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"Tant d'angélus DING
qui résonne
Et si en plus DING
y'a personne?" Alain Souchon.


"La vue était vertigineuse, George Hanley ne frémissait plus, en apercevant, 600 mètres plus bas, les champs minuscules qui quadrillaient la vallée." le supercaculateur Mark IV tournait correctement.
Le Dalaï Lama, instigateur du projet Sangri-La: découvrir les "Neuf milliards des noms de Dieu", était heureux.
Depuis 3 siècles, ils avaient commencé la liste de tous les noms possibles de Dieu, et "il leur faudrait environ 15 000 ans de plus, pour en venir à bout" ...


Mais, le supercaculateur installé dans la lamasserie, fonctionnait bien et était dans sa phase finale.


-Tu sais, bégayait Chuck, "ils s'imaginent qu'après avoir inscrit tous ces noms, Neuf milliards de noms, l'objectif de Dieu sera atteint. L'espèce humaine aura mené à bien ce pourquoi, elle avait été créée, et son existence sera désormais sans objet..."
- Une fois le boulot terminé, ce sera la fin du monde?"
Les 2 scientifiques américains tentèrent de s'enfuir...


Une nouvelle écrite en 1953, Arthur C.Clarke reçu une lettre charmante du Dalaï Lama, à ce sujet !
C'est en 1954 que "Castle Bravo" explosa, ce fut la plus puissante bombe H testée par les Etats Unis (contaminant les îles et leurs habitants, atour de l'îlot de Bikini, ainsi que les militaires présents...)
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Qu'importe le nom de Dieu : les êtres humains peuvent bien essayer de le désigner de neuf milliards de manières différentes, rien ne se produira tant qu'ils ne se seront pas arrêtés sur son véritable nom. Profitant des progrès technologiques réalisés au cours du 20e siècle, les moines tibétains font appel aux informaticiens américains afin que ceux-ci leur procurent un supercalculateur capable de s'atteler à cette tache combinatoire.


« Avec un programme convenable, une machine de ce genre peut permuter les lettres les unes après les autres et imprimer un résultat. Ainsi, conclut avec tranquillité le lama, ce qui nous aurait pris encore quinze mille ans sera achevé en cent jours. »


Mais oui mon petit… Les américains, sceptiques, livrent en toute confiance leur machine, mettant cependant beaucoup moins de foi dans les objectifs visés par les tibétains. Il n'empêche, ils ne peuvent s'empêcher de s'interroger sur l'intérêt de la démarche. Et si les tibétains avaient raison ? Si le nom de Dieu se trouvait parmi ces neuf milliards de combinaisons possibles ? Que se produirait-il si le véritable nom de Dieu était révélé ? Toute l'intrigue de la nouvelle tourne autour de cette question. Arthur C. Clarke parvient à la mener à un terme symbolique puissant, utilisant seulement la suggestion et jouant sur les propres croyances du lecteur.


