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3,6

sur 843 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sandrine Collette revisite et parfait son style habituel pour un roman hautement psychologique et introspectif.

Ces orages-là dresse le portrait d'une jeune fille, Clémence qui essaye de se reconstruire à la suite d'une relation toxique. Thomas, prédateur hors pair est surtout un grand pervers manipulateur. Son truc à lui, ordonner à Clémence de courir en culotte blanche dans la forêt. Si Thomas la retrouve, elle est morte. Diabolique n'est ce pas.

Clémence est meurtrie, perdue, plus proche de la mort que de la vie. Elle souffre. le martyr, la peur au ventre.

Pas d'intrigue donc ici. Pas de suspens comme en connaît l'auteure. Mais un roman qui dissèque plutôt très bien l'âme humaine après une relation destructive. le personnage de Gabriel apporte cette touche lumineuse qu'on appelle la résilience et qui permet à l'histoire de ne pas sombrer trop loin dans les abysses ténébreuses.

C'est bien écrit. C'est évocateur. C'est révélateur. Il m'en aurait fallu peut-être plus pour me surprendre ou me voir m'attacher à Clémence. Il y a dix ans, j'aurai certainement eu envie de la serrer dans mes bras. Jeune, l'emprise est quelque chose de redoutable mais qui avec le temps et l'expérience me semble moins probable. D'où mon incapacité actuelle à la cerner pleinement et à me sentir à l'aise dans ce roman.
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Clémence a trouvé le courage de quitter Thomas son compagnon, pervers, manipulateur, tortionnaire au bout de trois années de vie commune.

Elle a tout subi de sa part, en particulier les jeux au cours desquels il détient tous les pouvoirs, même s'il lui promet qu'elle aura une chance. le plus pervers de tous étant, celui où il lui dit de courir la nuit, dans la forêt près de sa maison de famille, forêt qu'elle ne connaît pas, en lui promettant de lui laisser une chance de lui échapper. Elle a trois heures pour cela, elle court, elle court, à perdre haleine (et la raison) mais ne respectant pas la règle qu'il lui impose, il la rattrape évidemment, et si elle refuse de courir, le châtiment tombe comme un couperet…

Elle a réussi à emménager dans une vieille maison, à retrouver un travail dans une boulangerie, où elle pétrit la pâte en compagnie de Flo qui rêve d'ouvrir sa propre boulangerie. Elle aperçoit les clients, derrière la vitre, son seul « contact » avec l'extérieur.

Elle a vaincu la peur du partir, soutenue par Manon, l'amie d'enfance qui est toujours là, prête à l'aider…

Il faut franchir l'étape suivante : couper la dépendance au tortionnaire et récupérer un peu d'estime d'elle-même. Mais la peur est là, chevillée au corps, elle scrute la rue lorsqu'elle part à l'aube en vélo pour la boulangerie.

Les étapes conduisant à la libération sont certes bien décrites, mais Clémence m'est restée étrangère de bout en bout de ma lecture ; je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour elle et la chute a fini de me conforter dans ce ressenti…

J'ai bien aimé Gabriel, le voisin malentendant de Clémence, dont le fils s'est suicidé il y a quelques années : il avait entendu sonner le téléphone, mais entre la « surdité » et les numéros masqués, il n'était pas arrivé à temps… lui aussi est un écorché vif, mais il est d'emblée sympathique et c'est grâce à lui que j'ai réussi à terminer le roman. C'était ma deuxième tentative, n'ayant pas pu m'intéresser suffisamment à la version audio…

En fait, j'aurais dû me contenter de lire le résumé et ne pas insister, mais je suis, hélas, du genre à persister…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Je n'ai pas apprécié Ces orages-là. Mais si vous aimez les intrigues avec une fin totalement surprenante et les descriptions psychologiques à un moment de l'existence, foncez. En revanche, si vous aimez que la fin soit logique et que les personnages soient fouillés, vous risquez, comme moi, de vous ennuyer.

