Animal

Je découvre l'auteur Sandrine Collette, avec son 7ème roman « Animal ».
Au fil de cette histoire nous nous trouvons successivement à lutter au côté de Mara pour survivre à la misère, à la violence dans les forêts du Népal, puis projetés des années plus tard en Russie dans la peau d'un ours traqué par Lior, pour finalement revenir dans les forêts du Népal, sur les pas du tigre.
Sandrine Collette parvient à nous faire ressentir avec les tripes, cette nature qui nous domine, ces émotions, ces ressentis qui nous submergent, nous échappent et bouleversent notre vie.

Déçue par ce roman dont les personnages principauxm'ont agacée (envie de secouer Hadrien et de voir Lior se faire piétiner par l'un des animaux qu'elle pourchasse) , et dont j'ai trouvé le rythme et l'intérêt très déséquilibré
c'est très loin à mon gout du formidable Des noeuds d'acier , en terme de tension, de récit, de rythme, d'intérêt pour les personnages. Bien sûr ce n'est que mon avis !

Sandrine Collette est une écrivaine française qui publie souvent des livres dans lesquels la nature est omniprésente. Animal publié en 2019 est un livre qui fait une fois de plus l'éloge de la nature et l'éloge de la recherche de son soi profond. « le voilà le mot, toujours le même : le vide », qui amène un personnage à la recherche de ses racines et de ses sensations primitives.
Sandrine Collette débute la narration par un prologue. le lecteur fait connaissance avec Mara, Nun et Nin ses enfants, trouvés dans une forêt népalaise, attachés à un arbre. Ce trio va partir vers la grande ville de Pokhara pour essayer de subvenir aux besoins essentiels. Mara va travailler comme couturière mais ce ne sera pas suffisant pour faire vivre la petite famille. Dans le bidonville, Mara comprend qu'elle ne pourra jamais nourrir les deux enfants. Elle prend donc une décision terrible, capitale pour laisser une chance aux deux enfants de grandir. Elle fait un choix aux dépens de l'autre avec la ferme conviction qu'elle le fait pour le bien être de cet enfant sacrifié.
Le livre débute par la présentation d'Hadrien. le narrateur est omniscient, il nous donne son point de vue sur Hadrien. Hadrien est en couple avec Lior. Ils chassent dans la péninsule de Kamtchatka avec une bande d'amis : Annabelle et Gauvain, et Vlad le guide. Ils chassent l'ours. Les choses ne vont pas se dérouler exactement comme ils l'avaient prévu. La traque de l'ours va devenir une traque de soi, une traque comme une action déjà entreprise autrefois, interviendra à ce moment-là, la narration sur le point de vue de l'ours.
Malgré les pressentiments qu'à Hadrien, « ce qui le troublait, était la conviction que quelque chose allait arriver en même temps que la lumière jaune », il va tout de même suivre Lior vers sa quête de ses origines. Après l'accident en Sibérie, duquel Lior sort par « un miracle », le couple va se rendre au Népal, à Pohkara. Sur place, ils vont partir avec deux guides à la traque du tigre. Lior veut voir un tigre, elle sent en elle ce besoin irrépressible. Là-bas, Lior va avoir la sensation d'être déjà venue. A la vue des appâts et du tigre, Lior aura « un cri qui leur glace à tous le coeur et la chair, d'une stridence insupportable, un cri d'enfant sous la puissance des montagnes, ni humain ni animal, la détresse d'un être à moitié mort et à moitié vivant ».
Comment vivre sans racines ? Comment combler « ce vide » quand votre passé vous est inconnu ? Aller à la recherche de son enfance, aide-t-il à vivre ? Qu'est-on prêt à vivre quand on aime ?
Un remarquable livre, d'une intensité incroyable, un procédé narratif original, une technique d'exposition originale aussi avec son prologue qui nous laisse en haleine et attise notre curiosité et cette attente à essayer de comprendre pourquoi un tel prologue au fil des pages. Et que dire des descriptions, sinon qu'elles sont ficelées, travaillées avec brio. L'homme face aux animaux n'est qu'un autre qu'eux semble nous dire Sandrine Collette par ce procédé narratif.
Dubitative quant au genre dans lequel a été rangé ce livre !
A lire sans nul doute !

J'ai bien aimé ce recit , captivant au debut,
mais avec un peu de longueurs au milieu.
L'auteur se mettant dans la tete de l'Ours
nous offre une version innatendue de la relation ente
chasseur , chassé .
.. en résumé: Un agreable moment de lecture
ça me rappelle un peu L'OURS de Jean-jacques Annaud

L'histoire se découpe en deux parties. Dans la première, nous suivons un groupe de 7 personnes dans une longue partie de chasse au Kamtchatka. Dans la deuxième, nous plongeons au coeur du Népal bien des années plus tard. .
Cette histoire est cependant bien plus qu'une histoire de chasse et tente de dévoiler la bestialité qui sommeille au fond de chacun de nous.
Avec une nature omniprésente tout au long du recit, cela m'a procuré un payement total.
Ce roman c'est l'histoire d'une traque... Une traque de l'animal, de son passé, une traque à l'Homme et la recherche de son histoire, son identité.
L'histoire est rythmée, captivante. La plume de l'autrice est très belle, subtile.
On est happé dans cette sombre histoire dont on veut connaître le dénouement.
Mais malheureusement, à mes yeux, celle-ci n'était pas au rendez-vous. Et j'ai été déçue du dénouement final.

