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sur 1792 notes
Encore un petit roman de la maison L'Iconoclaste qui trace bien son chemin en librairie et récolte un joli petit succès dans les réseaux de lecteurs. Il m'a tapé dans l'oeil dès son apparition sur les tables dédiées à la rentrée littéraire. Au XIXème siècle, le mariage ne peut être qu'arrangé : l'héroïne, Aimée, 18 ans, épouse un riche propriétaire terrien et quitte son domaine familial pour se retirer dans les terres boisées de son époux et vivre loin de tout et du tumulte du reste du monde dans un manoir cerné de forêts épaisses. Avec pour seule compagnie, la vieille servante de son mari et le devoir conjugal comme seule préoccupation du jour, la jeune fille ne tarde pas à s'ennuyer ferme. Alors, elle fouille le passé plutôt mystérieux de cet époux fervent catholique et de nature peu expansive et taiseuse. L'homme a précédemment été marié et se retrouve veuf quelques mois seulement après les épousailles. Aimée cherche à en savoir plus sur le décès de cette femme guère plus âgée qu'elle. Peu à peu, la vie au domaine perd de son attrait et Aimée se sent de moins en moins en sécurité : épiée pendant son cours de musique, peu à l'aise dans ce milieu d'hommes employés par son mari, perturbée par les mensonges de ce dernier qu'elle pousse à l'aveu. La présence évanescente du fils de la vieille servante, Angelin, fort beau mais rendu muet parce qu'on lui a coupé la langue, perturbe d'autant plus la jeune fille. Que cache Candre, le mari ténébreux ? Qu'est-il arrivé à la jeune épousée décédée ? Comment Angelin s'est-il retrouvé mutilé ? La romancière tisse ici lentement sa toile autour du personnage d'Aimée en nouant autour d'elle drames et mystères et en diffusant dans ses tournures de phrase une poésie de l'immobile et de la nature oppressante, sorte de révélateur des sentiments lourds de l'âme humaine. Une belle écriture dense et travaillée pour un récit de facture classique au demeurant mais prenant et envoûtant comme j'aime. J'ai pensé plusieurs fois en le lisant au roman Rebecca de Daphné du Maurier qui m'avait également fait cet effet-là. Je vais m'empresser maintenant de trouver le roman précédant de Cécile Coulon, « Une bête au paradis » pour retrouver avec plaisir le charme discret de son univers d'écriture.
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La jaquette de couverture nous promet un thriller brûlant. Or, je n'ai été ni effrayée par l'ambiance, ni touchée par un frisson de désir érotique… Car je n'ai pas été très surprise. Certes, l'écriture est belle et travaillée, mais ni le cadre, ni le point de départ de l'intrigue ne sont très originaux : une jeune fille innocente est mariée à un homme plus âgé propriétaire d'un grand domaine isolé, veillé par une gouvernante dévouée et des domestiques muets – ici, littéralement. L'ambiance instaurée fait penser à un conte de fée avec un ogre, mais on connaît déjà ; oui, il y a beaucoup de déjà vu, de déjà lu – entre Barbe-Bleue, Rebecca et Jane Eyre. Je n'ai jamais vraiment eu peur, parce que je savais à quoi m'attendre, ce qui est dommage pour un thriller.
Et pour un roman présenté comme sensuel, je n'ai rien lu de tel. Il faut plus qu'un regard et qu'une main dans le dos pour que je me sente émoustillée…
J'avais ressenti un peu la même chose en lisant une Bête au paradis de l'autrice : la plume est travaillée, mais les personnages et les situations manquent d'originalité. Il n'en reste pas moins que la lecture est rapide et agréable, parfaite pour les vacances.
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Un roman qui prend assez de temps pour s'installer, c'est aux 100 dernières pages qu'il y a l'éclatement! L'atmosphère est lugubre et silencieuse, les personnages semblent projetés dans un monde parallèle dans lequel ils ne maitrisent pas les codes! Seule, une demeure semble avoir de la place dans ce récit, un air de suspens enrobe sa description, on sent qu'il s'y passe des choses à vous faire dresser les cheveux. Quelle est cette demeure qui s'entoure d'autant de mystères dès que Aimée y foule ses pieds! En effet, elle vient d'épouser le propriétaire; de la dite demeure, Candre, un jeune veuf pieux, impassible, aux attitudes presque étranges par manque de précision, de détermination, de forme, il a l'air fade comme sa demeure. Puis deux autres personnages contribuent eux aussi à l'aspect étrange de cette demeure: Angelin, le muet dont la langue a été coupé étrangement, Henria, la gouvernante aux sourires crispés et à l'oeil perçant. Mais l'arrivée de la prof de musique semble projeter des lumières tout autour de cette demeure, aussi dans l'âme de Aimée, peut être bien celle de Candre aussi...
Il faut dire que Cécile Coulon a une plume bien maitrisée, l'atmosphère sombre et lourde telle voulue par l'autrice est une réussite ! Mais je sors de cette lecture un peu dubitative, j'ai l'impression qu'une autre porte va s'ouvrir pour apaiser toutes les ardeurs de lectrice que l'autrice à créé en moi...comme quoi mes attentes n'ont pas été satisfaites!
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Ambiance noire et lumineuse .

