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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un bestseller coréen sur la condition féminine en Corée du Sud! Il s'agit d'une fiction basée sur l'expérience personnelle de l'autrice, mais aussi sur des témoignages recueillis et des faits divers réels, dans laquelle est brossé le portrait volontairement générique d'une femme ordinaire : Jiyoung est le prénom féminin qui a le plus été donné en 1982. Elle vit à Séoul, grandit dans une famille conventionnelle de la classe moyenne, fait des études, trouve un emploi, se marie, a un enfant puis met sa carrière de côté pour s'en occuper. C'est le parcours typique des femmes du pays, qui en théorie ont accès à plus de choix et d'opportunités qu'auparavant mais qui, en pratique, se retrouvent contraintes de reproduire les anciens modèles, voyant leurs ambitions déçues.

L'histoire est ponctuée de statistiques sur la société coréenne, sur le monde du travail et sur les iniquités subies par les femmes, intéressantes mais pas toujours bien rattachées au texte. En fait, les ficelles sont plutôt visibles! le fait que le sujet soit présenté sous forme de fiction rend peut-être la lecture plus accessible, mais l'histoire n'est visiblement qu'une excuse pour dénoncer et revendiquer et, en ce sens, manque un peu de "subtilité romanesque". J'ai quand même aimé découvrir les moeurs de ce pays, si différent du nôtre et pourtant semblable. le regard critique de l'autrice met en lumière un sexisme ordinaire qui m'a semblé par moment un peu trop familier...

J'ai trouvé la fin à la fois insatisfaisante et éloquente. L'histoire se termine abruptement et le lien avec l'élément déclencheur présenté en début de livre m'a paru bâclé. Cependant, le message final est fort : La situation est sans espoir!

Certainement un livre à lire si vous vous intéressez aux cultures asiatiques ou à la condition féminine en général.
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Kim Jiyoung vit à Séoul, elle donne naissance à une petite fille. Kim est angoissée et elle culpabilise de n'avoir pas envie de laisser de côté sa vie professionnelle... Finalement, avec la pression familiale, elle renonce à son emploi. C'est à ce moment qu'elle commence à parler avec les voix d'autres femmes...

Si le début m'a beaucoup plu, je me suis vite lassée. Très vite, on part dans le passé et là, je n'avais plus l'impression de lire un roman, mais un compte-rendu sur la Corée.
Dès l'enfance, la femme en Corée est considérée comme un être inférieur, on y apprend beaucoup, mais c'est raconté avec une écriture très plate. Je me suis ennuyée, il n'y avait pas de description et les personnages ne sont pas travaillés en profondeur donc je n'ai pas eu d'attachement avec eux.
J'aime beaucoup la littérature asiatique mais celui-ci ne m'a pas convenu.
Je conseille à chacun de se faire son propre avis.
Best seller Coréen !
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Dépaysant, fort, roman choc …
Roman phénomène …

N'exagérons rien … intéressant sans aucun doute, pas courant de lire une autrice coréenne, c'est d'ailleurs probablement en ça qu'il est si dépaysant …
Mais pour le reste, il s'agit plutôt d'un témoignage, voire d'un essai, d'ailleurs étayé par des statistiques que d'un roman. L'autrice raconte le parcours de vie de Kim Jiyoung, née en 1982, dans un pays où l'on se dit que la condition féminine est en retard d'une cinquantaine d'années minimum par rapport à "chez nous" soit en France ou en Belgique (chez moi).

Là-bas, il semblait encore courant dans les années 80 qu'une fille travaille pour payer les études universitaires de ses frères. Kim elle, née en 1982 a accès aux études universitaires. Mais, malgré cela, il est encore établi qu'une femme qui devient mère s'arrête de travailler pour s'occuper de son enfant. Société toujours terriblement patriarcale, misogyne, même si le mari de Kim semble tout à fait aimant et attentionné, rien n'est vraiment mis en place au niveau politique pour qu'elle puisse continuer à travailler tout en laissant l'enfant à la crèche par exemple. Il en existe mais le prix à payer, les horaires de travail, les horaires du conjoint, le peu de jours de congé accordés font que cela est pratiquement impossible à concilier.

