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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Livre lu dans le cadre de la pioche de Septembre 2016 et du challenge ABC 2016-2017.

Curieuse lecture que ce roman... Je remercie Nekomusume de me l'avoir prêté, il m'attirait beaucoup de part sa couverture très sobre et en même temps, très intrigante. Je comptais me l'acheter à la fin de cette lecture mais petit à petit, mon avis a changé et j'ai du me forcer à en continuer la lecture.

Le livre-objet est très beau dans ses tons bleutés et cuivrés qui rappelle la couleur bleue de l'éther cité dans dans l'histoire. La raison pour le Cuivre nous est expliquée au fur et à mesure de celle-ci même si cela reste très vague, noyée dans d'innombrables détails littéraires. Ce roman se passe dans un univers steampunk assez peu exploité en mon sens, on en aperçoit quelques détails au fil de l'histoire mais cela reste bien peu à mon goût. Par contre, l'auteur nous farcit le crâne de références littéraires en tous genres, dont je ne connais pas la moitié des titres alors que les artistes cités ne me sont pas inconnus.

On suit le même personnage durant toute l'histoire, policier de son état, sur différentes enquêtes retranscrites dans des Carnets tout au long de sa carrière et de son évolution. J'ai trouvé que les résolutions étaient d'ailleurs très courtes, pas plus de 50p la plupart du temps. Ces Carnets ne m'ont pas passionnés plus que ça mais je me suis forcée à en continuer la lecture car je voulais comprendre pourquoi il avait été un coup de coeur pour tant de lecteurs. Il faut attendre la 2ème partie, au bout de 175p, pour comprendre le but de ces Carnets et sur ces enquêtes aux résolutions sur fond de littérature, de jeux de mots et/ou d'oeuvres d'art littéraire. La lecture m'a quand même paru bien longue par moments même si la 2ème partie est nettement plus intéressante, je suis bien contente d'en avoir vu le bout...

Comme vous l'aurez compris, cette lecture a été plus fastidieuse que prévue car même en aimant les enquêtes policières et les univers steampunk, la construction du livre m'a beaucoup dérouté, surtout qu'on ne comprend que bien trop tard que toutes les affaires sont liées. Si je ne m'étais pas accroché, je ne l'aurais pas su et je ne suis même pas sûre que cela m'aurait manqué. Je remercie Mladoria pour cette pioche, cela m'aura permis de le découvrir et surtout, de le renvoyer rapidement à sa propriétaire, qui me l'a gentiment prêté. Merci Nekomusume !! Si vous êtes amateurs de littérature décalée, je vous conseille donc de découvrir cet auteur et ses « Feuillets de Cuivre ». Pour ma part, j'ai d'autres livres de cet auteur dans ma PAL que je compte bien lire afin d'approfondir son style littéraire.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Pour ceux qui ne me connaissent pas encore très bien, j'avoue que je suis parfois un garçon embêtant (pour rester poli). Il m'arrive d'être borné, obtus, fermé d'esprit et quand votre serviteur a décidé de ne pas aimer quelques chose, et bien il n'aime pas, sans forcément chercher à comprendre pourquoi. C'est le cas avec Sons Of Anarchy, les choux de Bruxelles, Frank Herbert et le steampunk, dont il est question aujourd'hui. Cependant, pour être franc, il m'arrive souvent de changer d'avis, une fois que ma mauvaise foi a laissé place à un instant (d'intense) lucidité. Seuls les imbéciles ne changent pas d'avis parait-il, j'y crois. Par contre, vous ne me ferez jamais manger de choux de Bruxelles, sauvages.
Quel ne fût donc pas mon défi de mettre le nez dans mon premier roman steampunk. Mon seul contact avec le style ne provenait que de photos de cosplay et de quelques vagues notions de cet univers à part. L'imagerie et surtout la période de laquelle est extrait le style ne m'attirent pas du tout, ça ne s'explique pas. Seulement pour ce Feuillets de Cuivre de Fabien Clavel, tout est différent.

