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Ce livre est extraordinaire !
Une jeune fille puis femme, née d'une esclave victime d'un viol, grandit à la Barbade puis est emmenée aux États-unis dans la ville de Salem.
Cette femme est considérée comme une sorcière, et en ces temps obscur, sa vie est très très difficile.
Ce roman est bouleversant, car tellement emplie de violence, d'injustice, de trahisons, de mensonges, bref, après la lecture de ce livre, personnellement je n'en ressort pas indemne.
Ce combat pour la Liberté est incroyable. Dans sa vie de malheur, Tituba connais quelques moments de bonheur, furtifs mais intenses.
Un livre que j'ai beaucoup aimé également par son côté mystique et mystérieux...
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Moi, Tituba sorcière..._Maryse Condé

Tituba fille du viol d'Abena la fière un marin prend et de voir le jour un nouvel esclave Tituba adoptée par un père qui aime puis une seconde mère la sienne pendu Tituba parle fantômes et ceux-ci de lui répondre pour entreprendre le vivant les femmes gardiennes de l'espérance Tituba amoureuse déçue dans un cachot d'avoir suivi et les petites filles à l'innocence tachée d'accuser la ville crie à la sorcière
le révérend les yeux en flammes écrase sur son passage
reste les vestiges d'un faux procès transcrit et la volonté d'une autrice de dire ce que la colonisation ce que l'homme à la femme ce que les siècles n'entendent pas et continuent de reproduire
Une voix puissante que celle de Maryse Condé modernité malgré les ans écoulés
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Tituba naît à la Barbade d'une esclave. Initiée aux arts guérisseurs et spirituels, elle n'en reste pas moins une femme qui se laisse piéger par l'amour et la sensualité et qui n'arrête jamais de croire en la bonté des êtres humains, malgré toutes ses rencontres qui lui prouvent le contraire.

Par amour, Tituba se vendra comme servante à un pasteur arriéré et violent et prendra soin de sa famille… mais la méchanceté rôde, même chez les enfants. Et le village américain de Salem, obsédé par le Malin et ses apparitions, cristallisera tous les dangers de l'application hypocrite d'un culte.

C'est ainsi que Tituba sera accusée, comme d'autres femmes, d'être une sorcière. Battue et emprisonnée, seule Noire, elle sera oubliée par l'Histoire. Maryse Condé la réhabilite et lui invente une fin de vie, puisque l'Histoire perd sa trace après la grâce présidentielle de 1693.