Une histoire de regret, dans un autre siècle, suffocante … Une héroïne Aimée mariée à un beau taiseux, dans un domaine lugubre, envoûtant, ennuyeux et suintant de secrets. Dans une sombre forêt du Jura où les habitants travaillent pour ce domaine. Une servante dévouée, mystérieuse avec son fils muet et l'arrivée d'une professeur de musique seront les protagonistes de cette histoire «  à la Jane Eyre » calèches et chevaux compris.

Dans cette merveilleuse histoire, insolite et intrigante, j'ai parcouru les pages avec allégresse de ces courts chapitres, qui nous donnent rythme et tension. Frissons, nature, envoûtement et personnages suspicieux donnent tous les bons éléments à ce huit clos, ce conte, ces proses de cette prouesse littéraire qu'est Cécile Coulon .
Mêmes les ombres dessinées sur la couverture du livre se mêlent à l'intrigue …
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Un roman riche aussi bien sur l'histoire que sur le décor Nous sommes très vite invités à se fondre dans un décor sombre… Un décor dessiné avec finesse par l'auteure dans lequel nous sommes baigné dans une atmosphère particulière.
Les protagonistes sont tout aussi uniques et ont chacun leur particularité. J'ai aimé partager ce roman avec Aimée et Candre. Mais aussi avec Émeline, Henria et Angelin.
Certains passages auraient peut-être mérité plus de détails. Une sensation que Cécile Coulon est allée un peu trop vite sur certains points qui méritait qu'on s'y attarde un peu plus.
L'intrigue est captivante et elle est dévoilé progressivement tout au cours de la lecture.
Un roman qui nous transporte ailleurs.
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On parlait de la poésie de Cécile Coulon alors quand je l'ai vu en librairie, je l'ai pris, pour découvrir.

Candre a souffert très tôt de la mort de sa mère frappée d'une attaque au milieu d'une cérémonie religieuse. le début est assez théâtral et annonce le goût de la mise en scène, ou d'un certain romantisme, et c'est accrocheur. Orphelin, le garçon est élevé par sa domestique Henria. Héritier d'un grand domaine forestier, il vient de célébrer son mariage avec la jeune Aimée, qui regrette de quitter sa vie de jeune fille auprès de ses parents et de son impétueux cousin.

A présent entourée de ces sombres forêts, la jeune femme ne trouve pas sa place dans cette imposante demeure, ni même aux côtés de son mari, cet homme religieux, insaisissable et peu loquace, avec qui elle n'est pas à l'aise, et en qui elle voit un ennemi. Il est secret, ce qui sème le doute dans l'esprit d'Aimée qui est habituée à la spontanéité et se méfie de lui.

Ce roman a une profondeur psychologique, et sans doute aussi morale. Il parle de personnages blessés et sensibles, dont la vie est guidée par la religion, marquée par des traumatismes. J'ai préféré la seconde partie.

La prose est très belle. L'angoisse et le mystère sont permanents.
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Dans le Jura du XIXe siècle, Aymée, une jeune fille de la petite bourgeoisie du Jura, se marie sur l'insistance de son père à Candre, riche propriétaire terrien déjà veuf, après la disparition brutale de sa femme.
Un mariage arrangé, comme il en existait beaucoup à l'époque, entre une jeune fille très innocente et naïve et un homme gentil, mais solitaire et discret.
Aymée, une fois arrivée dans sa nouvelle et grande demeure loin de tout, s'ennuie, cherche sa place, tant dans la maison qu'auprès de son époux, observe et va peu à peu s'interroger sur les mystères, les bruits, des personnes qui l'entourent de près ou de loin.
Qui est son allié? Qui pourrait lui vouloir du mal? Qui est Candre véritablement?
Dans ce huis-clos, parfois inquiétant, sans jamais entrainé de cauchemars j'ai replongé dans le XIXe siècle de Zola, avec une fin que je n'avais pas imaginée, intéressante et de son époque, mais qui ne me laissera pas non plus un souvenir incroyable.
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Seule en sa demeure est le premier livre que je lis de Cécile Coulon et c'est pour moi une belle découverte.

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'autrice, riche, élégant, poétique, très sensuel et me suis laissée emporter dans l'univers mystérieux et angoissant qu'elle nous décrit avec talent. Nous voici au XIXème siècle, aux fins fonds du Jura, au milieu de la Forêt d'Or et de ses arbres menaçants, sur le domaine de Candre Marchère, un riche propriétaire terrien.

