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Les vrilles de la vigne fut ma première rencontre avec Colette...quelle découverte merveilleuse ! Cet ouvrage de 1908 rassemble un ensemble de courtes nouvelles autofictionnelles où Colette y évoque ses souvenirs, ses envies, son caractère avec beaucoup d'humour et de nostalgie. Ce qui m'a premièrement touchée est l'écriture très épurée, très dansante et riche de Colette. Quel bijou que le premier poème intitulé Les Vrilles de la Vigne ! Je dis poème car la prose de Colette a la finesse et la beauté des plus beaux poèmes. Notamment les plus mélancolique comme jour gris ou les plus sensuels comme Nuit blanche qui nous propose des tableaux poétiques éveillant tous nos sens. Mais Colette ne fait pas que se languir dans une irrémédiable nostalgie de son passé, elle prend la vie avec humour aussi ! Ses dialogues de bêtes sont très originaux et permettent, par l'intermédiaire de son chat et de son chien de nous dessiner en arrière -plan le caractère libre de Colette. Bref, merci Colette pour ce recueil, tu as une nouvelle adepte ! Je vous conseille vivement de vous plonger dans son oeuvre riche, ambivalent et poétique.
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Les textes réunis sont des contes et nouvelles parus dans la Presse.
Surtout La Vie parisienne mais aussi le Mercure musical, Fantasio, le Jardin des bêtes, le Miroir du monde.

Colette y relate sa vie d'artiste et d'autrice, sa relation saphique avec Mathilde de Morny, ses souvenirs d'enfance, son amour pour chats et chiens, son séjour au Crotoy en baie de Somme.

Colette se raconte sans masque...Vanité en avant.

Elle fait souvent référence à des noms de personnes célèbres (chefs d'orchestre, comédiens, critiques, journalistes, couturières, femmes du monde...) mais inconnues aujourd'hui et utilise parfois vocabulaire et expressions du siècle dernier, nécessitant la consultation de notes.

C'est daté, le ton, précieux, est celui d'une autre époque.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Je suis ravie de voir que Colette est au programme du Baccalauréat. En revanche, je suis un peu dubitative quant au choix du livre car, si j'ai apprécié mon écoute (je l'ai découvert en audio), il me semble l'avoir apprécié parce que je connais déjà un peu l'écrivaine : je sais son amour pour la nature et ses animaux de compagnie, sa passion du théâtre, sa vie avec Willy ou son histoire avec Missy… de façon superficielle, soyons honnêtes, mais juste ce qu'il faut pour me permettre d'apprécier Les vrilles de la vigne. Il est possible que le résumé d'Audiolib suffise et, pour les élèves, le cours s'accompagne certainement d'une biographie de Colette.
Les vrilles de la vigne est un recueil de nouvelles. Cette édition audio a été augmentée de quelques autres textes de l'écrivaine et, si les deux ou trois premiers (dont celui qui donne son titre au recueil) ne m'ont pas marquée (c'était joli, plutôt enchanteur mais pas mémorable), la suite m'a enthousiasmée. J'ai particulièrement apprécié quand l'autrice nous raconte sa vie par le biais de Nonoche, Kiki-la-Doucette et/ou de Toby-Chien (respectivement ses chattes et son chien), qui ont alors leur propre voix, leurs ressentis et leur perception. J'aime également quand Colette nous parle de ses amies mondaines, avec un oeil à la fois critique et affectueux (parfois un poil condescendant, ne nous leurrons pas). Elle rend les amours et le quotidien intéressants, intrigants, prenants.
Elsa Lepoivre, qui est la lectrice de cette édition des Vrilles de la vigne, a une voix chaude, agréable. J'ai particulièrement apprécié le ton qu'elle donne aux chattes de Colette – ce n'est pas super prononcé mais c'est juste ce qu'il faut.

Je n'ai pas grand chose à dire sur ce recueil. C'est du Colette, c'est donc plaisant à lire mais ses nouvelles sont moins audacieuses que certains de ses romans – parce qu'elles ont été écrites pour être publiée dans un journal, pour que l'écrivaine soit plus indépendante financièrement ? Je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, j'ai passé un bon moment mais je vous conseille ce livre audio plutôt si vous connaissez déjà l'autrice et artiste ou si vous aidez un·e élève pour le Bac.

Lien : https://malecturotheque.word..
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Les Vrilles de la vigne de Colette est un recueil de textes brefs, écrits lorsque qu'elle se séparait de son premier mari, Willy, et tombait amoureuse de Mathilde de Morny, dite Missy. C'est également l'époque où Colette montait sur scène et devenait mime, des choix de vie osés au début du XXème siècle.