La différence salariale entre les hommes et les femmes est aussi telle qu'il n'y a pas vraiment à se poser la question, l'épouse, la mère s'efface au profit de la carrière de son mari.
Puisqu'il nous est possible de lire ici des témoignages venant de Corée, j'espère surtout qu'il leur possible à eux de lire des témoignages provenant de chez "nous" afin qu'ils puissent s'inspirer de ce que l'Europe met en oeuvre pour le bien-être des femmes, des mamans, des épouses … (congé de maternité, de paternité, allocations de naissance, … , liste non exhaustive).

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Un livre que j'ai attaqué pleine d'espérances. En effet il était considéré comme un « livre phénomène » rien que ça ! Or je dois bien admettre que si j'ai bien aimé et même trouvé cela assez intéressant je ne partage pas complètement l'enthousiasme général.
Ce livre nous relate donc, par périodes, la vie de Kim Jiyoung une coréenne ordinaire  : son enfance, ses études, le monde du travail, sa vie de famille, la maternité… le but étant clairement de dénoncer la condition de la femme coréenne dans une société qui, bien qu'en évolution, reste somme toute assez traditionaliste. Ce qui est intéressant c'est de voir qu'au final les problématiques soulevées ne sont pas uniquement liées à la culture de ce pays mais bien celles des femmes à travers le monde. Ainsi si vous êtes une femme vous vous retrouverez certainement sur quelques points et cela mérite réflexion.
Ce qui m'a un peu dérangé c'est que j'ai eu parfois l'impression de lire un documentaire plutôt qu'un roman, j'avais (surtout dans la seconde partie ou il y a beaucoup de chiffres) l'impression que l'histoire était plus là pour servir de support, or ce n'était pas ce à quoi je m'attendais.
Je ne regrette cependant pas ma lecture car elle amène à réfléchir et je pense que c'était le but.
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Surfait est le premier mot qui me vient à l'esprit, ou en tout cas littérairement décalé…
Je ne l'ai d'ailleurs pas fini…
Ce n'est pas le sujet qui m'a gênée, le statut de la femme dans la société hyper patriarcale de la Corée du sud, une société moderne à l'extérieure mais très traditionaliste à l'intérieur, c'est un sujet intéressant bien documenté et bien décrit par son auteure…c'est plutôt la forme qui m'a indisposée.
C'est plat, sans style et très souvent ennuyeux. Alors déjà que tout cela nous est quand même assez étranger en terme de culture...
Vraiment ce livre n'est pas pour moi, alors que par ailleurs je suis souvent sous le charme de la littérature japonaise qui traite aussi de ces thèmes là...
Ou bien est-ce la traduction qui pêche?

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Les féministes françaises seraient bien inspirées d'aller en Corée du Sud pour se rendre compte que chez nous, ça n'est pas si mal que ça !!

L'auteur dont c'est ici le premier roman, relate en 6 tableaux, six étapes dans la vie d'une femme coréenne. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que leur sort n'est pas enviable tant leur vie est inféodée à celui de leur mari, et aux codes dépassée d'une société coréenne traditionaliste.

Ce roman nous est présenté comme le roman de la rentrée, le roman phénomène…. Certes, il éclaire sur des pratiques stupéfiantes dans un pays ultra moderne ; à ce sujet il est instructif ; et il est toujours bon de rappeler ces choses -là.

Mais, de- là en faire un livre évènement…c'est aller peut-être un peu loin ; à mon sens en tout cas. Si l'ouvrage est agréable à lire, dépaysant, je l'ai trouvé au fil des pages de moins en moins coréen.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Un roman intéressant culturellement parlant (puisque nous en apprenons sur les coutumes coréennes) mais le fil de l'histoire reste assez plat. On découvre en plusieurs parties la vie du personnage fictif Kim Jiyoung entre 1982 et 2016 sous l' oeil d'un narrateur omniscient.
On comprend que les coutumes familiales évoluent avec le temps sans pour autant changer les esprits impactant par conséquent la vie professionnelle où le mot carrière semble davantage destiné aux hommes. Clairement critique envers la société coréenne de l'époque et d'aujourd'hui, l'auteur Cho Nam-joo s'engage dans un plaidoyer féministe que je trouve parfois atone.

