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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Suite du Problème à trois corps, dont je vais divulguer la totalité de l'intrigue dans cette chronique donc fuyez si vous ne l'avez pas lu !

Après tout un tome pour découvrir ce qu'il en était du « problème à trois corps » et de sa résolution, ainsi que la menace que celle-ci sous-entend, j'avoue que j'étais impatiente de voir ce qu'allait donner cette suite. Sans trop de surprise, l'auteur garde le même rythme, avec ce sentiment pour la première partie du livre qu'on n'a aucune idée d'où il nous amène. Si vous avez apprécié vous sentir perdu·e à la lecture du premier tome, vous retrouverez cela sans soucis.

Encore une fois, on suit quelques personnes clés tout au long de l'aventure, avec des passages qui semblent, au premier abord, n'avoir rien à voir avec l'intrigue et « sans importance ». Bien sûr, il n'en est rien et tout est lié, tout finit par faire sens, mais pas sans effort. Il faut s'accrocher, faire confiance à l'auteur et garder patience.

J'ai rarement eu autant de mal à écrire des chroniques que pour ces deux livres de Liu Cixin : j'ai l'impression qu'il est impossible de parler de choses précises, qui pourraient vous donner envie de lire le livre, sans justement en gâcher la lecture. Ce que je peux dire, c'est que l'intrigue se déroule sur une temporalité très longue, ce que j'ai assez rarement vu dans mes lectures, et cela permet de penser aux conséquences des actes des personnages sur la durée.

De plus, le traitement du rapport à la civilisation extra-terrestre est très intéressant. L'histoire derrière le titre fait l'effet d'un coup de point. Certaines scènes sont vertigineuses d'action, d'importance et de danger. Si le premier tome vous a plu, foncez. D'autant que le troisième (et dernier de cette saga) sort dans quelques jours en français ! Et dans le doute, vu qu'Actes Sud a mis des quatrièmes de couverture qui dévoilent absolument tout le livre pour les deux premiers, je vais me tenir très loin du résumé de l'éditeur avant d'avoir terminé la lecture de ce dernier volume…
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Un rayon de soleil illumine mon salon, un chien passe furtivement devant la fenêtre et je referme ce livre. Moment d'égarement, moment hors de temps, je réalise petit à petit que je viens de lire un livre puissant, une aventure spéciale, que j'ai réalisé un voyage temporel et existentiel en 700 pages.

Suite du problème à trois corps, j'ai entamé la lecture du deuxième tomes quelques mois plus tard. J'ai bien aimé ce premier tome, j'avais donc peu d'appréhension en ouvrant le livre si ce n'est un peu trop de technique.

Premier constat : le livre est dense, peu de chapitre, de longs paragraphes. Liu Cixin prend son temps, puis tout s'emballe. Les personnages sont intéressant, les évolutions sociétales se succèdent et les problématiques avec, bien que la principale soit celle-ci : Comment sauver la Terre alors que l'ennemi peut l'espionner en temps réel, que la recherche scientifique est limitée et que les plans doivent tenir sur plusieurs centaines d'années ?
Vertigineux.

Dur de préciser plus sans spoiler, mais je trouve le pari de l'auteur tenu.

Un livre puissant, un aventure grandiose ( j'en ai rêvé la nuit, c'est vous dire), et une fin qui m'a convaincu. Une très bonne lecture.
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Après l'excellente surprise du premier tome, j'ai évidemment foncé sur la suite et j'en ressors autant impressionnée qu'après le premier tome, peut-être même plus. Si au début, je pensais moins apprécier cette suite, car contrairement au premier volume qui m'a embarquée dès les premières lignes, j'ai cette fois mis bien plus de temps à complètement entrer dans le récit, sans doute un peu déstabilisée par les changements de protagonistes et de "problématiques", j'ai finalement, une fois de plus, finie emportée par cette aventure incroyable. La troisième partie du livre m'a passionnée, tenue en haleine, fait réfléchir, espérer (et désespérer) et j'ai trouvé la fin extrêmement satisfaisante, car beaucoup de choses prennent un sens, notamment les moments du début où j'étais un peu perdue. On réalise que tout était nécessaire et que ça valait vraiment le coup. Là où parfois, je finis un livre sur un "tout ça pour ça ?", énervée d'avoir perdu mon temps, j'ai là ressenti un sentiment d'accomplissement presque. 

