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COUP DE COEUR !!!!!
Quel bijou .. Une belle canaille de W.Wilkie Collins est un roman délicieusement irrévérencieux, d'un comique intemporel alliant la légèreté de l'écriture d'un tout jeune auteur à la pétulance d'un amoureux de la vie. Publié en 1856 dans le journal de Dickens le Household Words, acclamé par les uns, vilipendé par les autres , il faudra attendre 1879 pour le voir enfin publié en volume...
Un texte susceptible, me semble t'il, de réconcilier le plus exigeant des lecteurs et le 19è siècle. Mêlant cocasserie, drôlerie, critique espiègle de la société anglaise et de ses travers, W.Wilkie Collins nous offre un petit bijou qui m'a laissée le sourire aux lèvres la dernière page tournée.:
"Pour ce qui concerne ma personne, je pourrais fort bien noircir encore une quantité considérable de papier. Cependant, alors même que ce titre diffamant, « Une belle canaille », me dévisage du haut de la page, comment voulez-vous qu'un homme riche et réputé comme moi livre ici de plus amples détails sur sa vie à un public de lecteurs sagaces ? Non, non, mes bons amis ! Je ne suis plus intéressant ; tout comme vous, je ne suis que respectable. le moment est venu de prendre congé."
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La quatrième de couverture nous promet un roman dans lequel Wilkie Colins aurait "logé la quintessence de son méchant esprit et de sa mauvaise éducation". On nous parle d'un Barry Lindon "en beaucoup plus immoral".
De ce point de vue, ce livre est plutôt décevant. Frank Softly n'est certes pas la personne la plus honnête qui soit, il est même incontestablement une "belle canaille" comme le dit le titre, mais une canaille bien sympathique pour laquelle le lecteur se prend d'affection, et à qui l'on ne souhaite que du bien, un peu à l'image d'Arsène Lupin.
Rien de bien sulfureux, donc... de nos jours. Replacé dans le contexte de l'époque victorienne, on peut comprendre que le livre ait été accueilli différemment.
Cela étant dit, l'histoire est agréable à suivre, on retrouve la "patte" de Wilkie Colins, sa façon délicieuse d'égratigner la "bonne société", son ironie, son humour, sans oublier sa façon bien à lui de manier le suspense et de promener son lecteur. Et cette touche "so british" que j'aime tant.
La dame en blanc fut mon premier livre de Wilkie Collins. Un pur régal, un chef-d'oeuvre qu'il est difficile d'égaler, un roman qui vous tient en haleine de bout en bout : pas simple pour un autre titre de passer après et de soutenir la comparaison.
Sans avoir autant de force, cette belle canaille nous offre cependant une lecture agréable et de qualité.
Je me permets de rajouter une mise en garde aux éventuels lecteurs intéressés : ne lisez pas la préface de Michel le Bris. Elle est excessivement bavarde et révèle beaucoup trop d'éléments de l'intrigue, tout en disant, vers la fin : "Comment [...] notre héros va-t-il parvenir parvenir à [...]? Je laisse au lecteur le plaisir de le découvrir." Eh bien, si vous voulez avoir vous aussi le plaisir de la découverte, ne lisez cette préface qu'après avoir fini le roman... en somme, transformez-la en postface !
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William Collins est un contemporain de Charles Dickens dont les romans avaient beaucoup de succès en Angleterre.

Ici on sent que l'auteur s'est fait plaisir en permettant à son personnage, Franck, d'embrasser toutes les outrances de l'époque :

Fils de bonne famille, Franck se moque de toute bienséance, tourne le dos au métier de médecin, se lance dans les caricatures de membres de la bonne société, devient faussaire d'oeuvres d'art et de monnaie, vit de tricheries et petites rapines, jusqu'au jour où...

Un roman agréable et combien dépaysant ! Autre temps, autres moeurs ! Je suis dans ma période Downton Abbey 😄
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Les aventures délictueuses de Franck Softly, la belle canaille de ce roman, ne m'ont pas convaincue complètement.

Certes, à sa parution tardive en 1879 (20 ans après son écriture), ce roman a pu choquer les principes moraux et hypocrites des esprits puritains de l'époque. Frank Softly est un jeune noble qui se livre allègrement à des escroqueries afin de se remplir les poches sans travailler, tout en narguant sa famille. C'est décrit d'un ton léger et humoristique, mais je n'ai pas réussi à être séduite, surtout par la première partie où s'enchaînent des tricheries qui échouent très vite. J'ai préféré la deuxième partie où s'introduit une dose de mystère et de suspense – rappelant les excellents romans policiers de l'auteur - avec l'arrivée de la jolie Alicia dont le père se livre à des activités secrètes mais à coup sûr malhonnêtes.

