La somme de toutes les peurs

Je crie au scandale !

Quand on commence à survoler les pages pour aller vers du concret, ce n'est jamais bon signe. C'est peu dire que de qualifier ma lecture de laborieuse. L'action, qu'on recherche à travers ce type de roman, ne démarre réellement qu'après s'être coltiné pendant prés de 900 pages moultes détails techniques indigestes qui n'apportent rien à l'histoire (fabrication de la bombe, manoeuvres des sous-marins, traité de paix palestino-israelien, transport des arbres qui provoqueront des avaries au sous-marin américain,…).

« Tom Clancy » est cité par les critiques comme le Maitre du roman d'espionnage et thrillers politiques. Rien que ca ! Je ne sais pas comment les éditeurs ont pu lui décerner ce titre. En tout état de cause, s'agissant pour moi d'une première, je pense qu'on va s'arrêter là.

Dans ce roman de Tom Clancy, Jack Ryan se trouve dans le monde de l'immédiat après guerre froide et, une fois de plus, il se retrouve plongé dans d'incroyables aventures qui le poussent à sauver l'équilibre encore fragile d'un monde qui se cherche encore.
Pour autant, ce roman est rempli de suspense et l'auteur tient le lecteur en haleine jusqu'à la fin.
Du bon Tom Clancy, à préférer absolument à toutes les adaptations cinématographiques.

Quelle déception !

La promesse était alléchante : un long thriller sur le conflit israélo-palestinien avec ses conséquences à l'échelle planétaire. le livre démarre fort au coeur de la guerre du Kippour puis de Jérusalem où de terribles affrontements ont lieu.

Et après… Plus rien. L'histoire s'enlise dans un gloubi-boulga de personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres : l'espion ultra BG qui pacifie le Moyen-Orient tout seul, le président américain qui couche avec ses subordonnées façon Clinton, le paysan syrien qui trouve par miracle une bombe atomique dans son potager, qui a par la magie du scénario un fils avec des fantasmes de troisième guerre mondiale, qui entre lui-même toujours par miracle en contact avec un nostalgique de la guerre froide qui cache du tritium dans son garage.

Cela mis de côté, l'intrigue aussi fait rapidement pâle figure : on nous bassine pendant les 300 premières pages à propos d'une supposée idée de génie des USA pour définitivement régler le conflit israélo-palestinien et qui a été acceptée à l'unanimité par les gouvernements concernés. Idée de génie de l'oncle Sam qui, et il faut attendre près de la moitié du livre pour l'apprendre, n'est autre que la fameuse solution à deux états proposée par l'ONU depuis... 1947.

Ce pavé fait dans mon édition près de 1000 pages mais il aurait pu en faire moitié moins. On dirait presque que Tom Clancy était payé à la ligne pour l'écrire. Je propose de le renommer « La somme de tous les ridicules ».

J'ai plaisir à me perdre dans les romans d'espionnage et/ou techno-thriller de Tom Clancy qui sont épais, complexes et terriblement vraisemblables.
Comme souvent, dans celui-ci que j'ai lu il y a 2 décennies mais qui m'a autant marqué que son fameux roman de chasse aux sous-marins Octobre rouge, est un récit très fragmenté. On suit les progrès inquiétants de terroristes qui construisent une bombe atomique tandis que le héros Jack Ryan (devenu directeur de la CIA) mène des négociations diplomatiques tendues au Proche-Orient, que des extrémistes cherchent à saboter.
Le scénario semble déjà connu. Rappelons que ce roman, paru en 1991, a été adapté au cinéma et a inspiré divers films et feuilletons.
L'alternance de séquences courtes permet de nourrir le suspense. Ce qui caractérise le style de Clancy est aussi la précision technique, notamment dans le domaine de l'armement et des engins militaires. Cette précision confère une crédibilité aux intrigues géopolitiques.

Mon Dieu !! Que j'ai eu du mal à arriver au bout de ce pavé !!!!
Trop d'allers retours entre tous les personnages, entre les terroristes qui fabriquent une bombe nucléaire, des commandants de sous-marins un peu perdus, des pilotes de la Navy tout aussi perdus, un président des USA antipathique au possible et doté de sa conseillère et maîtresse encore plus antipathique et vouant une haine sans bornes à Jack Ryan (elle n'hésitera devant aucun moyen pour le discréditer) , un président russe qui ne comprend pas se qui se passe , et j'en passe ...
L'intrigue est formidable mais là où j'ai failli craquer, ce sont les descriptions de l'usinage de la bombe....trop c'est trop !!!
E t pourtant , il arrive enfin un moment où ils ont terminé leur bombe et la font exploser sur Denver . Et là tout devient haletant au possible et se lit facilement ..
Des longueurs qui auraient pu être évitées et rendu le roman plus facile à lire...et à suivre, car il arrive un moment où on ne sait plus qui est qui et qui fait quoi ...