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3,61

sur 1794 notes
Un roman assez original par son ambiance et l'histoire qu'il relate.
L'action se situe au XIX ème siècle. Candre Marchére est un jeune homme riche, propriétaire d'un domaine et de bois dans le Jura . Il a perdu brutalement sa mère et sa première épouse. Il va épouser la jeune Aimée Deville, ce sera un mariage de raison .
Il se montre aimant et attentionné avec sa nouvelle épouse mais celle- ci a du mal à s'habituer à sa nouvelle demeure et à l'ambiance qui y règne. Qu'est il vraiment advenu à Aleth, la première épouse ? Qui est vraiment Angelin, ce jeune homme à la langue coupée ?
Une atmosphère étrange, dérangeante.
Un bon roman, qui change de ce qu'on peut lire actuellement. Je le recommande.
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Jura - Fin du XIXème siècle : Aimée Deville, 18 ans épouse Candre Marchère de quelques années son aîné et propriétaire d'un domaine dans la forêt d'Or où il est à la tête d'une entreprise forestière florissante, mariage plus ou moins arrangé dans lequel entre Aimée sans rien connaître ni de l'homme auquel elle s'unit, veuf, sa première femme Aleth étant décédée six mois après son mariage de tuberculose, ni du mariage. Seul l'homme l'attire. Candre est un homme pieux, taiseux marqué par le décès, sous ses yeux en pleine église, de sa mère alors qu'il n'avait que 5 ans (scène d'introduction du roman) et fut élevé par Hendria, la domestique-gouvernante du domaine, elle-même ayant un fils, Angelin, né quelques années après Candre. 

L'arrivée de la jeune épousée au domaine et la découverte à la fois des lieux mais également de ses habitants, pleine d'espoirs dans son nouveau statut de femme mariée au propriétaire du lieu et future mère d'un héritier du domaine, ne va pas se révéler aussi épanouissante qu'elle l'avait imaginée. Entre sa vie de femme mariée dont elle ignore tout de l'intimité, les ombres qui planent sur le lieu, sa rencontre avec une professeure de flûte traversière Emiline, engagée pour la sortir de sa mélancolie et qui va l'éveiller à la sensualité, Aimée va découvrir que le domaine renferme bien des secrets....

Il faut reconnaître à Cécile Coulon un talent : celui de conteuse et je dois avouer qu'ici, encore une fois, elle m'a tenue tout au long de ma lecture, même si en fin de compte Seule en sa demeure ne fait pas preuve d'originalité quand au choix du sujet et à son traitement.  Comment ne pas faire le rapprochement avec Rebecca de Daphné du Maurier même si Cécile Coulon y met des touches personnelles. Elle ancre son récit dans une époque par les prénoms de ses personnages et leurs places ou fonctions, elle dessine les paysages, s'attache à leur rudesse mais aussi leur beauté, aux  parfums de la nature, elle imprègne ses personnages des décors dans lesquels ils évoluent,  jouant sur les cordes du roman gothique où les fantômes du passé et leurs mystères créent un climat de suspicion et d'angoisse.

Qu'importe et là n'est peut-être pas le plus important. Je dois avouer qu'une fois commencé avec une scène saisissante de mort brutale qui installe le climat du roman, j'ai lu d'une traite les 333 pages et retrouvé les sensations de lecture d'un roman de littérature anglaise, que ce soit des soeurs Brönté ou de Daphné du Maurier, parce qu'il avait tout les ingrédients pour susciter mon intérêt et attention et parce que j'aime ces romans qui ont bercé mon adolescence. Ici, à la différence d'Une bête au Paradis, pas de scènes violentes mais toujours une sensualité et une sensibilité à fleur de corps surtout pour son héroïne, découpant d'ailleurs en trois parties corporelles son récit : le coeur, la langue et le ventre.

J'ai eu un peu de mal avec la compréhension des sentiments d'Aimée et son inconstance, ne sachant finalement pas qui elle aimait, oscillant entre son mari mais également Emeline et même  Angelin.  Souvent femme varie et mettons cela sur sa jeunesse et sa découverte des sentiments.

Une lecture agréable dans laquelle on retrouve les thèmes chers à l'auteure : la ruralité mais également les familles bourgeoises et domestiques,  chacune ayant un rôle à tenir mais qui, à se côtoyer intimement, finissent par se confondre et se mêler dans leurs destins. 