Bref, à moi le tome 3 ! 

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On a parfois du mal à percer les brumes mystérieuses nappant une PAL.
La trilogie du Problème à Trois Corps en est un parfait exemple me concernant. J'ai lu le premier tome il y a un an ou deux et avais plutôt apprécié le roman. Un peu confus, à la limite de la pénibilité, mais méchamment original et particulièrement intelligent. Tantôt observateur de la société communiste chinoise, tantôt bloc de hard-SF parfois ardue dans son procédé, le roman laissait le lecteur aussi pantois qu'exalté. Je m'étais donc procuré les deux autres tomes, étrangement sans conviction. Et je ne les ai jamais lus. le temps passant et les souvenirs du premier tome s'estompant, mon envie de lecture ne fut que décroissante.

Et pourtant, est venue une phase salvatrice dans mes envies de lecture : la volonté de m'écarter un temps des lectures fantastiques et horrifiques pour me consacrer à de la science-fiction et de la fantasy pures et dures. Cette phase dure désormais depuis deux mois, et a eu une tendance à s'équilibrer (je me fais des trio SF-fantastique-fantasy). J'espère sincèrement que cela perdurera car cela donne un goût de diversité jusqu'à présent inégalé dans mes lectures de ces dernières années. Bref, vous vous en doutez, « La Forêt Sombre » est arrivée en plein milieu de deux initiatives : lire de la SF et avancer dans les dizaines de saga en ma possession, commencées ou non.
Et autant vous le dire sans détour : quelle bonne idée !

« La Forêt Sombre » commence peu ou prou à la fin du premier tome. L'humanité sait qu'une invasion extra-terrestre est en cours : la civilisation trisolarienne, technologiquement très avancée, a déjà bloqué via les intellectrons la plupart des avancées scientifiques humaines. Et dans quatre siècles, elle arrivera en chair et en os (façon de parler, je ne sais pas si les trisolariens sont vertébrés). Aculée, l'humanité tente une réponse : le programme Colmateur, donnant pleins pouvoirs à quatre individus charger d'imaginer la défense planétaire en cachant leurs intentions à tout le monde puisque leur boîte crânienne est bien le seul endroit où les trisolariens ne peuvent pas accéder. Par ailleurs, ces terrifiants extra-terrestres semblent ne pas vraiment percevoir la ruse et le mensonge du fait de caractéristiques intrinsèques, laissant aux humains un infime espoir de riposte…

Ce roman est tout bonnement fantastique.
C'est mené tambour battant, chaque partie est un plaisir à découvrir et on se prend même d'affection pour certains personnages (miracle ?). On dévore ces centaines de pages, secrètement marquées par l'imminence de l'arrivée de la flotte trisolarienne.
D'un point de vue scientifique, c'est un peu moins aride que le premier tome et un peu plus grandiloquent, donnant cet aspect vertigineux aux oeuvres SF que je ne retrouve pour ma part dans aucun autre genre. Et pourtant, on en a pour notre argent : qu'on détaille une armée spatiale ou de la biomécanique quantique, c'est un plaisir à lire. L'idée d'une résolution ethnologique, voire philosophique, est encore plus savoureuse et montre l'impressionnante maîtrise que Liu Cixin possède lorsqu'il s'agit de complexifier son intrigue.
D'un point de vue narratif, et c'est là la principale différence avec le premier opus, cela se lit tout seul. C'est vraiment un plaisir : ça défile à toute vitesse, sans prendre le temps de souffler, et Liu Cixin n'est clairement pas économe en rebondissements. Je me rappelle avoir fini le roman dans une sorte d'exaltation incroyable et de profond respect pour une oeuvre qui pourtant devait tout faire pour me convaincre.

