François-Olivier CormanThibault Lavernhe/5
4 notes
À l'heure où le combat naval entre marines de guerre redevient une « hypothèse de travail » plausible, force est de constater qu'il n'existe aucun ouvrage récent pour en cerner les enjeux tactiques, alors même que le besoin d'investissement intellectuel dans ce domaine n'a jamais été aussi pressant.
C'est à cette tâche, à la fois théorique et pratique, que deux officiers de marine s'attèlent. Théoriciens, ils identifient un cinquième ... >Voir plus
Résumé :
À l'heure où le combat naval entre marines de guerre redevient une « hypothèse de travail » plausible, force est de constater qu'il n'existe aucun ouvrage récent pour en cerner les enjeux tactiques, alors même que le besoin d'investissement intellectuel dans ce domaine n'a jamais été aussi pressant.
C'est à cette tâche, à la fois théorique et pratique, que deux officiers de marine s'attèlent. Théoriciens, ils identifient un cinquième ... >Voir plus
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Un naturaliste sur le toit de la forêt : Francis Hallé raconté par Alexis Jenni
Alexis Jenni
4.25★ (16)
Critiques, Analyses et Avis (1)
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Rares sont les auteurs qui passent en revue les troupes le 14 juillet à coté du Président de la République mais le Capitaine de frégate François-Olivier CORMAN, aide de camp à la présidence de la république était assis à l'avant du Command-car qui remontait les Champs Elysées cette année.
Le Capitaine de frégate Thibault LAVERNHE a commandé un patrouilleur et une frégate furtive avant de seconder le commandant du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle. Il est actuellement stagiaire de la 24e promotion de l'École de guerre.
Autant dire que ces deux officiers prometteurs, dont l'essai est préfacé par l'amiral Pierre VANDIER, chef d'état-major de la Marine, ont vocation à exercer les plus hautes responsabilités et possèdent une expérience tactique qui leur permet de publier un ouvrage sans équivalent en langue française.
Ces six cents pages sont denses, parfois théoriques (l'équation de Lanchester par exemple en page 89), mais sont riches d'une multitude d'exemples historiques illustrés de cartes qui en font aussi un livre d'histoire navale couvrant les cinq derniers siècles jusqu'à l'opération spéciale en Ukraine.
L'éditeur n'ayant pas jugé utile d'indexer ces batailles, ces cartes, les personnages et les lieux, je prends la liberté de lister ci dessous les « encadrés ».
HISTOIRE
1 APPAREILLAGE :
• Aux Indes avec Monsieur de Suffren : premier acte Sadras en février 1782
• Aux Indes avec Monsieur de Suffren : dernier acte Gondelou en juin 1783
• A Koh-Chang avec le Capitaine de Vaisseau Bérenger le 17 janvier 1941
• Aux Malouines avec l'amiral Woodward, HMS Sheffield, le 4 mai 1982 (Exocet : coulé)
• Aux Malouines à bord du HMS Glamorgan, le 12 juin 1982 (Exocet : touché)
2 TACTIQUE :
• Opération Morvarid, 28 novembre 1980 (fête de la marine iranienne)
• Bataille de Béveziers (Beach Head), 10 juillet 1690
• Bataille du Jutland, 31 mai & 1 juin 1916
3 TACTIQUE & TECHNOLOGIE :
• Bataille de Tsushima, 27-28 mai 1905
• Bataille de la mer de Corail 7-8 mai 1952
4 AMERS DE LA TACTIQUE
• Bataille de Midway, 4-7 juin 1942
• Nimitz et le risque calculé, 27 mai 1942
• le point culminant, Leyte 25 octobre 1944
• La manoeuvre à l'ère du canon (1900-1916)
• le modèle de la salve d'artillerie selon Ambroise Baudry
• le modèle de l'engagement par pontée à l'ère des porte-avions
• le modèle de la salve à l'ère du missile
• Masse ou dispersion à l'ère du missile ?
• Bataille de Leyte, 23-26 octobre 1944
5 TENDANCES DE LA TACTIQUE
• Guerre par tankers interposés entre Israel et Iran en 2021
• Hybridé et guerre de Sept ans (1756-1763)
• AED Armes à Energie Dirigée ; seconde révolution quantique
• de la donnée à la sagesse
• Un drone de surface est il navire de guerre ?
