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sur 279 notes
Jean-Luc Coatalem, déguisé en représentant d'une agence de tourisme désireux de découvrir ce beau pays pour ses futurs clients, réussit à s'introduire incognito en Corée du Nord. Accompagné de son ami Clorinde, qui quitte Paris pour la première fois ou presque, et de son escorte de Kim1 (le guide) et Kim2 (le représentant du gouvernement), il va tenter de découvrir le pays le plus fermé du monde, ce qui ne s'avèrera pas de tout repos.

En ouvrant Nouilles froides à Pyongyang, j'étais curieuse d'en savoir plus sur la Corée du Nord, ce pays si secret et si terrible à la fois et j'espérais que le voyage sur place de l'auteur lui aurait permis malgré la propagande de nous faire comprendre un peu mieux ce pays et son régime complètement délirant. J'ai bien aimé le ton et le style de l'auteur, un mélange d'humour (souvent noir) et de petites touches d'ironie et sa capacité à nous informer sur ce qu'il connaît de la Corée du Nord sans jamais paraître trop didactique ou pompeux. Malheureusement, une fois les 50 premières pages lues et le suspens de l'entrée dans le pays de l'auteur (va-t-il être démasqué ?) et de ses premières impressions dans ce pays où nul ne peut aller ou presque, j'ai commencé à m'ennuyer un peu.

J'ai eu l'impression que ce voyage était si verrouillé et la propagande si bien rodée que Jean-Luc Coatalem n'a finalement presque rien vu de la Corée du Nord. Passées les premières évocations plutôt drôles de la manière dont le régime se met quotidiennement en scène, de l'impossibilité totale pour les 2 français de faire un pas seuls ou en dehors des sentiers battus du programme qu'on leur a concocté et les scènes assez touchantes des conditions de vie effroyables dans lesquelles le pays est plongé et de son absence totale de développement économique, j'ai trouvé que le récit tournait en rond avec de pages en pages les mêmes scènes et mêmes situations répétées. La manière dont l'auteur nous fait ressentir son désespoir et son ennui profond au fil des jours dans un pays où rien n'est vrai, où toute découverte est proscrite est certes intéressante mais fallait-il vraiment pour cela nous raconter toute l'intrigue de Mardi, roman de Melville dans lequel il se réfugie ?

Plus gênant, j'ai eu du mal à comprendre comment Jean-Luc Coatalem pouvait ainsi détester tout ce qui lui est présenté de la Corée du Nord, jugé systématiquement indigne d'intérêt et sans valeur. OK pour les site de propagande grossière, le culte du leader Kim Il-Sung ou les hôtels miteux dans lesquels il séjourne mais pourquoi détester ainsi les montagnes où il randonne ou l'occasion qui lui est donnée de goûter les célèbres nouilles froides de Pyongyang ? N'y-a-t'il pas eu malgré le régime totalitaire et la surveillance constante dont il fait l'objet le moindre moment d'émerveillement ou de surprise, le moindre fait intéressant ou étonnant qu'il pourrait nous partager ? J'ai fini ce récit avec le sentiment assez désagréable d'un auteur plein de parti pris qui rejette complètement un pays du fait du régime abominable dans lequel il est plongé sans même tenter de le comprendre vraiment.

Dommage, ces Nouilles froides à Pyongyang ne m'auront finalement pas apporté grand chose même si j'ai apprécié certains passages pleins d'humour du fait de la jolie plume de l'auteur. Finalement pour découvrir ce mystérieux pays qu'est la Corée du Nord mieux vaut lire le magnifique Pyongyang de Guy Delisle (un de mes albums cultes) que j'ai trouvé beaucoup plus ouvert et curieux de ce qui l'entoure, loin de cette morgue condescendante que semble adopter Jean-Luc Coatalem.
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Ca y est, j'ai trouvé... le pays au monde où j'aurais le moins voulu naître.

Quand la réalité dépasse la fiction... C'est complètement hallucinant !

Entre "Tintin au pays des Soviets" et "1984", ce voyage en Corée du Nord est déroutant, même pour un journaliste de Géo. le terme "voyage organisé" a été créé pour ce pays, les 2 touristes sont fliqués du matin au soir et leur programme décidé à l'avance selon des critères idéologiques. Au final, tout ce qu'ils vont voir sera comme ces nouilles froides tant vantées, bien en dessous des attentes. le plus triste, c'est de se dire que de pauvres gens vivent cette réalité tous les jours...

