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3,6

sur 1846 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aimée se marie avec Candre un riche exploitant forestier.

Candre : orphelin dés l'âge de 5 ans a été élevé par la domestique Henria et son garçon Angelin. Il a déjà été marié mais sa femme meurt de tuberculose quelques mois après leur union. C'est un homme respecté par ses ouvriers, solitaire et très pieux.

Aimée se trouve dans cette immense bâtisse au milieu de la forêt d'Or où flottent les fantômes de la mère et de l'épouse de Candre et a du mal à trouver sa place.

C'est l'histoire d'un couple qui apprend à s'apprivoiser, il partage leur repas et de temps en temps leur couche et au fil des pages des secrets vont apparaître.

Je suis entrée dans l'histoire, j'ai ressenti cette forêt parfois angoissante, cette immense demeure qui sent la cire et j'ai pris plaisir à découvrir les secrets.


Note : 4 / 5


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Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Ce roman a remis à la surface de ma mémoire ces quelque vers de Gérard de Nerval. Il pourrait avoir été tiré de cette histoire qui a des accents de conte poétique, étrange et envoutant.
Tragique et mystérieux.
Frais et sensuel.
Musical et bucolique.
Quant au scénario, il est fin et précis. Comme dans Une bête au Paradis, Cécile Coulon joue avec nous et nous laisse dans un doute haletant : mais qui est le méchant ? Est-ce vraiment celui que l'on croit.
Et encore une fois le charme opère.
Mais comme je suis plus expérimentée en lecture de romans qu'en poésie, j'aurais tendance à dire : attention, de ne pas nous faire le même coup à chaque fois. On finirait par se lasser...Je pense par exemple à Luca di Fulvio ; si vous en lisez un vous allez vous régaler (Le Gang des rêves est mon préféré). Au 4ème vous allez toujours vous régaler et apprécier à quel point l'auteur vous immerge dans son univers, mais un peu trop deviner où il veut en venir.

Alors, faut-il le lire ? Oui ! Belle découverte. Enchainez ensuite avec Une bête au Paradis. Et si vous aimez les romans ruraux, tentez un Franck Bouysse. C'est le jumeau littéraire masculin de Cécile Coulon. Et ceci et un compliment.
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Dans les livres de Cécile Coulon, le décor prend toujours une grande importance. Il façonne le caractère des personnages qui vont y évoluer.

A la fin du XVIIIème siècle, Aimée, une jeune fille de 18 ans vient rejoindre celui qu'on lui a destiné pour époux, Candre Marchère, riche propriétaire forestier. En même temps que son mari, aussi pieux que silencieux, Aimée découvre le domaine, perdu en pleine forêt du Jura. Tout en étant confronté au mystère entourant la disparition de la première femme du propriétaire, le lecteur va assister à l'évolution de la jeune épousée qui, en quittant ses parents, laisse derrière elle son insouciance et son adolescence, pour devenir avant tout la mère du futur héritier.

Encore une fois, Cécile Coulon m'a prise en otage, tant la tension grandissante au fil des pages a rendu cette lecture addictive. J'ai été désarçonnée par le contraste entre l'atmosphère et l'isolement de ce lieu étrange où toute vie publique est bannie, et le comportement de Candre qui, au final, dans l'intimité, se montre assez prévenant avec sa nouvelle épouse. J'attendais avec impatience le moment où Dr Jekyll allait se transformer en Mr Hyde...
Je reste sous la charme de l'écriture de cette auteure. Dans "Seule en sa demeure", en mixant poésie, sensualité et angoisses, elle crée une ambiance originale oscillant entre "Barbe bleue" et Daphné du Maurier. Un 16/20 pour cette immersion inattendue, même si la puissance charnelle d'"Une bête au paradis" m'a manqué.
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Dans le Jura du XIXe siècle, Aymée, une jeune fille de la petite bourgeoisie du Jura, se marie sur l'insistance de son père à Candre, riche propriétaire terrien déjà veuf, après la disparition brutale de sa femme.
Un mariage arrangé, comme il en existait beaucoup à l'époque, entre une jeune fille très innocente et naïve et un homme gentil, mais solitaire et discret.
Aymée, une fois arrivée dans sa nouvelle et grande demeure loin de tout, s'ennuie, cherche sa place, tant dans la maison qu'auprès de son époux, observe et va peu à peu s'interroger sur les mystères, les bruits, des personnes qui l'entourent de près ou de loin.
Qui est son allié? Qui pourrait lui vouloir du mal? Qui est Candre véritablement?
Dans ce huis-clos, parfois inquiétant, sans jamais entrainé de cauchemars j'ai replongé dans le XIXe siècle de Zola, avec une fin que je n'avais pas imaginée, intéressante et de son époque, mais qui ne me laissera pas non plus un souvenir incroyable.
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Est-ce pour la couverture que ce livre capte l'attention tel ce mignon lapin pris dans les phares d'une potite twingo violette de 1998 ?