J'aurais aimé que la nouvelle se prolonge, sans qu'elle ne soit forcément poursuivie par la plume d'Arthur C. Clarke –assez banale- mais plutôt par celle du Dalaï-Lama. Celui-ci ne resta pas insensible à cette nouvelle et se chargea personnellement d'en faire part à son auteur. Dommage que ces échanges, sans doute plus éloquents que la nouvelle en elle-même, ne nous soient pas parvenus…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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"On ne triomphe pas de l'impossible" écrit Arthur C. Clarke (scientifique et inventeur anglais de haut niveau du XX° siècle et auteur de science fiction de génie dont la nouvelle La Sentinelle a servi de support au film L'odyssée de l'espace) dans son recueil de 8 nouvelles de science fiction: Les neuf milliards de noms de dieu et autres nouvelles.
"Cerner les limites du possible et s'aventurer au delà de l'impossible" est en effet l'un de ses fers de lance puisque ce thème se retrouve ici dans le mur des ténèbres, mur à un seul côté que le "peuple de Shervane" qui ignore la nuit, titillé par le démon de la curiosité, a envie de franchir. Qu'en sera-t-il de l'astronaute attiré par le miroir d'Icare?
Qu'en est-il de la miséricorde de Dieu? Détruit-il pour créer? s'interrogent les savants de retour de la nébuleuse de Phénix? Résoudre son énigme entrainera-t-il la fin du monde? Atteindre la perfection en termes de guerre peut-il mener au chaos? Ne contaminons-nous pas en explorant l'ailleurs?
L'énergie atomique pose "le choix ultime de vie ou de mort" constate un géologue du futur en attente d'aide suite à "la sonnette d'alarme" tirée.
Pas de petits hommes verts aux antennes de méduses, pas d'extraterrestres monstrueux, ici, mais des paysages insolites, des voyages interstellaires au bout de l'infini, des savants, des astronautes et des combattants, des plantes gloutonnes, de la haute technologie ...et des dangers!
Arthur C. Clarke, sous ses titres de science fiction (ex: Les fontaines du paradis, Rendez-vous avec Rama, qui ont été couronnés du prix Hugo et du prix Nébula du meilleur roman) et en particulier dans Les neuf milliards de noms de Dieu, cache des questions existentielles.
Comme Bernard Werber, qui s'interroge dans le Père de nos pères, sur Qui sommes-nous, Où allons-nous? D'où venons-nous? et dans le mystère des dieux, sur: Qui est Dieu? Qu'est-ce que la mort, qu'est-ce que la vie?; Arthur C. Clarke, auteur et scientifique surdoué, évoque Dieu (sa possible existence, ses pouvoirs), les limites de l'homme,l'inconnu; il élabore des théories de création ou de destruction du monde, d'immortalité, de civilisations extraterrestres.
Eden, enfer; vie,mort;fiction, réalité; homme,Dieu..................Un sacré dilemme! Avons nous le choix?
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Huit nouvelles dans cette anthologie et attention, Arthur C. Clarke, c'est pas Jo le Rigolo, y a du niveau !

Ouverture avec le texte éponyme. Une bande de lamas tibétains travaille depuis des lustres à inventorier la liste complète des neuf milliards de noms de Dieu. D'après les moines, telle est la tâche de l'humanité, confiée par le grand patron himself, qui rangera son outil une fois le taf achevé, soit en clair la fin du monde. Cette entreprise titanesque, les bonzes n'en voient pas le bout. Ils bossent à l'ancienne, à la main, à vitesse réduite. Jusqu'au jour où ils décident de se moderniser en appelant à la rescousse des informaticiens et leur bécane. Faut savoir qu'à l'époque où la nouvelle a été écrite (1952), l'informatique était une discipline sérieuse de calcul et d'analyse, très loin de l'usage actuel orienté sur la thématique du minou (matage de lolcats sur YouTube et de porno sur YouTeub). Les Ricains, très rationnels, s'inquiètent surtout de la réaction des moines quand ils découvriront que des siècles de catalogage onomastique ne mènent nulle part. À aucun moment, ils n'envisagent que les religieux puissent avoir raison. Clarke, lui, se pose la question, ce qui fait tout l'intérêt de cette nouvelle, plutôt que mettre en scène des fanatiques en pétard. Ce que j'ai adoré, c'est que l'auteur, sur la base d'une fin fermée, laisse ouverte au lecteur la porte du jugement (dernier, pour le coup). Un des rares récits de fin du monde envisagée comme un événement positif, l'accomplissement du destin de l'humanité et du dessein voulu par Dieu. Avec cette amertume aussi liée à la froideur divine : la grand barbu se sert des humains comme les humains utilisent les ordinateurs. Des outils, rien de plus.

On enchaîne avec L'Étoile, autre traitement pour une thématique similaire de l'utilisation d'êtres vivants et intelligents comme outils jetables au service des impénétrables voies du Seigneur. Très bon récit, avec une chute fracassante comme on aime.

