AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 212 notes
5
33 avis
4
39 avis
3
13 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De 1872 à 1912, la carrière policière de l'atypique Ragon s'envole, grâce à plusieurs affaires criminelles qu'il réussit à résoudre en usant de sa formidable culture littéraire et de sa passion immodérée pour les livres. Il lui faudra toutefois très longtemps avant de se rendre compte que ces différentes enquêtes avaient au final un dénominateur commun…


Dans la mouvance steampunk utilement et clairement présentée dans la préface d'Etienne Barillier, cette histoire discrètement uchronique commence, tels les épisodes d'un feuilleton, par une série de courtes enquêtes policières dans un Paris qui découvre les machines et l'ère industrielle à la fin du XIXe siècle. Y revient avec persistance l'usage du cuivre et de l'éther, mais ce sont surtout les livres qui forment les pierres angulaires de tout l'édifice : peu à peu, comme les rouages d'un mécanisme complexe de haute précision, les différents éléments narratifs s'assemblent pour laisser apparaître un motif général de plus grande envergure qui, par ailleurs profondément machiavélique, s'enroule autour du thème des livres, de la littérature, et de leur impact sur nos vies.


Ainsi, tandis que le lecteur se retrouve suspendu au mystère d'intrigues criminelles qui le renvoient dans un Paris ancien restitué avec la plus précision, les références littéraires et artistiques s'entremêlent dans une combinaison impressionnante de naturel et de simplicité dont la postface d'Isabelle Périer permet de saisir toute la profondeur. Egale justice est faite tant au contenants qu'aux contenus livresques, puisque l'objet-livre lui-même apparaît souvent dans le récit comme un support de création aux possibilités étonnantes.


Ce peu ordinaire roman s'est avéré pour moi une fascinante initiation au steampunk : j'en ressors subjuguée par la maestria et la culture littéraire de Fabien Clavel, qu'il met ici au service d'une authentique inventivité, déconcertante d'aisance, de simplicité et d'accessibilité.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          704
Un roman qui cache bien son jeu et se dévoile petit à petit.


Feuillets de cuivre se présente comme une succession d'enquête sans lien les unes avec les autres. La première partie du livre permet justement de suivre Ragon menant des investigations afin de découvrir des coupables de meurtre. La seconde partie quant à elle se transforme en une grande fresque policière où l'on découvre les liens, les interactions entre les différentes enquêtes grâce notamment au personnage de l'Anagnoste.


Fabien Clavel nous démontre ici un grand talent.
Tout en nous proposant un roman dit « policier » dans la même veine que Sherlock Holmes traquant son professeur Moriarty, nous suivons son personnage de Ragon, inspecteur obèse et féru de littérature tentant par tout les moyens de comprendre qui est l'Anagnoste. Ce roman ne se cantonne pas à un seul univers … au contraire, le lecteur au fil des enquêtes se voit transporter dans divers genres littéraires que cela soit la littérature classique du XIXe siècle (Maupassant, Jules Verne, Victor Hugo, Flaubert...), la science-fiction, la fantasy, le gothique. Le résultat final est divin pour un roman dit steampunk. Les codes trop carrés du genre sont purement et simplement jetés à la poubelle afin de laisser une grande place à l'imaginaire.


La littérature du XIXe siècle trouve grâce à Fabien Clavel une nouvelle jeunesse dans Feuillets de cuivre où toutes les enquêtes ont des liens avec de grands romans de l'époque que cela soit de près ou de loin. Notre héros se retrouve soit en contact, soit dans un lieu fréquenté par une célébrité de l'époque. Lors d'une enquête, de grands extraits d'oeuvres célèbres sont détournées.

De même, Fabien Clavel pousse les codes du roman en nous offrant cette fois-ci non pas un héros beau, dynamique, à la répartie facile mais au contraire, un simple gardien de la paix obèse,discret, posé à la santé déclinante. Mais le lecteur au fil des enquêtes s'attache à cet être.


