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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
🖊️ Paolo Cognetti quitte Milan pour quelques mois dans la montagne. Pour retrouver le sens de sa vie, pour retrouver le goût d'écrire. Ce récit de vie livre ses impressions, ses références littéraires, ses bonheurs, ses doutes, ses blessures d'enfant.
🖊️ Ceci n'est pas un roman, c'est un récit de vie, un récit d'apprentissage, parsemé de belles citations d'auteurs judicieusement sélectionnés.
🤩 Un texte court, ciselé, apaisant. Un très beau texte. Sa sincérité m'a touché et ému, il parle merveilleusement de la nature, de la montagne, des sentiments. Je le relirai, c'est sûr.
💕 Pour débuter votre découverte de cet auteur italien, je vous conseille de commencer par son roman multi récompensé "Les huit montagnes", juste magnifique.
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La montagne pour faire le vide, se libérer de ses démons, se retrouver avec soi-même. C'est ce que le narrateur nous conte ici dans ce carnet. Ce récit, évidemment pour des raisons différentes, est une échappatoire tant pour l'auteur que pour nous.

Un peu moins de deux cents pages pour partir loin, haut plus précisément, dans ces montagnes de la vallée d'Aoste que l'auteur Paolo Cognetti connaît si bien. Il les avait déjà explorées avec Huit montagnes (magnifique !). Il y revient seul pour des raisons qu'il élude très rapidement, ce n'est pas le sujet. En revanche, déclamer la beauté des paysages, s'émerveiller de petits riens, être en communion avec cette nature omniprésente, voilà ce que l'auteur nous murmure ici.
Mais est-on vraiment seul même là-haut ? Avec le printemps, arrivent les bêtes accompagnées des bergers et des vachers. La solitude pesant, des liens finissent par se nouer entre ces taiseux « c'étaient les mêmes nécessités et les mêmes refus qui nous avaient amenés là-haut, nous avions vite compris que nous étions entre camarades ». le temps est comme suspendu.
Paolo Cognetti dans sa quête de solitude est accompagnée d'une poétesse, d'un philosophe et d'écrivains. Les poèmes d'Antonia Pozzi (quelle révélation !) nous bercent délicatement. La philosophie de Henri David Thoreau accompagne la solitude de l'auteur «  J'aime être seul. Je n'ai jamais trouvé compagnon d'aussi bonne compagnie que la solitude. Nous nous sentons en général plus seuls en nous mêlant aux autres que lorsque nous restons chez nous. » Et enfin (entre autres devrais je dire) Primo Levi évoque ces montagnes où en 1943 il se cacha accompagné de Sandro, partisan et guide, dont il écrit « […] dans la montagne, il devenait heureux, d'un bonheur silencieux et contagieux, comme une lumière qui s'allume. Il suscitait en moi une communion nouvelle avec la terre et le ciel, ou confluaient mon besoin de liberté, la plénitude des forces, et la faim de comprendre les choses qui m'avaient poussé à la chimie. »

Récit hypnotique, ressourçant et poétique !
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J'ai bien aimé cette pause alpine.
J'ai passé quelques soirées hors du temps, dans un alpage avec l'auteur. En fait de quête de solitude, il est rarement seul ; peut-être un peu au début du récit, au printemps, quand il vient s'installer dans cette baita.
C'est un récit de la vie de la nature.
C'est aussi un récit de sa capacité à s'extasier devant la nature.
C'est juste beau et reposant
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Un récit autobiographique dans lequel Paolo Cognetti nous raconte son retour aux sources dans les montagnes. Un air pur vous enrobe en lisant ce récit !

L'auteur nous raconte son enfance dans les montagnes et ce nécessaire retour aux sources, à l'essentiel.
Son besoin de solitude, et en même temps de rencontres sincères, simples. Son besoin de se libérer du superflu, et de vivre de presque rien.

C'est magnifiquement écrit. Paolo Cognetti cite tout au long de son récit, quelques extraits d'auteurs tels que Thoreau, Stern, Levi qu'il lit et relit la haut, seul dans sa Baita.

Un récit à relire régulièrement pour mieux s'en imprégner et en saisir toutes les subtilités.
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Je l'avais lu fin 2019. Je l'ai relu . Et encore mieux apprécié.
le récit débute par le besoin de quitter la ville pour s'isoler en montagne.
Après un hiver difficile et la sensation de n'aller nulle part, notre trentenaire se sentait à bout de forces.
" Et surtout, je n'écrivais pas, ce qui pour moi, est comme ne pas dormir ou ne pas manger".
Naît alors la décision de laisser Milan pour se transplanter dans une baita de montagne, à 2000 mètres.
Une montagne qu'il connaît depuis son jeune âge. Dans l'espoir de régler les comptes avec le passé et recommencer à vivre.
Là, dans la solitude quasi totale, il découvre une vie plus essentielle et des rapports humains sincères.
C'est donc l'histoire vraie d'une fuite, d'un voyage pour se retrouver lui-même. C'est aussi une lutte à mains nues contre la douleur, le besoin de se dépasser. Car les conditions et les obstacles sont durs en haute montagne. Mais quel bonheur d'aller là où il n'y a pas de sentier. Il pratique le dépassement comme valeur en soi.
Il découvre aussi qu'il peut "tout apprendre, excepté être seul.

