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Kim Jiyoung, née en 1982 a tellement de bonnes critiques que j'avais mis la barre très (trop ?) haute et que je suis forcément déçue.

A travers ce roman, on découvre la société machiste de Corée ou quand on est une femme, il faut constamment se battre : au sein de la famille, à l'école, à l'université, pour trouver un emploi, pour bénéficier d'un congé maternité ou retrouver un emploi après avoir eu un enfant. Je ne parle même pas des remarques sexistes, des attouchements sexuels et autres comportements masculins qui font froid dans le dos.

Ce qui m'a dérangé c'est la forme du roman. Je pense qu'un essai aurait été plus intéressant, avec des chiffres plus concrets, peut-être des témoignages de femmes. le roman et son intrigue sont horriblement plats, il ne s'y passe rien et l'on finit par s'ennuyer.

La Corée n'est pas un pays que je connais et j'ai appris beaucoup. Je m'imaginais un pays plus progressiste, plus avancé dans la lutte féminine mais je me rends compte qu'il y a encore énormément de travail pour changer les mentalités et apporter de la modernité à cette société très ancrée dans ses traditions.
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Je ne connais rien de la littérature coréenne (et de la Corée!) et c'est avec une certaine curiosité que je me suis lancée dans la lecture de « Kim Jiyoung, née en 1982 ». Prêté par une collègue, je ne savais pas que ce roman avait remporté un succès international à sa sortie en … 2016 dans son pays. Il a été adapté au cinéma en octobre 2019, date de sa publication française.

Le succès de ce livre en Corée du Sud tient au sujet qu'il aborde, encore tabou dans ce pays : la condition des femmes dans la société sud-coréenne. Nous découvrons ainsi l'histoire de Kim Jiyoung, une jeune femme coréenne qui a 33 ans au début du roman. le récit, divisé en six époques, nous permet de la suivre de sa naissance à 2016. de ses premiers pas à l'école jusqu'à son premier emploi, en passant par ses études supérieures et ses relations avec ses parents, sa soeur et son frère, la vie de Kim Jiyoung est semée d'embûches, de frustrations et de peur parfois, du fait de sa condition de femme. Son mariage avec un mari aimant et compréhensif n'ôtera pas à Kim Jiyoung son sentiment d'injustice. Au contraire, la naissance de sa fille ne fera que la replonger dans un système où les traditions patriarcales perdurent.

Dans un style sobre et factuel, le roman est ponctué des réflexions que se fait la jeune femme sur les nombreux exemples d'inégalités entre les deux sexes dont elle est témoin à tous les niveaux, ainsi que de statistiques sur la situation des femmes en Corée du Sud. Un pays où, jusque dans les années 70, on permettait encore l'identification des sexes avant la naissance et l'avortement des foetus féminins. Un pays où les soeurs ont toujours eu l'habitude de sacrifier leurs propres aspirations pour permettre à leurs frères de faire des études. Un pays où l'on culpabilise toujours les femmes qui ne donnent pas naissance à un garçon. Un pays où tout simplement l'homme est roi et où la femme est méprisée et sous-estimée. Au fil du récit, le lecteur devient le témoin impuissant du favoritisme pour le genre masculin qui vire parfois au contrôle total sur la vie des filles dès leur plus jeune âge et de cette manière vicieuse qu'a la société de les culpabiliser et de faire passer les hommes pour des grands seigneurs, à qui tout est dû.

On pourrait se dire que la situation s'améliore lorsque que Kim Jiyoung nous dresse le portrait de sa mère, une « cheffe de famille » déjà émancipée qui gère d'une main de maître le budget de la famille ; lorsqu'elle nous parle de ses petits-amis, des jeunes hommes ouverts et prévenants ; lorsqu'elle nous décrit son mari toujours prêt à aider ; lorsqu'elle admire ses collègues femmes combatives qui refusent de se laisser rabaisser. Oui, la société coréenne évolue mais toujours, les traditions patriarcales reviennent à la charge.