Clémence a fui Thomas, un pervers narcissique, un pervers serait plus juste si j'ai bien compris certaines scènes. Que personne n'ait posé plainte à la suite de ses agissements laisse perplexe.

La jeune femme essaie de se reconstruire, mais elle est seule, Thomas a obligé Clémence à couper les liens avec ceux qui l'aimaient. Honnête avec elle-même, elle doit avouer qu'elle ne s'y est pas vraiment opposée.

Pendant de longues pages, le lecteur est témoin de ses atermoiements, de ses doutes et de la mauvaise image que Clémence a d'elle-même. Compréhensible, mais que c'est interminable, fastidieux, même si la psychologie de Clémence, à ce moment-là, est parfaitement rendue.

Parlons de la fin, vous aimez être surpris ? Vous allez l'être. Je croyais avoir prévu le dénouement, mais c'est tout autre chose qui se passe. le problème est que cette fin vient de nulle part et rompt totalement avec ce que j'avais compris du roman jusque-là.
Lien : https://dequoilire.com/ces-o..
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Et toujours l'écriture de Sandrine Collette. Qui me happe et me laisse pantoise. Mais cela n'a pas suffit cette fois.

La relation d'emprise, tout comme les sentiments ambivalents de la victime pour le pervers et sa difficile reconstruction lorsqu'elle parvient à s'enfuir sont admirablement bien décrits (malgré une scène un peu trop "trash" pour rester crédible je trouve).

En revanche, la rencontre de Clémence avec Gabriel, de cette "frêle jeune femme écorchée vive" et de cet homme "mature qui a le syndrome du saint-Bernard parce qu'il a vécu un drame personnel" m'a laissé un arrière-goût d'Anna Gavalda que je n'ai pas beaucoup aimé. Cette relation "thérapeutique" m'a semblé trop convenue, trop artificielle. Dommage.
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Clémence terrorisée, insomniaque, solitaire, laminée par une relation conjugale toxique qu'elle a enfin fuie après des années de terreur et de soumission.
Clémence, en TSPT (trouble de stress post-traumatique), pour avoir subi un pervers dominateur et narcissique, qui l'a complètement déglinguée.
Clémence et son vieux voisin Gabriel tout aussi fracassé par la vie, mais à la belle âme de St Bernard (ou d'ange, au choix ;-) On devine vite qu'ils se trouvent, ces deux-là...

C'est un récit à une voix narrative, presque sans dialogues, dans lequel Sandrine Collette décortique jusqu'à l'os un enfermement psychologie oppressant, un calvaire à fleur de peau, avec une précision minutieuse des sentiments. L'écriture est en urgence et mitraillette, frissonnante et resserrée. Elle est en cela remarquable, comme la psychologie très travaillée, pour parfaire cette histoire de reconstruction.

Mais à trop creuser et mouliner la fragilité de la jeune femme, l'auteure fait un peu du surplace. A trop subir l'oppression, la lectrice que je suis a l'esprit qui s'évade des lignes pour respirer, pour repousser l'ennui qui gagne. Ce livre est en lui-même un huis clos intime parfaitement réussi, qui introduit malheureusement une chute finale comme le petit cri d'une souris.

A ranger pour ma part dans la catégorie des livres peu appréciés de l'auteure, pour qui ma fidélité de lectrice me fait faire des montagnes russes dans sa bibliographie. .
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De Sandrine Collette j‘ai lu et beaucoup aimé Des noeuds d'acier, Six fourmis blanches, Et toujours les forêts et Juste après la vague.
J'avoue avoir été un peu déçue par ce cinquième titre, Ces orages-là. Chez une autrice qui a le mérite de se renouveler et de surprendre par des intrigues originales, des atmosphères oppressantes, une écriture sous tension et un suspense savamment entretenu jusqu'au dénouement, ce roman sur l'emprise psychologique et physique n'est pas parvenu à me maintenir captive comme les quatre titres précités.
Ceci dit le style est soigné, et Ces orages-là est un bon thriller psychologique que je vous invite à découvrir si comme moi vous êtes adepte du genre et de la plume de Sandrine Collette.
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Chaque année, j'attends avec impatience le nouveau roman de Sandrine Collette. Il en est certains que je n'ai pas encore eu le temps de lire, mais ça, c'est un problème inhérent à ceux ou celles qui veulent lire plus que ce que le temps peuvent leur accorder.

