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EAN : 9782203186415
421 pages
Casterman (21/08/2019)
3.73/5   20 notes
Résumé :
Israël, 1987. Lors d'un voyage de découverte, un bus de lycéens français est attaqué par de jeunes Palestiniens. La première Intifada vient de commencer. Loin de leur pays et de leurs parents, Daniel, Christophe, Rose, Lucille, Jérémy, Sonia, Amir, Benjamin, Anna et Anaïs ne soupçonnent pas l'ampleur du conflit dans lequel ils se retrouvent plongés.
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"Vous avez 0 jour de retard sur la publication de votre chronique." Je dois bien avouer que c'est cette phrase qui m'a incité à finir aujourd'hui ce roman plus que la réelle envie de connaître la fin de celui-ci. J'ai commencé ce dernier le 24 novembre mais ai finit par le mettre de côté en abandonnant ma lecture à sa moitié. Pourtant je dois bien avouer à la fin de ma lecture aujourd'hui être content de l'avoir terminé car l'année des Pierres et un bon roman jeunesse, il ne correspondait juste pas à ce à quoi je m'attendais en débutant ma lecture.

"Israël, décembre 1987. Lors d'un voyage de découverte, un bus de lycéens français est attaqué par des Palestiniens de leur âge, qui lancent des pierres. La première Intifada vient de commencer. Loin de leur pays et de leurs parents Daniel, Christophe, Rose, Lucille, Jeremy, Sonia, Amir, Benjamin, Anna et Anaïs ne soupçonnent pas l'ampleur du conflit dans lequel il se retrouve plongé"
Voilà le résumé qui m'a décidé à cocher ce livre lors de la masse critique du mois de novembre dernier. Je m'attendais lors de ma lecture à en apprendre plus sur cette première Intifada et à ce conflit dans laquel se trouve plonger bien malgré eux ses dix adolescents.

Ici cependant si l'élément central du roman et bien l'attaque de ce bus par de très jeunes Palestiniens on ne parle que peu très peu du conflit Israelo Palestinien en lui-même. D'ailleurs la fameuse attaque du bus n'intervient que très tardivement au sein du roman, il faut lire plus de la moitié de ce dernier pour savoir exactement ce qui s'est passé ce jour-là. Même si les détails de cette attaque n'interviennent que tardivement elle structure tout le roman la temporalité y étant tout le long fractionné entre l'avant et l'après. Entre l'avant, où nous découvrons comment et dans quelles circonstances ces 10 jeunes adolescents français, croyant ou pas vont se retrouver dans un internat en Israël, vont se côtoyer puis s'apprivoiser, apprendre à se connaître et à vivre ensemble puis l'après, l'après cette journée qui les marquera toute leur vie et créera un lien unique et particulier entre chacun d'entre eux dépassant la simple amitié mais dont aucun ne sortira totalement indemne.

Le début du roman est assez long et c'est là sans doute le plus gros défaut de celui-ci, ils sont dix adolescents, tous différents. Rachel Corenblit prend ici le temps de tous nous les présenter. Cependant c'est grâce à cela que prend ici tout le sens et la portée de ce roman jeunesse, roman où ces jeunes déracinés de leur cadre de vie familier vont malgré leur différence apprendre à se connaître, à échanger, devenir ami, s'aimer et aussi se disputer, ils vont aussi et surtout apprendre sur eux-mêmes. Sur ce point-là  ce roman est vraiment une réelle réussite. J'ai également apprécié la thématique de la famille que développe également ici l'auteure, là encore le tout se développe sur le tard mais je dois dire que l'auteur a réussi à m'émouvoir et clôture par ce point ce roman jeunesse en toute beauté.