Quoique intéressant, je n'ai pas été particulièrement emballée par l'histoire qui ressemble davantage à une sorte de documentaire. Ce qui marque les esprits est surtout que depuis 1982 l'image de la femme tant à rester figer avec quelques légères améliorations...

En somme, un roman que je qualifierais d'intemporel, de par le sujet de société qu'il traite, agréable sans qu'il soit particulièrement entraînant mais au travers duquel chaque femme dans le monde (et particulièrement en Corée) pourra (parfois) se reconnaître.
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Petite découverte lors d'une flânerie dans les dédales d'une grande librairie franchisée, le titre Kim Jiyoung, née en 1982 m'accroche, comme la première de couverte avec le visage de cette héroïne, puis je lis la quatrième de couverture, m'ouvrant encore l'appétit vorace de lire ce roman coréen, je découvre cette littérature asiatique, encore inconnue, j'ai un faible pour la littérature japonaise, j'ai lu différents auteurs comme Murakami Ryû, Akiyuki Nosaka, Yasunari Kawabata, Yukio Mishima puis plus moderne comme Kyoichi Katayama et Yoschida shuichi, j'apprécie cette littérature toute en sensibilité, poésie et cette dualité entre le traditionnel et la modernité. Étant scénariste pour la télévision, Cho Nam-joo écrit son premier roman en deux mois, s'inspirant de ces auteures favorites comme l'américaine Rebecca Solnit, puis principalement de sa propre vie, laissant une part d'autobiographie dans ce livre qui narre la femme à travers une Corée perdue dans des traditions, laissant la primauté aux hommes, celle-ci arpente sa vie comme si elle devait vénérer l'homme et le chérir, devenant esclave dès l'enfance à leur faveur, se sacrifiant pour lui payer leurs études, Ce roman est un miroir de la gent féminine actuelle dans un pays en mutation, se détachant de l'oligarchie masculine, l'auteure a dû arrêter son travail après la naissance de son enfant, comme beaucoup de femme coréenne. Ce roman fut un bouleversement pour le pays Coréen, même le gouvernement aura le mérite de faire une loi en faveur des femmes de Séoul, augmentant le budget pour la garde d'enfants.
Le roman est divisé en six parties, représentant la vie de Kim Jiyoung à travers différentes périodes de sa vie, la première se déroule en automne 2015, présentant la famille de cette femme de 35 ans qui semble avoir un souci de personnalité, elle devient sa mère, sa voix et sa physionomie se métamorphosent comme une possession, son mari pense à une dépression. Puis s'ensuit sa vie, de son enfance à l'année 2016, une histoire qui racontée dans un style indirect.
Le style prosaïque est assez déconcertant, la première partie est assez froide, presque chirurgicale, pas d'émotion, la narration est épurée, les décors n'existent pas, il y a comme une absence de vie, juste des faits et des liens présentés, l'atmosphère Coréenne suinte de ce début du roman, j'ai été surpris par le style, assez déconcerté, et ce détachement des personnages, nous sommes presque des spectateurs malgré nous de cette famille, comme si nous avions une tierce personne qui nous raconte la vie de cette famille et de cette jeune coréenne Kim Jiyoung. La suite me semble plus captivant, nous suivons les pérégrinations d'une coréenne prise dans le caractère étouffé de son être, peu de charisme, de caractère assez neutre, d'une banalité trouble, étant la canette d'une famille de trois enfants, une soeur ainée et un petit frère, le benjamin, Kim Jiyoung semble être étouffée par son statut familiale, sa vie coule dans une normalité abyssale, elle suit le mouvement que suit son pays , vers une émancipation des femmes, pour éviter le parcours de sa mère, d'aller très vite travailler dans une usine afin de participer au financement des études de ces frères, à cette époque , le rôle de la femme est subalterne, elle s'efface face à la domination des hommes, dans la famille, dans le travail, dans la vie en générale.