Un roman qui propose un meelting-pot de genre (policier, classique, science-fiction…), de style (nouvelles, feuilleton), de situations (mystère, codes, étrange). le tout mettant en avant un élément unique : la littérature. Et pour compléter le tout, l'édition papier est plaisante avec un soin apporté lors de la réalisation. Un vrai régal pour les yeux.😉
Commenter  J’apprécie          631
A la fois enquête policière classique feuilletonesque du 19ème siècle et ensemble de références littéraires très nombreuses, Feuillets de cuivre nous mène à travers les enquêtes du commissaire Ragon à travers le Paris de la fin 19ème au début 20ème. Celui-ci se sert de la littérature pour résoudre ses enquêtes. C'est un vrai puits de sciences ou plutôt de lettres, il lit tout, il connaît tout des auteurs.
Celles-ci s'agrémentent de référence à un univers Steampunk, Clavel nous convie à de multiples enquêtes au coeur d'un Paris uchronique où la magie, l'éther, les hélices et autres démons existent pour de vrai.
Pioche du mois de décembre je remercie Jamik pour ce choix, ce livre aurait attendu dans ma PAL, et cela aurait été dommage. J'ai beaucoup aimé cette succession d'enquêtes, que l'on pourrait qualifier de nouvelles, s'il n'y avait finalement un fil rouge qui mène à une solution globale. Il faut attendre la toute fin pour en découvrir les tenants et les aboutissants.
Très agréable lecture.

Challenge Atout-Prix : avec le Prix Elbakin.net 2016 du meilleur roman de fantasy francophone et V&S Award 2015 du meilleur roman catégorie SF
Commenter  J’apprécie          434
Feuillets de cuivre, un must-read dans le genre Steampunk, paraît-il. Ce n'est pas mentir que d'affirmer cela, l'auteur maîtrise complètement son univers, son intrigue et ses personnages, mais encore faut-il prévenir le lecteur qu'il s'engouffre dans une ambiance sombre et macabre où la part belle est donnée à l'enquête policière. Un polar-dark-steampunk donc ? Peut-être.
Prévenons-le également que, même s'il sous-tend tout le roman et imprègne l'univers, le côté “punk” est très discret (une bonne entrée en matière pour les réfractaires à la Science-Fiction).

Détails.
Le roman est clairement découpé en deux grandes parties, la première m'a foncièrement intéressé car elle présente plusieurs enquêtes (style "nouvelle") sur des thèmes glauques ou étranges, des vices pour le moins avouables, des pratiques déviantes et cachées (prostitution, corruption, hermaphrodisme, prêtres pervers, folie, remords, hentaï-ïa-ïa, etc.). Elle permet également de placer le personnage principal et son évolution, tant psychologique et physique que du point de vue de sa carrière policière. le crédo de ce policier hors normes est d'ailleurs forgé pour plaire à chaque lecteur : toute enquête criminelle digne d'intérêt trouve une réponse dans les livres, et les scènes de crimes sans bibliothèques ne méritent pas que l'on s'y attarde. D'où les feuillets de cuivre, et une délicieuse atmosphère de reliure, d'embossage et de gaufrage, de signets de velour, de bureau-bibliothèque chaleureux, d'un bon fauteuil et d'eau qui frémit dans une bouilloire. L'ambiance y est, et elle est fantastiquement bien retranscrite, jetant à notre esprit des images d'un Paris de fin du XIXe que les amateurs de romans classiques ne pourront pas renier.

La seconde partie m'a moins enthousiasmé. La faute à un recentrage sur une némésis de faible intérêt et une orientation mystique qui jure par rapport au contexte globale. Je ne vais rien spoiler, mais la tournure des événements m'a clairement déçu, j'aurais préféré que l'on reste dans ce polar-SF faisant la part belle aux livres et aux petites cellules grises de notre enquêteur, même si le recoupement des enquêtes est très bien orchestré, il n'empêche que la dérive mythologique est de trop, à mon avis.