Je n'ai donc pas grand-chose à rajouter à cela, même si j'imagine qu'on pourrait discuter des heures de ce roman. L'envie de ne pas vous gâcher certains éléments de l'intrigue me rend précautionneux et m'impose de ne pas m'étendre plus. Soyez donc sûr d'une chose : « La Forêt Sombre » est un bel opus de SF, diablement intelligent tout en restant haletant.
Une masterclass.
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J'ai attendu bien longtemps avant de lire ce deuxième volet de la trilogie de Liu Cixin. Mais j'ai tout de suite retrouvé ce qui m'avait subjugué dans le premier opus : une maitrise complète, renversante du sens du récit. le présent ouvrage a en plus le bon goût d'être moins ardu techniquement ce qui permet aux paresseux et technophobes de mon espèce de savourer plus encore l'incroyable talent de cet auteur de science-fiction : savoir nous donner à lire, à travers un récit purement imaginaire, ce qu'il faut saisir de notre temps et de ce qu'il porte en son sein. La forêt sombre est tout aussi distractive qu'éclairante sur l'art et la manière d'essayer de contrarier une catastrophe annoncée.
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Suite du "problème à trois corps" (deuxième tome de la trilogie magistrale de Lui Cixin). L'auteur nous emmène dans le temps (future) et nous permet de continuer l'incroyable saga amorcée dans le premier volet. Mais contrairement à celui -ci, nous sommes immédiatement plongés dans l'action du récit et le rythme ne fait qu'accélérer. Des concepts comme les dimensions parallèles, la courbure du temps et les univers multiples nous sont expliqués de façon compréhensibles. Et, personnellement, cet ouvrage m'a ouvert plusieurs nouvelles voies de réflexions. Je me suis senti à la fois plus savant et en même temps bien plus ignorant. Je ne peux que conseiller vivement de lire cette production littéraire.
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« La Forêt sombre » de Liu Cixin : pour vivre heureux, vivons cachés !

Avertissement : cet article concerne la suite du roman « le problème à trois corps » à qui j'ai consacré la première chronique postée sur ce blog (un peu trop courte, je ne le réalise que maintenant au regard de mes partages postérieurs : voilà pourquoi je vais tenter de me rattraper…). Si vous n'avez pas lu ce premier tome, je vous prie donc d'arrêter tout de suite cette lecture ! Et si cette oeuvre vous intéresse, vous pouvez toujours consulter mon premier avis, mais je vous conseille surtout de vous plonger au plus tôt dans « le problème à trois corps ». Dès ses premiers chapitres, je suis persuadé que, comme moi, vous serez emporté dans l'exploration de cet univers magistral !

Je viens juste de dévorer les 656 pages de « La Forêt sombre » et j'en sors sonné, émerveillé (et je l'avoue, un peu terrifié…), et surtout convaincu d'avoir fait une rencontre essentielle avec un des écrivains majeurs de notre époque. Même si je dois encore boulotter le troisième et dernier tome, je place déjà cette série au niveau du cycle de Dune de Frank Herbert, une de mes lectures préférées, c'est pour dire ! Il ne me reste donc plus qu'à vous convertir en vous expliquant les raisons de mon enthousiasme…