6 PLANIFIER ET CONDUIRE L'ACTION DANS LE CHAUDRON DU COMBAT
• Balance des potentiels dans le domaine des capacités
• le centre de gravité
7 DOCTRINE, ENTRAINEMENT ET FORCES MORALES
• L'équipage du HMS Glamorgan sauve son batiment le 12 juin 1982 (Rule Britannia !)
• Opération Praying Mantis, 18 avril 1988 (USA/Iran)
• Bataille de Trafalgar, 21 octobre 1805
8 LE LEADERSHIP TACTIQUE EN MER
• Les batailles navales de la guerre du Kippour : Lattaquié @ Syrie, 6-7 octobre 1973
• Les batailles navales de la guerre du Kippour : Baltim @ Egypte, 8-9 octobre 1973
• Bataille de Savo Island, 8-9 aout 1942 (archipel des Salomon)
• The creation of morale (Nelson's touch)
• Impulsion des subordonnés : « à la guerre tout compte. Mais le chef compte le plus » Général Maxime Weygand.
CONCLUSION
• L'Ukraine et la destruction du Moskva (15 avril 2022)
Comme on le voit, de juillet 1690 à avril 2022, l'inventaire est vaste, couvre tous les océans et étudie toutes les flottes au combat pour en tirer les enseignements.
Les auteurs savent ménager leurs effets et maintenir le lecteur en veille ; ainsi au premier chapitre, dans la nuit du 12 juin 1982, le HMS Glamorgan s'éloigne des Malouines après avoir soutenu de son artillerie les fantassins britanniques montant à l'assaut des positions occupées par les argentins. La nuit s'achève, l'attention se relâche, l'équipage prépare les théières en se croyant à l'abri. Mais les argentins ont discrètement déplacé leurs batteries et tirent un exocet sur le Glamorgan à 6 h 37. Voie d'eau, incendie alimenté par le carburant et les munitions des hélicoptères embarqués, le navire gite dangereusement.
Il faut attendre le chapitre 7 pour observer la qualité des équipages de Sa Majesté : 6 h 52 parois refroidies, 7 h 20 feu maitrisé, 7 h 58 gite stabilisée à 12 ° bâbord, 8 h 11 gite limitée à 4°, 10 h 54 le HMS Glamorgan est sauvé et l'Union Jack flotte sur les iles Falkland libérées !
Les paragraphes sur la guerre de Kippour (et les célèbres vedettes de Cherbourg), le conflit Iran-Iraq, les frictions USA-Iran, Israel-Iran, sont d'autant plus intéressantes que ces épisodes ont peu mobilisé les historiens jusqu'ici.
Le chapitre sur le Leadership est un autre sommet de ce livre et me semble susceptible de profiter à des chefs d'entreprises, des animateurs d'associations, des entraineurs sportifs car les leçons dégagées sont aussi concrètes qu'applicables à toute équipe.
Enfin, ce traité de tactique alerte sur les menaces militaires qui assombrissent l'horizon de nos démocraties et entend mobiliser les énergies avant que le fracas des armes retentisse de nouveau en mer.
PS : Trafalgar
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Le Capitaine de frégate Thibault LAVERNHE a commandé un patrouilleur et une frégate furtive avant de seconder le commandant du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle. Il est actuellement stagiaire de la 24e promotion de l'École de guerre.
Autant dire que ces deux officiers prometteurs, dont l'essai est préfacé par l'amiral Pierre VANDIER, chef d'état-major de la Marine, ont vocation à exercer les plus hautes responsabilités et possèdent une expérience tactique qui leur permet de publier un ouvrage sans équivalent en langue française.
Ces six cents pages sont denses, parfois théoriques (l'équation de Lanchester par exemple en page 89), mais sont riches d'une multitude d'exemples historiques illustrés de cartes qui en font aussi un livre d'histoire navale couvrant les cinq derniers siècles jusqu'à l'opération spéciale en Ukraine.
L'éditeur n'ayant pas jugé utile d'indexer ces batailles, ces cartes, les personnages et les lieux, je prends la liberté de lister ci dessous les « encadrés ».