Dans le genre, j'ai aimé mais j'aurai aimé plus d'originalité, plus de surprises car finalement cela est très conventionnel dans le genre et ressemble trop, au final, à du déjà lu et j'attendais peut-être un peu plus de la patte si particulière de Cécile Coulon. Elle nous avait laissé sur le carreau avec son précédent roman par sa violence et sa bestialité et là nous la retrouvons dans un roman de pure tradition anglaise avec ce qu'il faut de romantisme et de mystère, adaptant son écriture au genre. Il plaira à un grand nombre de lecteurs et lectrices par sa facilité d'accès mais décevra peut-être ceux plus exigeants ou ayant déjà exploré ce genre de littérature.

Je reste avec le souvenir de Trois saisons d'orage, mon préféré, celui qui m'a fait découvrir l'auteure, son univers et son style.

C'est réussi, j'ai aimé, une fois dedans on ne lâche pas surtout si on aime le genre mais j'aurai aimé un peu plus d'originalité.....
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Pour moi, et j'ai vraiment de la peine à l'écrire, c'est un livre raté. Aucun personnage ne mérite un quelconque attachement et c'est vraiment rare dans un roman de n'avoir personne à aimer, défendre ou sauver. Ensuite, l'histoire est d'une banalité assommante, tout ou presque est suggéré et rien ne peut surprendre le lecteur en fin de lecture, ce qui aurait pu sauver le roman. J'ai en outre été parasitée par le film Portrait de la jeune fille en feu (qui a peut-être été source d'inspiration pour Cécile Coulon, tant on lit ici de similitudes dans les émotions et les situations de séduction entre élève et maître). Certes, on retrouve quelque jolis traits de langage déjà appréciés lors des précédents romans, le tout dernier et les premiers écrits de jeunesse, mais il y a ici rupture dans la belle ascension de l'auteure.
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Il y a des livres comme ça sur lesquels je peux tergiverser pendant un temps fou, afin de déterminer si j'ai aimé ou pas…

J'ai pris plaisir à lire Seule en sa demeure : goûté pour la première fois à l'écriture de Cécile Coulon avec contentement, savouré cette ambiance enveloppante et lourde qui s'installe au fil des pages, apprécié ces paysages jurassiens si propices à l'intrigue développée. J'ai tenu la main d'Aimée, la toute jeune épouse de Candre, tout en gardant un oeil sur ce dernier, déroutée que je pouvais être devant ce propriétaire terrien si secret et indéfinissable, J'ai également observé Henria, la fidèle servante, ou encore Emeline, la professeure de musique au charme troublant...
Mais j'ai également ressenti une forme de gêne devant les réactions des uns et des autres, à moins que ce soit le contraire : devant le manque de résistance de certains et certaines. J'ai éprouvé une certaine incompréhension devant les changements d'humeurs, l'apparition de traits de caractères en contradiction avec l'idée que je me faisais des personnages...

Oui, déroutée par moments ; mais n'est-ce pas là la preuve même que ce roman m'a totalement emportée ? C'est ça : il m'a séduite, troublée, dérangée, presque fâchée. J'ai eu envie de m'écrier : "Non, cela ne doit pas être ainsi ! ". Et pourtant... il m'a au final laissée sur ma frustration.
Puis, des jours après, je suis revenue sur le pourquoi de mon irritation, et je peux l'avouer à présent, j'en ai appris un peu plus sur moi-même à la lumière des réactions provoquées...