Il y a une étude profonde qui juxtapose la vie de Kim Jiyoung dans ce roman, tel un exposé qui s'y cache, avec des chiffres, pour authentifier encore plus ce livre comme un essai anthropologie de la femme coréenne au cours de ces 40 ans, le parcours de notre héroïne permet de comprendre la progression de la libération des femmes et de cette mixité entre les deux sexes pour une égalité qui semble peiner à s'instaurer. A travers Kim Jiyoung, c'est la femme qui en est l'héroïne, celle qui dans le passé fut la faiblesse, la prisonnière, la dépendante, la vulnérabilité, la génitrice, la femme au foyer, privée de décision, cantonnée à des rôles subalternes, la péché originel, et j'en passe, la femme était inférieur à l'homme et devait lui obéir. Petit à petit Kim Jiyoung prend de la profondeur, ayant toujours les larmes faciles, son accouchement reste un passage de souffrance, court et précis dans cette douleur qui submerge notre future maman, la comparaison avec un Lego est subtilement souriante, « Alors que la douleur était terrible – comme si on attrapait les jambes d'une figurine de Lego d'une main et le corps de l'autre pour la démonter en tournant les deux parties en sens opposé. »
Les souvenirs de Kim Jiyoung laisse un gout amer sur la vie des femmes en Corée, dès son enfance, elle est confronté, à la suprématie masculine avec la naissance de petit frère, tout gravite autour de lui, de prime abord politiquement la natalité Coréenne privilégie les garçons, instaurant IVG légale des foetus féminin, « Comme si avoir une fille constituait une raison médicale, l'avortement des foetus filles était pratiqué de façon massive. », sa mére avortant de sa troisième grossesse, « Sa mère est allée toute seule à la clinique et a fait « effacer » la petite soeur de Kim Jiyoung », ce n'était pas un choix mais plutôt sa responsabilité, à table les garçons sont servis en premier, comme à la cantine, le passage est fort amusant, lors de la révolte de certaines filles contre le système de numérotation pour aller manger et du peu de temps pour manger, la Corée est un pays avec une rigueur connue, comme la plupart des pays asiatiques, les délégués sont souvent des garçons, mais petit à petit, les filles progressent et beaucoup deviennent à leur tour déléguées, au travail, les postes à responsabilité sont souvent pour les hommes, ils sont privilégiés, même lors des embauches, la femme a cette maladie incurable d'enfanter, j'ironise surement mais la réalité est cruelle, avoir un enfant dans un pays comme la Corée pour une femme est un dure labeur comme le dit la mère de Kim Jiyoung « ce fut un enfer. », Kim Jiyoung réalise la tromperie d'avoir un enfant et cette fausse réalité de la beauté de la mère et de son enfant et de la douleur pour accoucher. La scène du bus, avec le jeune garçon qui l'aborde, la suit, cette peur qui anime la jeune fille , désarmais, elle sera aidé par une femme du bus, puis son père viendra la chercher , lui disant sa faute éventuelle, la femme reste la source du danger, l'homme subit les signes sournois de la femme, des signes trompeurs pour l'homme, oh cette pratique semble être celle de la religion musulmane et du port du voile, voir le Coran S24:v31, la Corée a cette pudeur culturelle de laisser l'homme agir de son pouvoir de domination sur les femmes, le père a cette phrase si blessante pour sa fille, qui encourage la perversité masculine à agir, la France bascule petit à petit dans ces codes ! « La faute était du côté de celle qui n'avait pas su percevoir le danger ni l'éviter. ». Même au travail, Kim Jiyoung a son arrivé, sans qu'on lui demande, apporte le café, prend les commandes pour les repas, débarrasse la table, elle devient la petite bonne à tout faire, cette pratique lui semble naturelle, la condition de la femme lui pèse naturellement, c'est sa cheffe qui lui demandera d'arrêter cette pratique asservissante, lui rappelant que les hommes nouvellement embauchés ne le faisait pas. le chef de famille auprès de l'état civil, ce système patriarcal était archaïque, l'homme l'était obligatoirement, cette loi fût abolie dans en février 2002, étant anticonstitutionnel et enfreignant le principe d'égalité des sexes, le nom de famille de l'enfant pouvait alors être celui de la femme ou des deux. Les règles pour une fille est un passage difficile, pour Kim Jiyoung aussi, « Un secret encombrant, douloureux et, on ne sait pourquoi, vaguement honteux. », sa mère sera une nature morte inerte à sa fille, la douleur est là, peu de choses pour faire disparaitre ce mal, l'auteure aura cette réflexion si amusante et pleine de bon sens aussi sur la médicamentions des règles, « il n'existe pas un seul traitement pour la douleur des règles, c'est dément. Ils croient que c'est la catastrophe si un soin concerne l'utérus. C'est quoi le problème, c'est un territoire sacré, ou quoi ? ».
