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3,85

sur 1041 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
[Lu en anglais]

Qui ne connait pas ces célèbres et mystérieuses tapisseries "La Dame à la Licorne" ? Bien que ne les ayant jamais vues en vraies, j'en connais certaines reproductions.

En découvrant que leur réalisation faisait l'objet d'un roman de Tracy Chevalier, dont j'avais déjà lu "La jeune fille à la perle", je me suis lancée dans ce roman et tant qu'à faire je l'ai lu en anglais.

C'est très intéressant, même si le personnage de Nicolas des Innocents m'a très très vite agacé !

Il faut pourtant faire avec ce personnage plus qu'insupportable puisqu'il est l'auteur des tapisseries. Mais le déroulé narratif, permet cependant de découvrir le point de vue de plusieurs personnages, ce qui permet de s'éloigner un peu de Nicolas.

J'ai vraiment apprécié la découverte de cette époque (1491-1492) et la réalisation des tapisseries. J'aurais presque aimé une vidéo pour mieux visualiser la façon dont les choses se faisaient. Quel travail ! Et quand on pense qu'elles ont traversé les siècles ! Cela laisse songeur !
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Comme le laisse deviner le titre, Tracey Chevalier nous narre dans ce roman se qui se cache sous la célèbre tapisserie médiévale de la Dame à la licorne.
A partir certains détails de l'oeuvre, en se basant sur la réalité historique, elle brode une vaste galerie de personnages. Aux côtés du talentueux peintre obsédé par le sexe, elle fait s'exprimer le soucieux tapissier, sa fille aveugle, les dames nobles qui ont inspiré les sujets de la tapisserie, etc. Cette farandole de narrateurs donne de la fraîcheur et de la vivacité au récit et reste très cohérente, contrairement à la cacophonie à laquelle donnent parfois lieu certains livres…

Du point de vue historique, ce n'est pas dans les évènements que les moeurs qui sont décrits dans ce roman : les Guildes bruxelloises, les manières de s'habiller, de manger, etc. Sans oublier bien entendu les techniques de tapissage, expliquées de façon claire et intéressante lors de l'élaboration de la fameuse tapisserie.