Je redécouvre ces textes en version audio, lus par Elsa Lepoivre. Cette narratrice s'approprie merveilleusement les propos de Colette. J'avais l'impression d'entendre la voix de l'autrice se confiant sur sa vie et commentant des évènements graves ou futiles.

Drôle de titre : les vrilles sont les organes de fixation de certaines plantes grimpantes, qui s'enroulent en hélice. Colette évoque ici ce qui la retient et ce dont elle se libère.
Il n'y a pas de tonalité générale définie car le recueil regroupe des textes publiés séparément dans des journaux. Nous passons de moments très poétiques sur la nature, les animaux, à des dialogues ; certains passages sont très théâtraux, d'autres très introspectifs, intimes, sensuels… le propos est original, parfois très factuel, pragmatique et lucide, rêveur et puis, soudain, empreint de rêverie. Colette nous parle de sujets légers comme le maquillage ou la mode, les potinages entre copines, ses animaux de compagnie… Elle se confie aussi, se dévoile… Elle nous enchante, offrant des récits poétiques au lyrisme épuré… Enfin, sa plume se fait revendicative et militante.
Peu à peu se dessine la personnalité complexe, à la fois forte et fragile, d'une femme de lettres, d'une actrice, d'une journaliste qui a marqué son époque, fait scandale sur scène et dans sa vie amoureuse.
Au fil de ma lecture, je me suis sentie proche de Colette, comprise. C'est paradoxal puisque c'est d'elle dont il s'agit ; mais son JE, aujourd'hui, devient collectif… Ce recueil est tout en ressenti et en partage et tous les sens sont à l'honneur autour de la vue, de l'ouïe, de l'odorat, du toucher, du goût. Elle nous donne à lire tout un parcours depuis l'enfance jusqu'aux ravages du temps.

Au cours de la lecture, on oublie que la femme qui nous parle est morte en 1954, tant tout ce qu'elle dit ici trouve un écho en nous.

Ce recueil est magnifique, tout simplement.

#LesVrillesdelavigne #NetGalleyFrance

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Ce recueil de nouvelles est écrit dans une prose tout simplement magnifique. La beauté du style de Colette est sans égal. J'ai découvert dans cet ouvrage l'immense talent de l'artiste. Les textes traitent de sujets divers, essentiellement tournés vers la contemplation de la nature et des animaux, et sont une leçon pour les écrivains en herbe, tant la maîtrise des adjectifs et des métaphores est parfaite. J'ai adoré les ambiances qui se dégagent de ces lignes ainsi que les traits d'humour et d'humeur de cette femme (d)étonnante.
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Chez Colette, la sensualité, le désir et la recherche de l'amour sont partout... Ce recueil de nouvelles va ainsi insister sur la floraison des plantes et des fruits comme image de la fertilité et donc de la fécondité. Les évocations de la nature campagnarde sont poétiques et sensuelles, dans le sens où elles convoquent tous les sens : l'odorat avec les exhalaisons des parfums des roses ou des vignes, le goût des fruits mûrs, le son avec le chant du rossignol, la vue avec la description du paysage, le toucher car tout est caressé voire embrassé, au moins par le regard... Il y a une part d'onirisme aussi, car le paysage évoqué est celui de l'enfance et de l'imaginaire, pas forcément le paysage réel qui est sous les yeux de la Narratrice quand elle écrit ; elle se confie et rêve plus qu'elle ne cherche la réalité tangible. Plusieurs nouvelles opposent deux espaces, le jardin bourguignon de l'enfance, qui n'est plus le même, qui a subi le passage du temps, mais qui, dans les souvenirs, est baigné de lumière, et la baie de Somme grise, balayée par les vents et les odeurs salines. Cette différenciation mélancolique est liée aux sentiments lors de la vie dans ces deux lieux : le bonheur ancien dans la maison de famille, des douleurs sentimentales avec son mari dans le Nord.
D'autres textes content sur un ton parfois épique, parfois amusé, parfois mélancolique aussi, les amours des animaux familiers de Colette, sa chatte blanche et ses chiens, ceux des oiseaux sauvages aussi. On sent toute son affection pour les animaux, son sens de l'observation aussi.
Une nouvelle marquée, celle où Colette s'adresse à son double littéraire Claudine, dans un jeu de miroir. Qui est qui, qui a inspiré qui ? C'est une réflexion intéressante sur l'Autrice et le Personnage, avec, en plus, ici, une Personnage qui a échappé à son Autrice.
Enfin, tout le recueil est marqué par un désir de liberté, l'aspiration d'une femme à faire ce qui lui plaît. Elle veut danser si elle en a envie, y compris nue si c'est son désir, elle peut avoir des relations avec qui elle le souhaite, sans se laisser enfermer dans une relation de couple rigide et normée ; et, surtout, elle veut écrire.
Si certains textes de la série des Claudine m'ont lassée assez vite, j'ai bien aimé ce recueil, entre poésie, mélancolie, sensualité et désir de liberté.
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Écouté en audio livre grâce à Netgalley France, je remercie audiolib pour l'opportunité de découvrir ENFIN Colette, ce que je souhaite faire depuis des années sans sauter le pas.

