Piranèse

Tout le sel de Piranèse (sans mauvais jeu de mots) se résume à la narration du récit. Des entrées de journal, confuses pour le lecteur (n'abandonnez pas à cause de cela svp), qui vont devenir de plus en plus claires au fur et à mesurer que l'histoire avance et que nous nous accoutumons du monde dans lequel Piranèse évolue. L'autrice, par ce biais, nous fait donc passer par les mêmes étapes que son personnage. de manière intéressante, ce parallèle s'arrête, voire même s'inverse, en deuxième partie de récit. Nous possédons la connaissance, mais Piranèse ne la possède pas encore ou tout du moins ne la possède plus .
Piranèse est naïf, il vit dans un monde singulier, onirique, minéral, mais également terriblement absurde. C'est un monde infini que lui seul semble être capable de déchiffrer. Son seul interlocuteur semble ne jamais vraiment lui prêter la moindre attention, lui parle comme à un enfant à qui il ferait la morale... L'impression d'étrangeté qui s'élève du roman reste prégnante, même lorsque tout s'éclaircit. Lorsque l'on finit Piranèse, on se demande si tout cela n'est pas finalement qu'une allégorie des maux psychologiques, de ce que l'esprit peut devenir lorsqu'il tombe entre de mauvaises mains. Si Susanne Clarke ne nous a finalement pas fait visiter un esprit, brillant, qui se serait perdu en chemin sous les marées sous-terraines. Ce livre est plein d'images qui s'emboitent les unes comme les autres comme des poupées russes. Choisissez le niveau de lecture que vous préférez (le conte, l'allégorie, le miroir...), et laissez-vous porter par les déambulations de Piranèse dans le labyrinthe.

Ovni littéraire en approche. Ce n'est pas mon scepticisme qui parle, car j'ai bien aimé ce roman. Journal de bord d'un homme (Piranèse. Gros clin d'oeil à l'artiste Piranèse et ses Prisons Imaginaires) qui explore le dédale infini de salles dans lequel il cohabite avec une unique personne. Au début ça peut sembler hermétique, le temps qu'on comprenne où on est tombé, et puis après c'est la curiosité qui joue: on veut comprendre ce qu'est ce Monde, qui est l'Autre...et on arrive au bout (avec des explications satisfaisantes).
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J'ai lu Piranèse de Susanna Clarke et ça a été une merveilleuse lecture que je qualifie même de coup de coeur !

J'ai adoré découvrir le monde de Piranèse, un palais infini de marbre, empli d'immenses statues semblant avoir traversées le temps. Un palais soumis aux marées, puisque les niveaux inférieurs sont immergés sous l'eau alors que les étages côtoient les nuages.
Ce palais représente le monde de Piranèse, qui lui voue un immense respect et une adoration toute particulière.

Piranèse a appris à se repérer dans ce labyrinthe infini et sait déambuler entre les différentes salles de ce mystérieux monde où la température et la météo varient comme en pleine nature, un savoir qui intéresse beaucoup "l'Autre", le seul et unique autre humain vivant au palais. Piranèse est un jeune homme assez naïf, on pourrait penser que c'est un enfant, s'émerveillant pour un rien et ne se posant que très peu de questions sur l'existence d'un tel lieu. C'est à travers son propre journal que nous découvrons cette histoire, ce qui apporte une structure assez intéressante au récit, que j'ai vraiment beaucoup aimé.

L'intrigue du roman est assez prévisible pour le lecteur, alors qu'il n'y a toujours eu que deux personnes dans le palais à la connaissance de Piranèse, une troisième fait son apparition, et pour une fois je n'ai pas trouvé que ce soit un défaut, car si nous comprenons très vite un point essentiel de l'histoire, Piranèse, lui, ne comprend pas, vraiment pas du tout, et j'ai finalement eu plus envie de découvrir comment Piranèse allait réagir face à l'inconnu, face à la vérité, à ces nombreux mystères, que de résoudre moi même l'énigme.
J'ai adoré ce roman car je l'ai trouvé vraiment très onirique et étrange, sans tomber dans l'absurde, j'ai trouvé ça beau, j'ai aimé découvrir le palais et ce qu'il renfermait, la vision extrêmement bienveillante et optimiste de Piranèse est très agréable à lire.

