Il y a des lectures qu'on n'envisage pas.
Il y a des sujets qui rebutent.
Il y a nos peurs.
Je ne suis pas fan, mais alors pas du tout, du fantastique et du paranormal, j'avoue même que ça me fout les chocottes...
Ma culture cinématographique dans ce domaine est très limitée ( L'exorciste, Amityville ou Shining doivent être les seuls films que j'ai jamais regardés dans le genre).
Et puis il y a les hasards de la vie.
Un auteur dont on entend parler par des... mordus.
Un auteur croisé au hasard d'un salon dans ma chère Bourgogne.
Quelques mots échangés.
On se laisse tenter.
Le livre rejoint l'étagère des lectures en attente.
Et un jour.....
Arnaud Codeville m'a envoûté avec son roman.
Plus de 500 pages dévorées en quelques heures.
Et pourtant, il y avait tous les ingrédients pour m'effrayer.
Une maison dite, hantée à laquelle on met le feu.
Un flic en proie à des visions cauchemardesques.
Des morts violentes.
Lorsque Joël Masson, le flic en perdition après un drame familial, reprend ses fonctions avec une enquête sur une tentative de cambriolage, il ne sait pas qu'il va se retrouver dans un engrenage machiavélique.
Pour tout vous dire, j'ai retrouvé un peu des trois films cités plus haut dans le livre de Codeville.
Ce n'est pas une mince affaire de tenir le lecteur en haleine de la première à la dernière page sans se perdre en chemin, avec ce genre si particulier. Arnaud l'a fait avec talent.
Bon, j'avoue que je ne sais pas si ma prochaine nuit sera paisible ou....blanche.
Parce que j'ai vécu des horreurs tout au long de cette lecture.
Si je dis "vécu", convenez-en, c'est que l'auteur a su m'impliquer dans son récit, me faire vivre au plus près les étranges événements de son histoire.
J'ai tremblé avec ses personnages, souffert, hurlé de terreur avec eux.
Arnaud Codeville, cette lecture n'était pas pour moi et pourtant j'y ai pris un plaisir immense.
Je ne vais donc pas cacher cet ouvrage sous quelques lattes de bois, ni l'enterrer en un jardin secret, encore moins y mettre le feu, non, il va rejoindre la vitrine des livres dédicacés, il y sera en bonne compagnie.
Et puisque vous le suggérez en dernière page, je ne peux que conseiller
1974 à tous les amateurs du genre et même à tous ceux qui ont envie de se faire peur...