Mr Suzuki, agent de la CIA, est sur la trace de trafiquants de drogue caribéens qui opérent depuis Hong-Kong en passant par Londres et Paris où l'un des membres du gang est froidement abattu pour avoir détourné une partie de l'argent qui doit être acheminé jusqu'à Caracas au Vénézuela pour financer une guérilla communiste. L'américano-japonais prend donc l'avion au côté d'Odile Vissant, discret membre de la bande, en charge de l'argent et parvient à faire sa connaissance durant le vol. Sitôt arrivé sur le continent sud-américain, Mr Suzuki va être confronté à différents périls. Trahi par Odile Vissant, il sera torturé par les barbudos communistes avant de s'échapper du camp en pleine jungle pour tomber aux mains des bandoleros anti-communistes, des bandits de grand-chemin qui acceptent de le remettre aux autorités gouvernementales du pays contre une forte rançon. de retour à Paris, il comprendra alors le rôle joué par Odile Vissant, agent pro-soviétique infiltré au sein du gang pour empêcher le financement des guérillas communistes pro-chinoises et la mise en place d'un vaste mouvement révolutionnaire panafricain, soutenu par le géant asiatique, élément central de la guerre larvée entre les deux puissances communistes.
Jean-Pierre Conty a écrit entre 1953 et 1985 environ 140 romans d'espionnage dont la plupart ont pour héros Akiha Suzuki, agent américano-japonais de la CIA spécialiste des atemis foudroyants et autres prises de judo ou de karaté. Son premier roman, "Opération Odyssée" a été récompensé par le Grand Prix de Littérature Policière en 1953 et en 1969, "Mr Suziki sert d'appât" obtient les palmes d'or du roman d'espionnage. Peut-être faudrait-il que je lise ces deux-là pour me faire une idée plus positive de cet auteur et de son héros pour lequel je n'ai pas ressenti d'empathie particulière. L'intrigue, de plus, ne m'a guère convaincu. Dans le genre j'ai préféré Francis Coplan.