C'était poétique, original et très étrange, et c'est un beau coup de coeur, c'est pour moi un roman unique, une expérience comme je les aime !
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, même si je ne saurai pas tout à fait expliquer pourquoi.

Il faut un peu de temps pour rentrer dans l'univers. le style est très simple, même si le contexte est assez difficile à saisir au début.

Il se passe à la fois très peu de choses et beaucoup de choses. Voilà, ce n'est pas la critique la plus utile, j'espère que ce livre vous intriguera.

Susanna Clarke semble est une auteure qui écrivent avec parcimonie, mais des romans inspirés et inspirants. Je ne connais que « Les dames de Grâce Dieu », mais rassurez-vous son oeuvre « Jonathan Strange et Mr Norell » m'attend patiemment dans ma bibliothèque. Je le garde comme une gourmandise à lire un jour où le besoin s'en fera sentir.

Piranèse vit dans une maison labyrinthique, au gré des marées qui longent ces immenses couloirs. Cet être n'existe que pour découvrir tous les coins et les recoins de cette demeure si particulière. Régulièrement, il rend visite au second habitant des lieux. Jusqu'au jour où il découvre qu'une troisième personne pourrait habiter les lieux. Tout se que Piranèse croyait s'effondre.

Le récit de Susanna Clarke est onirique à souhait, et peut par moment faire penser à certaines oeuvres d'Haruki Murakami. L'histoire est servie par une plume lente, poétique et imagée. L'atmosphère est plus qu'étrange, et le lecteur devra se laisser porter par le courant sans résister pour apprécier le récit dans son ensemble.

L'un des personnages les plus importants est la maison, qui est un être à part entière. Vu par la yeux de Piranèse, elle est bienveillante comme une mère, elle le guette, le nourrit, le protège. L'autre personnage essentiel du récit est bien sûr Piranèse lui-même. Cet être candide est tout à fait attachant, et le lecteur se prendra très rapidement de sympathie pour ce personnage. Il le suivra dans ses pérégrinations avec plaisir, même s'il se doute que la présence de Piranèse en ces lieux cache quelque chose.
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Piranèse vit dans un palais immense, labyrinthique et sans entrée ni sortie. Celui-ci est fait de marbre et se compose de multiples salles remplies de statues. Trois étages composent ce palais. Les salles de l'étage inférieur sont inondées par les eaux, celles de l'étage supérieur, soumises au brouillard... Piranèse vit seul mais rencontre de temps en temps l'Autre avec qui il essaye de comprendre le Monde...
La présence d'une troisième personne va venir bouleverser la vie de Piranèse...

Impossible de vous en dire plus sans en dévoiler la fin ! Piranèse est une lecture dans laquelle il est possible de se perdre au début. Aucun contexte mais une plongée directe dans le Palais et ses multiples salles. Nous accompagnons Piranèse à l'aide des notes prises dans son carnet. Il nous décrit son Monde et ses théories sur celui-ci. Au milieu du roman des clés de compréhension apparaissent, nous interpellent et nous happent jusqu'à la dernière page !

Une très bonne lecture, je suis presque déçue quelle n'ait pas été plus longue !

Un roman vraiment unique !
J'avais vu les incroyables critiques américaines sur ce roman à sa sortie aux USA et je m'attendais à prendre une vraie claque littéraire. Je n'ai pas eu le coup de coeur attendu, par contre je le recommande absolument pour son originalité et cette histoire incroyable que l'on ne peut découvrir que sous la plume de Susanna Clarke.

Le résumé ne dévoile rien de l'intrigue ou des personnages et c'est très déstabilisant de commencer ce roman sans n'avoir aucune idée d'où l'on va. Mais c'est un voyage très étonnant, qui se construit petit à petit sous nos yeux, comme un grand puzzle auquel nous rajoutons les pièces au fur et à mesure.
Une jolie histoire très belle et poétique que je suis heureuse d'avoir découverte.