L'ouvrage s'enrichit de références à des écrivains qu'il admire dont Mario Rigoni Stern que j'ai beaucoup lu.
Et, en cadeau, des poèmes de Antonia Pozzi







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Ce qui m'a donné envie de retrouver cet écrivain dont j'avais beaucoup aimé "Les huit montagnes", c'est sa langue, très calme et reposée ; difficile de préciser pourquoi je me sens à l'aise dans cette atmosphère montagneuse.
Un texte court sur le retrait en altitude et en solitude, mais non en sociabilité.
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Une lecture qui m'a emmenée faire une expédition en montagne.
Une grande bouffée d'oxygène cette lecture.

Paolo Cognetti, trentenaire, écrivain, étouffe dans la ville de Milan. Il décide de s'exiler en montagne dans le Valle d'Aoste afin d'y trouver la solitude dont il a besoin afin de retrouver l'envie et le goût de l'écriture. Par cette escapade, il est aussi à la recherche de ses souvenirs d'enfance.

Une très belle histoire ou l'auteur nous fait découvrir la vie des montagnards, la faune, la flore …. Par l'écriture, il a su nous transmettre cette atmosphère si particulière.
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Le gros point négatif de ce récit, c'est que, pour moi et d'après mes souvenirs, il ressemble beaucoup aux Huit montagnes du même auteur que j'avais déjà lu, l'intrigue - même s'il n'y en a pas vraiment, le point de départ plutôt - est le même. Certes, il y a des différences, notamment le lien avec l'Himalaya qui n'est pas présent ici, mais j'ai retrouvé beaucoup de points communs, trop sans doute ; néanmoins, cela reste un très beau récit.
Je ne sais pas quelle est la part d'autobiographie et de ressemblance entre l'auteur et le Narrateur, mais dans les deux textes, ils se ressemblent : un citadin qui a passé tous ses étés de jeunesse en montagne, dont le père lui a transmis le goût de la marche, de la nature et de l'effort, qui découvre l'alpinisme et y prend du plaisir malgré son vertige, et qui décide de fuir les brumes et l'agitation de Milan pour se réfugier seul dans un chalet isolé.
La beauté du texte vient de l'amour sincère, passionné, du Narrateur et de l'auteur pour ces montagnes et son respect pour toutes les formes de vie qui les habitent et les parcourent. Ce ne sont pas les miennes, celles que j'ai dans le coeur, les miennes sont de l'autre côté des Alpes, mais le mode de vie et les paysages se ressemblent. J'ai moi aussi le plaisir des courses en descente en montagne, je m'émerveille devant des bouquetins et aime contempler un lac qui dégèle. Moi aussi j'ai suivi une formation en littérature classique, tout en aimant parfois la laisser derrière-moi pour ne penser qu'à mon corps marchant dans la montagne. Ce livre me touche donc intimement pour la poésie de son écriture qui évoque mes propres souvenirs, et cet enthousiasme pour l'ailleurs qui n'est pas si loin, que l'on peut trouver près de nous sans avoir besoin d'aller à l'autre bout du monde, mais qui permet de s'évader du quotidien.
Et cette évasion, ce rêve d'aventures, le personnage le retrouve dans les livres. J'ai donc lu une forme de mise en abyme : le personnage se retrouve lui-même à travers la lecture et la contemplation du paysage, citant les auteurs qui l'inspirent, tandis que, moi, prisonnière de ma vie moderne et de ses contraintes, j'imagine à mon tour en le lisant tout plaquer pour partir me retrouver dans mes montagnes. J'ai particulièrement aimé les nombreux extraits de poèmes d'Antonia Pozzi que je ne connaissais pas et dont je vais m'empresser de découvrir l'oeuvre.
Un beau texte, qui parle au coeur, en tout cas le mien.
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Petit roman autobiographique très vivifiant qui annonce le non moins vivifiant « les huit montagnes » un an plus tard On y trouve une ode à la nature à la vie sauvage en solitaire ou avec quelques taiseux de passage, bourrus comme des ursidés mais chaleureux et accueillants (comme un montréalais ou même un lombard milanais) .
Une parenthèse naturelle vécue pleinement avant de retrouver la ville qui permet une méditation salutaire et revigorante Pour lui c'est un retour aux sources car la montagne il la connaît depuis son enfance et sait l'apprécier sans avoir à la désigner par des mots D'où une écriture très simple et quasiment cristalline où on dit les choses que l'on voit ou qui se font.
Cognetti est un amoureux de la montagne comme son maître Mario Rigoni Stern   « Chasse aux coqs de bruyère » « Arbres en liberté » ( à lire sans faute) il prend le même chemin vers une écriture naturaliste la guerre en moins et c'est une très bonne chose. Ainsi il réduira la distance entre l'écrivain et celui qui vit, qui est. N'est-ce pas le but de toute vie ?
L'essentiel de la vie est résumé dans ce petit récit. Quoi d'autre ?
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Traversant une période de page blanche, Paolo Cognetti part s'installer en montagne dans une baïta sommaire. Au gré des saisons, de ses lectures, de l'observation des paysages, de la faune et de la flore, l'auteur retrouve le goût d'écrire. Esquivant toute solitude en rencontrant ses voisins, des marcheurs et des animaux qui deviennent familiers, l'auteur arpente le paysage montagnard et se souvient de ceux qui l'ont formé et initié à la montagne, au plaisir de gravir et de découvrir les paysages dissimulés derrière chaque ascension.
Ce court roman - témoignage est peuplé de citations et d'extraits de poèmes qui ont accompagné l'auteur dans son ermitage. Sa lecture a été une bouffée d'oxygène et un joli dépaysement.
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