Seule en sa demeure

Cécile Coulon nous transporte en une demeure dans laquelle réside les mystères de ce qui est tu, soulève les questions de ce que nous voudrions comprendre. Les chapitres courts nous emmènent de l'un à l'autre et sans que nous y prenions garde nous approchons de la fin. Un sentiment de déjà vu/ déjà lu (la naissance du désir, le destin d'une jeune femme à marier, les secrets de famille) n'a pas enlevé le plaisir de dévorer cette lecture. On y retrouve une part de mystère présent dans les précédents ouvrages de l'autrice. le suspens est bien travaillé et la qualité des livres de l'iconoclaste (papier, mise en page, couverture) ne se dément pas. A lire et partager!

Bien, disons assez bien. Trop rapide, écrit trop vite. Les personnages sont moins forts que ceux des précédents romans. Peut-être trop attendus : le mariage arrangé surfe sur la bien-pensance #Metoo, la maison hanté est plutôt réussie mais pas inoubliable. Faudrait que l'auteur se pose, et se remette à écrire. Vraiment

Cécile Coulon aime le milieu rural, son âpreté, la senteur des terres, les battements des saisons et la magnificence de la nature qui nous lie à nos racines.
Née à la campagne, elle sait.
Elle aime aussi la noirceur des âmes, les secrets enfouis, les sortilèges et l'ambiance qui plane dans un lieu fermé d'une histoire familiale scellée.
Comme dans son précédent roman (Une bête au paradis), elle dresse des portraits de personnages englués dans un passé pétri de bonheurs et de malheurs.
Roman de terroir où se mélange nature et quotidien des habitants.
C. Coulon nous prend par la main pour nous sortir d'un cauchemar romantique un peu plat et attendu.
Toutefois son écriture reste vivace et empathique.

Un univers étrange, mystérieux, dérangeant, voire oppressant. Beaucoup de mystères entourent ce domaine et ce mariage. Malgré un ou deux éléments surprenants, mon esprit tordu m'a spolié l'intrigue et le twist final... Je n'ai donc pas été si surprise à la fin. Par contre, je salue la plume de l'autrice, très travaillée et recherchée ! Un style qui colle parfaitement avec ce roman historique !

Un domaine majestueux : Machère. Quelques mois après un mariage arrangé, la belle Aimée croit toujours qu'elle pourra s'éprendre du riche et froid propriétaire dans les bras duquel sa famille l'a jetée. Malgré le temps qui s'écoule, elle ne peut miser que sur son désintérêt et sa lassitude. Puis, elle découvre que la première épouse du maître des lieux est morte peu avant. Se pourrait-il que son âme hante encore les murs ? L'atmosphère pesante est brillamment dépeinte, l'intrigue extrêmement bien menée et l'écriture servent admirablement le récit. L'angoisse s'installe par petites touches, avec une ambiance proche d'Emily Brontë. Tout semble devenir menace : les cris d'oiseaux nyctalopes, l'omniprésence d'Henria la domestique, les silences de l'époux, les non-dits et les ombres qui se dessinent derrière chaque recoin de l'immense bâtisse. Cécile Coulon parle ici d'émotions bridées ou refoulées, de l'absence de dialogue, de distanciation et de mâle autoritaire à une époque où on ne parlait pas ou peu du droit des femmes.

J'avais hâte de découvrir le nouveau roman de Cécile Coulon, qui prend son inspiration dans les livres des soeurs Brontë ou encore de "Rebecca" de Daphné du Maurier.
Si la plume est toujours aussi bonne, j'ai eu un peu plus de mal avec le rythme dans le roman. le début est long à se mettre en place et tout se précipite à la fin. J'ai quand même été emportée par les personnages, cette intrigue bien ficelée et cette fin surprenante.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai quand même apprécié lire le roman de cette auteure que j'affectionne beaucoup. J'attends son grand roman avec impatience !

Une histoire captivante. Dès les premières pages, j'ai complètement été emportée par ce roman écrit dans un registre soutenu dont l'enchaînement des chapitres est des plus agréables. Il est difficile de marquer des pauses tant la fin de chaque chapitre vous pousse à en découvrir davantage sur les secrets qui doivent être révélés.