J'ai adoré Supériorité, récit de course à l'armement qui pose la question de la pertinence du progrès à tout prix, de la prison et de la fuite en avant qu'il représente. Écrit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, on y trouve l'écho des armes secrètes du Reich, dont le développement a été coûteux en recherche, pognon, ressources, et inapproprié sur le plan militaire. On a donc ici un affrontement entre deux puissances, l'une avec l'avantage du nombre et de la technologie, l'autre un peu plus résistante que prévue en dépit de son infériorité. La première développera des armes de SF, conçues à la va-vite, efficaces mais bourrées de défauts et gourmandes en ressources, pendant que l'autre pondra l'équivalent spatial du char T-34 : un machin rustique mais facile à prendre en main et à produire en masse pour noyer l'adversaire sous le nombre.
Récit intelligent et fun, avec une chute marrante, sur le thème de l'hyper-technologie, vide de sens et moins efficace que les solutions archaïques si elle est mal employée.

Plus sérieux, le mur de ténèbres relève du conte philosophique. Une histoire d'amitié, d'infini, d'acharnement, de rêve d'une vie dont on ne sait pas trop si c'était une bonne idée ou pas de le réaliser.

Avant l'Éden revient sur la faculté unique de l'humanité à bousiller tout ce qu'elle touche. Peut-être un peu long pour ce que ça raconte, mais précurseur sur le poids environnemental de l'humanité et de ses dépôts sauvages d'ordures.

Un été sur Icare, ouais sans plus. Un astronaute paumé sur un astéroïde exposé plein soleil en mode feu de l'enfer. Objectif : rester dans l'ombre au sens littéral pour éviter le barbecue. Sympa pour le suspense, mais pas capté ce que cette nouvelle cherchait à raconter au-delà de la course-poursuite entre rayons carbonisants et naufragé de l'espace.

Le réfugié est un récit gentillet autour de la confrontation entre archaïsmes de la monarchie britannique et modernité du voyage spatial américain. Histoire sans relief ni surprise (on sent dès le départ que ça finira en histoire de passager clandestin).

Après ce petit coup de mou, le recueil remonte la pente grâce à une clôture sur La sentinelle, rien moins que le texte qui allait plus tard donner naissance à 2001 : l'odyssée de l'espace. de ces deux histoires de mystérieux monolithes aliens, j'ai de loin préféré La sentinelle à 2001, la version courte étant beaucoup plus angoissante que la version longue.

Au final, un bon recueil à pas cher d'un grand nom de la science-fiction, on aurait tort de se priver.
Lien : https://unkapart.fr/les-neuf..
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Le temps ne pouvait détruire la vérité, mais seulement la dissimuler au travers des légendes.

Dieu existe-t-il ? Faut-il pour le savoir scier la branche sur laquelle nous sommes assis ?

Le seul moyen de mener cette équation à son terme consiste à le provoquer sur ses terres en compulsant et dévoilant un à un ses neuf milliards de noms n'en constituant qu'un seul.

Une démarche insensée vouée à l'échec quand on devine pertinemment que le démiurge que nul ne peut voir ni comprendre éteindra l'un après l'autre les luminaires de sa création une fois l'intégralité de son identité découverte.

Qu'importe, la philosophie de ces moines du bout du monde est hors de portée de nos environnements séculiers.

Selon leur doctrine, la vie n'est qu'un miroir opaque, une errance perpétuelle ne possédant aucun sens profond.

Notre existence étant inconsistante le processus enfantant la vision finale ne peut être que contemplatif.

Il ne reste plus qu'à s'autodétruire par la force d'une dernière image que l'on a provoquée en visualisant sans pouvoir l'inverser la terrible pénalité infligée à des esprits trop curieux par une divinité procédurière débusquée grâce aux technologies modernes.

