Cherchant une accroche pour écrire quelques lignes sur ce livre je pensai banalement commencer par décrire telle ou telle photo quand je me suis rendu compte qu'il serait bien difficile d'en choisir une en particulier tant les photos sont toutes, non pas belles, mais véritablement sublimes. J'avais déjà eu l'occasion de voir une exposition consacrée à ce grand photographe britannique, mais là c'est une puissante piqure de rappel. Alors tout de même pour situer le travail de ce photographe britannique disons que l'on est aux antipodes de la photo de rue. Ici rien d'anecdotique, pas de passants rigolos ou de vendeurs de rue amusants.
Non : des arbres, des arbres rien que des arbres. Tous en noir et blanc.
Parfois seuls, parfois en groupes, parfois en haut d'une montagne.
Pour faire cette belle collection un bilan carbone un peu critiquable certes puisque l'on est en Angleterre, en France, en Irlande mais aussi en Russie en Corée du Sud ou au Japon...Mais nous parcourons avec lui ces espaces et sommes comme rarement confrontés à la beauté, intemporelle semble nous dire
Michael Kenna, du monde. Chaque photo est impressionnante de maitrise, avec un cadrage incroyable, du noir et du blanc travaillés comma jamais. Ce n'est pas pour rien que l'une des photographies est un bel hommage à
Henri Cartier-Bresson.
A la fin du livre que l'on quitte vraiment avec peine, des remerciements et une phrase de
Khalil Gibran qui dit beaucoup de ce livre "Les arbres sont des poèmes écrits par la terre dans le ciel". Point besoin d'ajouter quoi que ce soit. Si vous changez de fond d'écran à cause de
Michael Kenna il ne faudra pas m'en vouloir !