Après «
Une bête au paradis », nous retrouvons
Cécile Coulon dans son nouveau roman «
Seule en sa demeure ».
J'avais adoré
une bête au paradis, vraiment. Il fait parti d'un de mes coups de coeur de l'année 2021, donc autant vous dire que j'attendais beaucoup de ce nouveau roman.
Cette fois-ci, nous sommes dans le Jura, fin 19ème siècle. Une jeune femme, Aimée, épouse Candre, le riche propriétaire du domaine Marchère. 26 ans, orphelin et veuf, il est comme le « bon parti » du coin. Aimée tombe sous son charme et part vivre avec lui, loin de ses parents et de son cousin.
Une fois perdue dans les bois, dans ce domaine aux allures de château gothique, Aimée va se trouver confronter aux joies (ironie) du mariage. Entourées de personne plus froides et fermées les unes que les autres, elle a du mal à s'habituer à être la « Dame du domaine Marchère ». de plus, le mystère entourant le décès de la première femme de Candre ne cesse de s'épaissir au cour du roman.
Encore une fois, armée d'un talent de description incroyable, et d'une écriture très poétique,
Cécile Coulon a réussi à nous transporter dans ces bois, avec ces gens, sur ce domaine. J'ai adoré l'écriture, et la façon que l'on a d'imaginer des lieux sombres, oppressants, et repoussants même. L'auteure a définitivement un talent pour cela.
On s'accroche dès le début à Aimée, on se demande ce qui va bien pouvoir lui arriver, on fait des hypothèses, toutes à côté de la plaque, on panique, on stresse, on souffre avec elle. Cette capacité de nous faire avancer AVEC le personnage est tout simplement impressionnante.
À côté de ça, Candre est resté un mystère pour moi du début à la fin. Est-ce un gamin qui a grandi trop vite et trop seul ? Est-ce lui le monstre qui semble peser sur le domaine Marchère ? Est-ce qu'il va faire du mal à Aimée ? Est-ce qu'il est juste complètement à côté de la plaque ? Franchement, je n'arrive pas à me faire une image de cette homme. Il restera une énigme. Et pourtant, je peux dire que ce personnage extrêmement intriguant est presque le coeur du roman. Il est l'incarnation de son domaine, tout le sombre, le glauque associé à sa demeure est relié à lui. L'écriture de l'auteure est si précise, si subtile qu'on imagine presque qu'ils ne font qu'un.
Aimée est le stéréotype de la fille un peut trop jeune, qui part peut-être un peu trop tôt de ses parents, qui part sans savoir quand elle va revenir, la jeune fille timide qui veut faire le bien, qui ne veut de mal à personne et qui se retrouve coincé dans un endroit étrange, qui n'a pas fini de lui donner des cauchemars. Elle est touchante par sa naïveté, j'ai envie de dire, par sa sensibilité.
Je dois avouer que certains éléments appris dans le dernier quart du livre m'ont sciés les pattes. Je m'attendais à certaines révélations, par les indices dissimulés au cours du livre, mais certaines choses…. Je ne m'en remet pas !
J'ai vraiment beaucoup apprécié lire encore une fois
Cécile Coulon, son écriture est toujours aussi belle et agréable à lire. Ce n'est pas un coup de coeur, il manquait peut-être un petit quelque chose pour arriver au niveau d'
une bête au paradis, mais j'ai tout de même beaucoup aimé.