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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce court récit est très riche.
Pourtant sur le papier, rien d'époustouflant et d'extraordinaire.
L'écrivain Paulo Cognetti, auteur d'une trentaine d'années, vit, pour des raisons qu'il n'explicite pas, un passage dépressif et de doute.
Il décide au printemps de quitter la ville du Nord de l'Italie où il habite pour louer une maison dans les alpages. Il y part se ressourcer. Lire. Randonner. Observer la nature. Et il partage avec nous cette expérience au travers d'un récit délicat et sensible.

Ses réflexions sur ses lectures (beaucoup de poésie), ses impressions et son admiration de la nature qui l'entoure et l'habite pendant des mois sont pertinentes et très agréables à lire.
Il nous emporte dans une parenthèse d'émotions et de réflexions.
Très beau livre!
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« J'avais trente ans et je me sentais à bout de forces, désemparé et abattu, comme quand une entreprise en laquelle tu as cru échoue misérablement. Un travail, une histoire d'amour, un projet à plusieurs, un livre qui a demandé des années d'efforts. À l'époque, imaginer l'avenir me semblait une idée aussi aberrante que de prendre la route un jour où tu as de la fièvre, qu'il pleut dehors et que ta jauge d'essence est dans le rouge. J'avais beaucoup donné, et où était ma récompense ? »


Paolo Cognetti retourne dans les montagnes de son enfance pour prendre un éternel nouveau départ. Les souffrances spirituelles ne méritent-elles pas de se déployer dans la plénitude de la solitude et du manque de confort matériel ?


Le retour est manqué s'il est un émerveillement. Mais le garçon sauvage ne batifole pas excessivement avec les stéréotypes littéraires. Il ne pense pas à une nouvelle vie sans rapport avec celle qu'il quitte mais il apprend, par une lecture croisée, à se détacher de ce qu'il croit pouvoir contrôler dans l'une ou l'autre de ces existences. Une saison en été dans la montagne, dans une maison vide avec un potager raté, les cloches des vaches, les voisins taciturnes, les ascensions épuisantes et pas toujours initiatiques, les souvenirs, le refuge, le lac, les orages, les litres de vin, les craquements du bois la nuit, les chamois, les arbres qui finissent par vous faire des signes, la nourriture qui se raréfie et n'en devient que meilleure.


Comme Henry David Thoreau à Walden, Paolo Cognetti ne se coupe pas totalement du monde. Il sait qu'il ne reste qu'une saison – et la meilleure – à la montagne, ce qui permet de prendre à la légère la frugalité et la solitude. Après ces quelques mois, il ne semble pas mécontent de laisser la montagne et ses derniers habitants à la promesse d'un hiver rigoureux. le retour de Paolo Cognetti à sa vie urbaine lui procurera peut-être du dépaysement pendant quelques semaines. Peut-on espérer un apprentissage isolé plus durable ? Peu importe, ce livre est d'une lecture agréable qui nous plonge en conversation avec l'écrivain loin de ses hypothétiques semblables.
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Ecrivain en mal de solitude , l'auteur quitte la ville pour le val d'Aoste où il part habiter dans une baita à quelques 2000 mètres d'altitude.