[Chronique en anglais sur mon Insta @ekilareading :D]

Les deux livres de Miss Susanna Clarke sont, parmi, les seuls livres pour lesquels je ne suis ouverte à aucune discussion.
Ses univers sont des rêves pour moi. Des mondes que j'aimerais voir en vrai, alors jamais je n'accepterai que l'on détruise mon rêve. C'est simple. Elle sait faire dans le particulier, le féerique et l'enchanteur. Touchez pas.
🌿
J'ai eu du mal à rentrer complètement dans l'histoire au début. C'est normal, je suis impatiente. Mais, Miss Clarke s'assure toujours de créer un monde palpable et réel. On a droit à pas mal d'explication et de mise en contexte. Avec elle, on monte crescendo, plusieurs petits événements qui font basculer le monde de rêve,qu'elle nous as construit, dans un tourbillon terrifiant.
Elle a une capacité à ruiner la confiance qu'on a en certains personnages.
Le plus amusant, ici c'est qu'on sent le danger dans lequel Piranesi est. On le voit de loin, mais Piranesi est l'innocence et la gentillesse incarnée. Il n'a jamais connu que le Labyrinthe et le Labyrinthe, ne lui a jamais fait de mal. Alors, il ne peut pas être méchant. du coup, bah on ne peut que crier au danger pour Piranesi, mais de derrière une vitre. du coup, faut tourner les pages plus vite, pour être sûre qu'il ira bien !

L'évolution et l'histoire de Piranesi sont aussi des belles prouesses d'écriture. de sa naissance jusqu'à la fin, sa construction est tellement belle et pure.
La double écriture aussi, comprendre le Labyrinthe à notre échelle grâce aux indices obtenus et puis voir l'interprétation de Piranesi, peut rendre dingue. Pourtant, ça tombe sous le sens. Sa logique n'est pas la nôtre, certes, mais c'est une logique.

J'ai commencé une lecture promenade et découverte, je me suis retrouvée plongé dans un thriller et j'ai fini dans une nostalgie qui n'était pas à moi. Surtout quand j'ai compris les presque non-dit du livre et l'implication du monde derrière.


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Piranese, protagoniste de ce roman éponyme, vit dans un monde qui est un dédalle d'immenses salles de marbres qui se succèdent à l'infini. Ces salles sont peuplés de statues qui sont les seules compagnes de Piranese.
A part l'Autre.
L'Autre qui est la seule autre personne vivante dans ce monde mystérieux et infini où il est très facile de perdre le nord, et même perdre la tête.
Ecrit sous forme d'entrées de journal de bord, on suit le cheminement physique de Piranese dans ces corridors sans fin, mais aussi le chemin que prennent ses pensées, encore plus déroutantes que le monde qu'il traverse. Ce médium permet une fluidité de lecture et une immersion totale. Avec un peu plus de 300 pages pour la version poche, je me suis perdue dans ce roman pour en ressortir quelques heures plus tard, quand il n'y avait plus de mots à suivre sur le papier. Une très bonne lecture.

📚piranèse, Susanna Clarke📚

Ce roman me tentait pour 3 raisons :
- la couverture était magnifique,
- le Women's Price reçu en 2021
- le résumé de la quatrième de couverture annonçait un monde onirique, je me voyais déjà au milieu des dieux grecs.

Quand je l'ai commencé, j'ai été légèrement déstabilisée. Écrit sous la forme d'un journal de bord, les courts chapitres ont des titres assez loufoques « Entrée du vingtième jour du troisième mois de l'an où…. », pour vous donner un exemple sans vous spoiler !

Le récit, écrit à la première personne du singulier, inventorie ce que voit le narrateur et grosso modo ce qu'il possède.
En gros, c'est assez vague, on nous lance dans le bain sans bouée et on se boit la tasse durant les 70/80 premières pages.
Aucune intervention des dieux grecs, ça a été ma grosse déception, mais une description détaillée de ce palais magnifique enfermant la mer dans ses murs, constitué de milliers de salles plus fournies de statues les unes que les autres. Un vrai musée.
Je me suis donc accrochée et plus j'avançais dans l'histoire plus je démêlais cette pelote de laine au gré des indices que le narrateur découvre en même temps que nous. le tout débouche sur une explication invraisemblable tellement énorme que je ne m'en serais jamais douté en lisant les premières lignes.

Je m'attendais à un récit mythologique, en réalité, j'avais entre les mains un récit psychologique extrêmement bien ficelé !
Une véritable surprise même si ça ne m'amène pas à un coup de coeur à cause de la longueur d'incompréhension du début.