La canaille est sans méchanceté, désinvolte et moqueuse, ce qui la rend presque sympathique. Mais dans le même genre, je lui préfère de loin le personnage de Rebecca Sharp de Thackeray, dont la fourberie et l'amoralité n'ont d'égales que son charme et son intelligence.

Donc une petite déception avec cette oeuvre de Wilkie Collins, si différente de ses romans policiers que j'adore.

Challenge multi-défis 2021
Challenge XIXème siècle 2021

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Une belle canaille

De Willkie Collins je garde un excellent souvenir de "la dame blanche" lu il y a assez longtemps et je retrouve dans ce roman qui se veut court et à contre-courant une intrigue et des personnages dignes du grand talent de son auteur.

A la première personne du singulier, le narrateur conte ses aventures truculentes à la poursuite d'une femme croisée en coup de vent dans les premières pages et qui vont le mettre dans des situations imprévues.
Brillant et paresseux cet amoureux plein de délicatesse et de fougue délie les noeuds gordiens sans effort pour suivre sa route vers le bonheur.

Beaucoup d'humour, de surprises, beaucoup de fraicheur et de retenue qui permettent d'ancrer l'action dans le 19 siècle victorien, sinistre et hypocrite, que notre personnage rebelle abhorre tout comme l'auteur qui tout en tirant les ficelles nous livre une diatribe caustique et pertinente sur l'art académique , les conventions et les conformismes .

Un excellent livre qui mérite ses cinq étoiles, à ceci près que Michel le Bris, dont le nom figure partout à l'extérieur et à l'intérieur du livre, nous assène un avant-propos dans lequel il déballe toute l'histoire sauf la fin (un épilogue de 5 pages) . Un pensum désarticulé et prétentieux avec notes en bas de pages et renvois à de précédents avant-propos qu'il aurait écrits sur d'autres ouvrages de WK, s'arrogeant ainsi sans le dire la découverte de cet auteur connu, traduit et publié chez d'autres éditeurs depuis longtemps.

Peu fan des avant-propos, j'ai heureusement lu cette dizaine de pages après le roman. Bien m'en a pris et je vous recommande de passer directement au prologue en oubliant ce fâcheux.

Pour revenir à cette édition le parti pris du traducteur d'employer systématiquement l'imparfait du subjonctif est un contre sens puisqu'il tend justement à rattraper l'anticonformisme ou l'amoralité de cette belle canaille par un débit littéraire compassé qui serait la langue du 19°.Hugo, Balzac, Dickens, Sue, Féval auxquels Michel le Bris fait référence en glosant sur WK nous en ont donné une autre version plus palpitante. On imagine la traduction de Shakespeare bourrée de « parvinsse, escaladasse et consorts » par ce traducteur-là, capable de vider les théâtres et les bibliothèques.

A ceci près je donne cinq étoiles à WK moins une pour l'édition, et moins une autre pour le parasitage le Brisien.


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Frank Softly est un peu le rebelle de cette famille anglaise bien née du 19ème siècle. Il ne souhaite pas embrasser la carrière de médecin de son père et alors que sa soeur a trouvé un parti, lui se destine à la caricature ce qui horrifie sa grand-mère, Lady Malkinshaw. Après cette première expérience graphique, le voilà qui devient peintre.....mais quel peintre....! Mr Softly ne fait jamais dans les convenances. Et il va suivre cette filière qui va certes lui faire rencontrer la délicieuse Alicia mais qui va aussi être à l'origine de sa perte ; quoique....pas si sûre. Un tel homme sait toujours se sortir d'un mauvais pas, non ?

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C'est avec un très grand plaisir que j'ai retrouvé William Wilkie Collins que j'avais déjà lu. L'univers est un peu différent de ses autres romans. Ce contemporain et ami de Dickens a mis plus de 20 ans avant de publier ce roman dont il n'avait rien voulu expurger. Michel le Bris signe une belle préface.


J'ai beaucoup aimé cette belle canaille pleine d'humour sur elle-même et ses déconvenues. J'ai apprécié qu'il m'apostrophe, moi, lectrice et qu'il fasse preuve de sarcasme à son endroit. Je me suis très vite rangée à ses côtés. Je les ai soutenus, lui et Alicia. J'ai vite plongé aux côtés des membres de sa famille, prenant parti pour l'un, m'agaçant d'un autre, curieuse de voir quand Lady Malkinshaw allait passer de vie à trépas. 
Et puis qu'un auteur me fasse découvrir de nouveaux mots est toujours pour moi un délice. A vos dictionnaires pour orviétan, oncques, béjaune, abstruse.

