Ayant déjà chroniqué le
Baudelaire dans cette collection Mango jeunesse, dont je trouve l' approche de l'art intéressante pour enfants ou ados, j'ai eu envie de découvrir le
Max Jacob, illustré par
Lou Dubois.
Ecrivain français, poète paradoxal à l'humour pétillant, à la satire facile, au charme insolite, à la fantaisie empreinte de magique et de merveilleux (dixit sa biographie),
Max Jacob est l'auteur de plusieurs oeuvres empreintes de naïveté ou de mysticisme, sous doute exutoires par rapport aux souffrances endurées en 1944 dans le camp de Drancy.
Cet album nous le présente comme un dandy libertin, magique et insolite tout droit "sorti des rêves d'Alice aux pays des merveilles".
Un poète doit "aimer les mots.Aimer un mot.Le répéter,s'en imprégner,s'en gargariser.Comme un peintre aime une ligne,une forme,une couleur" se plaisait-il à répéter.
J'avoue ne pas vraiment apprécier son style. Exemple: La chanson: "J'ai perdu ma poulette/ et j'ai perdu mon chat/ Je cours à la poudrette/ si Dieu me les rendra." dont les premiers vers semblent un pastiche de la mère Michel qui a perdu son chat.
ou : "-Où allez vous ? canards blessés./ -Faire les bateaux sur la mare (Pour demain soir)"
Par contre j'adore les montages de
Lou Dubois (poète et peintre contemporain né à Bourges connu pour ses illustrations de revues). Ce sont des collages surréalistes, constitués de photos,étiquettes,bouts de partitions, morceaux de lettres, qui créent un univers onirique burlesque et fantastique à chaque page.
Couleurs douces et images pieuses pour illustrer La chanson.
Un curé aux ailes de chauve-souris pour le vrai miracle.
L'Afrique et l'Inde gravtant autour d'une vache pour Musique acidulée.
Bref, exit le poète des mots, c'est la poésie mise en scène de
Lou Dubois qui m'a vraiment emballée!
N'écrit-il pas "Je sème des mots d'amour dans ma tête pour retrouver mon chemin". Voilà qui me plait.