Au final, je ne saurais dire ce que j'ai exactement aimé dans ce roman ; il s'agit d'un tout. L'atmosphère créée par Tracey Chevalier est particulière et le fait d'en apprendre un peu dans un domaine précis est toujours très agréable !
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Décidément grâce à Tracy Chevalier, j'apprends beaucoup de choses sur l'art et en l'occurrence certaines oeuvres célèbres. Ici, nous assistons à la genèse et à la fabrication des tapisseries de la dame à la licorne.
.
L'autrice romance bien sûr les faits mais elle s'appuie sur des sources solides, des éléments historiques et des pistes qui semblent fiables. L'histoire de la conception de ces tapisseries m'a beaucoup plu et j'ai été fascinée par l'art de la tapisserie. Concernant les personnages, même si je ne me suis pas vraiment attachée à eux, j'avais quand même très envie de savoir comment ils allaient évoluer. J'ai aussi appris pas mal de choses sur les moeurs de la fin du XVe siècle en France.
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06.05.2022 54éme
Pour le challenge « livre livre transporte moi », en avril je m'y étais attelé les deux derniers jours du mois 😇… En mai je m'y prends un peu plus tôt 😎 pour un « roman médiéval » et quelle bonne surprise que cette « Dame à la licorne 🦄 » de Tracy Chevalier !
Paques 1490 à Paris, Nicolas des innocents (il n'en porte que le nom 😈) est convié chez Jean le Viste, en présence de Léon l'Ancien, négociant, pour une commande de tapisseries afin de couvrir les murs de la salle de réception de sa maison de Saint Germain.
Vous trouvez étrange tous ces noms à rallonge ? Ce n'est pas fini 😂
Pour le spécialiste des miniatures de Dames de la cour du roi, c'est une demande bien particulière et insolite mais il accepte de relever le défi.
Grand coureur de jupons, Nicolas tombe amoureuxde la toute jeune Claude, la fille aînée de Jean le Viste et Geneviève de Nanterre son épouse. Cette dernière est l'instigatrice de la commande et alors que son mari souhaite y voir figurer la bataille de Nancy, alors qu'il n'y a d'ailleurs pas participé, avec la mise en avant des armoiries et écussons de la famille, des scènes de chevaux, cavaliers blessés etc, Madame de Céans souhaite des dames, des licornes et autres animaux, fioritures permettant de dîner en paix plutôt que sous la vue d'horribles scènes de guerre…
Le travail de Nicolas consiste à dessiner les ébauches et esquisses qui seront ensuite confiés à Philippe de la Tour, cartonnier qui se charge de les agrandir au format adéquat pour que les tissiers de Georges de la Chapelle en fassent ces grandes tapisseries.
Néanmoins il accepte de se rendre dans la région de Bruxelles pour négocier et voir le travail de tissage. Là encore il tombe amoureux d'Alienor de la Chapelle, fille de Georges et de Christine du Sablon, et va découvrir, en sus des talents particuliers de cette toute jeune fille, différents métiers, la façon de traiter la laine, de la teindre, de la tisser, etc
C'est ma foi très intéressant et instructif. Moi qui ai visité, en classe de Cp je pense, les tapisseries du Château d'Angers (ce n'était pas hier ! Et pourtant je m'en souviens…) je ne pensais pas qu'il y avait autant de travail et difficultés pour réaliser ces immenses tableaux de tissus. Deux années pour que ces cinq tapisseries soient terminées.
C'est une fiction mais l'écrivaine historique dit s'être inspirée des véritables tapisseries de la Dame à la Licorne actuellement exposées au Musée du Moyen Âge de Paris, pour nous conter la création de ces chefs-d'oeuvre et les sentiments divers des protagonistes. Chacun prend la parole à tour de rôle, au fur et à mesure des chapitres, tout au long des saisons qui se suivent, pour nous expliquer le travail réalisé.
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Tracy Chevalier a véritablement un art pour imaginer des personnages bien ancrés dans leur temps et pour brosser les décors d'une époque, pour nous en apprendre sur les temps passés tout en glissant des thématiques toujours d'actualité.
Dans "La dame à la licorne", l'autrice nous accompagne dans l'élaboration fort complexe de la série de tapisseries du même nom, et on en apprend autant sur les significations de ses motifs que sur les étapes et les métiers qui concourent à leur création. Ces explications n'ont rien de purement didactique, elles sont subtilement et savamment distillées à mesure du récit, dont la narration est prise en charge tour à tour par les personnages principaux : le peintre des motifs, la femme et une des filles du commanditaire, les membres de la famille de lissier (artisan qui réalise les tapisseries) et le peintre des cartons permettant la réalisation des tapisseries. Des intrigues se nouent entre ces personnages aux caractères marqués, que ce soit de l'ordre professionnel ou personnel, qui rendent vivants cette époque et ces lieux (Paris et Bruxelles des années 1490) tout en nous renvoyant aux problématiques d'aujourd'hui : la goujaterie de certains hommes, le statut d'artisan/ouvrier en proie au bon vouloir d'un client puissant, le travail de l'épouse non considéré comme tel (elle sait travailler mais n'en a pas le droit, et les travaux qu'on lui autorise ne la font pas considérer comme ouvrière donc elle n'est pas salariée, donc pas payée, ce sont des "travaux de femme"...), la reconnaissance et l'intégration du handicap (la fille du lissier est aveugle mais sait tourner son handicap à son avantage pour aider au mieux l'entreprise familiale), le statut de la femme et de la fille (je reste encore et toujours perplexe face à ce lieu-commun du fond des âges qui culpabilise violemment les femmes de ne pas parvenir à donner naissance à un héritier mâle - en quoi cela pourrait-il être leur faute ???!!!???).
J'ai trouvé le style très fluide, la lecture rapide. J'ai beaucoup aimé entrer dans cet univers et en apprendre davantage tant sur l'oeuvre d'art que sur l'art lui-même, ce qui étaient mes points d'intérêt dans le choix de cette oeuvre, je ne suis vraiment pas déçue, et je vais poursuivre ma quête d'oeuvres du même genre, de Tracy Chevalier ou autres - si jamais vous avez des suggestions, je suis preneuse !
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Ayant lu "La jeune fille à la perle", j'ai voulu retrouver la plume de Tracy Chevalier dans cet ouvrage.
Je l'ai lu en anglais, comme le précédent, toutefois les scènes ont lieu à Paris ou à Bruxelles, donc on a moult références à la France et quelques expressions aussi.