Est-ce à cause de l'intarissable sympathie qu'on éprouve envers Cécile Coulon, qu'on lui jure une quasi fidélité à lire kwaziment tout ce qu'elle a pu écrire ces dix dernières années ?

Est-ce dû au coup de génie d'arriver à mélanger un terroir dont elle raffole à l'ambiance gothique d'un livre des soeurs Brönte, aux aspects presque stephenkingesque, lui donnant au final un je-ne-sais-quoi bien frenchie à la Shirley Jackson, est-ce à cause de tout ceci que notre attention est prise au piège et qu'on dévore ce livre comme on bingewatch une série netflix en un dimanche après-midi ?

Le régal ! Sans surprise, sans twist cinglé, sans "je l'ai senti venir" (en vrai j'avais carrément imaginé un truc encore plus glauque alors tu vois...chapeau).

Seule en sa demeure insuffle ce petit malaise des familles, teinté d'une mythologie Coulon qui commence à prendre ses formes depuis 3 romans selon moi. On y retrouve une certaine malice dans les mots, un réconfort pour peu qu'on aime les réconforts qui ébranlent un peu et aussi...

...Aussi cette sonorité des prénoms qui ont comme d'habitude la saveur des madeleines trempées dans le banania chauffé à la casserole, à l'odeur des feuilles humides qui tombent sur la terre en plein mois d'octobre. Je compare souvent à Franck Bouysse, mais c'est surtout pour égaler.

Que l'on découvre ou qu'on perpétue le rituel...

C'était très chouette ! merci Cécile !

Besos
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Après « Une bête au paradis », nous retrouvons Cécile Coulon dans son nouveau roman « Seule en sa demeure ».

J'avais adoré une bête au paradis, vraiment. Il fait parti d'un de mes coups de coeur de l'année 2021, donc autant vous dire que j'attendais beaucoup de ce nouveau roman.

Cette fois-ci, nous sommes dans le Jura, fin 19ème siècle. Une jeune femme, Aimée, épouse Candre, le riche propriétaire du domaine Marchère. 26 ans, orphelin et veuf, il est comme le « bon parti » du coin. Aimée tombe sous son charme et part vivre avec lui, loin de ses parents et de son cousin.

Une fois perdue dans les bois, dans ce domaine aux allures de château gothique, Aimée va se trouver confronter aux joies (ironie) du mariage. Entourées de personne plus froides et fermées les unes que les autres, elle a du mal à s'habituer à être la « Dame du domaine Marchère ». de plus, le mystère entourant le décès de la première femme de Candre ne cesse de s'épaissir au cour du roman.

Encore une fois, armée d'un talent de description incroyable, et d'une écriture très poétique, Cécile Coulon a réussi à nous transporter dans ces bois, avec ces gens, sur ce domaine. J'ai adoré l'écriture, et la façon que l'on a d'imaginer des lieux sombres, oppressants, et repoussants même. L'auteure a définitivement un talent pour cela.
On s'accroche dès le début à Aimée, on se demande ce qui va bien pouvoir lui arriver, on fait des hypothèses, toutes à côté de la plaque, on panique, on stresse, on souffre avec elle. Cette capacité de nous faire avancer AVEC le personnage est tout simplement impressionnante.