Tous les romans que j'ai lu de cette auteure m'ont emportés ailleurs, certains dans des profondeurs telles que j'ai eu du mal à m'en remettre, à reprendre pied après ma lecture tant j'étais encore sous le coup des émotions fortes.

Les critiques étaient favorables pour son dernier roman, les copinautes de blog l'ont plébiscité, c'est donc l'esprit totalement heureux que j'ai ouvert ce roman.

J'entends votre silence… Ceux et celles qui me connaissent sentent déjà arriver le fameux « Mais » qui va aiguiller cette chronique vers une déception… Bien que le mot « déception » soit peut-être à expliquer parce que je ne suis pas déçue de l'auteure, elle ne me doit rien, elle écrit avant tout pour elle, comme bien des écrivains.

Ma déception est pour le fait que je suis passé à côté de ce roman introspectif qui parle de la reconstruction d'une femme (Clémence) après une relation toxique de 3 ans avec un espèce de prédateur pervers narcissique, manipulateur (Thomas), bref, le genre de mec qu'on a envie de lâcher dans une forêt et de lui envoyer les chasseurs à son cul.

Ce roman ne comporte pas d'intrigue à vraiment parler, sauf si on considère que la nouvelle adresse de Clémence doit rester un secret afin que son enfoiré de mec qui lui a fait couper tous les ponts avec ses amis, sa famille, ne la retrouve jamais.

Si je n'ai pas réussi à m'attacher à Clémence (ne me demandez pas pourquoi, je n'arrive pas moi-même à trouver ce qu'il lui a manqué dans son portrait pour que j'aie envie de l'apprécier), j'ai trouvé que l'auteure arrivait à trouver les bons mots pour décrire ce qu'il se passait dans la tête de son personnage qui tente de se construire, difficilement, en se cachant, en se demandant s'il ne serait pas plus simple de retourner chez Thomas le prédateur.

Ce roman qui ne possède quasi pas de dialogues est un roman introspectif, sorte de huis-clos entre Clémence et ses pensées, ses blessures, ses traumatismes,…

Elle a beau avoir eu le courage de prendre la fuite, elle a beau tenter de se reconstruire, c'est une femme brisée, timide, mal à l'aise, peu sûre d'elle et qui a dû mettre tous ces rêves au placard quand elle est tombée amoureuse de l'autre enfoiré que j'ai toujours envie de lancer dans un champ vide et de crier « PULL » en le désignant.

Le style de l'auteure est concis, elle va à l'essentiel, c'est sec, sans fioritures et c'est un style que j'apprécie dans ce genre de huis-clos double (huis-clos dans sa vie et dans son esprit) car sans jamais sombrer dans le pathos gratuit, l'auteure arrive à nous plonger dans la noirceur et la violence d'une relation toxique.

Oui, il ne manquait sans doute pas grand-chose pour que j'adhère à son nouveau roman et croyez-moi que ça me fait chi** à mort de ne pas y être arrivée. Je déteste passer à côté d'un roman qui ne possède pas des défauts inhérents, des fautes d'écriture, de scénario, de final loupé (il était même waw)…

Bref, ce n'est pas le roman qui est en cause dans l'affaire mais sans doute moi. Pas le bon moment ? Pas le bon état d'esprit ? On ne le saura jamais.