Le petit bémol que je noterai, c'est la forme que l'auteur a choisi pour son livre, on retrouve beaucoup de divagations. Je reste sur ma fin.
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Eh bien quelle lecture originale !! Une immersion en Corée du Nord comme je n'en avais jamais vécu auparavant! Jean-Luc "Monsieur Jean" & son ami Clorinde vont prendre des risques fous pour voir l'envers du décors en Corée du Nord! Là-bas, le civils les traitent comme des pestiférés, les étrangers attirent les ennuis... le moindre livre (hormis le journal présidentiel) coûte un bras en plus d'être écrasé par la censure. "Les Kim" vont servir de guide aux Français. On essaye le plus possible de les "contrôler" bref à ce qui parait on en sait moins sur la Corée du Nord que sur le système solaire... le culte de la personnalité, quelle chose atroce!
En revanche, j'ai peur que les information soient un peu datées (2013!!), c'est pour ça que je l'ai eu pour une bouchée de pain... En plus même le style fait "daté"...
Lien : https://vella.blog/
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Petite déception pour ce livre...
Passionnée par le sujet, je pensais en apprendre davantage sur la vie en Corée de Nord mais ce ne fut pas le cas. Néanmoins, nous témoignons de la folie dans laquelle 24 millions d'habitants se noient depuis plus d'un demi-siècle : famine, propagande, terreur, dénonciation,...

Malheureusement, son absence de compassion et d'empathie se montre quelquefois irritante. Il râle tout le long de son voyage alors qu'il sait très bien qu'il se trouve en Corée du Nord, aka le pays où tu fais clairement pas tout ce que tu veux quand tu veux. Certains de ses caprices paraissent démesurés face à la situation. Il met sa vie en danger mais également celle des gens l'accompagnant, sans que cela ne le perturbe un seul instant. Il se plaint également des petites portions de nourriture qu'on lui donne alors qu'il sait pertinemment que la famine sévit dans le pays… Pareil pour l'eau chaude…
Il se montre à plusieurs reprises méprisant et condescendant, tout ça parce qu'il est un occidental libre et tout puissant…
Mais honnêtement, à quoi ça sert d'être un homme libre dans un pays condamné ?
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Lu en 2014! après une double fracture, je n'ai pas pu suivre la famille qui découvrait l'île de Bréhat; je me suis précipitée dans une boutique et j'ai acheté ce poche au titre accrocheur; lu d'une traite, curieuse de connaître ce pays si fermé...il me reste des impressions: les nouilles froides bien sûr mais aussi le sachet de thé pour plusieurs personnes. En fait l'auteur, qui a de l'humour, est frustré: tout est propagande, tout est encadré. Il ne peut qu'écrire ses impressions au jour le jour.
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Lu dans le cadre de mon club de lecture.
Je suis un peu déçue. Certes, c'est un témoignage de journaliste, mais il manque tellement de choses, comme par exemple la préparation du voyage et ce qui était initialement prévu... Là il y a plusieurs chapitres de changement de plan, mais comme je ne connaissais pas ce qui était prévu, c'est difficile de se faire un avis.
Et c'est beaucoup trop distant, même pas voyeur, juste sans aucune empathie.
J'ai lu il y a quelques années "On a marché dans Pyongyang" un roman écrit à partir de l'expérience de l'auteur qui a vécu sur place pendant un an... et en famille en plus. Il y avait une autre dimension : un regard plus humain sur la situation dans ce pays.
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Nouilles froides à Pyongyang, Jean-Luc Coatalem
Mais quelle vie que celle de Mr Coatalem, qui nous embarque avec ce récit de voyage dans le pays le plus secret au monde ! Flanqué de son ami Clorinde et sous leurs allures de représentants de voyage, les deux compères ont réussi à obtenir le saint graal pour se rendre en Corée du Nord. Quel étrange pays que celui de la dynastie Kim, entre famine et interdictions de quitter le pays, vrai-faux patriotisme, vie de labeur et dévouement au régime. Il a fallu beaucoup de courage et une vraie envie de découvrir la vérité derrière le paradoxe, pour se lancer dans cette aventure ! Et si, malgré tout, nous sommes loin de savoir ce qu'il se passe réellement sur place, Mr Coatalem lève un bout du voile et nous embarque en caméra cachée.
Un récit de voyage où l'auteur a pris tous les risques pour faire ce qu'il fait avec passion : du journalisme !
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Journaliste au magazine GEO, Jean-Luc Coatalem part avec un ami en Corée du Nord.
Les journalistes n'étant pas les bienvenus dans ce pays fermé, il se fait passer pour le gérant d'une société de voyage touristique.
Depuis le cessez-le-feu entre les deux Corée, la situation est figée.
Les seules informations qui filtrent sont généralement liées à des essais de missiles balistiques.
C'est donc, avec curiosité, que j'ai lu ce livre sur la « vie » dans cet Etat totalitaire.
L'auteur, appelé « Monsieur Jean » par ces deux guides, va suivre un programme « touristique » ou il n'y aura pas de place pour l'imprévu.
Tout est minuté, millimétré, consigné et scruté.
Chaque visite laisse l'impression désagréable d'avoir affaire à des acteurs récitant un texte appris par coeur.
Certaines situations sont ubuesques mais laissent un goût désagréable.
Car derrière ces mises en scènes, c'est la vie tout un peuple qui se joue.
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Sous le prétexte mensonger d'un voyage de repérage pour son agence de voyage, le journaliste Jean-Luc Coatalem obtient son visa, précieux sésame pour pénétrer dans le pays le plus fermé du monde : La République populaire démocratique de Corée. Flanqué de son ami Clorinde, un dandy casanier qui n'a jamais quitté la France, le voilà au pays des Kim pour un voyage surréaliste, sous la surveillance constante d'un guide, d'un traducteur et d'un chauffeur. Triste périple dans un pays gris où chaque visite est programmée, chronométrée, sans aucune place pour l'imprévu, l'improvisation, l'échange, les rencontres. Chaque jour, le journaliste consigne, dans un carnet caché dans la doublure de sa valise, ses impressions sur un voyage ennuyeux, sauvé de la dépression par la lecture du génial ‘'Mardi ‘' de Melville.