HISTOIRE
1 APPAREILLAGE :
• Aux Indes avec Monsieur de Suffren : premier acte Sadras en février 1782
• Aux Indes avec Monsieur de Suffren : dernier acte Gondelou en juin 1783
• A Koh-Chang avec le Capitaine de Vaisseau Bérenger le 17 janvier 1941
• Aux Malouines avec l'amiral Woodward, HMS Sheffield, le 4 mai 1982 (Exocet : coulé)
• Aux Malouines à bord du HMS Glamorgan, le 12 juin 1982 (Exocet : touché)
2 TACTIQUE :
• Opération Morvarid, 28 novembre 1980 (fête de la marine iranienne)
• Bataille de Béveziers (Beach Head), 10 juillet 1690
• Bataille du Jutland, 31 mai & 1 juin 1916
3 TACTIQUE & TECHNOLOGIE :
• Bataille de Tsushima, 27-28 mai 1905
• Bataille de la mer de Corail 7-8 mai 1952
4 AMERS DE LA TACTIQUE
• Bataille de Midway, 4-7 juin 1942
• Nimitz et le risque calculé, 27 mai 1942
• le point culminant, Leyte 25 octobre 1944
• La manoeuvre à l'ère du canon (1900-1916)
• le modèle de la salve d'artillerie selon Ambroise Baudry
• le modèle de l'engagement par pontée à l'ère des porte-avions
• le modèle de la salve à l'ère du missile
• Masse ou dispersion à l'ère du missile ?
• Bataille de Leyte, 23-26 octobre 1944
5 TENDANCES DE LA TACTIQUE
• Guerre par tankers interposés entre Israel et Iran en 2021
• Hybridé et guerre de Sept ans (1756-1763)
• AED Armes à Energie Dirigée ; seconde révolution quantique
• de la donnée à la sagesse
• Un drone de surface est il navire de guerre ?
6 PLANIFIER ET CONDUIRE L'ACTION DANS LE CHAUDRON DU COMBAT
• Balance des potentiels dans le domaine des capacités
• le centre de gravité
7 DOCTRINE, ENTRAINEMENT ET FORCES MORALES
• L'équipage du HMS Glamorgan sauve son batiment le 12 juin 1982 (Rule Britannia !)
• Opération Praying Mantis, 18 avril 1988 (USA/Iran)
• Bataille de Trafalgar, 21 octobre 1805
8 LE LEADERSHIP TACTIQUE EN MER
• Les batailles navales de la guerre du Kippour : Lattaquié @ Syrie, 6-7 octobre 1973
• Les batailles navales de la guerre du Kippour : Baltim @ Egypte, 8-9 octobre 1973
• Bataille de Savo Island, 8-9 aout 1942 (archipel des Salomon)
• The creation of morale (Nelson's touch)
• Impulsion des subordonnés : « à la guerre tout compte. Mais le chef compte le plus » Général Maxime Weygand.
CONCLUSION
• L'Ukraine et la destruction du Moskva (15 avril 2022)
Comme on le voit, de juillet 1690 à avril 2022, l'inventaire est vaste, couvre tous les océans et étudie toutes les flottes au combat pour en tirer les enseignements.
Les auteurs savent ménager leurs effets et maintenir le lecteur en veille ; ainsi au premier chapitre, dans la nuit du 12 juin 1982, le HMS Glamorgan s'éloigne des Malouines après avoir soutenu de son artillerie les fantassins britanniques montant à l'assaut des positions occupées par les argentins. La nuit s'achève, l'attention se relâche, l'équipage prépare les théières en se croyant à l'abri. Mais les argentins ont discrètement déplacé leurs batteries et tirent un exocet sur le Glamorgan à 6 h 37. Voie d'eau, incendie alimenté par le carburant et les munitions des hélicoptères embarqués, le navire gite dangereusement.
Il faut attendre le chapitre 7 pour observer la qualité des équipages de Sa Majesté : 6 h 52 parois refroidies, 7 h 20 feu maitrisé, 7 h 58 gite stabilisée à 12 ° bâbord, 8 h 11 gite limitée à 4°, 10 h 54 le HMS Glamorgan est sauvé et l'Union Jack flotte sur les iles Falkland libérées !