Et sur ce dernier point, l'histoire de Kim Jiyoung nous rappelle que la seule chose qui ne change pas d'un pays à l'autre et d'une culture à l'autre – à des degrés différents bien sûr ! - c'est le sexisme à l'endroit des femmes.

"Kim Jiyoung, née en 1982" est un roman qui nous laisse un goût d'amertume mais qui a le mérite de donner la parole aux femmes de toutes générations, de tous pays. A découvrir.
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Il ne fait pas bon être née femme sur terre, mais en Corée du Sud, ce n'est guère brillant, à découvrir leur modèle de société, on la croirait d'une autre ère.

Hélas non… Ne nous gaussons pas, ce que nous avons gagné en Europe l'était de haute lutte et nous pouvons les perdre à tout moment.

Mais eux, c'est bien pire car les garçons sont les rois et on en arrive à un déséquilibre garçons/filles dans les naissances alors que la Nature (ou Dieu, ou le hasard qui fait si bien les choses) fait toujours en sorte d'avoir un certain équilibre.

En 6 parties, décomposant la vie de Jiyoung, l'auteure va nous plonger dans la société patriarcale de la Corée du Sud et nous montrer de manière simple mais limpide, les problèmes que cela pose pour les filles et les femmes.

Nous sommes face à une société contradictoire, qui râle si les filles sont trop intelligentes, qui se gausse des filles qui ne le sont pas et qui n'est pas plus satisfaite des filles qui sont dans la moyenne !

Quoiqu'elles fassent, elles sont vilipendées, mises à l'écart, contraintes de renoncer à leurs carrières professionnelles dès qu'elles ont un enfant et même là, elles se font encore piquer parce qu'elles n'ont pas mis au monde un garçon ou parce que, pour une fois qu'elles ont un peu de temps, se sont assises à la terrasse pour boire un café. Les voilà devenues parasites qui vivent avec l'argent de leur mari.

Bref, en Corée, vaut mieux posséder une banane et deux kiwis si on veut vivre en paix, être le roi, se permettre tout ce que l'on veut, faire carrière et avoir la paix avec les tripoteurs qui ne se privent pas pour vous toucher partout.

Une scène est flagrante dans la contradiction des mâles coréens : alors qu'elle participe à un souper organisé par d'autres pour des membres de sa boîte, Jiyoung se fait draguer lourdement par un homme qui ensuite dira aller rechercher sa fille car elle a peur, seule dans les rues, sans même se rendre compte qu'il contribue allègrement à rendre le monde moins sûr pour sa propre fille.

Jiyoung est un personnage attachant, engluée dans une société qui ne lui donne pas de droits, ou si peu, dans une société où l'homme est roi, où l'homme décide, où les fils sont des dieux.

Elles ont beau se démener, essayer que sa change, crier à l'injustice, la société patriarcale est bien ancrée, chez eux comme ailleurs et pour faire changer les choses, il faudra encore bien des générations, l'auteure nous l'illustrant d'une manière brillante en fin de roman, avec le médecin qui ausculte Jiyoung et qui termine le roman par une pensée des plus abjectes et en totale contradiction avec ce qu'il venait de nous livrer en pensées.

Ce roman, c'est 219 pages de conditions de la femme coréenne, qui ne sont jamais que les conditions des femmes un peu partout dans le monde, et dans le nôtre aussi car n'avons nous pas entendu (et participé aussi ?) des personnes donner des conseils graveleux et inappropriés à un couple qui tardait à avoir des enfants ou qui n'en avait qu'un ?

Les plafonds de verre sont une réalité chez nous aussi, le patriarcat idem et si maintenant les femmes choisissent leur carrière avant de faire des enfants, c'est sans doute une réponse à ce qui se passait avant : quand une femme se mariait, elle devait quitter son job (dans les années 60, je le sais de par une personne âgée qui a vu de nombreuses secrétaires quitter la boite dès qu'elles se mariaient) parce qu'on disait qu'elle devait se consacrer toute entière à son mari et ses enfants…

Kim Jiyoung, c'est un condensé de toutes les femmes, de toutes nos privations, de tous ces droits que l'on n'a pas encore ou ceux qu'on a acquis en poussant des gueulantes.