Rien de nouveau sous le ciel de Pyongyang. Jean-Luc Coatalem brosse un portrait sans concession d'un pays exsangue qui subit la dictature des Kim depuis que Kim Il-sung, le ‘'Président éternel'', le ‘'Professeur de toute l'Humanité'', a pris le pouvoir en 1949. Quand les deux amis s'y rendent, c'est son fils Kim Jong-il, le ‘'Dirigeant bien-aimé'', qui préside aux destinées de ses concitoyens, main de fer dans un gant qui l'est tout autant. La famine sévit, l'électricité est souvent coupée, tout comme l'eau courante, les rues sont vides et la population mal nourrie, mal vêtue, visages fermés, regards vides, essaie de survivre à ce régime liberticide, paranoïaque, absurde.
Rien ne trouve grâce aux yeux du journaliste qui promène son regard d'occidental condescendant sur les gens, la nourriture et même les paysages. On ne lui reprochera pas de rester insensible à l'usante propagande du régime mais on pourra s'étonner qu'il critique les portions qu'on lui sert à l'hôtel quand il sait pertinemment qu'il a le privilège de pouvoir se nourrir dans un pays où le plus gros de la population ne mange pas à sa faim. Moqueur et fier de ne pas être dupe du décor théâtral qu'on lui présente, il voudrait peut-être qu'on pousse le vice jusqu'à lui proposer des buffets à volonté ??
Instructif peut-être pour ceux qui ne sont pas du tout au courant de la situation en Corée du nord, ce livre n'apporte aucun élément nouveau à qui s'est déjà un peu renseigné sur le pays. Au contraire, c'est une suite de poncifs alignés sur un ton ironique, sans empathie, sans compassion. Malgré la surveillance des guides, l'ennui mâtinés d'un soupçon d'angoisse, les deux amis ont pu rentrer en France sains et saufs, retourner à leurs banquets gastronomiques et à la douceur de vivre d'un pays libre…Le peuple nord-coréen est, lui, condamné à vie.
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Nouilles Froides à Pyongyang est un excellent documentaire sur le monde secret, caché et donc forcément mystérieux, de la Corée du Nord.
Sous couvert de promotion pour une Agence de Voyage, Jean-Luc Coatalem va nous ouvrir les portes du pays des Kim ! Immersion totale garantie dans le présent et la réalité d'un pays d'un autre temps.
Un voyage exceptionnel, cependant moi qui adore voyager, celui là ne m'attire pas, ni par la description de ses paysages (même la Nature donne une impression de tristesse), ni par l'architecture des ses villes, ni par ses spécialités culinaires, ni par ses « hotels de Luxe » (c'est une boutade hein ?), ni par le faux accueil chaleureux d'une population traumatisée, au sourire craintif, et je ne parle pas du totalitarisme de son gouvernement que tout le monde connait.
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