Je suis mitigé après cette lecture, non par le thème, ni par le style d'écriture que j'adore, mais par trop de longueurs dans certains chapitres. Les états d'âme de Clémence n'en finissent pas, un souvenir en appelle un autre, puis un autre… C'est lassant et déstabilisant, ce n'est que mon opinion bien sûr. Attention je ne dit pas que c'est pénible car l'écriture est riche, percutante, prenante. le thème est la violence conjugale mais sans les coups, sans profusion d'hémoglobine et d'ecchymose. Dans ce récit c'est du psychologique, du harcèlement moral, des mots qui font mal et qui, à force laissent des traces indélébiles. Lui, Thomas, c'est le beau gosse que tout le monde aimerait avoir comme ami. Lui, Thomas, c'est le mari pervers narcissique qui petit à petit a réussi à isoler Clémence, à la modeler en épouse soumise. Elle n'a plus de famille, plus d'amis, sauf Manon qu'elle voit en catimini. Clémence est devenue son jouet et le jeu est pipé car il gagne toujours, de plus en plus vicieux, cruel, immoral. Alors un matin, après 3 ans d'enfer, elle remplit sa voiture de cartons, pas grand chose, juste de quoi redémarrer sa vie, seule, sans lui, surtout sans lui.
Sandrine Collette signe là un roman noir, noir comme la forêt au bout du petit jardinet de Clémence, la forêt où il s'est passé tant d'horreur ! Je vous souhaite une belle lecture, moi je ne lâche rien et je continuerai à lire cette auteure.
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