Je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai aimé découvrir l'écriture incisive de l'autrice ainsi que les portraits de ses compagnons de vie. J'ai eu l'impression de lire des entrées de journal intime (alors que ce sont des textes écrits pour être publiés), les mots révélant les états d'âme de Colette sur ses choix de vie audacieux.
La lecture par Elsa Lepoivre fut vraiment très agréable et j'aime trouvé sa voix très adaptée à l'autrice.

Je suis maintenant curieuse de la découvrir dans un texte plus long, pour voir si son style me plaît vraiment. Peut-être La Chatte qui semble un des plus connus.
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Fin de la note de lecture sur mon blog : (...) Ces râleries "professionnelles" étant faites, je suis bien contente d'avoir lu ces deux recueils de textes et donc celui-là. Sensualité, humour, tendresse, beauté des choses faussement simples, sont un enchantement, une friandise, à lire. J'ai retrouvé les Dialogues de bêtes, lus il y a longtemps, même "Nonoche" dont l'éponymie épicoristique me faisait craindre de la niaiserie de mémère à chats s'achève de façon frappante, et l'humour de "La Dame qui chante", en visible private joke avec Paul Reboux, sonne juste jusque dans sa construction symétrique.

Un peu plus circonspecte suis-je, pour ce qui est du coup de griffe en rosse à l'égard de ses consoeurs, prompte comme bien des amoureuses d'hommes à la misogynie : je retrouve que je n'ai guère aimé dans Claudine à l'école. Mais sur le coup d'oeil inégalable à la toilette, à la coiffure (elle qui dit paradoxalement n'y prêter aucune attention), on voit des silhouettes prendre corps en volume, chaleur et texture sous nos yeux !... je suis admirative.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Je n'avais jamais lu Colette. Je l'ai découverte dans ce recueil de textes très variés, évocations de la nature, dialogues entre animaux, scènes de la vie ordinaire, ...
Et j'ai adoré son écriture.

C'est une découverte en audio, et malgré la voix expressive de la lectrice, et ceci pour la première fois depuis que j'écoute des livres audio, j'ai trouvé que ce format ne rendait pas complètement justice à la beauté et à la poésie de l'écriture. Il faut sur ce genre de textes pouvoir s'arrêter, reprendre, relire certains passages, en lire d'autres à haute voix, revenir en arrière, ... pour mieux savourer la musique des mots. C'est paradoxal, je m'en rends compte en l'écrivant, que je pense mieux approuver cette musique en la lisant qu'en l'écoutant.

Je me suis procuré l'ebook. Je parcourrai à nouveau mes textes préférés, souvent ceux où l'autrice décrit la nature.
Ce sont quasiment les textes entiers que l'on pourrait ajouter en citation.

Merci à NetGalley et aux éditions Audiolib pour cette découverte #LesVrillesdelavigne #NetGalleyFrance
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Les Vrilles de la vigne paraissent pour la première fois en 1908 aux Editions de la Vie Parisienne. Ce recueil rassemble des textes très différents : contes, poèmes, chroniques, scénettes… Colette écrit Les Vrilles de la vigne entre 1905 et 1908, après sa séparation avec son mari Willy. Elle commence sa carrière d'actrice pendant cette période de bouleversements et entame une relation avec Missy, la marquise de Morny.

Le premier texte de cet ouvrage est saisissant, tant par son symbolisme que par sa poésie. On découvre ensuite des écrits courts qui nous plongent dans l'intimité de l'autrice. La nature et les animaux sont omniprésents dans ce recueil, comme un fil conducteur du début à la fin. On retrouve notamment des félins, ce qui n'est pas surprenant venant de Colette. le music-hall se fait ressentir dans certains passages très lyriques et théâtraux. L'enfance et le temps qui passe sont évoqués avec finesse. Après avoir lu Chéri et L'ingénue libertine, j'ai aimé découvrir d'autres textes de cette femme inspirante, indépendante et qui sait si bien nous transmettre des émotions et des sensations par ses très belles descriptions.
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