Déjà, la préface du livre arrive à poser les bases du schmilblick et permet au lecteur inexpérimenté d'aborder le roman avec une explication claire de ce qu'est le steampunk, de ses origines à ses codes. Ensuite vient le roman. Enfin le roman… oui et non.
Au premier abord, Feuillets de Cuivre n'est pas vraiment une histoire puisque nous suivons une série de meurtres qui se présentent presque sous forme de nouvelles, tenues dans un journal. Ces récits mettent en scène Ragon, un enquêteur qui a la particularité de résoudre les crimes en se basant sur les livres qu'il a lus. Tout est dans les livres. Ce personnage haut en couleur (et à la corpulence éléphantesque) possède un sens de la déduction hors du commun et n'hésite pas à nous expliquer le cheminement de son raisonnement au cours des enquêtes. du coup, les références littéraires sont légion et constitue un vrai régal pour les amateurs de littérature.
La deuxième partie du roman quant à elle, n'est que le reflet de la première. L'inspecteur est toujours confronté à une série de meurtre mais n'aura pas affaire à des assassins différents mais bien à son ennemi le plus dévoué, qui mettra ses réflexions à rude épreuve. Ragon devra remonter le fil de ses enquêtes, jusqu'au final où il découvrira le nom de son ennemi.
L'univers dans lequel évoluent les personnages est à mille lieues de ce que l'on peut attendre du steampunk. Ici, point d'inventions farfelues, de rouages et des lunettes d'aviateurs, bien au contraire. La limite entre le plus simple roman se déroulant à l'époque Victorienne et le roman steampunk est vraiment très fine. Quelques touches de magie par-ci, un peu de paranormal par-là (voir même de SF à un moment) mais surtout ce Paris uchronique, cette propriété propre au style, nous place directement dans un roman du genre, où se côtoient Maupassant, Verne et Goncourt, ces auteurs qui ont apportés tellement à la littérature française.
Toutes ces références et personnages sont soutenus par une écriture limpide qui nous fait tourner les pages à une vitesse folle. L'auteur arrive à nous scotcher au livre pour savoir comment s'en sortira Ragon que nous prenons vite en affection. Il manque cependant clairement de personnages secondaires digne de ce nom, bien que les deux présents aux côté de l'inspecteur soient attachants eux aussi.

Que dire à part que la surprise fut bonne ? L'intrigue est bien menée et originale une fois que son mécanisme est assimilé, l'inspecteur fait son show tout au long du livre et l'objet en lui-même est sublime avec sa couverture cartonnée et son style ancien. L'expérience avec mon premier roman steampunk est un bon point et puis c'est sans compter sur les édictions ActuSF pour nous proposer des romans qui sortent de l'ordinaire.
Les amateurs du genre y trouveront-ils leur compte ? A vrai dire je n'en sais rien. En revanche ce Feuillets de Cuivre constitue une très bonne entrée en la matière pour peu que l'on apprécie les romans policiers et que l'on veuille se familiariser avec le steampunk.

Zoskia


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Nous sommes dans ce Paris du 19ème siècle finissant. Celui des becs de gaz et des bruits de sabots sur les pavés glissants. Celui des hauts de forme, des cols empesés et des froufrous. Celui des mansardes et des escaliers sombres et interminables. On se remet à grand-peine du désastre de Sedan. Dreyfusards et antidreyfusards s'étripent. Les royalistes revanchards menacent la République bonhomme et bourgeoise qui tourne au grand Vaudeville quand le Président Félix Faure meurt subitement en « galante compagnie ».
Ragon, héros désabusé de ce roman sombre et ébouriffant, est un flic peu banal. A lui sont échues toutes les enquêtes un peu tordues, tous les meurtres sanglants, moitié sacrificiels, moitié cabalistiques qui marivaudent avec le surnaturel. Elles s'enchainent dans le chaos, les unes après les autres, avec leurs lots de doutes, de souffrance et de confusion. Je vois Ragon vieillir, perdre ses dernières illusions, obtenir un peu d'avancement, et prendre du poids. Enormément de poids. Au point de devenir gros comme trois hommes. Il a une manière bien à lui de résoudre ces enquêtes tortueuses en allant chercher des indices dans les livres. Car pour Ragon, encyclopédie vivante et fou de cette littérature qui lui permet d'oublier les misères de sa propre existence, tout est dans les livres. Nous voyons ainsi apparaître quelques monstres sacrés comme Jules Verne, Maupassant, Flaubert, Baudelaire , quelques autres, devenir acteurs dans les investigations menées par notre éléphantesque Ragon.
Arrivé au milieu du roman et à la troisième ou quatrième enquête, la lassitude commence pourtant à s'installer chez moi. J'ai peur que ce feuilleton dramatique se poursuive ainsi jusqu'à la fin : une suite d'enquêtes bizarroïdes sans lien entre elles sinon leur baroquerie et le fait qu'elles soient toutes élucidées grâce aux livres.
Apparaît alors l'anagnoste, un surnom tellement dans le ton de l'histoire, qui convoque Ragon à un duel d'esprit. Tout s'éclaire soudainement, et toutes ces enquêtes menées depuis le début, toutes ces citations d'écrivains qui émaillent le livre, prennent un sens.
Le roman verse brutalement dans l'uchronie ; je me rends compte que l'histoire racontée depuis le début n'est qu'un vaste trompe-l'oeil, une illusion cachant une autre réalité.
Finalement, je ne suis pas si mécontent d'avoir achevé ce livre qui fait partie de cette mouvance littéraire répondant au doux vocable de « steampunck » (traduction littérale : punk à vapeur !!!).
Une réserve, si je peux me permettre ! J'aurai préféré que ce livre soit moins « très brillant exercice de style » pour gagner en supplément d'âme.






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