C'est aussi pour ces femmes qui voient leurs droits partir en fumée, dans un grand pays comme les États-Unis, notamment tout ce qui touche à leur utérus. Putain, mais quel est le problème des bananes-kiwis avec notre utérus ? Foutez-lui la paix.

Avec des mots simples, l'auteure nous assomme en nous racontant toutes ces injustices, ces discriminations sur le sexe, sans pour autant virer dans le larmoyant, mais en nous contant la vie de tous les jours, au pays du Matin calme.

Sans le savoir, les femmes se résignent, écoutent leurs maris prendre des décisions pour elles, sans tact, pensant sans doute qu'ils font bien… Pire, les femmes ne sont pas toujours tendres pour leurs cadettes ou leurs belles-filles et ont tendance à leur couper les ailes aussi.

Un livre choc, à lire. Très beau mais très dur pour nous les femmes. Si ça pouvait faire changer certains hommes de Cro-Magnon…

PS : il ne faut pas aller jusqu'en Corée du Sud pour tomber sur des comportements rétrogrades… Je connaissais une personne (décédée depuis), qui, jeune, se révoltait que sa mère nourrisse en premier lieu les hommes de la maison (le père et les frères) alors qu'elle et ses soeurs devaient manger ensuite et qui, une fois mariée et avec des enfants, fit la même chose que sa mère ! Pour cette femme, les hommes/garçons étaient plus importants que les femmes/filles et ses fils ou ses petits-fils étaient limite des dieux vivants. Comme quoi…

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Roman Coréen sociale incournable, accent sur la condition des femmes. Rien de très surprenant, tous les pays du monde font ce même constat, l'égalité des genre, le patriarcat, la place de chacun.e dans la société, les professions, les maisons, les familles. L'interêt est de lire une auteure coréenne. Sa lecture est facile et fluide, pas de rébellion franche quant à ses sournoises attaques masculines banalisées c'est ainsi presque une biographie de femme ordinaire. Mais c'est bien à la fin du roman que le coup est donné, et là, on se dit que oui, pas étonnant qu'il fasse phénomène, cette histoire est bien bouclée et intelligemment construite. Elle marque au bon moment, et sort de son stéréotype.
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Ce livre est plus un plaidoyer sur la condition féminine qu'un roman à proprement parlé. À sa lecture, on se dit qu'il ne fait pas bon naître femme en Corée mais en y réfléchissant, ce problème est hélas universel. Que ce soit en Asie du Sud Est , en Inde, au Moyen Orient, en Afrique... le constat est affligeant, la situation des femmes est dramatique: noyée à la naissance, vendue comme esclave sexuelle, empêchée d'accéder à l'éducation, mariée encore enfant, excisée, obligée de se cacher sous des voiles appelés de multiples façons mais dont le but est le même, réduire la femme à presque rien, ne pouvant pas choisir librement ses propres orientations, obligée de prendre un travail inintéressant moins payé que celui d'un homme, réduite à la procréation, humiliée, battue etc..
Ce livre est une voix qui s'élève pour témoigner et se joindre au choeur de toutes les voix qui s'érigent partout dans le monde.
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Kim Jiyoung, née en 1982 n'est pas pour moi un bien bon roman. Ce n'est pas non plus un essai féministe ni un article de fond sur la société coréenne. Malgré cela, c'est un livre qui a eu un retentissement énorme en Corée, révélant l'incroyable machisme d'un très grand nombre d'hommes qui se sont sentis attaqués. Vous pensiez possible qu'une actrice qui annonce qu'elle incarnera l'héroïne d'une histoire ordinaire reçoive en un jour des milliers de messages d'insulte? Grâce à ce livre, cela s'est produit en Corée en 2018 ou 2019.