À côté de ça, Candre est resté un mystère pour moi du début à la fin. Est-ce un gamin qui a grandi trop vite et trop seul ? Est-ce lui le monstre qui semble peser sur le domaine Marchère ? Est-ce qu'il va faire du mal à Aimée ? Est-ce qu'il est juste complètement à côté de la plaque ? Franchement, je n'arrive pas à me faire une image de cette homme. Il restera une énigme. Et pourtant, je peux dire que ce personnage extrêmement intriguant est presque le coeur du roman. Il est l'incarnation de son domaine, tout le sombre, le glauque associé à sa demeure est relié à lui. L'écriture de l'auteure est si précise, si subtile qu'on imagine presque qu'ils ne font qu'un.

Aimée est le stéréotype de la fille un peut trop jeune, qui part peut-être un peu trop tôt de ses parents, qui part sans savoir quand elle va revenir, la jeune fille timide qui veut faire le bien, qui ne veut de mal à personne et qui se retrouve coincé dans un endroit étrange, qui n'a pas fini de lui donner des cauchemars. Elle est touchante par sa naïveté, j'ai envie de dire, par sa sensibilité.

Je dois avouer que certains éléments appris dans le dernier quart du livre m'ont sciés les pattes. Je m'attendais à certaines révélations, par les indices dissimulés au cours du livre, mais certaines choses…. Je ne m'en remet pas !

J'ai vraiment beaucoup apprécié lire encore une fois Cécile Coulon, son écriture est toujours aussi belle et agréable à lire. Ce n'est pas un coup de coeur, il manquait peut-être un petit quelque chose pour arriver au niveau d'une bête au paradis, mais j'ai tout de même beaucoup aimé.
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Cela faisait deux fois que j'hésitais à ouvrir ce livre.. et puis ..telle l'araignée tissant sa toile..de fil en aiguille, je me suis littéralement faite happer par la plume de cet auteur. !..

Elle a le don de "l'instantaniété " pour camper une ambiance particulière..Nous sommes au XIXe siècle, à s'enfoncer avec elle dans la profonde forêt Jurassienne, dans le domaine forestier d'un riche propriétaire terrien sans problème..de manière sibylline, les personnages prennent forment, ..une histoire de famille à la campagne où tout le monde se côtoie, là où les taiseux et les secrets de famille sont tenaces et prennent place dans ce roman, ..d'un côté un jeune homme veuf, de l'autre une jeune femme de dix-huit ans à marier, des paysans, la campagne. ainsi se passe ce mariage arrangé..ce couple installé dans une grande et belle maison, le mari occupé et pétri de froideur, mais soucieux de son bonheur conjugal, la maitresse de maison esseulée, tourmentée,.. la solitude comblée par la musique..et l'ombre de la défunte qui plane dans la demeure.

.Aïe..!!.ai-je déménagé chez Flaubert ? est ce que cette histoire présage d'une Emma Bovary ou d'une Lady Chaterley?..et bien que nenni justement c'est bien là tout le talent de l'auteur ! .à vous de découvrir le reste!.

Evidemment des mystères qui feront de ce roman une énigmatique balade rondement menée par une écriture fluide et captivante.
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Une nouvelle fois, je suis séduite par la finesse, la justesse de l'écriture de Cécile Coulon.
Histoire d'un mariage arrangé : Aimée la jeune femme découvre petit à petit le silence de son mari, seigneur taiseux, la force d'Henriette gouvernante qui a élevé Candre en même temps que son fils
Aimée se frotte aux coutumes campagnardes, sèches et bourrues.
Elle se plie au bon vouloir de son époux en même temps qu'elle lui résiste.
Par ailleurs elle tisse des liens étroits avec Emeline sa professeure de violon
Peu à peu les secrets enfouis dans la maison –prison apparaissent au grand jour « car ici les âmes enterrent leurs fautes »
Ce livre est une magnifique histoire d'amour, entre Aimée et ses parents, entre elle et son époux, ainsi qu'une belle histoire d'amitié, d'amour maternel entre Henrietta et Candre. Poésie des lots, poésie des silences.
Un grand moment de lecture.
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Seule en sa demeure, roman de Cécile Coulon, emmène le lecteur au XIXe siècle, au coeur de l'intimité, des peurs et des doutes, d'une jeune mariée.

