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Carine Chichereau (Traducteur)
EAN : 9782265086067
438 pages
Fleuve Editions (11/09/2008)
3.29/5   63 notes
Résumé :
Terminé les grèves de la faim, manifestations en tout genre et autres immolations sur la place publique. La nouvelle solution pour se faire entendre lorsqu'on est un petit homme face au grand système? S'enterrer vivant...

C'est du moins l'idée folle d'Aidan lorsqu'il apprend la délocalisation de l'usine qui fait vivre sa petite ville du pays de Galles. Sous l'œil accablé de sa fille, épaulé par son fils et par ses compagnons de pub, considéré comme f... >Voir plus
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L'usine dans laquelle travaille Aidan va fermer. La multinationale délocalise en Inde. Aidan est veuf, père de deux grands enfants Shauna et Dylan, il a une cinquantaine bien tassée et se demande bien ce qu'il va devenir sans emploi ! La majorité des habitants de Crindau ce village du Pays de Galle travaille dans cette usine et s'inquiète vivement de cette fermeture. Aidan ne veut pas se laisser licencier, il se révolte et décide de se faire enterrer vivant dans un cercueil bio aménagé d'un périscope au fond de son jardin pour attirer l'attention et protester contre cette délocalisation. Ses collègues, ses amis, ses enfants, puis les habitants de la commune s'organisent pour lui apporter son soutien, tous espèrent que les responsables de l'usine alertés par les médias vont revenir sur leur décision. On suit donc les tribulations rocambolesques de ce modeste ouvrier courageux et déterminé à faire évoluer le Système. Un roman réaliste qui aborde largement les préoccupations actuelles de tous les travailleurs. Les situations dues à l'enfermement dans un cercueil sont souvent cocasses et les personnages décrits ne nous sont pas inconnus, ils sont même très près de nous ! Malgré une ambiance bonne enfant, l'humour naïf et répétitif est un peu lassant, à côté de cela l'auteur analyse parfaitement l'ingratitude de notre société actuelle.
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Comment manifester contre une injustice qui va peut-être ruiner sa vie ? En effe, l'usine dans laquelle Aidan travaille et qui lui permet de subvenir aux besoins de sa famille et qui permet aussi de faire vivre un bon nombre de personnes dans ce petit village du pays de Galles doit être délocaliser. Jugeant les banderoles dépassées et souvent inefficaces, Aidan met donc au point une stratégie qui va se réveler efficace au delà de ses espérances : se faire enterrer vivant. Grâce à un conduit aménagé au fond de son jardin, Aidan va pouvoir continuer à s'alimenter en oxygène ainsi qu'en nourriture, grâce au soutien se sa famille et de ses amis. Lui qui espérait faire parler de lui et de son usine, il ne va pas être déçu car très vite, sa petite histoire se répand à tel point que les médias vont se bousculer autour de son cercueil afin de pouvoir le voir( il a aussi imaginé un système de vitre lui donnant une vision sur le monde extérieur) et surtout lui parler ? Aidan réussira-t-il à empêcher la fermeture de son usine dans son village ? Je vous laisse le découvrir. C'est un livre très bien écrit et surtout, rempli d'humour (malgré le thème relativement dur dont il parle, à savoir celui de la lélocalisation et de la perte d'emploi pour des centaines de personnes). Si vous voulez vous détendre et passer un agréable moment, lisez-le.
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Je n'aurais jamais entendu parler de ce roman sans le club de lecture auquel j'appartiens depuis deux ans. On me l'a conseillé comme roman sympa et drôle. Eh bien ce fut plus compliqué.
L'histoire est plutôt originale et à des kilomètres de ce que j'ai l'habitude de lire.
J'ai cru d'abord abandonner car au bord de la crise de claustrophobie, ce n'est pas moi qui irais m'enterrer dans un jardin. le récit est vraiment difficile à lire les premiers jours où Aidan découvre le quotidien de sa situation dans son cercueil. Espace exigu, la terre qui recouvre le cercueil, le manque d'air...

Puis le récit prend le virage politique, tout ce que je n'aime pas.

Et pourtant, je ne me suis pas ennuyée j'ai lu l'histoire d'Aidan avec intérêt. Sûrement avec l'espoir du changement, d'une lutte qui ne serait pas vaine. le personnage d'Aidan ressort grandi, il a laissé ses oeillères au fond de sa boîte en carton.