Encore conquise par cet auteur duquel je ne me lasse ni de la richesse de son écriture ni de ses univers variés.
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De tous les romans de Collins que j'ai lus, Une belle canaille est sans doute l'un des meilleurs – dans un genre bien à part. L'un des plus légers, aussi. Pas de grands tourments, de grandes terreurs, ici : juste les pérégrinations amoureuses et crapuleuses d'une fort sympathique canaille, dénuée de tout sens moral comme de toute réelle méchanceté et bien résolue à tirer, d'une manière ou d'une autre, son épingle du grand jeu de la vie.

Le principal malheur de Franck Softly est d'être né d'ascendance noble – et pauvre –, ce qui le condamne au paraître tout en lui interdisant les expédients les plus fructueux. Sa grande chance est de faire l'objet d'un testament – pas en sa faveur, non, mais qui attribue à sa soeur un héritage conséquent, sous condition que lui-même survive à leur grand-mère. Testament qui pousse son beau-frère pingre à prendre un soin jaloux de sa personne, y compris et surtout lorsqu'il se retrouve prêt à tomber sous le couperet de la justice. C'est que la vieille est coriace !

Sous la plume délicieusement sarcastique, cynique et désinvolte de Softly, qui pour notre instruction rédige ici ses mémoires, Collins écornifle allégrement conventions, absurdités, mesquineries et hypocrisies de l'Angleterre traditionnelle, au fond bien plus condamnables que celui qui s'en joue pour en tirer profit. C'est drôle, férocement et joyeusement drôle, avec en prime la petite touche de mystère et de suspense dont l'auteur ne se dépare jamais.
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Léger, drôle parfois, absurde aussi, tout un mélange qui font de ce roman un moment de lecture sans complexe: on lit pour s'amuser. le choix narratif du récit à la première personne y est pour beaucoup: comme une conversation qu'on suit avec délices, d'autant plus que notre interlocuteur un peu cabotin a senti notre intérêt...
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Ce roman est un peu différent de ses autres oeuvres, voire carrément d'un autre genre. Son ton est plus léger et plus badin, et le thème peut paraître tout à fait immoral puisque le héros est une canaille.
Il est, en vérité, tout à fait délicieux. On lit avec plaisir la vie de Francis Softly, que ce dernier nous raconte, nous la présentant comme digne d'intérêt. La modestie n'est pas du tout à l'honneur chez ce personnage, véritable fripouille qui se joue des uns et des autres pour mieux servir ses desseins. Et ses desseins peuvent se résumer par un seul mot, au début de ce roman : jouir de la vie sans devoir en subir les désagréments, qu'il laisse aux autres, membres de sa famille inclus. Pour autant, il n'est pas un mauvais bougre dans le fond et l'on se prend à lui souhaiter tout le succès de ses nombreuses tentatives pour atteindre le bonheur. Sa rencontre avec une jeune femme de toute beauté scellera la suite de son destin, et nous entraînera dans des péripéties dignes d'un Arsène Lupin, avec tout l'humour qui l'accompagne.
Cette histoire est assez savoureuse, et m'a permise de passer un bon moment en la compagnie de cette belle canaille ! Une belle trouvaille surtout, qui permet de découvrir une autre facette, moins sérieuse mais non moins plaisante, de cet illustre et talentueux William Wilkie Collins. Ce dernier a su adapter avec bonheur son écriture à l'exercice, et nous sourions volontiers aux nombreuses piques bien senties que l'auteur adresse à ses compatriotes de l'époque.
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Une belle canaille porte bien son nom, et c'est tout à fait réjouissant!
le narrateur affirme lui-même que la société a pour les belles canailles un "penchant inavoué". Et au fil des pages, nous aussi.
Fils de famille désargenté, le jeune homme n'est nullement disposé à se laisser abattre et, de la caricature aux faux Rembrandt en passant par bien d'autres péripéties, mène sa barque en se désintéressant totalement des conventions de l'époque, scandalisant sa famille au passage et coupant les ponts avec eux, sauf avec un beau-frère très intéressé pour divers raisons qu'il serait trop long de détailler.

C'est très drôle, enlevé, d'un cynisme rafraîchissant, encore plus pour l'époque. le ton est bien plus léger que dans Armadale, le seul autre roman que j'ai lu de lui, mais cela se marie merveilleusement bien au sujet.
Court, percutant, épatant, il entre dans mes coups de coeur de l'année.
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