En ouvrant la fenêtre me permettant de rédiger une critique de ce tome, je reste quelques instants devant mon clavier, réalisant soudain que je ne sais quoi dire de ce tome 6, sinon au risque de me répéter. Et si j'en viens à me répéter, malgré le fait que ce soit de bons arguments en faveur de sa qualité, je ne peux m'empêcher d'imaginer que ce tome n'est finalement pas si bon que cela, puisqu'apparemment, rien de neuf, rien de nouveau ne me vient pour alimenter cette critique. Un gros dilemne s'impose alors à moi, puisque de toute évidence et sans aucun doute possible, ce tome m'a plu. Je l'ai lu très vite ( là encore la question se pose de savoir si la rapidité de lecture est un gage de qualité ou non), je ne me suis jamais ennuyé et j'ai même éprouvé de la frustration à devoir fermer le livre lorsque mes yeux ne pouvaient rester ouverts plus longtemps tard le soir. En réalité, la frsutration venait le lendemain. J'ai remarqué, avec un certain recul, qu'une sorte de train train s'installe au fil des tomes. Mais un train train sain, non motivé par un ennui ou une facilité engendré par le récit. Car le récit est riche, dense et passionnant. Sans doute est ce là la définition profonde d'une passion, en ce qui me concerne, en tous cas. Lorsque je ne me rends plus compte que mon investissement dans un livre me mène jusqu'à la dernière page. Peut être est ce là également ce qui fait la qualité d'un cycle, lorsque je peux ingurgiter la lecture des 10 tomes comme s'il s'agissait d'un seul bouquin, et que la lecture ne me pèse aucunement. Sans doute est ce là également tout le talent d'un auteur dont le récit est tellement bien ficelé qu'il n'a plus besoin de faire ses preuves, la fidélité de son lectorat étant acquise d'emblée jusqu'au dernier tome.
Quoi! Vous me trouvez trop philosophique, ou trop barré!! ben lisez donc ce cycle, et on en reparle....
Si en début de cycle, la multiplicité des personnages pouvaient géner la compréhension du récit dans la globalité, je constate après coup qu'elle le sert désormais. À ce stade du cycle, il est impossible d'imaginer l'histoire sans la totalité des personnages, ceux ci y ayant pris une part tellement importante, une place essentielle, plus importante pour certains que pour d'autres, mais dans tous les cas qui les rendent indispensables à la bonne marche du récit. Car le récit tourne et se construit avant tout sur les interactions de l'ensemble de ces personnages. Mais comme nous ne sommes pas en présence d'une "high fantasy" ou "white fantasy" ( comment nomme t'on un fantasy traditionnelle où tout le monde il est beau, il est gentil!?), l'auteur soigne l'entrée en scène de chacun de ses protagonistes, tout autant que leur sortie.
Dans ce tome, j'apprécie particulièrement les derniers chapitres, qui donnent la part belle à Grinsa, qui passe enfin à l'action. Jusque là, on le sentait un peu protégé de la part de son créateur.
Au bout de 6 tomes, c'est bien simple, on en redemande, et ça tombe bien, y en a encore.......
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Un sixième tome très animé, riche en rebondissements, la lutte s'engage sans concessions.
Les tisserands se rencontrent enfin et le combat qui s'annonce sera sans merci, les meurtres, les intrigues et les trahisons se succèdent avec beaucoup de crédibilités, la longue mise en place du contexte trouve là toute sa justification pour nous livrer une histoire qui tient la route et c'est vraiment plaisant (et passionnant disons le !).
La complexité des personnages est remarquable, Grinsa et Tavis bien sûr, mais les autres également, l'interaction des personnages est brillante, j'apprécie énormément le style narratif de l'auteur, finalement les dix tomes ne seront pas de trop, je passe au septième sans tarder :)
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La confusion la plus totale règne dans les cours Eandis alors que dans la tête du lecteur tout devient de plus en plus clair. Aucune bataille ne semble perdue ou gagnée d'avance ... le système de l'auteur nous permet de suivre l'évolution de l'ensemble des protagonistes et c'est très bien et surtout pratique (Sinon, le lecteur serait aussi perdu que les Eandis).
Kentigern s'apperçoit de mieux en mieux de son erreur, Tavis se venge, Grinsa montre sa puissance ... nous arrivons à un tournant de l'histoire.
CHALLENGE ABC 2015-2016 : lettre C
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— L’assassin me tenait à sa merci, reprit le jeune seigneur brutalement. Il était sur le point de me tuer. Il m’avait débarrassé de mon épée, et me tenait la tête sous l’eau. J’ai essayé de me libérer, mais il était trop fort. S’il ne m’avait pas relâché, je serais mort.
Grinsa, ne sachant que dire, le dévisagea simplement.
— Je ne sais pas comment elle s’y est prise, poursuivit Tavis, mais c’est la femme qui a réussi à le convaincre de me lâcher. Pendant qu’ils parlaient, j’ai sorti mon épée de l’eau, et je l’ai tué.
(la mort de Cadel, l'assassin payé par la conspiration Qirsi, m'a étonné)
- [...] Vous n'avez pas besoin de moi pour vous dire combien votre combat est juste.
Grinsa considéra longuement le jeune noble, cherchant dans l'homme qui se tenait à ses côtés les traces de l'enfant capricieux et gâté qu'il avait rencontré pour la première fois sous la tente de Glanage, à la cité de Curgh, un an auparavant.
- Merci, Tavis, fit-il enfin. J'avais besoin d'entendre ça. Une expression étonnée s'afficha sur les traits du jeune seigneur.
- Vraiment ? J'aurai cru que vous vous mettriez en colère. Le Glaneur sourit.
- Non. Si vous n'avez pas gagné le droit de me parler sur ce ton, je me demande qui l'a !