion sur le virtuel dans notre société : fuir dans des paradis artificiels formés par des images, des alternatives, des jeux de rôle où finalement l'identité se perd et éclate. Les mille vies de Valentin est un roman d'apprentissage, où le héros se cherche et trouve une réconciliation pour accepter sa situation familiale. Cette lecture raisonne comme un conte philosophique, une sorte de Petit Prince moderne qui nous met en garde contre l'artificialité dans laquelle se réfugie certains jeunes en mal être. Une lecture intéressante, intelligente et poétique qui l'espace d'un instant nous rappelle que l'imaginaire est nécessaire pour se construire.
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C'est avec plaisir que je me suis une nouvelle fois plongée dans un roman jeunesse. Dans celui-ci, on partage un moment avec Valentin, petit garçon d'une dizaine d'années dont la vie semble bien triste et monotone. Sa mère est partie, un jour, on ne sait où ni pourquoi, et son père est bien trop occupé à illustrer des livres pour les enfants des autres qu'il n'a pas le temps de s'occuper des autres. le petit garçon, pour lutter contre l'ennui et trouver des réponses à ses questions s'évade dans un univers onirique enchanteur et effrayant. Il y rencontre de multiples personnages, tous plus abracadabrants les uns que les autres et ne sait plus où donner de la tête. Les apparitions se succèdent sans transition, il passe d'un univers à un autre sans comprendre pourquoi. J'ai lu dans le synopsis que c'était une réflexion sur la société actuelle et sur l'évasion des enfants au travers d'images artificielles qu'ils voient à la télévision ou dans les jeux vidéos, et je trouve cela très juste. Cela ressort bien dans le livre. Valentin plonge dans un abîme fait d'images et de décors qui se mélangent, qui s'enchainent sans que cela ait un sens, à tel point qu'on en a la tête qui tourne et qu'on n'est pas sûrs de comprendre où l'auteur veut en venir avant la fin du livre... C'est une très jolie découverte, un livre que je recommande aux enfants comme à leurs parents. de plus, les illustrations de Julia Chausson sont vraiment magnifiques et le livre en lui même est un très bel objet. Je vous le conseille fortement !
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Comment l'imaginaire peut aider un petit garçon à supporter l'isolement et le mutisme de son père face à la souffrance de celui-ci dans la séparation d'avec son épouse. Un très beau texte qui réhabilite l'imaginaire comme source d'apaisement face à la souffrance morale de l'enfant.

L'histoire : Valentin a envie de vivre plein d'expériences. Comme son père lui tourne sans cesse le dos, trop occupé à travailler, le petit garçon parvient à s'échapper de la réalité par les mots et les rêves.

Notre avis : Plein de poésie, ce court texte illustré se savoure doucement.
D'abord, les mots emportent le lecteur dans l'enfance et le voyage est mouvementé.
Ensuite, les phrases sont accompagnées par les illustrations incitant elles aussi à la rêverie et l'interprétation.
Enfin, après le voyage vient la réflexion sur le monde et le sens de la vie.
Au final, les aventures avec Valentin sont riches et apporteront au lecteur une grande source d'inspiration.
Bilan : un livre où mots et images sont unis en harmonie pour mettre en valeur la poésie.

Mirabilia
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Un livre reçu et lu grâce à l'opération Masse Critique. Un avis mitigé, une petite déception... La suite sur mon blog
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