Pour finir, je dirai une chose : j'en ai marre des préambules, exégèses et autres paratextes. Je me contrefous des analystes qui me disent quoi penser du bouquin que j'ai lu ou, pire !, que je m'apprête à lire. le seul truc que vous réussissez à faire, c'est me donner l'impression que le livre est tellement nul qu'il faut tenter d'en faire la réclame pour qu'il puisse être lu… Feuillets de cuivre et Fabien Clavel n'ont pas besoin de 15 pages sur le Steampunk et son caractère indéfinissables et fluctuant. Ils n'ont pas besoin d'une mise en contexte et d'une explication sur l'exposition universelle, Conan Doyle et Agatha Christie, Largonji Louchébem, Meillet, Chantraine, Bailly ou Gaffiot, et j'en passe. le lecteur sera assez grand pour comprendre les références, se renseigner si cela le titille, ou même, comme moi, amusé de voir que l'auteur diffuse des clins d'oeils d'étudiant en linguistique ou langues classiques.
Commenter  J’apprécie          385
Je pensais lire un roman fantastique en lisant Feuillets de cuivre mais en fait, il s'agit bien plus que cela. C'est un mélange entre le fantastique et des enquêtes policières dans le Paris du XIXème siècle. C'est l'inspecteur Ragon qui enquêtes sur des histoires de meurtres dans la capitale française. La résolution des affaires est chaque fois avec un brin d'explication en lien avec des livres et fantastique. Est-ce en fait une sorte de recueil de nouvelles ? Eh bien, non, j'ai été sortie de mon confort mais une seconde partie avec l'arrivée d'un évenement étonnant mais l'intrigue s'en trouva plus prenante.
J'ai bien aimé ce mélange entre évenements historiques, fantastique et enquêtes avec la touche littéraire. Fabien Clavel a bien dosé les différents ingrédients pour donner un roman à plusieurs niveaux. J'ai été un peu déçue que son histoire d'amour ne soit pas plus développée mais qu'on insiste sur son obésité grandissante (non sans raison, je me suis rendue compte).
Une très belle lecture !
Commenter  J’apprécie          280
Après nous avoir narré les mésaventures d'un groupe de petits vieux pourchassés par des hordes de zombies dans un Paris ravagé par une épidémie (« L'évangile cannibale »), Fabien Clavel renoue avec le décor parisien mais cette fois dans un tout autre contexte. Nous voici donc plongé dans une France du XIXe légèrement uchronique dans laquelle on va suivre la carrière d'un enquêteur, Ragon, qui, outre son physique pour le moins atypique, se distingue de ses collaborateurs par la méthode originale qu'il emploie systématiquement pour résoudre les énigmes qu'on lui soumet : les livres. C'est bien simple, pour Ragon, tout est dans les livres ! Et effectivement, la littérature semble constituer le véritable fil conducteur de toutes ses enquêtes qui font moins appel à ses capacités de raisonnement et de déduction qu'à sa connaissance livresque. Autant vous dire que tout bibliophile qui se respecte ne manquera pas de se laisser séduire par le parti pris audacieux de l'auteur qui a, de plus, soigné la construction de son récit. La première partie de l'ouvrage se compose ainsi de cinq enquêtes qu'on pourrait presque apparenter à des nouvelles. Pour passionnantes qu'elles soient, celles-ci ne semblent cependant pas avoir de véritable connexion les unes avec les autres, si ce n'est qu'elles concernent toutes Ragon et son amour des livres.

C'est seulement dans la seconde partie qu'on prend conscience de la maîtrise et de la subtilité déployées ici par l'auteur. On a alors davantage affaire à un feuilleton composé de différentes enquêtes mais qui sont cette fois clairement liées entre elles puisqu'elles ont toutes un même point commun : la némésis de Ragon, celui que l'on appelle l'Anagnoste. Et voilà que peu à peu des éléments troublants viennent faire la jonction avec la première partie et que l'on comprend que finalement pas le moindre détail n'a été laissé au hasard. Outre la qualité de son intrigue, le roman séduit évidemment par les nombreuses références littéraires qu'il contient. On croise ainsi le nom de quantité d'écrivains français classiques (ou populaires) du XIXe, de Victor Hugo à Baudelaire en passant par Maupassant, Zola, Dumas et bien sur Jules Verne. Fabien Calvel n'hésite également pas à adresser de petits clins d'oeil à sa propre bibliographie et à ses thèmes de prédilection (la Hongrie médiévale, l'empereur Justinien, la langue latine...). le charme du roman tient aussi de façon indéniable à son cadre puisque le personnage évolue dans un Paris du XIXe qu'on peine sans mal à se figurer grâce à quelques allusions historiques bien placées mais dans lequel on retrouve également des caractéristiques propres au mouvement steampunk.

Fabien Clavel signe avec « Feuillets de cuivre » un roman ambitieux et ingénieusement construit dans lequel les références littéraires abondent pour la plus grande joie du lecteur. Outre la qualité du texte lui-même il faut aussi reconnaître l'attrait exercé par son enveloppe puisque Actusf a accordé un soin tout particulier à la présentation de l'ouvrage qui comprend en sus d'excellentes préface et postface.
Commenter  J’apprécie          283
Quelqu'un qui arrive à citer du Thiéfaine, Hugo, Aragon en passant par les Nibelungen ne peut qu'avoir tout mon respect.