Une histoire ordinaire pour une femme ordinaire? : en effet, Kim est le nom les plus courant de Corée (plus de 20% de la population), Ji-Young le prénom donné au plus grand nombre de filles nées en 1982, et l'autrice Nam-Joo Cho narre l'histoire volontairement banale -pour la Corée- d'une femme diplômée qui doit quitter son emploi à cause de sa grossesse et n'en retrouvera jamais un du même niveau.
Le succès phénoménal, selon le mot de l'éditeur, du livre n'est donc pas dû à son intrigue, ni, je pense, à la qualité de son écriture, que j'ai trouvée plate et même maladroite. L'ordre des chapitres n'est pas chronologique, on découvre sur le tard la personnalité du narrateur, mais c'est le niveau d'originalité maximal atteint par ces pages. L'autrice intervient plusieurs fois au milieu du récit pour donner des statistiques sociales, sans que ces propos soient attribuables au narrateur, sans qu'elle se donne la peine de les introduire au milieu d'un dialogue ; bref, même pour un premier roman ça ne semble pas devoir attirer l'attention. Finalement, la réaction dramatique de l'héroïne apparaît sans aucune justification : pourquoi parmi des millions de femmes celle-ci se manifeste-t-elle ainsi?. le peu qu'on sait du narrateur aurait normalement pu servir à l'expliquer.

Ce qui a produit le phénomène éditorial c'est la position constante de l'héroïne, et souvent de sa mère, de faire remarquer que, consciemment et inconsciemment, les hommes coréens considèrent que tout leur est dû et que la plupart des femmes acceptent et souvent justifient cette situation. le peu que j'ai vu moi-même et tout ce que j'ai entendu en Corée au début des années 2000 me mène à penser qu'il y régnait un machisme effrayant et bien intégré. Mais je pense que Nam-Joo Cho touche juste et bien au-delà de la Corée quand elle souligne que même les hommes les mieux intentionnés sont encore conditionnés par des schémas anciens complètement inégalitaires . Et donc qu'il faut lire ce court livre malgré ses défauts.
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Voici un livre assez effrayant sur la condition de la femme en Corée du Sud. À travers le destin de Kim Jiyoung, nous découvrons toutes les inégalités et injustices faites aux femmes dans cette société patriarcale et, disons-le, machiste.
Cela commence dès la naissance, ou la non-naissance d'ailleurs avec l'avortement dès que la sentence tombe : le bébé est une fille. Nous y voyons les petites filles qui ont eu la chance de naître dénigrées par leur famille, c'est toujours elles qui doivent se partager une petite portion de nouilles pour en donner plus au jeune frère, le mâle qui sera le fier représentant de la famille. Les tâches ménagères ? Elles n'incombent surtout pas à l'héritier, non non ses soeurs les font. Et cette situation ne se voit pas qu'au sein de la famille, elle est également présente dès l'école primaire ! Il n'est pas rare de voir des jeunes filles sacrifier leurs études et devoir travailler pour payer celles de leur frère.
Et pour trouver un travail ? Mission quasi impossible pour le sexe faible.
Et les bébés ? La pression de la famille ? Tout cela retombe sur les jeunes femmes qui sont presque toujours obligées de quitter leur travail pour l'élever.
Je n'aborderai même pas la question du salaire, qui est bien évidemment bien en-dessous de celui des hommes.
Et les agressions ? Toujours la faute des femmes qui ont osé lever le regard vers un homme.
Bref, vous l'aurez compris, c'est un indispensable si vous souhaitez comprendre la situation actuelle des femmes en Coree.
J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteure nous glisse des chiffres dans son roman pour étayer ses propos (indicateurs sociaux), chiffres qui font vraiment froid dans le dos.
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Je n'avais pas prévu de lire ce livre, mais le hasard a fait qu'il attendait sagement dans l'hébergement de mes vacances et qu'il fallait que je lise dans le mois un livre dont le titre comporte un chiffre ou un nombre pour le défi Globetrotter 4.
Et bien le hasard fait bien les choses et j'ai énormément apprécié cette lecture!
Kim Jiyoung est une jeune femme sud coréenne actuelle, dont la vie semble des plus classiques et rassurantes, mariée et mère d'une petite fille, jusqu'au jour où son psychisme ne peut plus contenir les rejets, injustices et pertes de rôles que Kim Jiyoung a subit comme de trop nombreuses femmes en Corée et dans le monde, du fait d'une société patriarchale.
Ainsi chaque partie reprend les périodes clés de la vie de Kim Jiyoung, et fait le lien avec les très nombreuses situations négatives et insidueuses que vivent les femmes dès leur enfance, aux dépends des hommes, entrainant ce sentiment d'infériorité et cette situation de non choix ou de sacrifice, face au manque de compréhension de la société et des proches. Certaines actions ou comportements sont tellement ancrés dans la société coréenne (avec quelques résonances dans la société française aussi), qu'il est même difficile d'en prendre conscience.
Le style est simple et directe, la lecture est facile et quelques éléments sociologiques apportent encore plus de poids à la "douce" descente de Kim Jiyoung.
J'imagine qu'effectivement ce roman a pu faire grand bruit en Corée du Sud. Il mérite d'être lu tant par les hommes que par les femmes et d'amener à de longs échanges ensuite pour permettre dialogues et progrès pour les femmes du XXIe siècle.
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Un livre intéressant, instructif, résolument féministe qui a créé la polémique et bousculé les traditions de la société patriarcale en Corée du sud, tout en y devenant un best-seller.