Alors, en conclusion, j'ai été bien attrapée non ? Je l'ai aimé ce livre. Peut-être moins ce qu'il m'a enseigné. Mais ça, c'est une autre histoire.
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"Coup de coeur" pour ce roman qui se lit en seulement quelques heures tant il recèle d'intensité à mesure que l'intrigue monte en puissance, que les mystères du domaine Marchère se dévoilent, et que s'affine la personnalité des protagonistes de cette histoire.
L'atmosphère de ce livre a quelque chose qui rappelle celle du domaine de Manderley qui avait servi de cadre au roman de Daphné du Maurier "Rebecca". On y trouve la même sensation de solitude qui saisit à son arrivée la seconde compagne du propriétaire des lieux, un ressenti qui va de pair avec l'ombre d'une première épouse disparue. Les lieux ont en commun leur isolement au milieu d'une nature dont la beauté prend, jour après jour, un caractère suspect et oppressant.
Mais la comparaison s'arrête là. Dans ce roman, Cécile Coulon plonge le lecteur dans les secrets d'un vaste manoir cerné par une sombre forêt jurassienne, et dirigé avec froideur et efficacité par un jeune homme pieux et d'une extrême austérité. Il est, pour ce faire, aidé par une servante, une vieille dame qui l'a élevé après la disparition prématurée de sa mère. Ce sont ces deux personnes qui vont accueillir, après son mariage Aimée, une toute jeune fille de 18 ans .
Le scénario du livre, commencé dans un calme de surface et avec une grande prévenance à l'égard de la nouvelle venue, va peu à peu prendre l'aspect d'une intrigue "quasi policière", dont l'autrice manie les ressorts avec brio, des pistes habilement enchevêtrées, des erreurs légitimes de jugement et d'interprétation, et un épilogue inattendu.
Cécile Coulon possède un vrai talent d'écriture, celui d'allier la simplicité apparente du récit avec la profondeur des personnages, et celui de juxtaposer le lissage des façades avec l'étrangeté des comportements.
"Seule en sa demeure" est un un roman très bien maîtrisé et ponctué, et qui, par ailleurs, ne manque pas de poésie.
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XIXe siècle, dans la Jura : Aimée est une jeune fille sage, presque une ingénue, qui vit avec son père, Amand, sa mère, Josèphe et son cousin, Claude, que la famille a recueilli comme leur fils et frère. Aimée est promise à un riche veuf, Candre Marchère. L'homme réside à une trentaine de kilomètres de chez ses parents. Orphelin très jeune, il a été élevé par la domestique, la charismatique et énigmatique Henria, aux côtés du fils de cette dernière, Angelin. Une fois le mariage prononcé, Aimée intègre sa nouvelle demeure, peine à prendre ses marques et à accomplir son devoir d'épouse.

Aimée est une jeune femme qui découvre en quelques mois sa nouvelle demeure, son époux et les obligations maritales, les mystères que recèle le domaine Marchère, et la douleur de perdre un être cher. Je ne me suis pas attachée à l'héroïne, Aimée... En revanche, j'ai beaucoup aimé le caractère d'Émeline : bouffée d'air, de liberté et de normalité dans cette ambiance pesante. La professeure de musique a été embauchée pour tenter de rendre Aimée plus heureuse. Cela fonctionne et Aimée s'ouvre à l'amour charnel, mais elle ouvre aussi les yeux sur les faces cachées de la demeure.

Le style de Cécile Coulon est fluide, clair et très classique, en harmonie avec l'époque relatée. Quelques passages m'ont paru très longs, mais cela semblait nécessaire pour installer l'ambiance froide et mystérieuse des lieux, à l'image des personnages du domaine et de la solitude d'Aimée. La construction est assez simple. le roman est scindé en chapitres intitulés par des parties du corps ("Le coeur", " La langue", "Le ventre") et les sous-chapitres sont relativement courts. le rythme est plutôt lent, avec une accélération majeure dans le dernier tiers. L'issue de l'intrigue m'a un peu surprise tandis que les toutes dernières pages m'ont un peu laissée sur ma faim...
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Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Ce roman a remis à la surface de ma mémoire ces quelque vers de Gérard de Nerval. Il pourrait avoir été tiré de cette histoire qui a des accents de conte poétique, étrange et envoutant.
Tragique et mystérieux.
Frais et sensuel.
Musical et bucolique.
Quant au scénario, il est fin et précis. Comme dans Une bête au Paradis, Cécile Coulon joue avec nous et nous laisse dans un doute haletant : mais qui est le méchant ? Est-ce vraiment celui que l'on croit.
Et encore une fois le charme opère.
Mais comme je suis plus expérimentée en lecture de romans qu'en poésie, j'aurais tendance à dire : attention, de ne pas nous faire le même coup à chaque fois. On finirait par se lasser...Je pense par exemple à Luca di Fulvio ; si vous en lisez un vous allez vous régaler (Le Gang des rêves est mon préféré). Au 4ème vous allez toujours vous régaler et apprécier à quel point l'auteur vous immerge dans son univers, mais un peu trop deviner où il veut en venir.

Alors, faut-il le lire ? Oui ! Belle découverte. Enchainez ensuite avec Une bête au Paradis. Et si vous aimez les romans ruraux, tentez un Franck Bouysse. C'est le jumeau littéraire masculin de Cécile Coulon. Et ceci et un compliment.
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Vrai coup de coeur pour ce qui est annoncé au lecteur comme « un thriller sensuel ».
Nous sommes quasi dans un huis clos avec ce nouveau roman de Cécile Coulon.

