A peine entamé, je me suis dit que ce n'était peut-être pas le genre de livres que j'avais envie de lire en cette période un peu compliquée, n'ayant pas pu apprécié le mois dernier le "Né d'aucune femme" de
Franck Bouysse, deux histoires, comme "
Ces orages-là", se passant dans un univers noir, pessimiste, et où les "persécutées", sont deux jeunes femmes.
Et puis, j'ai poursuivi ma lecture, et comme d'habitude avec les romans de
Sandrine Collette, on se laisse prendre au jeu, en clair, à son histoire et à son style tellement caractéristique.
Ici, c'est Clémence qui fuit ce qu'elle a cru être un amour, et qui s'est vite révélé être un personnage pervers, violent et manipulateur.
Sandrine Collette aurait pu tomber dans le pathos, mais non, et elle a haut la main, évité cet écueil.
Du coup j'ai eu envie d'aller au bout de cette histoire, de l'histoire de Clémence, une femme qui a décidé de se battre. Alors c'est sûr, l'auteure arrive à faire le "contrepoids" par rapport à Thomas, et présente deux de ses personnages sous un abord sympathique et altruiste, deux hommes, l'un des collègues de Clémence qui travaille dans la même boulangerie, et son voisin, un homme d'un certain âge qui a perdu son fils, vingt ans plus tôt, et qui voit peut-être en Clémence.....(je vous laisse deviner la suite).
Hormis ces deux clichés,
Sandrine Collette arrive à ne pas tomber dans le déjà vu et surtout le déjà lu.
Un roman quand même un ton en dessous de tous les autres (également tous lus), peut-être parce que l'auteure nous entraîne d'habitude dans d'autres univers et d'autres mondes, alors que cette fois-ci, elle nous a tout simplement rappelé, que l'histoire qu'elle raconte, se passe peut-être à côté de chez nous...