Je sors donc finalement assez content de cette lecture qui s'avéra être agréable bien que différente de ce à quoi je m'attendais. Je remercie Casterman et Babelio pour l'envoi de celle-ci.
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Fiction jeunesse autour de la 1ère Intifada, en décembre 1987.
10 adolescents français se retrouvent scolarisés cette année-là en seconde dans un lycée français de Jérusalem. le narrateur s'appelle Daniel Mayer, 16 ans en 1987. Reconnu comme cancre à l'école, préférant sécher les cours pour aller fumer des joints sur la plage avec ses copains, ses parents décident de l'envoyer redoubler sa seconde à Jérusalem, où vit son grand-père qu'il ne connaît pas.
L'histoire commence le 20 mai 1987, date à laquelle chacun des 10 élèves, habitant alors en France, sait qu'il partira poursuivre sa scolarité au lycée français de Jérusalem à partir de septembre. Tous ces jeunes ont un lien plus ou moins poussé avec la religion juive. Certains partent pour Jérusalem de leur plein gré, d'autres y sont envoyés de force par leurs parents pour diverses raisons (mauvais comportement, rejet de la société etc…). Ces 10 jeunes se retrouvent ensemble à l'internat, où ils vont apprendre à se connaître, se lier d'amitié, se bastonner, s'aimer… .On suit l'évolution de leurs relations entre septembre 1987 et mars 1988. Avec un évènement majeur : une sortie à Jéricho, le 10 décembre, qui tourne mal puisque le bus scolaire se fait caillasser. C'est la première Intifada. Cet évènement, couplé à cette année scolaire passée loin de leurs parents, leur donne l'occasion de mûrir, de réfléchir à leurs vies et d'apprendre à prendre des décisions.

C'est bien écrit, j'ai bien aimé l'histoire et les liens qui se tissent entre les personnages.
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Très intéressant point de vue sur le conflit israélo-palestinien avec le regard de dix adolescents français qui, parce qu'ils sont juifs, vont aller étudier au lycée français de Jérusalem en 1987. Chacun à ses raisons pour se retrouver dans cet internat, le narrateur, Daniel, a été lui, contraint et forcé par ses parents d'aller redoubler son année de seconde en Israël. Il ne sait rien de ce pays, il ne s'y intéresse d'ailleurs pas. En décrochage scolaire, il a pour seule activité, la fumette sur la plage de Nice. le déracinement va être extrêmement brutal, mais les 10 vont peu à peu s'apprivoiser, se découvrir ou se dévoiler, toujours sous le regard de Daniel.
Les personnages sont très bien campés, le basculement dans l'âge adulte de Daniel est magnifiquement brossé et assister à sa lente évolution psychologique est passionnant. Un peu "brut de fonderie", il cache en fait une énorme sensibilité et l'événement marquant au cours du séjours va lui permettre de se révéler à lui-même. Il n'est pas le seul, les 10 adolescents basculent dans le conflit israélo-palestinien à l'occasion d'une sortie à Jéricho. Caillassé par de jeunes palestiniens, leur bus est immobilisé, à la merci d'une foule haineuse. C'est la terrible épreuve du feu alors qu'ils n'y étaient absolument pas préparés.
Rachel Corenblit alterne le chaud et le froid dans ce roman à tiroirs qui peut être parfois exigeant pour le lecteur. Des allers-retours dans le temps au gré des chapitres, des situations qui prennent sens alors qu'on ne s'y attend pas, c'est aussi le cheminement de Daniel qui provoque ce déroulement chaotique de l'intrigue. Mais tout fait sens et c'est diablement riche pour toucher du doigt toute la complexité d'un pays à la population plurielle soudée dans l'adversité. Rien n'est simple dans le roman - comme la complexité du conflit - et c'est tout l'intérêt de ce texte de donner à entendre les différentes voix qui s'expriment...encore qu'il en manque une qui soit essentielle, celle des palestiniens.
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Une véritable pépite, un incontournable de cette rentrée littéraire! Décembre 1987, ils sont dix adolescents dans un minibus aux portes de Jéricho près de Jérusalem. Ce qu'ils vont vivre les marquera à jamais mais avant d'y revenir, Rachel CORENBLIT remonte le temps pour nous présenter ces jeunes venus de toute la France, envoyés étudier au lycée français de Jérusalem. Ils sont tous juifs, ou presque, chacun à son histoire qui explique, non, donne un sens à la relation qu'ils ont avec la religion et aux choix qu'ils seront amenés à faire dans ce bus. Athée, converti, convaincu ou même déçu, tous les profils sont réunis, tous vont vivre ou plutôt subir une situation qui les dépasse...