La fin du roman laisse le lecteur sur une perspective de changement. Que fait-on de nos vies ? Quelles voix et voie veut-on donner à demain ?
On ne peut pas dire que je conseille ce roman mais je n'ai pas perdu mon temps en allant jusqu'au bout.
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Lorsqu'il apprend que l'usine dans laquelle il travaille va être délocalisée, Aidan Walsh, du haut de sa petite cinquantaine comprend que sa vie est finie. Comment retrouver un emploi dans cette petite ville du Pays de Galles où le travail est rare et surtout dépend entièrement de la multinationale qui y est implantée ? Délocaliser l'usine, c'est condamner l'économie de la ville. Sacrifier l'avenir de sa centaine de salariés et les vouer au chômage, les condamner à la bouillie de vie. Autant les enterrer vivants, donc.
C'est ce que Aidan décide de faire. Un cercueil – écologique, il va sans dire – un périscope, un communiqué de presse pour alerter l'opinion, et Aidan engage un bras de fer avec la grosse multinationale. Un bras de fer dont il ressort vite qu'Aidan a toute la sympathie de ses concitoyens et de la presse, avide de sensationnel.
Or, quand on vit six pieds sous terre, les perspectives changent vite et Aidan se rend bientôt compte qu'il est devenu un symbole pour tous les citoyens.
Voici un petit roman fort agréable. On n'est pas là pour lire un pamphlet contre le capitalisme et ses délocalisations à outrance, non, mais il n'en reste pas moins une jolie chronique, souvent caustique, d'une petite ville perdue au fond de l'Angleterre. Chronique sociale où la vie des habitants oscille entre usine et pubs, où le moindre petit incident est disséqué autour d'un pinte de bière, chronique humoristique où les petits défauts et grands emportements sont pointés avec finesse. Chronique humaine des ouvriers et des « prolos » sacrifiés par le capitalisme, dont les intérêts sont balayés d'un méprisant revers de main. Mais point ici d'apitoiement ni de compassion complaisante, au contraire, c'est traité avec un style frais et touchant. L'humour fait mouche la plupart du temps, et on suit avec intérêt et tendresse les aventures souterraines d'Aidan, soutenu par ses enfants, assisté par ses amis.
La multinationale refuse de céder, les politiciens s'emparent de l'affaire, on s'émeut devant les constats amers d'Aidan qui voit sa vie et ses amis d'un tout autre regard maintenant qu'il est sous terre.
Un joli roman donc, qui se lit avec plaisir, dont on apprécie l'humour sarcastique et qui n'est pas sans rappeler le film Full Monty. Ou comment se battre avec ses propres armes, du moment qu'on y met du coeur et de la sincérité.

Lien : http://www.amandameyre.com
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Désespéré par la fermeture prochaine de l'usine qui fait vivre toute une ville du pays de Galle, Aidam décide de s'enterrer vivant afin d'obliger la multinationale à revoir sa copie. Aidé par son fils, soutenu par ses potes du pub local et sous l'oeil désaprobateur de sa fille il engage un bras de fer avec les autorités. Journaux, politiques, passants, tous s'en mêlent et il se rend bientôt compte qu'il est devenu un symbole pour tous les chômeurs du pays dans le même cas. Ils le poussent même à se présenter aux élèctions municipales, histoire de donner un grand coup de pied dans la fourmillière politique.Très joli roman où les travers des uns et les magouilles des autres sont moqués avec finesse, roman très humain dans la trame de Full Monty épicé à la sauce Gavalda.Un vrai plaisir de lecture sorti en 2008 et bizarrement passé inaperçu.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pour moi, la politique devrait nous permettre d'exprimer nos rêves, nos espoirs les plus chers et notre confiance dans notre prochain. Elle devrait avoir des objectifs élevés, elle devrait oser être irréaliste, et utiliser une langue que chacun puisse comprendre, parce qu'elle touche tout le monde.
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Au bout de quelques jours dans le cercueil, les choses commencèrent à sembler à peu près normales à Aidan. Bien sûr, il avait envie de sortir pour se dégourdir les jambes, de s'étirer, faire un petit tour, mais il y avait une sorte d'étrange confort à voir son univers se résumer à quelques décimètres carrés. A avoir tout sous la main, à écouter ce qu'on voulait. Il n'avait plus à se soucier de l'état du toit ni des lézardes des murs, à présent qu'il vivait dans une boîte en carton; nul besoin d'aller se traîner dans un supermarché déprimant , puisque tous les jours, Frank lui apportait ses repas. Il croyait ne jamais pouvoir se passer de télévision ou d'aller boire sa bière au Globe, mais il s'aperçut qu'il y arrivait très bien. Il faisait une pause dans cette vie de fou, pour prendre du recul, recadrer les choses. Il était devenu une sorte d'ermite. Cette idée lui plaisait.
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C'était ça, la psychanalyse, au fond : remettre les gens à leur place.
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