En attendant, je ne vais pas m'arracher les cheveux trop longtemps, c'est ainsi dans la vie d'un(e) lecteur/lectrice et puisqu'il me reste deux romans de l'auteur encore à découvrir, je sais qu'il y a bon espoir pour que je retrouve mes sensations folles en ouvrant un roman de l'auteure qui m'a plus souvent émue que déçue.

Il fallait bien une première entre nous…

Mais vous qui me lisez, ne tenez pas compte de ma bafouille et faites-vous votre propre avis sur ce roman parce que cette critique qui n'est pas que négative n'est que mon avis personnel, mon ressenti, autrement dit (comme le dit toujours une membre de Babelio que j'apprécie) : pas grand-chose !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Poissons rouges.

Clémence vient de s'installer dans cette petite maison sans charme. le passé n'existe plus, il faut se reconstruire. C'est une fuite, loin de lui.

Je ressors mitigée de cette lecture. Si "Des noeuds d'acier" m'avait fait forte impression, "Ces orages-là" est en demi-teinte. C'est l'histoire de Clémence qui a tout quitté pour fuir son compagnon violent.

Si j'ai retrouvé l'écriture singulière de Sandrine Colette, je n'ai pas retrouvé la montée en tension progressive. L'intrigue se concentre sur la reconstruction de Clémence entre flash-back traumatiques et quotidien routinier. Cela entraîne une sensation de surplace. L'histoire ne démarre réellement que vers la fin du roman.

C'est dommageable car les mécanismes d'emprise sont bien décrits. Certains passages sont particulièrement glaçants. Il y avait de la matière pour faire un excellent thriller psychologique.

Bref, une deuxième lecture moins enthousiasmante.
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Depuis quelques années, je pensais essayer les livres audio. J'étais un peu réticent, ne sachant pas comment je ressentirais le roman sous cette forme. Mais comme j'avais déjà lu deux livres de Sandrine Collette, je me suis dit qu'elle était le parfait cobaye pour tenter cette aventure.

L'autrice s'attaque comme d'habitude à un thème très fort. Elle parle d'une femme martyrisée par son mari. Seulement, elle choisit un angle original en décidant de nous raconter l'après. Cette femme a réussi à partir des griffes de son agresseur et on découvre la suite des évènements.

La grande sensibilité de l'écrivaine réussit encore son effet grâce à une plume simple, sans effet de style. Elle sait aller au coeur des sentiments de son héroïne et le lecteur ressent ses émotions. le récit est asphyxiant de par les souffrances intérieures qu'il développe.

Seulement trop de malheur tue le malheur ! J'imagine très bien le calvaire de Clémence, mais sa tendance à tout voir en noir et à se plaindre m'a un peu exaspéré. L'histoire tourne un peu en rond autour de sa personne, et j'ai eu l'impression qu'elle ressassait sa douleur. Elle est toujours négative malgré les gens qui veulent l'aider. Elle ne voit pas de porte de sortie à son drame et à la longue, son désespoir devient communicatif.

Je suis convaincu par ma première expérience audio. La voix et le ton de Marie Bouvet sont en parfaite adéquation avec le propos du texte. Elle a un véritable talent pour incarner les sentiments du personnage principal. le roman de Sandrine Collette, quant à lui, me laisse plus dubitatif. Je suis persuadé que ce roman doit être lu pour comprendre les souffrances de ces femmes mortifiées, mais son atmosphère plaintive et répétitive m'a un peu lassé. Je vous laisse donc vous faire votre propre opinion !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Je me dis, il faut avoir vécu la perversité au quotidien d'un tel personnage pour trouver à ce point les mots justes, et décrire les souffrances, les tourments, les courages souvent avortés, les humiliations, la culpabilité aussi. Il faut, c'est certain, du talent pour ne pas en faire un pathos indigeste. Il faut surtout une écriture franche, vraie, pour fouiller le côté obscur des faits, des non-dits. Et ces mensonges même dont la victime s'habillera pour ne pas sombrer tout à fait.
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