Dire que j'ai dévoré ce livre est très en dessous de la vérité. Il m'a été impossible d'en décrocher. Heureusement qu'il ne fait que 350 pages sinon il aurait affecté gravement ma nuit…
Deux histoires, dont on ne voit pas le rapport avant les dernières pages.
En Inde, deux enfants sont sauvés par Mara, une femme qui vit seule à l'écart du village, et qu'elle élève comme frère et soeur. Puis le destin va les séparer. Enfin, le destin, c'est un bidonville affamé de pauvres et de violence.
Puis il y a Lior, une chasseuse de gros gibier, qui veut se faire un ours pour orner sa cheminée. Enfin, c'est plus compliqué que ça, elle est prédatrice, déterminée, plus
animale que les animaux qu'elle poursuit, notamment cet ours, qui refuse de se laisser abattre chez lui, comme une crotte, par des humains qui le veulent pour se faire plaisir.
Cette chasse va tout changer. Ce face à face humain -
animal (et je ne dit pas qui est qui: à vous de lire) va changer la face du destin dans une danse bouleversante qui m'a tenue scotchée à mon livre et qui m'a profondément marquée tellement cette histoire est incroyable de beauté et de mystère, d'interrogation sur le destin et la violence, sur ce que l'homme peut infliger, à lui et aux autres.
Mais après réflexion, est-ce que ce n'est pas le cas dans tous les livres de
Sandrine Collette? Cette autrice est incroyablement talentueuse, marquante, rugueuse, incroyable (je sais je l'ai déjà dit mais je vous assure, il faut un talent monstrueux pour raconter cette histoire).
J'en ai encore deux dans ma PàL, me voilà soulagée…