Le roman est court, plus de 160 pages, le style est assez froid, j'ai trouvé un seul passage sur la nature qui les environne, un rêve de Kim Jiyoung, du radis géant de ce conte pour enfant qu'elle avait entendu enfant, les souvenirs présentés sont humains, sociétaux, relationnels et familiaux, la dernière me dérange beaucoup, elle ne représente rien au roman , au contraire, il perd de sa valeur, la narrateur est un homme, qui finira par cette phrase masculine et rétrograde, « Je prendrai une célibataire pour la remplacer. » , la femme qui enfante a encore beaucoup de soucis à se faire dans cette Corée d'hommes, le travail n'est pas compatible avec une Mère, va-t-on un jour demander à une femme de ligaturer ses trompes pour qu'elle puisse travailler, le monde est fou ! Regardons notre société avec le passe Sanitaire.
Le roman est un peu lassant, peu de liberté dans l'émotion, certaines scènes sont fortes , l'écriture est âpre, peu de liberté prosaïque, je me suis un peu perdu dans une lassitude, celle de l'héroïne, toujours en retrait, se laissant porté par le fil du temps, ayant cette chance d'avoir pu réaliser ces études, de travailler pour s'y épanouir, préférant ces amis collègues que ceux d'enfance, le travail aura permis à cette femme de trouver un équilibre et d'avoir cette sérénité sociétale, la brisure d'avoir cet enfant sera la chute de cette femme psychologiquement, devant consulter et prendre des antidépresseurs et des somnifères, le travail était le refuge de cette femme, enfanter devient sa prison.
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Une affreuse jolie petite histoire consécutives au patriarcat-capitalistique monstrueux. Et à ces hommes coincés dans un système hautement acide où leurs privilèges sont les seuls bonbons qui leur permettent d'avoir de temps en temps un goût doux et sucré dans la bouche. Tout est pathétique, et si normal... Une affreuse jolie petite histoire d'une malsaine normalité.
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Lors de sa parution en Corée du Sud en 2016, Nam-Joo Cho jette un immense pavé dans la mare avec le récit de la vie de "Kim Jiyoung, née en 1982". En effet, dans ce premier roman, l'autrice ne se contente pas de décrire ce que c'est qu'être une femme en Corée du Sud aujourd'hui, elle dénonce avec force, à travers six époques de la vie de Kim Jiyoung, toutes les vexations, les injustices, les sacrifices auxquels la société coréenne fortement patriarcale condamne le sexe féminin. de la préséance des frères à table, servis en premier avec les meilleurs morceaux, au sacrifice des jeunes mères qui doivent renoncer à leur carrière pour élever leur progéniture.
🇰🇷Nam-Joo Cho dit également sans concession le scandale des agressions sexuelles ordinaires, de cette peur (tellement commune) de rentrer seule le soir à la nuit tombée, et des remarques sexistes soit-disant flatteuses qui pourrissent les relations homme-femme au travail. Un texte percutant et malheureusement universel, qui prouve, s'il en était encore besoin, le long chemin qu'il reste à parcourir à la moitié de la population de la planète pour accéder à l'égalité.
Si je ne peux que souligner le caractère indispensable de l'ouvrage de Nam-Joo Cho, j'ai malheureusement été gênée par la forme du texte. Très factuel, étayé par de nombreuses données chiffrées, et trop didactique par certains moments, cela m'a empêchée de m'attacher au personnage de Kim et l'écriture a manqué de charme à mes yeux. Il m'a manqué du romanesque en somme!
Merci à #netgalleyfrance et aux @editions1018 pour l'envoi de ce roman.
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