Le Petit Pierre

Oyez, oyez braves lecteurs du 21ème siècle !

Mon nom est Rodolphe de Westerbourg. Je suis un honorable chevalier allemand du 13ème siècle, résidant dans l'un des plus beaux châteaux de l'ancienne Spire. J'aime la chasse et mène une vie plutôt tranquille jusqu'au terrible jour de mon 24ème anniversaire, celui où tout a commencé...

Voilà que réapparaît alors mon cher, mon tendre protecteur, j'ai nommé le petit Pierre. Ne vous fiez pas à son aspect curieux, à son nanisme ou à sa longue barbe blanche! Ce vieil homme est mon tendre bienfaiteur. Il m'a fait découvrir les délices de l'amour! Vous nommerais-je ces femmes qui animèrent en moi le feu du désir et de la passion ?

Ah ça, j'en ai vécu des aventures! J'ai craint pour ma vie, oui Messieurs-dames, je puis vous le dire, au cours de mes émois amoureux et de mes pérégrinations en diverses contrées: en Palestine, en Italie ou dans votre noble terre mes amis, oui, la France! Ah, douce Jeanne...

Ma vie n'a pas été de tout repos, oh non... Mais grâce aux conseils avisés *tousse* du petit Pierre, j'ai pu me sauver de chaque situation. J'ai su jouir de tous les plaisirs terrestres, sans limites, au prix d'un grand sacrifice, et devenir le plus puissant, le plus riche de tous les hommes d'Allemagne!

Mais tout bonheur a une fin, hélas... Et quelle fin ! Vous apprendrez bien vite que donner libre cours à ses désirs n'est point sans conséquence... Je me suis égaré, j'ai été tenté, j'ai pêché, j'ai commis de nombreux crimes... Oui, je le confesse !

Alors prenez garde à rester sur le droit chemin si vous ne voulez pas finir comme votre malheureux Rodolphe... Et surtout, méfiez-vous, si d'aventure vous deviez croiser la route du petit Pierre...

Une pure merveille !
Entre romantisme noir et féerie des mille et une nuits, et roman d'apprentissage, ce classique allemand est un chef d'oeuvre, qui servira de modèle à Lewis pour le Moine et à Mathurin pour Melmoth. C'est incroyable qu'il soit si peu connu.
Pour ma part je l'ai préféré au Moine de Lewis, le récit ma semblé beaucoup plus fluide.
A lire absolument pour tous les amateurs du genre.

Le bien et surtout le mal sont aux manettes de ce livre romantique noir de 1795 . L'auteur doté d'une belle plume et d'un beau style (ah le style Monsieur ..... ) nous plonge dans la noirceur de l'âme humaine où le diable n'est presque qu'un prétexte pour s'enfoncer plus profond chaque jour dans les abîmes.
La fin d'ailleurs tend à montrer que l'ignominie se passe bien de Belzebut..
Une belle noirceur de lecture

Un peu long et parfois redondant, mais ça reste un vieux classique.