Commençons par brosser en quelques traits grossiers la situation de départ… Elle est simple et logique, car nous reprenons l'histoire où nous l'avons laissée à la fin du livre précédent : le premier contact avec la civilisation extraterrestre trisolarienne a eu lieu et ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle. Les preuves sont là, incontestables et effroyables. Une flotte ennemie composée de mille vaisseaux vient d'entamer son odyssée stellaire pour détruire l'humanité et la remplacer sur la Terre. le compte à rebours est enclenché. Il ne nous reste plus que 400 ans pour imaginer une réponse capable d'empêcher notre anéantissement. le souci : grâce à une technologie supérieure basée sur les intellectrons, des objets de la taille de particules subatomiques voyageant de manière presque instantanée, les Trisolariens gèlent les progrès de la physique fondamentale. En outre, avec leur concours, ils peuvent intercepter la totalité des informations échangées sur notre planète et aussi communiquer avec l'Organisation Terre-Trisolaris (OTT), un groupe extrémiste qui a statué que l'humanité ne méritait pas de survivre au regard de ses crimes passés et présents (contre elle-même et la nature). Ces derniers se mettent donc au service des Trisolariens qu'ils considèrent à l'égal des Dieux pour contrecarrer tous les plans que peuvent imaginer leurs contemporains pour éviter l'enfer qui s'approche. La situation modifie en profondeur les relations internationales et les États tentent de résoudre ce problème insoluble. Un courant défaitiste et évasionniste émerge, estimant que la seule option réside dans la fuite, mais il est rapidement interdit, car il est jugé impossible de sauver par ce biais l'ensemble de la population mondiale et, ainsi, il reviendrait à condamner à mort des milliards de personnes. Dans ces ténèbres, l'unique atout de l'humanité se niche dans une caractéristique propre aux Trisolariens, à la fois un don et une faiblesse. L'incroyable supériorité intellectuelle de ces derniers s'est en effet développée grâce à la télépathie. Leurs rapports se dispensant du langage, ils ne connaissent donc pas la notion de mensonge (ils ne le découvrent que par l'entremise des Terriens qui collaborent avec eux). Ainsi, les dirigeants de notre planète, via l'ONU, imaginent et lancent le programme Colmateurs. Quatre individus sont sélectionnés parmi l'ensemble de la population mondiale, dont trois personnalités d'exception (un scientifique, un politique et un stratège) et Luo Ji, un astronome sans envergure qui ne saisit pas très bien ce qu'il fait là. Chacun se verra confier des ressources immenses pour concevoir un plan capable de sauver l'humanité. Les intellectrons les épiant en permanence, ils devront le mettre en oeuvre sans jamais pouvoir le dévoiler à quiconque et surtout en s'attachant à cacher sa finalité, voire en la rendant incompréhensible. Face à eux, les Trisolariens conçoivent une parade en demandant à l'OTT de choisir dans leurs rangs autant de Fissureurs. Leur mission : percer à jour la stratégie des Colmateurs.

Sur cette base captivante, le récit peut se déployer dans une suite de rebondissements qui pousse sa logique dans ses retranchements, s'amusant à nous perdre tout en respectant une structure solide, et surtout en libérant une imagination explosant toutes les frontières. de multiples forces se combinent pour accroître sa puissance narrative. D'abord le don de l'auteur pour susciter notre intérêt dans un suspense inégalé. Les thèmes abordés y participent en étant très bien documentés et maîtrisés. Une liste non exhaustive pour vous mettre en appétit : les défis de l'altérité, de l'écologie, les rapports internes aux différentes collectivités terriennes, l'exploration de progrès scientifiques dans de nombreuses applications (la lutte contre le réchauffement climatique, l'ascenseur spatial, la fusion nucléaire, l'hibernation, les stratégies de combat dans l'espace, la composition de la matière…), etc. Je vous laisse découvrir tous les autres… Et puis, malgré l'angoisse qui nous porte jusqu'à la fin, le récit n'est pas dénué d'humour et je me suis souvent surpris à éclater de rire à la lecture de situations et retournements cocasses dont le surgissement ne cède pourtant rien à la logique de réactions simplement humaines. Bien entendu, nous restons dans un roman et cette histoire s'incarne dans une multitude de personnages. Tous crédibles, leur nombre important ne pose jamais un souci. Dans cette galerie, les principaux m'ont séduit et je me limiterai à en citer quatre : d'abord Shi Qiang, le policier bourru et malicieux, toujours mon préféré, le colmateur Luo Ji, émouvant dans ses faiblesses, mais également impressionnant dans ses fulgurances (sentimentales comme globales), le commissaire politique dans la marine chinoise Zhang Beihai et sa détermination sans faille, et enfin l'éminent docteur en physique Ding Yi bouleversant de sagesse. J'ai conscience que cette liste manque de personnages féminins, mais ce n'est sans doute qu'un juste retour des choses quand on se rappelle que tout a commencé avec Ye Wenjie, dans « le problème à trois corps », sans qui rien n'aurait été possible…

Je finirai cette chronique en précisant que ce livre tient ses promesses jusqu'à la fin. Sa chute m'apparaît lumineuse et la réflexion, terrible, qui a permis son avènement, mérite pleinement de figurer dans un traité de philosophie. Elle accomplit l'exploit d'interroger le paradoxe de Fermi tout en avançant une réponse sensée qui justifie le titre de cet ouvrage. Exposé au zéro absolu des abysses célestes, mon regard sur la Voie lactée, les nuits d'été, en a été bouleversé à jamais. Et rien que pour ça, cette lecture singulière est essentielle. Alors, je vous en prie, laissez-vous tenter par ce voyage ! Pensez-y : notre survie est en jeu !