C'est son style d'histoire on y retrouve l'aventure le suspens on smpasse un bon moment, je le conseille.
Y

«Ils parlent du maintien des effectifs, de l'équilibre des espèces. Vivent dans un monde de mensonges qu'ils se servent à eux-mêmes : ils sont là pour le sang & rien d'autre, pour ce geste que nulle part ailleurs ils n'ont plus le droit de commettre entre eux et dont ils rêvent tout éveillés – armer, viser, tuer. Tant pis si ce ne sont que des bêtes. »

C'était la première fois que je lisais du Sandrine Collette, & ce qui est sûr, c'est que ce n'était pas la dernière fois ! Animal m'a donné envie de découvrir tous ses autres titres …
L'histoire se découpe en deux parties, assez distincte l'une de l'autre.
La première partie raconte une chasse à l'ours.
La seconde, un voyage au Népal.
La première partie est assez longue. D'une manière générale, pas beaucoup d'action & des révélations assez prévisibles. Mais la plume de l'auteur est excellente. Enormément de descriptions, si bien que l'on peut voir les paysages défiler sous nos yeux, sentir les odeurs de la forêt, ressentir l'ambiance pesante & teinté de fatalisme. Ce qui est intéressant dans cette première partie, c'est que l'on a le point de vue de l'ours. & j'ai beaucoup aimé cette dimension, qui brouille les frontières entre l'homme & l'animal.

De plus, ce roman est un voyage. & au-delà d'un voyage « touristique » c'est également un voyage vers les tréfonds de l'âme humaine. La psychologie des personnages, leurs ressentis & émotions sont très soignées. On vit l'histoire. Comme si on faisait partie du groupe de personnage.
Ce récit est avant tout une quête. de l'autre. & puis de soi.
La fin m'a beaucoup surprise. & je l'ai beaucoup aimé.
Dans ce roman se mêlent l'amour à la haine, la compréhension à l'intolérance. C'était très bien maîtrisé.
& ce que j'ai le plus aimé, c'est que l'on n'a pas vraiment le point de vue de Lior, le personnage central. C'était ambitieux, & astucieux, & ça la rend encore plus mystérieuse & inaccessible.
Un très bon roman en somme. Où les descriptions détaillées nous transporte loin de notre zone de confort ; où l'ambiance est à glacer les sangs tant elle est pesante. Une immersion totale dans la vie sauvage.

C'est mon tout premier Sandrine Collette, auteure dont je vois régulièrement des retours positifs mais je ne savais par quel roman la découvrir. Son tout dernier étant publié en mars, j'en ai profité.

Ma première impression est sur la forme de sa plume, elle a construit son roman de manière particulière, avec des phrases pouvant ne faire que 3/4 mots, ce qui donne un rythme incisif que je n'ai pas encore perçu chez d'autres écrivains. Autant j'ai été un peu perturbée par cette nouveauté lors des premiers paragraphes, autant j'ai adoré m'y plonger une fois l'effet de surprise passé.

Nous suivrons en parallèle, la vie de Mara, et celle de Lior. Autant la vie de la première est d'une dureté à laquelle son quotidien l'oblige à se soumettre, autant la vie de l'autre est faite d'un plaisir sans commune mesure qui est celui de la chasse. Elle s'accorde avec son compagnon ces moments intenses plusieurs fois par an à travers le monde, jusqu'à ce jour où elle veut à tout prix prendre le dessus sur sa phobie d'un animal bien particulier. C'est son compagnon qui va raconter leur histoire, presque comme un journal intime, lui qui est un suiveur mais qui ne chasse pas.

L'auteure va prendre le temps de bien nous confronter à la peur que chacun peut ressentir face à un animal sauvage, celle qui paralyse mais surtout ici celle qui fait monter l'adrénaline, annihilant toutes sensations autres que l'excitation. J'en ai ressenti un malaise, une incompréhension de vouloir un trophée malgré les risques. Cette ambivalence est très bien mis en exergue dans toute cette histoire. le point d'orgue est la psychologie des personnages, tous fouillés, décortiqués, mais peu attachants, voire même antipathiques.

La petite pointe d'humour, allégeant le tout, est de faire penser l'animal, nous conter tout ce qui lui passe par la tête, j'ai été accro à ces chapitres dans la tête de l'animal, reniflant, sautillant, mais pas encore capable d'ordonner ses pensées pour réfléchir et analyser. Il réagit à l'instinct, avec une 'intelligence' effrayante.

Un livre découverte donc pour moi de l'auteure, une histoire à la fois fascinante, terrifiante et sauvage. Une immersion dans un 'sport' très particulier où la revanche de l'animal se heurte aux armes humaines. Un combat inégal, un dépassement de soi physique, mais cela en vaut-il vraiment la peine?

Enjoy!
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