Ce roman biographique est composé de nombreux dialogues, il se lit donc plutôt rapidement ! Les chapitres sont bien rythmés, on s'attache à Tituba et à ses malheurs.
Mais je crois que j'attendais un peu trop de ce roman que je veux lire depuis très longtemps : après tout ce que j'avais lu sur lui, il ne m'a pas éblouie autant que je m'y attendais…
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Magnifique récit à la première personne de la vie de Tituba, née sur l'île de la Barbade à la fin du XVIIe siècle, du viol de sa mère esclave par un marin anglais. Enfant, elle voit sa mère pendue pour avoir levé la main sur un Blanc. Avec l'aide de la vieille Man Yaya, elle apprend les plantes qui soignent et guérissent puis tombe amoureuse d'un esclave dont elle sent qu'il lui apportera le malheur. Achetée par un pasteur, emmenée à Salem, elle est naturellement accusée de sorcellerie par les bigots du lieu.
La belle langue de ce roman donne vie à l'esclave Tituba, qui cumule à la fois le statut de femme et celui de Noire et est pour cela accusée de tous les maux. Les ravages de la religion sont particulièrement bien dépeints. Bien loin de céder et de se résigner, Tituba, ne cesse cependant de faire coïncider son art et son désir de liberté.
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" de cette jeune esclave effacée de l'histoire, Maryse Condé prend le parti de faire une sorcière noire. Pour échapper au viol par le maître, la mère de Tituba le tue. Elle est pendue, Yao se suicide, et la petite fille est confiée à Man Yaya, une vieille femme qui lui apprend à communiquer avec les morts, faire des incantations et des sacrifices et utiliser les plantes. Les fantômes des deux femmes l'accompagneront toute sa vie, Abena l'aimant comme jamais elle n'a pu l'aimer de son vivant, et Man Yaya restant par delà la mort sa maîtresse ès magie. Aux deux femmes se joint parfois Yao. Ttuba connaît d'abord la liberté : après la mort de ses parents, survenue alors qu'elle n'a que 7 ans, elle est chassée de la plantation par le propriétaire. Recueillie par Man Yaya, elle n'appartient plus à personne. « Ce n'était pas une Ashanti comme ma mère et Yao, mais une Nago de la côte, dont on avait créolisé en Man Yaya le nom de Yetunde. On la craignait. Mais on venait la voir de loin à cause de son pouvoir. » Avec elle l'enfant apprend, et elle la remplace comme guérisseuse auprès des esclaves après sa mort. « Man Yaya m'apprit les prières, les litanies, les gestes propitiatoires. Elle m'apprit à me changer en oiseau sur la branche, en insecte dans l'herbe sèche, en grenouille coassant dans la boue de la rivière Ormonde quand je voulais me délasser de la forme que j'avais reçue à la naissance. Elle m'apprit surtout les sacrifices. le sang, le lait, liquides essentiels. Hélas ! peu de jours après l'anniversaire de mes quatorze ans, son corps subit la loi de l'espèce. Je ne pleurai pas en la mettant en terre. Je savais que je n'étais pas seule et que trois ombres se relayaient autour de moi pour veiller. » "
Extrait d'un article de Lonnie
Lien : https://doublemarge.com/moi-..
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Il s'agit ici, de l'histoire de Tituba, une esclave accusée de sorcellerie à Salem. L'autrice nous explique que c'est une biographie romancée, qu'elle a essayé de faire coïncider les événements avec les éléments que nous possédons mais que beaucoup de passage sortent de l'imagination de Maryse Condé. C'est surtout l'histoire de l'esclavage à travers Tituba. C'est aussi les traditions d'un peuple, d'une tribu, d'une groupe, d'une famille trouvée. La sorcellerie pratiquée par Tituba ressemble à la médecine naturelle, elle vise le bien-être du corps et de l'esprit la plupart du temps. Ce récit n'était pas idyllique, il a son lot de malheurs, de loupés, de faux-semblants.
C'était intéressant! Même si je pensais trouver plus de faits historiques, j'ai apprécié ma lecture telle quelle a été. C'est resté enrichissant.