Lien : https://noiraucarre.com/2021..
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Deuxième (épais) volume de la trilogie du Problème à Trois Corps, la Forêt Sombre dépeint une humanité désabusée. Ayant pris contact avec une civilisation extra-terrestre, les Trisolariens, elle se rend compte que le fossé technologique est irrattrapable et qu'en cas d'affrontement, la cause est perdue.

Dans une dernière tentative désespérée, les hommes nomment 4 Colmateurs, des scientifiques ayant tout pouvoir pour essayer de trouver une solution pour éviter le massacre. le quatrième Colmateur, Luo Ji, n'a rien d'un scientifique et il se demande pourquoi il a été choisi...


Enorme succès de la SF chinoise, cette trilogie touffue et bien traduite se lit avec beaucoup de plaisir. le premier tome était une fenêtre sur la Chine et les mondes virtuels. Ce volume se penche sur la place de l'homme dans l'univers et son rapport avec la science et les autres civilisations. J'ai hâte de dévorer le dernier tome... avant que la série Netflix tirée de la trilogie ne soit disponible, probablement en 2022.
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La flotte trisolarienne est en route pour le système solaire, arrivée prévue d'ici quatre siècles. le compte à rebours à commencé. L'humanité se prépare désormais pour sa survie face à l'arrivée inévitable de cette population extraterrestre à la recherche d'un monde plus clément que son système chaotique des Trois Corps.
D'ici là, que peut faire l'humanité ? Les intellectrons, particules subatomiques intelligentes, verrouillent toute avancée en science fondamentale. le monde voit surgir des mouvements variés : depuis les déçus de l'humanité qui soutienne les trisolariens, jusqu'aux évasionnistes qui cherchent à quitter la Terre pour trouver refuge dans l'espace lointain. L'humanité s'unit et met en place le programme Colmateur, excellente trouvaille de l'auteur, pour tenter d'échapper à l'omniscience des intellectrons. Nous suivrons en particulier Luo Ji, personnage intriguant et faussement détaché : le dernier espoir de l'humanité ?
J'ai été captivé du début à la fin par ce second tome. On y retrouve l'ancrage dans les sciences et technologies, caractéristique de l'auteur, et quelques personnages secondaires comme le chef de la sécurité Shi Qiang aux airs de Colombo.
Un récit épique, vertigineux, sombre et haletant.
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J'avais apprécié le problème à 3 corps, le premier tome de cette trilogie, bien qu'inconsistant et avec des longueurs. La forêt sombre est un volume plus long que le précédent, mais je ne m'y suis jamais ennuyé.
L'intrigue est très originale, décrivant la préparation des terriens face à l'arrivée prévue d'une civilisation hostile et supérieure dans quatre cent ans. Tout y passe, économie, géopolitique, sociologie, sciences, l'auteur semble s'être endormi dans ce monde tant le rendu fourmille de détails qui rendent la lecture passionnante et crédible.

L'intrigue va de rebondissement en rebondissement, les personnages gagnent en épaisseur. La grande période de temps sur laquelle s'écoule l'histoire (plus de deux cent ans, avec, au sortir de ces deux cent ans, une partie absolument passionnante qui donne la vision de l'auteur de notre avenir, plutôt pertinent) ajoute une relance de rythme parfaite.

C'est un roman foisonnant. Les théories scientifiques qui sous-tendent l'histoire me semblent plus solides que dans le premier opus. le style est aussi plus affirmé, plus poétique parfois. On sent la une maîtrise totale du propos et de la narration : Liu Cixin dissémine dans l'histoire quelques hommages aux plus grands auteurs de science-fiction (Asimov, avec les historiens du futur, par exemple). Parfois, il joue avec nous, orientant l'histoire et le lecteur dans un sens qui devrait lui faire soulever quelques objections, qu'un personnage du roman prend à son compte pour les démonter point par point et montrer la pertinence du propos.

J'ai adoré ce volume, un coup de maître, qui aurait encore plus mérité les honneurs des prix prestigieux que le premier volume.
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