L'environnement, les personnages, le style, m'ont fait penser à « Né d'aucune femme » de Franck Bouysse ou encore au classique « Les Hauts de Hurlevent » d'Emily Brontë qui sont, on peut le dire, de vrais chefs-d'oeuvre de la littérature. « Seule en sa demeure » est bien à leur hauteur. Il m'a procuré les mêmes frissons!

Je vous encourage vivement à découvrir ce roman. Il dégage quelque chose de particulier, hors du commun. Je ne connaissais pas l'auteure mais une chose est sure, c'est que je vais me jeter sur ses autres romans!
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Cette lecture m'a laissé partagée.
Je trouve l'histoire un peu attendue, et les personnages manquent de profondeur, surtout les personnages principaux. J'ai trouvé les chapitres du point de vue d'Emmeline au-dessus des autres, j'aurais aimé qu'elle ait une place plus importante. Les points de vue les plus présents n'étaient pas les plus intéressants selon moi. L'intrigue est assez classique et attendue je trouve, ça m'a beaucoup fait penser à Rebecca de Daphné du Maurier, peut être que l'expérience de lecture est plus intéressante si on ne l'a pas lu. Je suis restée sur ma fin.
D'autre part, je n'ai pas trouvé ça mal écrit, et le côté suspens a bien marché sur moi, je l'ai vite lu pour arriver à la résolution.
En conclusion je ne pense pas que ce soit nécessairement un mauvais roman mais il manque cruellement d'originalité.

Avec un air de Jane Austen, Cécile Coulon nous conte à nouveau un Huis clos. Une jolie maison, une nouvelle épouse et des tas de mystères. Voilà un roman prometteur qui vous fera passer un bon moment de lecture.

Comme pour son premier roman, on sent une tension croissante, sans savoir qui va tout faire exploser, on attend avec patience ou impatience que tombe l'épée de Damoclès qui est là.

Aimée va se marier à Candre, un riche propriétaire sylvestre, sobre et pieux. Ce mariage représente à la fois une ascension sociale, et un arrachement aux terres de l'enfance, un passage à l'âge adulte. Elle rejoint la propriété familiale qui jouxte l'exploitation, sur laquelle ne vivaient jusque-là que Candre, la fidèle domestique / maîtresse des lieux Henria, et l'énigmatique et silencieux Angelin.
Seule en sa demeure est un huis-clos au coeur de la forêt, qui fait planer sur laquelle planent mystères et secrets. Comment Angelin a-t-il perdu la langue ? Comment Aleth, la première femme de Candre, a-t-elle succombé à son rhume de poitrine seulement quelques semaines après leurs noces ?
La forêt/le paysage est un personnage à part entière, et ambigu : tantôt il est enveloppant, tantôt il inquiète. La forêt ajoute au mystère, et (comme Candre, comme Henria) parfois elle fait naître le malaise, parfois elle apaise. La perception d'Aimée, aiguisée par son isolement, rythme la lecture : la narration, si elle est à la troisième personne, est un point de vue interne, et les doutes d'Aimée deviennent les nôtres.
Les forces du roman tiennent à la peinture des personnages, qui sont sensibles, complexes. Même si l'opposition piété / péché est centrale dans leurs motivations, on évite le manichéisme facile, et tous les échanges sont nuancés. J'ai le sentiment que Cécile Coulon joue avec nos automatismes (quand on a beaucoup lu / beaucoup consommé de films et de séries), ce qu'on croit deviner des personnages au premier abord mais aussi du cours de la fiction : les hypothèses que l'on peut formuler, inquiétés par les angoisses d'Aimée, sont rapidement écartées. Comme Une bête au Paradis m'avait rappelé La vie tranquille (mon ultime roman préféré de Marguerite Duras - l'écriture de l'attachement viscéral à la terre, la prouesse de décrire l'incommunicabilité des sentiments des personnages taiseux : c'est ma came), j'ai vu l'adaptation de Jane Eyre deux jours après avoir fini Seule en sa demeure et dans mes souvenirs, les ambiances et les enjeux se superposent, se télescopent. On sent arriver le retournement de situation, et pourtant son objet surprend – comme le dénouement, qui fait un pas de côté et manque la résolution cathartique.