Un autre Connelly palpitant qui met en scène pour une deuxième fois, après
Les dieux du verdict (2015), l'avocat de la défense Mickey Haller. L'auteur nous démontre à quel point il maîtrise les rouages du système judiciaire californien et nous donne une leçon de plaidoirie 101 en étalant tout au long du procès les astuces auxquels ont recours les parties qui s'affrontent au cours des audiences.
Bien que l'éditeur met en évidence sur le bandeau les retrouvailles de Harry Bosh, ce dernier est confiné à la figuration, laissant toute la place à Haller au meilleur de sa forme malgré la situation difficile à laquelle il est confronté.
Mais c'est par contre le retour de son ex, Maggie McPherson, qui, aux côtés de Mickey Haller, affronte avec brio une avocate de l'accusation résolue à ne pas lâcher le morceau dans le prétoire d'une juge qui ne s'en laisse pas imposer. le tout alors qu'une pandémie s'annonce.
L'innocence et la loi, un excellent suspense même si on anticipe que le protagoniste se sortira du pétrin, est aussi l'occasion pour
Michael Connelly d'amener le lecteur à réfléchir sur la notion d'innocence et de non-culpabilité face à la loi :
« L'innocence n'est pas un terme de droit. Ce n'est jamais l'innocence de quiconque qui est reconnue dans une cour de justice. Personne n'est jamais disculpé par le verdict d'un jury. le système judiciaire ne peut rendre qu'un verdict de culpabilité ou de non-culpabilité. Rien d'autre, ça s'arrête là.
La loi de l'innocence reste à écrire. On ne la trouvera pas dans un Code pénal relié cuir. Jamais l'innocence de quiconque ne sera débattue dans un prétoire. Nos élus ne sauraient l'inscrire dans la loi. L'innocence est une idée abstraite qui ne s'en aligne pas moins de très près sur les lois de la nature et de la science. Dans la nature, à toute action répond une réaction. Dans la loi, à tout homme non coupable d'un crime répond un autre qui, lui, l'est quelque part dans la nature. Et pour que l'innocence de tel ou tel soit prouvée, il faut que le coupable soit découvert et montré au monde. »
Mentionnons la présence de quelques coquilles que tout correcteur orthographique pouvait facilement déceler dans un produit d'édition d'une grande maison française.
Un roman que j'ai savouré de la première à la dernière page que je vous recommande sans réserve. Vivement le prochain Connelly, « L'étoile du désert » (novembre 2022), qui viendra s'ajouter à ma collection !
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
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Lien :
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