Aimée a vécu une enfance heureuse chez ses parents, avec son cousin Claude, recueilli très tôt. Alors que la santé du père vacille, les parents décident d'organiser le mariage de leur fille unique (conformément aux moeurs de l'époque, selon lesquelles les femmes n'ont d'autres destinées que de devenir des épouses et des mères).
Candre Marchère semble être le parti idéal : jeune veuf, riche, élégant, courtois, et pieux. Aimée tombe elle même sous le charme de cet homme, qui, pourtant si discret et délicat, tient son domaine d'une main de maître. Seule ombre au tableau, plane un mystère autour de la mort de la première épouse, Aleth...

Le point fort de ce court roman réside dans sa plume, raffinée et fluide, qui entre dans l'intimité des personnages.
Ces derniers ont chacun des personnalités propres, de telle sorte que le lecteur n'a aucune peine à les imaginer. Dans une ambiance de huis clos, évoluent Aimée, la jeune ingénue ; Candre l'époux tantôt attentionné tantôt distant ; Henria la bonne irréprochable ; Angelin, fils d'Henria ; et la professeure de musique, Emeline.

Le lecteur se laisse bercer par l'intrigue, qui, en définitive, ne recèle rien de vraiment renversant.


En conclusion, un roman à la lecture agréable, mais dont l'intrigue manque de rebondissements.
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Seule en sa demeure est le premier livre que je lis de Cécile Coulon et c'est pour moi une belle découverte.

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'autrice, riche, élégant, poétique, très sensuel et me suis laissée emporter dans l'univers mystérieux et angoissant qu'elle nous décrit avec talent. Nous voici au XIXème siècle, aux fins fonds du Jura, au milieu de la Forêt d'Or et de ses arbres menaçants, sur le domaine de Candre Marchère, un riche propriétaire terrien.

Comme il était d'usage à cette époque, dans les bonnes familles, les mariages sont souvent arrangés. Candre est un bon parti, il est jeune (26 ans), sérieux et veuf, il a eu la douleur de perdre sa première épouse, six mois après le mariage, victime d'une tuberculose foudroyante. Aimée Deville, jeune fille ingénue de 18 ans, pleine de rêves et d'espérances va tomber sous le charme et accepter le mariage conseillé par son père.

« Aimée, un père ne choisit par un mari pour sa fille, mais il la détourne des âmes sombres de ce monde. Candre Marchère est un homme de nom, de foi et de travail. Et s'il est sur cette terre meilleur garçon que ses semblables, alors je crois en lui. »

Difficile pour elle de se retrouver seule dans cette grande et sombre demeure, témoin de drames et événements douloureux, de faire la connaissance des domestiques, Henria une femme imposante et son fils Angelin privé de paroles, et surtout de s'habituer à sa nouvelle vie auprès de son époux, un homme dont finalement elle connait peu de choses. Candre règne sur la maisonnée, il est raffiné, doux, prévenant mais sérieux, trop sérieux, voire austère, même s'il souhaite le bonheur de sa jeune épouse. Pour Aimée la déception est grande, sa solitude rime avec ennui et angoisse, une angoisse grandissante au fur et à mesure que certaines interrogations et non-dits surgissent.

Cécile Coulon restitue à merveille l'atmosphère inquiétante autour de la jeune femme. Les chapitres sont courts, le rythme haletant, la tension s'accentue mais le mystère reste entier. Aimée se rend malade, à tord ou à raison ? Ses peurs sont elles vraiment justifiées ?

Dans les 100 dernières pages les événements vont se précipiter ménageant au lecteur quelques surprises romanesques et un dénouement finalement assez conventionnel.

Néanmoins, Cécile Coulon, de sa belle écriture, signe avec Seule en sa demeure un roman percutant, addictif alliant classicisme et modernité ; un roman qu'on a plaisir à lire et qui tient le lecteur en haleine.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (63 - Puy-de-Dôme)


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