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(01/01/1900)
3.35/5   13 notes
Résumé :
Le TGV du petit matin a des allures d'alcôve où les voyageurs prolongent leur nuit. Cet homme en face d'elle, elle ne le connaît pas, mais leurs regards, précis et faussement indifférents, signalent qu'une secrète parade amoureuse a commencé entre eux. Il est troublé, incertain. Elle n'a pas peur, ni honte. Elle aime deviner le corps des hommes, rêver, agir le moment venu. Où ce jeu mènera-t-il ? Elle l'ignore, mais ce matin-là elle ose un geste qu'il attend. Elle s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Gabrielle a pour habitude de prendre le train matinal de 5h50 pour Paris. Elle aime le cocon endormi de la voiture 13 où elle a ses habitudes. Un matin, en face du siège 41 qui a sa préférence, un homme. Elle le connaît de vue. Il est un de ces voyageurs habituels qu'elle croise régulièrement. Agacée, elle se met à l'observer avant d'être troublée bientôt par le charme de l'inconnu. Elle ignore encore que c'est le début d'un jeu sensuel entre eux, fait de regards et de gestes voluptueux.

Qui n'a jamais fantasmé sur le(a) bel(le) inconnu(e) croisé(e) au coeur d'un train ou d'un métro emprunté à heures régulières ? Gabrielle Ciam nous offre en mots ce que certains ont pu imaginer dans leurs rêves secrets.
Soit une femme et un homme qui, chaque matin ou presque, empruntent le même train. Alors que les autres passagers somnolent, ils se livrent à des échanges de regard, à des frôlements sensuels qui, dans l'alcôve de leur wagon, vont glisser doucement vers un érotisme subtil où la parole est exclue. Cela débute avec l'observation discrète de son voisin, la simple sensation que l'autre ne dort pas, des effleurements de jambes qui éveillent le désir, un regard échangé enfin qui scelle une complicité silencieuse et sensuelle. Les semaines passent, le rendez-vous entre les deux inconnus est tacite. Aucune parole ne trouble leurs rencontres. Les mains, les pieds se font plus entreprenants et attisent l'attente de leurs retrouvailles.

C'est avec beaucoup de naturel que l'auteur nous fait pénétrer dans l'intimité de ce wagon où se déroule un habile jeu de séduction. Elle décrit avec beaucoup d'intelligence la montée du désir entre deux inconnus qui, libérés de toute contingence sociale peuvent laisser libre cours à leur désir. La narratrice est une femme moderne, libérée qui assume ses désirs mais cache en fait une grande solitude. Son homologue masculin est, de son côté, un homme épanoui dans son mariage d'une vingtaine d'années. Chacun ignore ce qu'est l'autre. Seul compte ce moment d'intense communion où seul l'attirance des corps comptent.
L'auteur réussit avec beaucoup d'habileté à mettre en scène ses personnages dans une joute érotique toute en suggestion. La langue est simple mais fait passer beaucoup d'émotions à travers les non-dits qui ponctue le texte et érotise le récit. Si les gestes érotiques peuvent être francs, aucune trace de crudité dans ce roman qui préfère s'épanouir dans une sensualité suave qui émoustille les sens. La narration alternée entre les deux inconnus permet de se fondre tour à tour dans chacun des personnages et de percevoir le trouble qu'entraîne ces rencontres au goût d'interdit. L'atmosphère se fait à la fois douce, mystérieuse, trouble, impatiente ou langoureuse. On vibre à l'unisson des personnages et on se plaît à se laisser emporter par cette parenthèse osée.

Roman à la fois pudique et extrêmement sensuel, le train de 5h50 réussit en peu de pages à instaurer un climat où érotisme et désir ont une place d'exception. Gabrielle Ciam livre une rencontre intense qui, par bien des manières, dépasse les récits ouvertement pornographiques en privilégiant une sensualité audacieuse et suggestive qui, comme chacun le sait, éveille plus ouvertement les sens qu'un réalisme plus crû.

Vous ne pourrez pas y résister !
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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Un compartiment d'un train matinal qui se rend à Paris. Régulièrement, un homme et une femme se retrouvent face à face. Rien ne se passe tout d'abord. Et puis l'esprit vagabonde, se désinhibe et le désir monte, les fantasmes jaillissent. Cela commence par le frolement de tissus sous la petite table qui les sépare, des regards, un brin de peau qui se dévoile, puis la femme se laisse aller à approcher son pied déchaussé de la jambe de l'homme, elle lui caresse le mollet, elle s'affole et lui, ressent le désir monter... Je n'en dirai pas plus. 70 pages sur la violence du désir qui s'empare de deux personnes qui ne connaissent même pas leur prénom. A vous de vous laissez tenter à présent !
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Un roman qui sonne comme un premier chapitre, qui parle de sexe et d'une rencontre, d'adultère et de désirs matinaux. Un roman court, cru, raide, on la plaint la pauvre Isabelle en filigrane, et ça finit pourtant à la Amélie Poulain, autant dire que ça ne finit pas vraiment, d'où cette impression de premier chapitre. Un roman que je trouve bien écrit, mais dont je ne sais pas vraiment tout à fait quoi penser. Pas de plaisir particulier à la lecture, ils en prennent tellement à l'intérieur qu'il n'en reste guère pour le lecteur, mais ça a le mérite d'interroger, et même si on en sort avec une légère impression d'avoir perdu un peu son temps en pas si bonne compagnie que ça, c'est peut-être déjà pas si mal.
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Cette longue nouvelle (70 pages, ce qui n'est pas assez pour prétendre à la novella) explore la rencontre entre un homme et une femme qui empruntent régulièrement le même train (celui du titre) pour se rendre à Paris. Parce qu'ils occupent régulièrement les mêmes places (face à face), un jeu de séduction commence entre eux, silencieux et lancinant. Dans le cocon du wagon bien chauffé et le silence de l'aube, elle ose peu à peu, et il se laisse faire. Jusqu'où vont-ils aller ?
Le court texte de Gabrielle Ciam, d'un érotisme doux et pudique, où le hasard croise l'audace, s'il est très plaisant à lire s'oublie également tout aussi vite.
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Il est très difficile , je trouve ,de trouver de la littérature érotique de qualité.
On tombe vite dans la vulgarité et le lourd...
Gabrielle Ciam s'y prend très bien pour titiller les sens ,sans en dévoiler trop ,sans tomber dans les gros clichés vicieux...
Belle découverte!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les mots qu'ils ne prononcent pas restent entre eux comme des promesses.
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Quelques secrets lâchés à voix basse, dans la pénombre d'une chambre inconnue, suffisent à transformer une passade en début d'histoire.
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Video de Gabrielle Ciam (1) Voir plusAjouter une vidéo

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Spectacles gratuits entre midi et deux proposés aux étudiants du Mirail à l'initiative du CIAM ( centre d'initiatives artistiques de l'université du Mirail )
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