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Myriam Chirousse (Traducteur)
EAN : 9791022610445
208 pages
Editions Métailié (06/05/2021)
3.62/5   13 notes
Résumé :
«Je suis venue en Allemagne pour dormir d'une traite.»

Pour des raisons qu'on ignore, la narratrice - une jeune femme argentine - s'est extirpée de sa vie à Buenos Aires pour atterrir à Heidelberg, ville où elle a vécu les premières années de sa vie lorsque ses parents fuyaient la dictature. Sans aucun plan, elle réussit à trouver une chambre dans une résidence pour étudiants étrangers.

Dans ce roman de « non-apprentissage », l'héroïne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Elle est argentine, elle a passé ses premières années en Allemagne, et y revient des années plus tard, dans un but qu'elle-même a du mal à définir. Dans la résidence étudiante où elle est hébergée, elle fait rapidement la connaissance d'un compatriote, et d'une étudiante japonaise survoltée. Contrainte de justifier sa situation, ses pas la dirigent vers l'université où elle retrouvera un ami de la famille, qui y est enseignant.
Découvrant qu'elle attend un enfant, les liens se tissent autour de cette grossesse inopinée, tandis que l'ambiance devient un peu étrange, et que les personnages semblent s'abriter derrière des alibis de façade. Un drame achèvera de compliquer les relations.

Le mystère qui s'épaissit au cours des pages est une accroche forte pour le lecteur. Et l'on craint une escalade dans le malheur. Toute cette partie est fort bien construite.
Mais malheureusement, le soufflé s'effondre avec la fin de l'histoire qui ne va pas au bout de choses.

Certaines phrases sont curieusement construites, est-ce un effet de la traduction (« Je marche sans réfléchir à où je vais », « je passe ma journée à me demander si venir ou pas »)?


Donc très bonne impression pour les trois quarts du livre et déception sur la fin, avec la frustration de ne pas en savoir plus sur certains personnages.

Merci à Netgalley et aux éditions Métailié

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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La narratrice a la trentaine et vient tout juste de débarquer à Heidelberg, dans une résidence universitaire, en provenance de son Buenos Aires natal. Que vient-elle faire dans cette ville à l'autre bout de son monde ? Elle ne le sait pas exactement elle-même. En tout cas elle sait qu'elle ne vient ni pour étudier, ni pour travailler. Juste "pour dormir d'une traite" et quitter (fuir?) sa vie en morceaux. Peut-être veut-elle en réalité retrouver son enfance, sa sécurité et ses certitudes, elle qui a vécu les cinq premières années de sa vie à Heidelberg avec ses parents qui avaient fui la dictature argentine.

Partie sur un coup de tête, sans prévenir personne, avec peu d'argent devant elle, elle tente de s'intégrer dans la résidence, alors que les autres pensionnaires ont quasiment tous dix ans de moins qu'elle. Loin de forcer les choses, elle se laisse porter par le flux quotidien et par les agissements de ceux qui l'entourent. Contre toute attente, son séjour allemand sera tout sauf banal, comme s'il suffisait qu'elle apparaisse pour que surviennent des événements tragiques ou cocasses, qui influenceront plus ou moins les projets de vie dont elle n'a pas encore conscience.

"Une chambre en Allemagne" est l'histoire d'une jeune femme qui voudrait mettre sa vie entre parenthèses le temps d'y reprendre pied, mais qui n'y arrive pas vraiment, parce que, quoi qu'elle fasse, le temps continue à courir et le monde à tourner, avec ou sans elle.

Le texte est un peu mélancolique, avec des épisodes comiques, l'écriture et l'histoire sont simples, efficaces, addictives, le roman se lit très vite, en quelques heures, mais c'est suffisant pour s'attacher aux personnages et regretter qu'il n'y ait pas quelques chapitres en plus.

En partenariat avec les Editions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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"Une chambre en Allemagne" est le premier roman écrit part Carla Maliandi. Nous somme invités à suivre une narratrice dont on ne connait pas le prénom. Elle est argentine. Elle a vécu ses premières années en Allemagne lorsque ses parents fuyaient la dictature de leur pays. Des années plus tard, pour des raisons qu'elle ignore encore, elle quitte sa vie à Buenos Aires pour atterrir à Heidelbergpour (en Allemagne). Elle n'a pas beaucoup d'argent et va loger dans une résidence étudiante, elle tente de s'intégrer et va se laisser porter par la vie. Retrouvera t-elle un sens à sa vie ?
J'ai apprécié découvrir ce roman introspectif de 208 pages. C'est une lecture rapide. Une écriture simple, efficace avec une pointe de poésie et de mélancolie accompagne les errances et déambulations de notre attachante narratrice ainsi que ses rencontres, souvenirs et découvertes. Ce roman a été salué par de nombreuses critiques en Argentine.
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Une chambre en Allemagne est un petit roman étonnant, un peu déroutant mais on est vite happé par l' histoire qu'elle dégage.
La narratrice, une jeune femme de Buenos Aires quitte après visiblement une rupture amoureuse sa ville pour aller en Allemagne, à Heidelberg.
Ce choix n'est pas innocent, puisqu'elle y a vécu ses cinq premières années, ses parents y ayant trouvé refuge lors de la dictature en Argentine.
Et, c'est bien, comme un refuge qu'on perçoit son exil temporaire à Heildeberg.
C'est elle-même qui le dit:
"Je ne sais pas, peut-être que toute ma vie j'ai idéalisé ces années de mon enfance, peut-être que je me souvenais de cette ville comme un endroit où le temps s'écoulait d'une autre façon."
L'enfance, ce refuge merveilleux, la narratrice apprend qu'elle est enceinte. Elle retrouve dans cette ville un ami: Mario qui l'a replonge dans cet univers d'enfant.
L'écriture est belle, légère, on lit aisément ce petit roman, le premier de Carla Maliandi.
Beaucoup de douceur, de nostalgie, d'émotions se dégagent de ce livre.
Une belle lecture que je vous recommande.
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L'héroïne du roman est argentine et elle parle à la 1ère personne, si bien qu'on ne connaît pas son nom. Mais au fond peu importe car les évènements glissent plus ou moins sur elle et elle a juste envie d'errer à la recherche de quelque chose de différent que son quotidien en Argentine.