Les paragraphes sur la guerre de Kippour (et les célèbres vedettes de Cherbourg), le conflit Iran-Iraq, les frictions USA-Iran, Israel-Iran, sont d'autant plus intéressantes que ces épisodes ont peu mobilisé les historiens jusqu'ici.
Le chapitre sur le Leadership est un autre sommet de ce livre et me semble susceptible de profiter à des chefs d'entreprises, des animateurs d'associations, des entraineurs sportifs car les leçons dégagées sont aussi concrètes qu'applicables à toute équipe.
Enfin, ce traité de tactique alerte sur les menaces militaires qui assombrissent l'horizon de nos démocraties et entend mobiliser les énergies avant que le fracas des armes retentisse de nouveau en mer.
PS : Trafalgar
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Citations et extraits (12)
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• Vulnérabilité informationnelle : la forte croissance de la numérisation des systèmes d’armes est certes un atout opérationnel, mais elle crée autant de vulnérabilités potentielles (vol, détournement, falsification, etc.) qui peuvent produire des effets alternativement ciblés ou globaux pouvant aller jusqu'à briser toute forme d'action militaire avant même son déclenchement. Aussi, dans un environnement informationnel de plus en plus perturbé, la connaissance précise du déroulement d'une action tactique peut être considérée comme un centre de gravité à protéger en s'assurant des moyens permettant de discemer et, si nécessaire, de démontrer le différentiel entre la réalité et le « diffusé ».
Une illustration récente nous en est donnée par les destroyers britannique Defender et néerlandais Evertsen qui ont vu en mer Noire leurs codes MMSI subtilisés le 18 juin 2021 et leurs positions falsifiées, de telle sorte qu'étant en réalité à quai à Odessa ils étaient reportés sur le réseau AIS comme croisant à 2 Nq de l'entrée du port de Sébastopol.
Une illustration récente nous en est donnée par les destroyers britannique Defender et néerlandais Evertsen qui ont vu en mer Noire leurs codes MMSI subtilisés le 18 juin 2021 et leurs positions falsifiées, de telle sorte qu'étant en réalité à quai à Odessa ils étaient reportés sur le réseau AIS comme croisant à 2 Nq de l'entrée du port de Sébastopol.
Cet ouvrage s'adresse donc en premier lieu au marin, afin qu’il dispose d'un concentré de tactique navale susceptible de l'extraire de sa routine quotidienne, pour retrouver le sens de son engagement, aiguiser sa réflexion et susciter son envie de développer toujours davantage ses compétences de praticien du combat naval.
(…)
Mais cet ouvrage s'adresse en réalité à un public bien plus large - marins civils, ingénieurs, universitaires, historiens, passionnés et autres ship lovers - et, au-delà, à tout lecteur intéressé par le fait maritime et naval. Il n'est en effet plus nécessaire de démontrer que les questions navales soulèvent généralement des problématiques globales qui doivent être abordées de manière large et diversifiée.
L’enjeu de notre entreprise consiste, au fond, à tenter de combler une lacune dans le paysage français en proposant un traité de tactique navale à la fois nourri par l'histoire, adapté au présent des flottes de combat et résolument tourné vers l'avenir de la conflictualité en mer.
(…)
Mais cet ouvrage s'adresse en réalité à un public bien plus large - marins civils, ingénieurs, universitaires, historiens, passionnés et autres ship lovers - et, au-delà, à tout lecteur intéressé par le fait maritime et naval. Il n'est en effet plus nécessaire de démontrer que les questions navales soulèvent généralement des problématiques globales qui doivent être abordées de manière large et diversifiée.
L’enjeu de notre entreprise consiste, au fond, à tenter de combler une lacune dans le paysage français en proposant un traité de tactique navale à la fois nourri par l'histoire, adapté au présent des flottes de combat et résolument tourné vers l'avenir de la conflictualité en mer.
La bataille de Trafalgar en 1805 s'inscrit dans la même lignée : bien qu'elle n'ait pas d'impact immédiat sur terre, elle prive Napoléon du moyen d'envahir l'Angleterre et le force à s'engager dans le système du blocus continental qui se révélera contre-productif.
