Jean-Luc Coatalem accompagné d'un ami a passé en 2011 quelques jours en Corée du Nord. Il ne s'agit pas là d'un voyage touristique ordinaire : l'auteur a voulu voir ce qui se passait dans ce pays ultra fermé, sans doute le plus opaque au monde. Il s'est donc fait passer pour un représentant d'agence de voyage, venu en reconnaissance.
Ce mensonge, si gros soit-il, a bien fonctionné, et les deux amis ont eu droit à une sorte de visite guidée du pays... ou plutôt d'une petite partie du pays, c'est à dire de ce qu'on a bien voulu leur montrer...
Dès leur arrivée à l'aéroport de Pyongyang, le ton est donné : "Je fais dix mètres sur la terre de Corée du Nord. Et c'est de nouveau un grand silence comme si on entrait dans une poche de vide, une tache aveugle. Personne pour accueillir personne, ni adieux ni retrouvailles - on ne part guère d'ici, et pas grand monde n'y arrive. "
Jean-Luc Coatalem prend des notes tout au long de son périple, et nous livre ainsi son journal de bord.
Dans
Nouilles froides à Pyongyang, on découvre des aspects terribles du quotidien en Corée du Nord, mais l'auteur réussit à rendre la lecture légère, par l'humour avec lequel il nous fait part de ses impressions.
On ne s'y laisse tout de même pas tromper : pour les Nord Coréens, la vie est certainement loin d'être drôle.
Une lecture très intéressante, que l'on peut compléter par Rescapé du camp 14, mais là, attention : pas d'humour, c'est un texte terrible, dont la lecture m'a ébranlée.