Elle se rend à Heidelberg où elle a vécu un peu enfant car son père enseignait là-bas. Encore une fois, l'auteure ne nous dit pas grand-chose et on avance dans le roman à tâtons, à la manière d'un parent qui apprendrait à marcher à son enfant en le tenant par la main. L'héroïne croise pas mal de personnages qui sont gentils avec elle, tels Miguel Javier, Marco, Frau Wittmann, Joseph, Shanice l'étudiante japonaise mais surtout sa mère, Mme Takahashi dont on soupçonnera rapidement les problèmes psychologiques.

J'ai décidé de lire ce roman uniquement parce que j'ai été étudiante Erasmus en Allemagne et comme le personnage principal, j'ai vécu en résidence universitaire. Même s'il n'y a pas trop d'action (quoique), je me suis globalement peu ennuyée. Mon seul regret, c'est la fin en « queue de boudin », il y a plein de questions qui restent sans réponse et il n'y pas de suite, en tout cas pas en français.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
10 mai 2021
Dans "Une chambre en Allemagne", un premier roman troublant, Carla Maliandi questionne, notamment, les notions de fuite, de déracinement, d’exil.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Heidelberg est un lieu de conte de fées, irréel, une des rares villes allemandes qui n’ont pas été bombardées. J’essaie de reconnaître les rues. J’ai vécu ici les cinq premières années de ma vie. Certaines choses me sont familières : les boulangeries, les berges du Neckar, l’odeur de la rue. C’est un jour chaud et éclatant. Je marche à l’intérieur du conte, je respire profondément, je joue à me perdre dans les rues puis à me resituer. J’entre dans un bar de la Markplatz, je commande un petit-déjeuner qui comporte du pain, de la charcuterie, du jus d’orange et du café au lait. Le garçon me demande d’où je viens, il me parle de foot, il connaît par cœur le nom de tous les joueurs de l’équipe d’Argentine. J’en profite pour pratiquer mon allemand sans grande exigence. Je me rends compte que je suis en difficulté, que je ne comprends plus très bien la langue, que je l’ai oubliée, que les leçons que j’ai cherchées sur Internet avant de venir et la bonne prononciation que je croyais pouvoir retrouver n’ont pas suffi. Pendant que le serveur me parle de Messi, j’envisage des stratégies de communication. Je peux parler en anglais si ça ne fonctionne pas. Oui, Messi c’est un génie, je finis par dire en espagnol. Le garçon s’esclaffe et il part s’occuper d’une autre table. En partant il répète : « génie », « c’est un génie ». J’avale mon petit-déjeuner avec voracité, je ne laisse rien. Un vieil homme assis à la table d’à côté me regarde du coin de l’œil et je vois au pied de sa chaise un petit chien qui l’accompagne. Le vieil homme le caresse d’une main et de l’autre il tient sa tasse. Je calcule son âge et je me demande ce qu’il pouvait faire pendant la dernière guerre. Peu importe, même si c’est un vieux nazi il n’en a plus pour longtemps à vivre. L’homme me sourit tout à coup. Peut-être que je suis pleine de préjugés, il a l’air d’être un vieillard aimable qui a remarqué que je ne suis pas d’ici. Que peuvent voir de moi ceux qui me voient assise là ? J’imagine mes cheveux autour de mes épaules, la barrette mal accrochée que je me suis mise ce matin, le joli chemisier que je porte tout froissé. Tout me semble ridicule maintenant. Ridicules ces ornements avec lesquels j’essaie de couvrir les ruines. Tout est détruit, ou que j’aille. Et maintenant je suis à des milliers de kilomètres de mon pays, sans savoir bien parler, sans savoir quoi faire.
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Ses yeux noirs sont comme des tunnels qui donnent envie d'entrer à l'intérieur, de les traverser et d'affronter tout ce qu'il pourrait y avoir de l'autre côté.
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e préfère vivre pour toujours en réfugiée, me glisser dans le lit des autres, petit-déjeuner dans des tasses étrangères, des tasses que je n'ai pas choisies et qui m'indiffèrent et ne même pas me rappeler le nom de la rue dans laquelle je me réveille. Je préfère m'étonner en ouvrant la fenêtre, me demander comment est e quartier, comment ce serait de vivre ici avec des histoire, ou avec les histoires des autres parce que de toute façon tout est toujours partout tellement pareil.
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