L'autrice, Cho Nam-joo, qui mêle vraisemblablement quelques éléments autobiographiques à son roman, dénonce avec véhémence la condition affligeante de la femme coréenne. Tout au long de sa vie, dès la naissance et même in utero (combien de mères se sont fait avorter en toute légalité en apprenant qu'elles portaient une fille…) elle subit injustices, discriminations, inégalités, humiliations, harcèlements, soumission… sans que la société, particulièrement misogyne, en soit choquée. le poids des traditions reposant sur la supériorité masculine est encore lourd !

Cho Nam-joo, dans cet ouvrage mi roman mi étude journalistique, met en scène Kim Jiyoung, une jeune femme « ordinaire », la trentaine, mère d'une petite fille et désormais femme au foyer. Pourtant, contrairement à sa mère, elle a eu la chance d'aller à l'école, de faire des études supérieures et d'être embauchée à un poste intéressant, qu'hélas... elle a dû quitter pour se consacrer à sa famille et son foyer. C'est le lot de toutes les femmes de sa génération ! Une injustice, que Kim Jiyoung ne va pas supporter ; elle va sombrer dans une profonde dépression entraînant des troubles schizophréniques.

L'écrivaine, détaille dans six chapitres distincts les principaux épisodes de la vie de Kim Jiyoung depuis son plus jeune âge jusqu'à sa crise de comportement. le style d'écriture est simple, agréable à lire, très factuel. A cela elle ajoute de nombreux chiffres et statistiques sur la femme dans le monde du travail. C'est instructif et très clair.

C'est le constat scandaleux de la situation de la femme en Corée du Sud et dans bien d'autres pays asiatiques que nous livre Cho Nam-joo. Même si depuis quelques décennies la condition féminine, à force de luttes et de lois, s'est améliorée, il reste encore un grand chemin à parcourir. Des lois pour l'égalité des droits entre hommes et femmes ont été promulguées mais ne sont pas toujours appliquées, car les mentalités rétrogrades persistent au sein des entreprises. On assiste même actuellement à un retour de bâton, avec une stigmatisation des femmes qui réussissent et affichent leurs opinions féministes.

Néanmoins la condition féminine, ne l'oublions pas, est un problème universel. Des femmes de tous pays se sont battues de haute lutte pour obtenir des droits. Il faut être vigilent pour préserver ces acquis.
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Je comprends le succès de ce roman remarquablement et simplement écrit ce qui le rend d'autant plus efficace. le thème de la condition féminine semble universel.
Ici , l'auteur nous raconte la vie de Kim Jiyoung, jeune coréenne de sa naissance en 1982 à 2016 après la naissance se son premier enfant, mais aussi de sa mère. Une génération, de gros progrès réalisés mais encore beaucoup de chemin à parcourir!
En tant que femme, je n'ai pu que me sentir concernée et révoltée jusqu'à le dernière ligne.
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