Comme il était d'usage à cette époque, dans les bonnes familles, les mariages sont souvent arrangés. Candre est un bon parti, il est jeune (26 ans), sérieux et veuf, il a eu la douleur de perdre sa première épouse, six mois après le mariage, victime d'une tuberculose foudroyante. Aimée Deville, jeune fille ingénue de 18 ans, pleine de rêves et d'espérances va tomber sous le charme et accepter le mariage conseillé par son père.

« Aimée, un père ne choisit par un mari pour sa fille, mais il la détourne des âmes sombres de ce monde. Candre Marchère est un homme de nom, de foi et de travail. Et s'il est sur cette terre meilleur garçon que ses semblables, alors je crois en lui. »

Difficile pour elle de se retrouver seule dans cette grande et sombre demeure, témoin de drames et événements douloureux, de faire la connaissance des domestiques, Henria une femme imposante et son fils Angelin privé de paroles, et surtout de s'habituer à sa nouvelle vie auprès de son époux, un homme dont finalement elle connait peu de choses. Candre règne sur la maisonnée, il est raffiné, doux, prévenant mais sérieux, trop sérieux, voire austère, même s'il souhaite le bonheur de sa jeune épouse. Pour Aimée la déception est grande, sa solitude rime avec ennui et angoisse, une angoisse grandissante au fur et à mesure que certaines interrogations et non-dits surgissent.

Cécile Coulon restitue à merveille l'atmosphère inquiétante autour de la jeune femme. Les chapitres sont courts, le rythme haletant, la tension s'accentue mais le mystère reste entier. Aimée se rend malade, à tord ou à raison ? Ses peurs sont elles vraiment justifiées ?

Dans les 100 dernières pages les événements vont se précipiter ménageant au lecteur quelques surprises romanesques et un dénouement finalement assez conventionnel.

Néanmoins, Cécile Coulon, de sa belle écriture, signe avec Seule en sa demeure un roman percutant, addictif alliant classicisme et modernité ; un roman qu'on a plaisir à lire et qui tient le lecteur en haleine.

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Ne lisant plus les quatrièmes de couverture, c'est d'abord par sa couverture que j'ai été attirée, mais aussi par Cécile Coulon, autrice de "Une bête au paradis" dont j'entends beaucoup parler (et qui est d'ailleurs dans ma pal). Et c'est au lendemain de mon emprunt que j'apprends que le résumé de la quatrième de couverture ressemble beaucoup à celui de "Rebecca" de Daphné du Maurier. Ce n'était pas trop me rassurer puisque je n'aime, en général, pas trop les "imitations".

Ils ont en effet pas mal de points communs : un mariage plus ou moins arrangé, une gouvernante assez louche, des mystères concernant la première et défunte épouse, une seconde épouse qui éprouve des difficultés à trouver sa place dans un lieu et une ambiance qui l'oppressent. L'intrigue et son dénouement, en revanche, se différencient totalement (je n'en dirai pas plus pour éviter les spoils).

C'est par ses descriptions que Cécile Coulon arrive à imposer son atmosphère étouffante. Je me suis parfaitement bien représenté l'imposant domaine Marchère, tout comme j'ai perçu la touffeur de l'air ambiant, le trouble de son silence et de sa tranquillité. Il y a comme un poids, on sent que le domaine lui-même a ses propres secrets. Cécile Coulon dépeint tout ça avec brio.

Mais le roman étant plutôt court, les protagonistes n'ont, à mon sens, pas su s'imposer, n'ont pas trouvé leur place au sein de cette ambiance si bien retranscrite. Ils paraissent ternes, l'autrice ne s'attarde pas assez sur eux. Ça manque d'approfondissement, aussi bien sur leur personnalité que sur leurs actes.

Je sors donc mitigée de ce livre. La ressemblance avec "Rebecca" n'est finalement pas dérangeante, puisqu'il finit par se démarquer. La plume de l'autrice est agréable, entreprenante. L'ambiance de style "gothique" est parfaitement palpable. Mais l'histoire en elle-même, avec son intrigue et ses personnages, ne domine pas suffisamment pour nous embarquer totalement avec elle, d'autant plus que j'ai trouvé le dénouement trop vite expédié.
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Pénible.
Pénible et mièvre.
Pourtant je l'ai lu. En entier...
Car j'attendais. Qu'il se passe quelque chose, que ça décolle, que le récit s'emballe.
Mais ça n'est jamais venu...

J'avais lu de bonnes critiques et pensais découvrir un jeune talent, une des nouvelles plumes de la scène littéraire...
Quel ennui...

C'est plutôt mal écrit, ampoulé, mauvaise copie de grands auteurs...
On y croise des figures qui rappellent la Barbe Bleue ou la Belle et la Bête.
Le récit se veut onirique, poétique, sentimental.
Or, il n'est qu'ennuyeux.

J'attendais du sulfureux puisque Lady Chatterley n'est pas loin, du sang, de l'effrayant...
Rien.
Si ce n'est une espèce de torpeur...
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