Pour parfaire mon apprentissage sur les procès de Salem, j'ai regardé une vidéo faite par la chaîne youtube Occulture, qui est également très intéressante.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai adoré lire cette autobiographie fictionnelle. Outre le sujet des procès des sorcières de Salem, reconnus comme étant la chasse aux sorcières la plus importante de l'histoire de l'Amérique du Nord, j'ai découvert une héroïne forte, qui manifeste clairement son désir de révolte. Maryse Condé dresse le portrait d'une héroïne ambivalente tiraillée entre soif de liberté et passion, entre bienveillance et vengeance. Un livre à lire à tout prix pour découvrir l'histoire de Tituba, vous serez captivés par l'écriture entraînante, envoûtante de Maryse Condé, le tout saupoudré à forte de dose de réalisme magique.
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Femme, esclave et noire. Autant dire que Tituba n'avait rien pour réussir. Sans compter, comme vous l'aurez lu dans le résumé ci-dessus, qu'elle est née d'un viol. Rien que ces premières lignes que j'écris plantent l'ambiance du roman de Maryse Condé. On pourrait se demander pourquoi elle a écrit un tel livre et pourquoi il est bien à lire. Ce à quoi je répondrais justement pour tout ça ; parce que l'on sait peu de choses sur cette esclave qui s'est retrouvée au coeur des procès des sorcières de Salem, et surtout on sait encore moins ce qui a suivi pour Tituba. Alors, afin de réhabilité cette femme, de lui rendre son histoire, Condé l'a écrite. Moi, Tituba sorcière… est une biographie fictionnelle ; une biographie parce qu'elle nous raconte la vie de Tituba, fictionnelle parce que, même si l'écrivaine se base sur des documents, il a bien fallu imaginer certaines choses. Et j'ai franchement aimé cette lecture, que ce soit grâce à la plume de Condé mais aussi grâce à la façon dont elle a (ré)écrit l'histoire de Tituba.
Le récit est à la première personne et c'est comme si Tituba se retrouvait là à nous parler d'elle. Elle commence par le début, finit par la fin ; c'est linéaire et pourtant cela ne manque pas de rythme. En effet, la vie de l'héroïne est chaotique, tragique, mais aussi pleine d'amour et de bienveillance et, quand elle nous parle de tout cela, elle n'omet rien, faisant parfois même des digressions que pour l'on saisisse mieux son propos.
Tituba est attachante par ce qu'elle nous raconte, évidemment, mais aussi par son vécu – comment ne pas compatir ? Surtout, ses relations aux autres sont parfois rageantes (je pense notamment avec ses maîtres et maîtresses), souvent belles (et là, je pense à Abena et Man Yaya, ces femmes si importantes dans sa vie) et, ne nous mentons pas, c'est en partie grâce aux rapports qu'entretiennent les héros et héroïnes que ces dernier·ères s'attachent notre affection.
Le propos du livre de Maryse Condé, en plus de nous livrer une biographie de Tituba, c'est aussi de parler du sexisme et surtout du racisme. du sexisme parce qu'il y a beaucoup de femmes et qu'elles sont soumises aux hommes (maris, pères…) ; seule l'une d'elles est libre et respectée (voire craine) et, si Tituba aurait pu suivre son chemin, elle a finalement préféré suivre l'amour. C'est d'ailleurs quelque chose de constant, chez cette femme : la recherche de l'amour, que ce soit auprès d'un homme ou bien l'amour des autres au sens large, avec cette volonté qui l'accompagne de faire le bien et d'aider les gens. Et puis il y a le racisme. Tituba est noire donc, en tant que telle, considérée comme un être inférieur et donc esclavagisée. Et quand il commence à se passer des choses étranges, qui accuse-t-on ? La femme noire. Pas l'homme noir, non, et d'ailleurs Tituba finit par le comprendre : blanc ou noir, un homme s'en sortira toujours mieux qu'une femme.

Je pourrais parler des heures de tout cela mais, en fait, je décide de m'arrêter là parce que ce sont des sujets connus, dont on peut trouver de nombreux articles sur le net, on peut lire plein d'essais sur ces sujets… L'important ici, c'est Moi, Tituba sorcière… de Maryse Condé, et c'est que j'ai aimé ce roman. C'est un livre fort, poignant, qui redonne une voix et une vie à cette femme, à cette esclave. J'ai aimé l'héroïne, j'ai aimé certaines protagonistes, j'en ai détesté d'autres ; je suis passée par beaucoup d'émotions en lisant Moi, Tituba sorcière….
En un mot comme en cent : lisez ce roman.
Lien : https://malecturotheque.word..
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En matière de perversité les nouvelles technologies font également très fort pour augmenter les envies de lecture: un podcast en conseillant un autre, une voix qui vous lit les premières phrases et me voilà à découvrir une auteure et pas des moindres. Tituba est apparemment une petite partie d'un iceberg solide.
Quant à cette histoire de femme noire, esclave, « sorcière « , amoureuse et mutine, je ne l'ai pas lâchée, cramponnée à l'espoir fou que le terme humanité ne soit pas qu'une chimère.
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Le Livre du Mois de Mai 2018
Bouleversante histoire que celle de Tituba, esclave.
Pour écrire ce roman, Maryse Condé s'est inspirée de la vie de Tituba, cette jeune femme amérindienne, capturée alors qu'elle était enfant, déportée à la Barbade, vendue comme esclave et une des premières accusées d'être une des sorcières de Salem.
Retentissant procès.
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