Ce livre nature writing a le même décor que le fabuleux "huit montagnes". Mais ici, l'auteur vient chercher tout ce qu'il n'a pas à la ville : La solitude, le silence, l'inspiration , la symbiose avec la nature.
Au fil de la grosse centaine de pages, on écoute vivre la montagne d'Avril à Novembre , on touche l'écorce de ses arbres , trempe les pieds dans ses ruisseaux, et observent la faune . On plonge dans la solitude mais on est quand même attiré par l'homme . on est bercé par les écrits d'autres écrivains qui ont loué ce coin de terre qui sied tant à Cognetti. Et notamment Primo Levi.
Ici, il est question de la teneur de la solitude , qu'est ce que vraiment la solitude ?, dans un décor presque vierge que l'homme , randonneur ou chasseur , ne respectent pas forcément.
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J'ai bien aimé ce petit livre de Paolo Cognetti, il ne faut pas s'attendre à une intrigue particulière, il s'agit d'une tranche de vie, le temps d'une saison, comme un peu du roman de Heidi - mais attention, en version pour adulte ! - je l'ai rapproché du livre "Les chemins noirs", de Sylvain Tesson c'est dire que cela n'a rien de péjoratif. L'auteur nous invite à une reconnexion à la Nature, celle que l'on oublie à longueur de journée dans nos vie citadines...Et que cela se passe en Italie, m'a aussi fait penser à Dino Buzatti qui, avec son recueil de nouvelles "Le K", avait déjà fait à son époque de Milan la porte des enfers... (franchement ça ne donne pas envie de faire escale en Italie du Nord...). Les enfers de notre vie moderne, celle qui nous fait oublier qui nous sommes, et oublier notre vraie nature, celle qui ne nous nous quitte jamais pourtant, et qui est faite de terre, d'eau, de soleil et du rythme des saisons, cette nature qui finit par nous détruire par son manque chronique, d'où le besoin urgent de s'y replonger et de faire communion avec elle, avec ses habitants de tous ordres : humains et animaux, végétaux et minéraux, pour au moins le temps d'une saison, pour redécouvrir la part d'authenticité du lien qui nous unit à elle. Comme dans "Les chemins noirs" de Sylvain Tesson, la Nature sauve, et le protagoniste fuit la vie moderne et le confort, il "se sauve" pour mieux se retrouver, sauver a ici un double sens : fuir et récupérer, partir et se retrouver, s'enfuir et guérir, guérir son corps, son esprit, son âme, c'est à tout cela que nous invite ce petit livre de Paolo Cognetti, comme c'est à cela que nous invite "Les chemins noirs" de Sylvain Tesson.
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Le narrateur qui est aussi l'auteur décide de faire une sorte de retraite dans un environnement qu'il connait et qu'il aime ( la montagne) peut-être pour se reconnecter à son enfance ou se donner les moyens d'un nouveau départ. Il cherche quelque chose, désire se confronter à la solitude et à la nature.
Il ne s'agit pas d'un récit linéaire, ni d'un journal, il s'agit d'une sorte de documentaire où le narrateur nous propose sa vision d'un monde. Pour ce temps d'éloignement et d'isolement, il s'entoure de quelques livres qui vont nourrir son expérience et dont il partage quelques extraits avec son lecteur.
Il nous fait part de ses observations, ses tentatives, ses rencontres, raconte les saisons, l'âpreté d'un milieu à la fois rude, austère et généreux.
Mais le garçon n'est pas si sauvage que cela, il cherche la compagnie des hommes et des animaux. Il se liera avec un vacher monté en alpage pour la saison , il nouera une amitié avec celui qui lui loue la Baïta ( la bergerie) , il accueillera les chiens des bergers voisins, quittera un moment la maison pour aller plus haut encore et partager du temps avec les gardiens d'un refuge, en dehors des sentiers battus.
A la fin de son séjour, aura-t-il trouvé ce qu'il cherche? Nul doute cependant que Paolo Cognetti a puisé dans cette expérience pour nous offrir ensuite ce magnifique roman qu'est " les huit montagnes"
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Un très beau texte court et méditatif. Ce n'est pas le fait de s'écarter du monde car il est étouffant qui fait le prix de ce texte puisque le thème n'est pas nouveau, non, c'est la façon qu'a Paolo Cognetti de rendre compte de son expérience. Marche en montagne, travaux quotidiens, observation des animaux vivant en pleine nature ou gardés par l'homme, rythme des jours, poids du silence...Tout cela est dit avec un mélange de simplicité et de beauté.
J'ai beaucoup aimé le portrait qui est fait de Gabriele et de Remigio, les deux montagnards que côtoie Paolo. L'un descend travailler dans uns station de ski en saison et l'autre s'occupe de ses bêtes.
Beau livre tout à la fois plein de silence et de réalité très concrète. Comme si on était entre le ciel et la terre...
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Encore une fois, j'aime plonger dans l'univers montagnard et naturel de Paolo Cognetti. le garçon sauvage est un court roman dans lequel nous suivons l'auteur qui part vivre une saison dans une baita du Val d'Aoste.

J'aime véritablement cette ambiance d'isolement dans la nature, dans la simplicité et l'auteur nous donne avec sincérité ses pensées pendant cette période spéciale.

Des références sont faites à des auteurs du genre, notamment Thoreau dont je dois vraiment explorer la bibliographie. Si vous avez envie d'un bon bol d'air sans vous prendre la tête, profitez du livre le garçon sauvage qui vous dépaysera avec simplicité et au naturel.
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Un récit de vie authentique, prenant, profond. L'auteur quitte la ville pour retrouver la montagne de son enfance, s'isoler du monde d'en bas , faire une pause de silence, de nature, de liberté . C'est l'occasion de faire ses preuves, de trouver ses limites physiques, son endurance face aux éléments sans le confort habituel, sa capacité à supporter l'isolement, et surtout de se retrouver soi-même ressourcé, avec une nouvelle inspiration dans les traces des auteurs admirés.
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Quand un écrivain, lassé de la vie qu'il mène à Milan, décide de partir quelques mois dans une bergerie en montagne, cela donne un beau récit. Paolo Cognetti, durant ce séjour, renoue avec ses étés de l'enfance. La montagne, il connaît ! Ce sont des retrouvailles.
Pas de nostalgie dans ce texte, mais un magnifique regard sur la nature, les hommes qui y vivent. Un moment de vie pour se retrouver, avec ses limites (le jardinage, la solitude complète), et ses enthousiasmes (l'amitié, les paysages).
Ce texte est bien écrit, le vocabulaire choisi. le style, apparemment simple, est travaillé, rythmé.
En lisant, j'étais dans la montagne, je la voyais.
Cette chronique d'un séjour en altitude, en solitaire, au rythme lent de la nature nous tient en haleine. L'auteur y aborde des thèmes essentiels : le désir de mieux se connaître, et le besoin de se fuir, le plaisir de la solitude et la nécessité des contacts humains, l'écriture…
Un beau texte, un carnet de vie qui m'a touchée profondément, lumineusement.
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Cognetti... pour les amoureux de la nature et de la montagne, il décrit tellement bien ce qu'on y vit. Tout en simplicité et en intensité, comme la vie là-haut.
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