Et, surtout, cette victoire britannique installe durablement - pour un siècle - la Grande-Bretagne comme maîtresse des mers. «Pitt est malade de chagrin lorsqu'il apprend Ulm et Austerlitz qui, pour lui effacent Trafalgar alors que, dans la vérité. Trafalgar qui est définitif annule Ulm et Austerlitz qui seront toujours à recommencer » écrit Bainville.
Nelson réalise ainsi avec Trafalgar ce qu’aucun de ses prédécesseurs n'avait réussi à faire... et il le fait d’abord grâce à ses choix tactiques.
Et, surtout, cette victoire britannique installe durablement - pour un siècle - la Grande-Bretagne comme maîtresse des mers. «Pitt est malade de chagrin lorsqu'il apprend Ulm et Austerlitz qui, pour lui effacent Trafalgar alors que, dans la vérité. Trafalgar qui est définitif annule Ulm et Austerlitz qui seront toujours à recommencer » écrit Bainville.
Nelson réalise ainsi avec Trafalgar ce qu’aucun de ses prédécesseurs n'avait réussi à faire... et il le fait d’abord grâce à ses choix tactiques.
A la fin de la décennie 90, l'hypothèse du combat naval avait largement déserté les esprits, au point que la France avait même stoppé le programme de nouveau missile antinavire au motif qu'à l'avenir la probabilité de son emploi était extrêmement faible.
Trente ans plus tard, les prophéties relatives à la marche victorieuse vers la paix éternelle, fruit d'une mondialisation heureuse, d'une forte interdépendance économique et d'un désarmement exemplaire, ont fait long feu. Le réarmement naval sans précédent depuis la fin de la guerre froide laisse présager un retour en force de la mer comme espace de confrontation et potentiellement de combat. Espace isotrope, sans frontière, mettant facilement des forces importantes en contact, la mer est propice aux confrontations occasionnant de faibles dommages collatéraux et permet des effets de bascule géopolitique de grande ampleur.
Trente ans plus tard, les prophéties relatives à la marche victorieuse vers la paix éternelle, fruit d'une mondialisation heureuse, d'une forte interdépendance économique et d'un désarmement exemplaire, ont fait long feu. Le réarmement naval sans précédent depuis la fin de la guerre froide laisse présager un retour en force de la mer comme espace de confrontation et potentiellement de combat. Espace isotrope, sans frontière, mettant facilement des forces importantes en contact, la mer est propice aux confrontations occasionnant de faibles dommages collatéraux et permet des effets de bascule géopolitique de grande ampleur.
De manière plus générale, l'histoire nous enseigne que les performances des armes ont toujours déçu leurs utilisateurs au combat par rapport aux attentes du temps de paix.
Calculs théoriques, résultats de tirs d'entraînement ou de tirs en centre d’essais, tous sont déjoués à l'heure de vérité, et il n'y a pas de raison pour que cela change beaucoup à l'avenir. Cette tendance à la surestimation du temps de paix se retrouve à l'ère de la voile avec l'apparition du canon, à l’ère du canon avec les déceptions de l’US Navy face aux performances de leur artillerie de six pouces dans les combats de nuit des îles Salomon, chez les sous-mariniers allemands et américains durant les deux conflits mondiaux avec les déboires de leurs torpilles, chez les Britanniques avec l'apparition de l'ASDIC, et plus récemment chez les Français avec les difficultés de tir du missile de croisière naval lors de l'opération Hamilton.
Calculs théoriques, résultats de tirs d'entraînement ou de tirs en centre d’essais, tous sont déjoués à l'heure de vérité, et il n'y a pas de raison pour que cela change beaucoup à l'avenir. Cette tendance à la surestimation du temps de paix se retrouve à l'ère de la voile avec l'apparition du canon, à l’ère du canon avec les déceptions de l’US Navy face aux performances de leur artillerie de six pouces dans les combats de nuit des îles Salomon, chez les sous-mariniers allemands et américains durant les deux conflits mondiaux avec les déboires de leurs torpilles, chez les Britanniques avec l'apparition de l'ASDIC, et plus récemment chez les Français avec les difficultés de tir du missile de croisière naval lors de l'opération Hamilton.
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