Les neuf milliards de noms de Dieu Arthur C Clarke
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J'ai trouvé ce Clarke dans un vide-grenier cet été et je l'ai oublié. Je viens de le lire avec beaucoup de plaisir. Clarke reste un auteur majeur de la science fiction. Ces huit petites nouvelles sont parfaitement modernes. Malgré le fait que certaines aient été écrites en 1948, la vision de l'espace et de son exploration sont tout à fait crédible pour quelqu'un de 2022.
Mention spéciale à la dernière qui m'a fait beaucoup penser au roman de Liu Cixin "Le problème à trois corps" dans sa vision de ce que pourrait être la découverte de l'existence d'une autre vie dans l'espace.
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Quelques histoires d'un des maîtres de la science-fiction. Toutes sont bien écrites et intéressantes. Mélange subtile entre réalisme scientifique et romanesque, elle tienne le lecteur en haleine jusqu'au dénouement final. La sentinelle rappelle d'ailleurs étrangement le célèbre 2001 odyssée de l'espace. Lecture très plaisante.
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Un petit recueil de courtes nouvelles du maître Clarke qui se lit très vite. Souvent assez datées et académiques, aucune ne me restera vraiment en mémoire, seul le mur de ténèbres se détache du lot, qui me rappelle beaucoup La tour de Babylone de Ted Chiang.
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Lorsque j'ai exhumé ce recueil de huit nouvelles d'Arthur C. Clarke de ma bibliothèque, je ne me souvenais plus que l'une d'entre elles, la dernière, était remarquable.

Mais commençons par la première, celle qui a donné son titre à l'ouvrage : elle nous entraîne au Tibet où des lamas sont chargés de trouver le véritable nom de Dieu parmi neuf milliards de combinaisons possibles. Il leur faudrait environ quinze mille ans pour venir à bout de cette tâche. Profitant des progrès technologiques, ils font appel aux informaticiens américains pour que ceux-ci leur procurent une calculatrice en remplaçant les chiffres par des lettres. Mais que va-t-il se produire si le véritable nom de Dieu est révélé ?...

Suivent quelques récits d'intérêt inégal. Je cite toutefois "Le mur des ténèbres" : dans le monde de Shervane, un mur mystérieux et apparemment infranchissable est édifié au sud des zones habitables. Qu'y a-t-il derrière ? Shervane va consacrer une partie de sa vie à satisfaire sa curiosité…

La dernière nouvelle, écrite en 1948, s'intitule "La Sentinelle". Une pyramide de cristal, manifestement de nature extra-terrestre, est découverte par une expédition humaine sur la Lune. Cet objet est protégé par un champ de force ultra-résistant...

Si cet objet mystérieux placé sur la Lune et émettant un signal à destination d'un lointain récepteur vous évoque quelque chose, c'est normal : cette nouvelle inspira partiellement "2001 : l'Odyssée de l'espace" à Stanley Kubrick, dont le scénario a été coécrit avec Arthur C. Clarke. Celui-ci a écrit parallèlement son roman éponyme (celui que l'on lit parce qu'on n'a pas compris la fin du film…). Petit récit remarquable, donc, puisqu'à l'origine d'un monument du 7ème art, rien que ça !
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Supériorité est un petit bijou d'humour noir antimilitariste avec cette escalade dans l'armement hyper technologique jusqu'à l'absurde. le mur des ténèbres est également frappant par cette volonté humaine de comprendre ce qui se cache derrière un gigantesque mur obscur qui empêche de voir de l'autre côté du monde. Monstres titanesques, le néant ou bien…? Cette nouvelle illustre d'ailleurs tout le talent d'Arthur C.Clark pour exploiter ses connaissances scientifiques afin de tordre la logique et la réalité, provoquant ainsi une certaine stupeur chez le lecteur.
Avant l'Eden prouve également que l'auteur ne met pas non plus l'exploration scientifique sur un piédestal car malgré toutes les bonnes volontés du monde, l'humain étant ce qu'il est, la soif de connaissances peut aboutir à un désastre sans que l'on s'en rende compte ! Un été sur Icare propose le récit suffocant d'un cosmonaute coincé dans un module accidenté alors que les rayons brûlants du soleil s'approchent inexorablement. On voit là aussi tout le savoir-faire de l'écrivain pour faire monter le suspense et la température ! Enfin La sentinelle achève cet excellent recueil sur le mystère de l'univers et la volonté des hommes de le résoudre…
Lien : https://murmuredelombre.word..
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