Ne lisant plus les quatrièmes de couverture, c'est d'abord par sa couverture que j'ai été attirée, mais aussi par
Cécile Coulon, autrice de "
Une bête au paradis" dont j'entends beaucoup parler (et qui est d'ailleurs dans ma pal). Et c'est au lendemain de mon emprunt que j'apprends que le résumé de la quatrième de couverture ressemble beaucoup à celui de "Rebecca" de Daphné du Maurier. Ce n'était pas trop me rassurer puisque je n'aime, en général, pas trop les "imitations".
Ils ont en effet pas mal de points communs : un mariage plus ou moins arrangé, une gouvernante assez louche, des mystères concernant la première et défunte épouse, une seconde épouse qui éprouve des difficultés à trouver sa place dans un lieu et une ambiance qui l'oppressent. L'intrigue et son dénouement, en revanche, se différencient totalement (je n'en dirai pas plus pour éviter les spoils).
C'est par ses descriptions que
Cécile Coulon arrive à imposer son atmosphère étouffante. Je me suis parfaitement bien représenté l'imposant domaine Marchère, tout comme j'ai perçu la touffeur de l'air ambiant, le trouble de son silence et de sa tranquillité. Il y a comme un poids, on sent que le domaine lui-même a ses propres secrets.
Cécile Coulon dépeint tout ça avec brio.
Mais le roman étant plutôt court, les protagonistes n'ont, à mon sens, pas su s'imposer, n'ont pas trouvé leur place au sein de cette ambiance si bien retranscrite. Ils paraissent ternes, l'autrice ne s'attarde pas assez sur eux. Ça manque d'approfondissement, aussi bien sur leur personnalité que sur leurs actes.
Je sors donc mitigée de ce livre. La ressemblance avec "Rebecca" n'est finalement pas dérangeante, puisqu'il finit par se démarquer. La plume de l'autrice est agréable, entreprenante. L'ambiance de style "gothique" est parfaitement palpable. Mais l'histoire en elle-même, avec son intrigue et ses personnages, ne domine pas suffisamment pour nous embarquer totalement avec elle, d'autant plus que j'ai trouvé le dénouement trop vite expédié.