J'ai aimé l'écriture. Recherchée, riche (merci les nouveaux mots) et pourtant fluide, facile, sans arrogance.
J'ai aimé les moult références aux oeuvres de l'époque (surtout) (quel travail!) et à celles d'aujourd'hui (aussi) (même si parfois ça référençait un peu trop, voir le chapitre-tentacule introduit par Hugo, où presque chaque phrase, scène, avait son pendant artistico-littéraire, too much Blutch) (remarquez c'était peut être le cas partout mais j'ai manqué de la bouteille pour les repérer)
Cette intelligence de l'auteur de nous faire partager tout cela.
J'ai aimé la construction de l'ouvrage, tels de feuillets de cuivre, qui s'empilent, semblant indépendants, pour au final former une machine propre.
J'ai aimé ce culte aux livres, à la lecture, à l'univers de papier. Cet inspecteur qui ne réfléchit qu'à travers eux, sa Némésis qui le reflète.
J'ai aimé les références subtiles et toutes légères à l'univers Vaporeux et à l'ésotérisme (Ether et Esoter)


J'ai aimé, beaucoup, mais j'ai eu l'impression qu'il me manquait quelque chose, que ce livre là ne resterait pas forcément longtemps dans ma mémoire. Mais pourquoi eh ? Livres, mystères, intelligence du récit, de sa construction, magie du presque réel et de l'esprit.

Que me manquait-il ? Dans ces personnages hantés et presque poursuivis ? Parmi cet univers riche et incroyablement documenté ?
Il manquait une âme


[Lecture commune]
Commenter  J’apprécie          252
En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui nous propose plusieurs nouvelles des aventures de Ragon policier qui va enquêter sur différents crimes. L'ensemble se révèle ainsi captivant, entrainant et, comme le montre la postface, une construction un peu à la série TV avec une première partie de nouvelles qui viennent poser le personnage et l'univers puis un fil rouge qui se dessine et redéfinit l'ensemble pour surprendre et encore plus happer le lecteur. Alors certes, certaines nouvelles m'ont paru trop courtes et d'autres manqué de pages pour vraiment bien poser leurs histoires, mais franchement rien de non plus trop bloquant ou dérangeant. L'univers steampunk construit par l'auteur se réveille léger, qu'on découvre par à coup au fil des découvertes de l'auteur, mais qui attise la curiosité du lecteur et le pousse à vouloir en apprendre et a en découvrir plus, le tout mâtiné d'une ambiance sombre qui apporte un vrai plus. On sent aussi que l'auteur aime la littérature que ce soit à travers les références comme son utilisation limite en tant que personnage de l'intrigue. Concernant les personnages, Ragon se révèle un héros vraiment fascinant à suivre et attachant et les personnages qui gravitent autour de lui ne manquent pas d'attraits, même si certains auraient mérité un peu plus de développement à mon goût. Rien de non plus bloquant. La plume de l'auteur s'avère soignée, fluide, entrainante et collant parfaitement à cette époque fin 19ème, début 20ème siècle. Au final un recueil surprenant et prenant, je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          230
Si vous ne savez pas quel roman lire, Feuillets de cuivre de Fabien Clavel sera fait pour vous !

Non seulement parce qu'il s'agit d'un bon roman, atypique qui plus est, mais aussi parce qu'il construit son intrigue en faisant moult références à la littérature de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle. Voici donc une très agréable surprise pour laquelle je remercie Babelio et les éditions Libretto, puisque cette pépite m'a été offerte dans la cadre de l'opération Masse critique.

Comment être babelionaute et ne pas être sensible à cette simple – mais belle – couverture ? L'empilement de livres anciens présentés ici est un argument de poids pour cette édition de poche qui retient directement l'attention. le papier est ici de qualité supérieure, la mise en page est aérée tout comme le texte. Il est indéniable que les éditions Libretto ont fait du beau travail et qu'il est apprécié à sa juste valeur. Quel confort de lecture !