Cette longue présentation prend alors tout son sens et nul doute que sans elle la deuxième partie n'aurait pas la même saveur. Évidemment, le fait que Daniel soit le narrateur nous le rend plus proche que les autres. Sa relation difficile avec sa mère, la rencontre avec son grand-père et son chien. Il s'appelle Daniel lui aussi, le grand-père, pas le chien! C'est compliqué la famille à cet âge, peut-être même à d'autres... Il y a aussi les amis, les premiers émois quand certains se recherchent et que d'autres se sont déjà trouvés. L'année des pierre c'est tout ça et bien plus car on ne peut pas la réduire à la première Intifada, pas après avoir passé plusieurs mois avec Daniel, Lucille, Anna, Anaïs, Benjamin, Amir, Rose, Christophe (Samson/Chimchon) Jérémy et Sonia.

Dix ados qui grandissent, créent des liens à grand coup de cuillères de Nutella. La scène du bus est bien entendu très forte, elle leur tombe dessus, par surprise. Comme la jeunesse d'aujourd'hui est particulièrement confrontée à l'urgence climatique, là ce sont dix ados témoins malheureux d'un moment historique, d'une situation qui les dépasse... Rachel CORENBLIT nous fait donc tout simplement le portrait d'adolescents unis malgré leurs différences par une même Histoire, un même héritage. Elle questionne alors, sans jugement, sur les choix et leurs conséquences. A lire, absolument!

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L'année des pierre a pour thème principal le conflit Israélo-Palestinien ; vécu et interprété par les yeux d'adolescents français.

L'auteur cherche, délibérément, à nous faire vivre l'absurdité des guerres de territoires et de religion, en choisissant des héros désengagés de cette lutte.
Il s'agit d'adolescents français, qui, faute d'avenir en France, sont expédiés par leurs familles en Israël, dans un internat.
Ce retour aux sources n'est qu'un prétexte pour les familles, de se débarrasser d'eux ; car, ils sont turbulents.
Les gosses en question s'ennuient dans leurs familles, ce voyage est une occasion pour eux de voir du pays, et d'autres camarades ; ils y découvrent - pour certain, l'amour, et la vie… le quotidien banal de jeunes en quête de repères…

J'ai eu des difficultés à m'émouvoir sur ce livre, pour plusieurs raisons.

Premièrement : il s'agit d'un sujet qui m'ennuie ; alors, ça n'était pas gagné pour me faire accrocher.
Ensuite : le style d'écriture, puisque le ton était très formel, factuel… et le narratif - qui prend une place considérable dans le bouquin, n'est pas suffisamment profond. J'ai trouvé les descriptions très superficielles. Comme je n'ai rien lu de cet auteur auparavant, difficile de juger son intention ; je mets à son crédit, l'idée de raconter l'histoire comme le ferait des adolescents...

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération “Masse Critique”. Alors, j'ai fait l'effort de le lire jusqu'au bout, mais ma lecture fut laborieuse. Je crois que je ne suis pas le bon public pour ce genre de littérature ; d'autant plus, qu'il s'agit d'une oeuvre orientée jeunesse.


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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Quand tu es né, je suis venu te voir. A l'hôpital. Tu avais quatre jours et tu étais laid comme un pou. Je peux bien te le dire. Un affreux bébé.
- Je ne savais pas. Que vous étiez venu, pas que j'étais moche.
- Tu étais allongé dans ta coquille transparente, et tu dormais. J'avais fait l'effort de dire que tu étais mignon, mais je ne le pensais pas et elle a dû le sentir. Je n'ai jamais pu mentir à ta mère.
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La vodka me fait le même effet que la première fois. Une coulée de lave incandescente glisse en moi. Mon corps est pris d'un long frisson. Je ne peux retenir ma toux, encore une fois, preuve que la Volga n'est pas un long fleuve tranquille.
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Il grogne quelque chose que je ne comprends pas.
- Pardon? je dis
- Ne t'excuse pas si tu n'as rien fait.
Toute la vie de mon grand-père résumée dans cette simple phrase.
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Mes parents avaient choisi cet internat, parce que c'était le lieu le plus éloigné où ils pouvaient raisonnablement m'envoyer sans passer pour des parents indignes. La quête de mon identité... Une fable bien pratique.
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