Ce n'est donc pas seulement l'histoire d'une tapisserie, mais de cinq, qui décrivent les cinq sens.
Non seulement nous avons la préparation avec la peinture faite par Nicolas des Innocents, mais il y a aussi des histoires d'amour tout au long de l'ouvrage.
Les sentiments au Moyen-Age étaient très peu différents d'aujourd'hui, mis à part, bien sûr, que les femmes avaient beaucoup moins de liberté...le père se chargeait de leur trouver un mari en fonction de ce que ce dernier pouvait apporter matériellement, pour le commerce, les biens...

J'ai bien aimé la construction de ce roman, car chaque chapitre est raconté par un des personnages (focalisation interne), donc cela rend l'histoire très vivante.
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On lisant ce livre j'ai fait une belle découverte. Je ne connaissais pas ces tapisserie.
Ce livre m'a permis de découvrir le métier de lissier ainsi que les us et coutumes du XVe siècle.Il faut lire ce livre qui en plus se lit très facilement.
Il m'a donné envie d'allée au musée de Cluny pour voir ces fameuses tapisseries.
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J'ai lu La Dame à la Licorne il y a des années et j'ai du le relire pour en faire une critique. Heureusement que je me souvenais l'avoir beaucoup apprécié. Mais c'était mon seul souvenir.

J'aime bien Tracy Chevalier. Ma prof de français de 4e secondaire nous avait fait lire La jeune fille à la perle, et j'avais enchainé avec La vierge en bleu. La Dame à la licorne était le numéro 3 de mon top 3 de Tracy, les autres que j'ai lus m'ayant moins ou pas marquée du tout.

Tracy nous raconte ici l'histoire de 6 tapisseries figurant… et bien, une dame et une licorne. Elles existent pour de vrais et sont encore visibles de nos jours, malgré le fait qu'elles aient été laissées à l'abandon un moment.

L'auteur brode autour de ces tapisseries : qui les a commandées, qui a peint les dessins de base, qui a peint les cartons, qui les a tissées. Et c'est formidable. Elle crée des personnages attachants, de différentes conditions, et à la morale changeante.

C'était extrêmement passionnant de découvrir le métier de lissier à cette époque, entre les techniques pour tendre les fils des métiers à tisser et les couleur des laines. Et quand on lit un livre sur cette époque et sur ce thème, on apprend forcément des nouveaux mots : passementerie (ouvrages de fil destinés à l'ornement, en couture ou en décoration) ou encore guède (le Pastel des teinturiers, une espèce de plante herbacée pour la production d'une teinture bleue. Et pour ce faire, elle doit être plongée dans un bain d'urine de mouton, ce qui faisait que les teinturiers spécialistes du bleu puait la rage, même pour l'époque).

J'ai aussi appris qu'il y avait une Manufacture des gobelins (une manufacture de tapisserie), qui n'existe donc pas que dans les romans fantasy jeunesse.

Très chouette moment lecture.
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Voici un roman relativement lent et très court.
L'auteur propose une hypothèse sur l'histoire des tapisseries de « La Dame à la Licorne » dont on ne sait à peu près rien, que ce soit le lieu de tissage, l'artiste(s) ou encore le commanditaire.. Par contre, nous savons que la fabrication de celles-ci date de la fin du moyen-âge (XV e).
Un roman que je crois bien documenté et qui tourne autour des personnages et de leurs relations en cette période du moyen-âge. Les seules descriptions vraiment détaillées sont celles sur l'atelier des lissiers bruxellois qui réalisent les tapisseries.
Oui, c'est bien écrit, c'est fluide et agréable à lire, l'ambiance est bonne mais... il ne se passe presque rien! C'est tout de même un excellent divertissement... sans plus.
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Tracy Chevalier nous plonge au coeur du Moyen age, au travers de personnages bien campés, elle distille une histoire qui paraît relativement simple : la commande de tapisseries pour un noble.
Et on se laisse conter ces évènements ,loin de la frénésie qui est celle des temps modernes - doucement , au gré des saisons , des couleurs, des floraisons, du labeur mais aussi des obligations des uns des autres, de leurs rangs ont suit la vie des protagonistes.
Un quotidien ou la religion marque les heures et les saisons, ou la misère n'est jamais loin ...On découvre la minutie ; la technicité du tissage , laborieux, répétitif et long si long, le rôle de la guilde, les échanges commerciaux pas toujours équilibrés .Mais surtout les passions inavouées
les premiers émois et un joli rebondissement.
Ces tapisseries qui sont le coeur de ce roman sont exposées au Musée de Cluny et elles n'ont pas finies de garder leur mystère , chacun pourra donner libre cours à son imagination.
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