La dame à la licorne

C'est un bon livre. le début est un peu aride mais on est assez vite pris par les enjeux et les intrigues autour de ces tapisseries à la licorne.
Il y a plusieurs points de vue ce qui permet de découvrir un peu mieux les personnages, mais ils ne sont globalement pas très profond. Nicolas reste un coureur de jupons insatiable, la femme et la fille du lissier restent des femmes et filles de lissier, bref peu d'évolution. Malgré ça, j'ai beaucoup apprécié Aliénor, la fille du lissier. Ça doit d'ailleurs être le seul personnage pour lequel j'ai eu de l'empathie.
Le réel intérêt de ce livre est la description de l'art de la tapisserie au 14e siècle en Belgique (oui, c'est très précis). On découvre un univers et des métiers insoupçonnés derrière les chef-d'oeuvre que sont ces tapisseries de dames et licornes. Tracy Chevalier est décidément inégalable quand il s'agit de recherche historique sur un sujet particulièrement pointu et elle sait rendre l'information accessible.

J'avais déjà lu, de Tracy Chevalier, « La jeune fille à la perle » et vu son adaptation au cinéma, avec Colin Firth. ❤️ Mais je ne m'étais jamais lancée dans un autre roman de l'autrice. Merci les challenges littéraires 2021 !
Cette fois, Tracy Chevalier nous conte la création des six tapisseries, datant du début du XVIeme siècle, mondialement connues et qu'on peut voir au musée de Cluny. J'ai mis du temps à lire ce roman car il est assez plan-plan et il y a peu de rebondissements qui tiendraient le lecteur en haleine. Cependant, l'histoire semble assez fidèle à l'époque, aux us et coutumes. On y découvre aussi tous les métiers autour de la tapisserie et c'est hyper intéressant.
Beaucoup de questions se posent autour des tapisseries de la Dame à la Licorne car on n'en connaît pas l'artiste et on ne sait pas exactement quel membre de la famille le Viste a commandé l'oeuvre. Forcément, cela aide à se jouer de la réalité historique.
Si la narration multiple n'a pas vraiment d'intérêt, il faut reconnaître le travail soigné de l'autrice pour nous proposer un récit crédible.

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Pour moi qui n'aime pas les romans historiques, ce livre a été une véritable épreuve au début. Je l'avais choisi pour répondre à un thème d'unchallenge. Comme à mon habitude, j'ai persévéré et, surprise, après environ 170 pages, j'ai accroché. Je me suis soudain retrouvée parachutée dans l'histoire : un beau voyage au Moyen-Âge ! J'ai beaucoup aimé les personnages féminins, Aliénor et Claude et l'analyse de la condition de la femme à cette époque. Tout l'aspect de la réalisation des tapisseries, des conditions de travail est également très intéressant et bien documenté. Il ne me reste plus qu'à aller les admirer au Musée de Cluny, une occasion de retourner à Paris

La jeune fille à la perle reste l'un des livres qui a marqué mon adolescence, je n'avais pas forcement accroché avec les autres romans de l'autrice que j'ai lu à l'âge adulte. Finalement, j'ai retrouvé un peu de cette agréable expérience en lisant ce livre. Il nous conte la génèse imaginaire d'une oeuvre monumentale réelle, les tapisseries de la dame à la licorne. J'ai apprécié cette lecture qui a su me tenir en haleine jusqu'au bout. Milles détails sur l'époque, ses moeurs et les techniques d'artisanats raviront les plus curieux. L'autrice parvient une nouvelle fois à nous emporte dans un univers très différent du notre et à rendre palpable les sensations, la lumière, les couleurs, les ressentis des personnages... Ces derniers ne sont pas toujours attachants mais plutôt crédibles. Je n'ai qu'une envie : voir de mes propres yeux les tapisseries. Ce roman ravira les lecteurs qui ont aimé la jeune fille à la perle.

L'histoire imaginée des célèbres tapisseries de la Dame à la licorne. C'est un roman dans lequel on découvre le quotidien des peintres et lissiers de l'époque. L'idée est accrocheuse et on suit ainsi avec plaisir les étapes de transformation des peintures en tapisseries, entrecoupées de romances dont le peintre, personnage principal, est friand...

Nicolas des Innocents, portraitiste de la fin du Moyen-âge, est chargé d'une commande un peu particulière : réaliser un modèle pour une tapisserie qui sera installée chez un noble parisien. Les tapisseries de la dame à la licorne naîtront de l'imagination de cet homme qui aime tant les femmes. Tracy Chevalier invente ici les origines de cette oeuvre d'art médiévale. Si le travail du peintre et des lissiers est au centre du livre, il s'agit surtout d'un roman d'amours (au pluriel). Entre Paris et Bruxelles, Nicolas séduit et s'inspire des belles pour son travail. Après avoir eu du mal sur les 10-20 premières pages, j'ai finalement été happée par ma lecture. le rythme n'y est pas pour rien : j'ai aimé le passage d'un narrateur à l'autre, qui permet de varier les points de vue. Cependant, certaines relations amoureuses m'ont un peu "gênée" car il s'agit d'amours entre un homme adulte et une adolescente, qui bien que fréquentes dans le contexte, restent dérangeantes à mes yeux de lectrice de 2022. . J'aime bien l'idée de partir d'une oeuvre d'art pour en inventer la genèse, mais il faut alors bien prendre ce roman comme une fiction historique et j'apprécie donc le fait que l'auteur rappelle qu'on ne sait presque rien sur la tapisserie (ni lieu de fabrication, ni date exacte, ni commanditaire...).

Au travers de la narration TC décrit les différents personnages réels et fictifs successifs qui ont contribué à la création des tapisseries de la Dame à la Licorne aujourd'hui exposées au musée de Cluny à Paris. TC retrace tout le processus : la commandite par Jean le Viste proche du roi Charles VIII, la création par Nicolas peintre à Paris et le tissage par un atelier de Bruxelles. TC dépeint les us et coutumes de la vie de la fin du moyen âge et le tout début de la renaissance française à la fin du 15è siècle. Elle invente des histoires d'amour impossibles entre Nicolas et la fille de Jean puis avec Aliénor la fille du tissier et crée tout un réseau de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes.

Un joli roman médiéval où l'on suit avec délices, à travers une belle réflexion sur l'art (le tissage d'une tenture), les tourments érotico-amoureux des personnages...

Au final, c'est un très bon moment que j'ai passé avec Tracy Chevalier (encore une fois), et je conseille fortement cette lecture, à ceux qui portent un intérêt (même minime) à cette époque (XVème siècle), ou aux mystères entourant ces célèbres tapisseries...
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Encore un livre très sympa de Tracy Chevalier, pas aussi sensuel que la jeune fille à la perle mais très agréable à lire. Tracy Chevalier part une nouvelle fois d'une oeuvre historique, cette fois ci les tapisseries la dame à la licorne pour en faire une histoire mélangeant art, histoire, amour. J'ai adoré, l'écriture est belle fluide, douce.