Un bon livre mais la traduction est parfois contestable :
« J'enseigne l'anglais et la littérature au lycée Grant, continua-t-elle. C'est dans la Vallée. Je donne à lire à mes élèves beaucoup de livres qui parlent de L. A. pour qu'ils puissent se faire une idée de l'histoire et de la personnalité de leur communauté. Dieu sait pourtant que peu d'entre eux sont nés ici. Parmi ces ouvrages figure
le Grand Sommeil. Ça parle d'un détective.
— Je l'ai lu.
— Il y a dans ce livre une phrase que je connais par coeur : « Il n'existe aucun piège aussi mortel que celui qu'on se tend à soi-même. » Chaque fois que je lis ça, je pense à mon mari. Et à moi.
(…)
— Vous savez, ce livre dont je vous ai parlé ?
—
le Grand Sommeil ?
— Je me suis souvenu d'une autre phrase. « Pour moi, un chevalier servant est aussi rare qu'un facteur obèse. » J'ai l'impression qu'on voit un tas de facteurs obèses de nos jours. (Elle laissa échapper un petit rire discret qui ressemblait presque à un sanglot.) Mais pas beaucoup de chevaliers servants. »
Les deux citations en anglais :
There is no trap so deadly as the trap you set for yourself.
A white night for me is as rare as a fat postman.
1 Les citations de
Raymond Chandler sont extraites en fait de
The long goodbye traduit en français avec le titre
Sur un air de navaja !
2 le traducteur de Connelly confond knight et night
3 Et les traducteurs français (H. Robillot et
J. Hérisson) de
The long goodbye se permettent eux de rendre la phrase par : « Une nuit blanche, pour moi, c'est aussi rare qu'une négresse blonde. »