XIXème siècle, dans le Jura, Amand Deville, va donner en mariage sa fille Aimée à Candre Marchère, plus gros propriétaire terrien de la région.
Ce dernier, ayant perdu successivement sa mère puis sa première femme après six mois de mariage, apparait comme un homme réservé, froid, pausé et pieux. Il n'a qu'un seul but : rendre sa femme heureuse au sein du domaine Marchère. Mais c'est sans compter sur l'atmosphère menaçant de la propriété dans laquelle Aimée va devoir vivre, sur l'emprise d'Henria la servante, sur le mystère entourant le fils muet de cette dernière et sur la présence invisible de la première épouse qui continue de planer sur le château.

Au fur et à mesure des jours qui passent, Aimée perd sa joie de vivre, les non-dits se multiplient, les secrets se font de plus en plus lourds.

Angoissant et addictif, ce roman nous entraine sur le sort des femmes au XIXème.
Les descriptions des lieux sont magnifiques, le style poétique et riche, les personnages d'Aimée et d'Émeline Lhéritier son professeur de musique attachants.

Assurément une lecture agréable pour les amateurs de Daphné du Maurier, De Balzac et des Soeurs Brontë.
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En littérature française, il y a quelques noms incontournables pour moi dont la talentueuse Cécile Coulon.

La littérature française contemporaine n'arrive pas toujours à me passionner en comparaison avec la littérature étrangère mais il y a quelques écrivains pour lesquels j'éprouve une confiance aveugle et Cécile Coulon en fait partie. C'est une écrivaine d'un immense talent qui est capable d'écrire autant de la poésie que des romans, j'ai lu absolument tous ses livres et son roman était le titre français que j'attendais le plus de cette rentrée littéraire août/septembre.

Seule en sa demeure est un roman qui se distingue et qui en même temps se rapproche des autres titres de Cécile Coulon. En plongeant dans ce livre, j'ai immédiatement pensé à Rebecca de Daphné du Maurier ou encore Jane Eyre de Charlotte Brontë. Cécile Coulon rend ainsi hommage à ces livres à l'ambiance mystérieuse qui installe le doute entre la réalité et le fantastique. le lecteur se retrouve ainsi en questionnement constant sur le développement de l'histoire, sur les mystères incrustés dans les fondations d'une demeure emprisonnant son héroïne jusqu'à l'étouffement mental. le poids des secrets pèse dans cette propriété cachée au milieu des arbres.

Dans ce titre on retrouve tous les éléments qu'on aime dans l'oeuvre de Cécile Coulon notamment cette atmosphère envoutante et unique mais aussi ce style d'une grande fluidité. L'écriture de Cécile Coulon est comme une rivière qui s'écoule avec justesse, simplicité et qui en même temps possède une poésie intrinsèque.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, même si je garde une préférence pour Trois saisons d'orage et le Coeur du Pélican (mes deux titres préférés de l'auteure), c'est un livre très agréable à découvrir : fascinant, perturbant, intriguant. Il y a un seul point mitigé sur ce titre : la fin qui me laisse un peu sur ma faim, j'aurais aimé en savoir plus et que le dénouement offre une conclusion plus concrète à certains personnages.

En définitive, Cécile Coulon est une écrivaine qui est capable de tout écrire, chacun de ses titres est une merveille d'intrigue et de style, elle nous démontre encore une fois qu'elle est une auteure qui marque de son empreinte indélébile la littérature française.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Coulon Cécile. Seule en sa demeure. J'ai adoré méfiez vous des enfants sages, le style du roi n'a pas sommeil... J'ai apprécié noir volcan, le coeur du pélican état pas trop mal... Sauvages était l'un de mes préférés, mais là? Je savais que le livre ne faisait pas l'unanimité entre ceux qui détestent et ceux qui adorent. Je pensais bêtement adorer vu que j'aimais tout les livres de cette auteure. Après en lisant je me suis dis qu'il valait la moyenne. J'ai lu 170/333 puis j'ai passé une période de quatre jours sans lire, car je lis qu'un seul bouquin à la fois, réalisant que je n'avais pas le goût de lire ce livre. Ma faute? Peut-être. Déjà je n'aime pas trop le côté XIX siècle. Après je trouve l'histoire très vide, et prévisible. Mais peut-être aurais-je été surpris si j'avais tout lu?!... Bref. Désolé c'est pour moi un abandon.:(...
Lien : https://allmylinks.com/charl..
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