Ce roman appartient à plusieurs genres. Il s'agit en fait pus d'un recueil de textes d'abord, espacés dans le temps, qui finissent par donner une intrigue complète. L'effet est surprenant et réussi. La surprise est au rendez-vous. Il ne s'agit pas vraiment de nouvelles mais plutôt de dix récits qui couvrent une période assez longue : 1872-1904. Dans les premiers temps, le fil rouge ressemble à un polar, très différent dans sa forme pour laisser, avec le carnet 1895, une place grandissante aux phénomènes surnaturels avant d'assumer cette orientation. S'agit-t-il de fantasy et plus spécifiquement de steampunk ou d'un polar particulier ? le débat est ouvert…

Le protagoniste est attachant au possible. L'auteur nous propose de suivre un policier, Ragon, tout au long de sa carrière. Sorti ébranlé de la guerre de 1870-1871 et de la Commune, nous découvrons un grand amateur de livres qui ne vit que pour eux ou presque... Qui plus est le héros est terriblement humain. Il faudra attendre pour en savoir davantage et là... la surprise sera de taille !

Les références culturelles sont une force de ce roman. Il y d'abord les références littéraires omniprésentes : Émile Zola, Jules Verne, Baudelaire, Hugo, Flaubert, Maupassant et tant d'autres… la liste est impressionnante. Mais il n'est pas seulement question de livres, puisque la peinture a également droit de cité ici. le contexte historique est également utilisé en tant que de besoin et renforce encore, s'il est besoin, la richesse de cette pépite.

Le fil rouge mettra du temps pour révéler tout son potentiel, pourtant il réserve de belles surprises avec une enquête dans une maison close (carnet 1872), une autre dans l'univers de la peinture et de la folie (carnet 1893). Il faut également compter avec des références à la littérature gothique avec le meurtre d'un personnage étrange (carnet 1889) et une affaire dans laquelle il sera question de voyage dans le temps (carnet 1895). le carnet 1889 est l'un des plus passionnants en s'ouvrant sur le contexte politique tout en laissant de la place à l'anticipation.

Si toutes les histoires font partie d'un tout, cinq d'entre-elles (carnets 1901 1902, 1903, 1904 ainsi que l'épilogue) sont directement interconnectées. La seconde moitié de l'ouvrage sert en effet de cadre à une confrontation entre le protagoniste et celui qui deviendra son ennemi récurrent. le carnet 1902 est mémorable avec sa scène au Moulin-Rouge…

Bien que bien écrit et immersif, le style de l'auteur, peut à certains moments devenir lassant. Par ailleurs, il est regrettable qu'il ait opté pour la narration omnisciente alors que le discours et le style indirects auraient été plus indiqués. Les personnages ne sont pas nombreux. La gent masculine est ici prépondérante et les personnages secondaires sont peu nombreux et semblent avoir été sacrifiés au profit de participants liés aux enquêtes. Seul l'ennemi récurrent fait exception à cette règle.

Feuillets de cuivre se révèle être une agréable surprise. Voici un roman qui mérite sa place dans la bibliothèque de n'importe quel bibliophile !
Commenter  J’apprécie          223
Le roman de Fabien Clavel, se présente sous forme de carnets, qui sont autant de récits mêlant policier "à l'ancienne" , comprenez des énigmes criminelles que l'enquêteur doit résoudre, et des touches de fantastique.

Le personnage central, se nomme Ragon, en progressant dans la lecture, nous suivons sa progression professionnelle, et sa prise de poids !

Entre 1872, et 1912, dans un Paris à la fois historique et uchronique, Ragon, mène des enquêtes dans divers milieux, ce qui l'amène à rencontrer des personnages ayant réellement vécu, mais dans un contexte tenant plus du steampunk à la française.

L'auteur, fait preuve d'une grande érudition, sans toutefois en faire (trop) l'étalage, les faits et noms cités faisant toujours parties intégrantes du récit.

Feuillets de cuivre a reçu un bon accueil des lecteurs et de la critique, ce qui me semble tout à fait mérité.

PS : Quelqu'un pourrait-il répondre à ceci : J'ai noté qu'un des personnages se nomme Zehnacker,celà a t-il à voir avec le comédien Jean-Paul Zehnacker qui jouait Bénédict Masson dans le feuilleton "La poupée sanglante" ?
Vu les références de Clavel, je n'en serai pas surpris !
Commenter  J’apprécie          212




Lecteurs (529) Voir plus



Quiz Voir plus

Décollage immédiat


8 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : La trilogie Lana Blum, tome 1 : Décollage immédiat de Fabien ClavelCréer un quiz sur ce livre

{* *}