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3,79

sur 2494 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cela fait presque un an qu'Une bête au Paradis était dans ma PAL et que j'attendais le bon moment pour le commencer. J'ai peut-être trop attendu, mais je dois dire que j'ai trouvé ce roman très léger, trop. Pas désagréable à lire, mais lu sans vraiment m'attacher à aucun personnage. Il n'y a que peu d'actions, et malheureusement, la quatrième de couverture raconte 90% du roman.
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Du paradis, il ne va rester au bout de cette histoire que la chute originelle, conséquence du péché commis par Eve, la naïve et qui va l'en chasser pour toujours. Car tout le monde finit par tomber dans cette histoire. Ça commence par la voiture des parents de Blanche et de Gabriel qui rate le virage de la route qui mène à la ferme et voilà les enfants orphelins recueillis par leur solide grand-mère Émilienne. Puis Blanche tombe en amour pour Alexandre, le bellâtre du village, et c'est dans le désespoir qu'elle sombre quand le jeune homme ambitieux part pour la ville. Gabriel, le petit dernier, observe sa soeur qui s'effondre de douleur dans les bras de sa grand-mère. Lui qui ne se relèvera jamais de la perte prématurée de ses parents assiste aux bouleversements de son petit monde du fond du gouffre de douleurs où il est tombé quand il avait 5 ans et que seule une belle Aurore viendra un peu réchauffer à l'âge adulte. Finalement Émilienne est la seule à tenir debout dans ce roman. Elle tient les rênes de la ferme d'une poigne solide et sert de tutrice pour le jeune Louis qu'elle recueille quand son père violent le cogne une fois de trop. Cette femme telle le roseau de la fable ploie mais jamais ne rompt et fait face à chaque tragédie que la vie lui envoie. Blanche tente de ressembler à ce modèle de maîtresse femme mais ne cesse de tomber dans les pièges que lui tend la vie. Naïve, le serpent tentateur aura raison de son coeur et de sa loyauté à son paradis de domaine qu'elle néglige alors qu'Émilienne, âgée, plie sous le poids des années. Car qu'on le veuille ou non, combattant ou déserteur, dans le face à face de l'être humain avec la mort, cette dernière finit toujours par l'emporter. Les bêtes assistent à cette tragédie et forment le choeur bruyant au fond de la scène, mugissant et grognant, avides de la sueur des hommes et femmes qui les nourrissent. Au final, Cécile Coulon propose dans ce récit une tragédie se déployant dans la boue d'une cour de ferme. Chacun des personnages tente de s'extirper du purin, de tendre son visage vers les doux rayons d'une vie plus douce mais un glissement, un faux pas, une chute et le pantin retombe, écrasé au fond du trou. Pour moi, un roman d'une rare noirceur dont il me restera un relent aigre en fond de gorge, un goût amer d'insecte écrasé giclant sur la langue.
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Une Bête au Paradis est un roman court, agréable et facile à lire. Certes les personnages sont caricaturaux : Louis le soumis, Gabriel le taiseux... et Blanche, qui devient cette bête de façon bien rapide, avec des scènes plutôt tirées par les cheveux.
Mais sur un format court, on l'accepte et cela rend la lecture reposante, comme une bonne petite série qu'on regarde le soir après le boulot.
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Voyant Seule en sa demeure un peu partout sur Insta, j'ai voulu découvrir l'autrice Cécile Coulon à travers son roman précédent, Une bête au paradis. le Paradis, c'est la ferme tenue d'une main de fer par Emilienne et son commis, Louis. Mais Emilienne doit aussi s'occuper de ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Ces deux-là, même s'ils sont jumeaux, ont des caractères totalement opposés et vivent d'une façon bien différente la mort de leurs parents dans un accident de voiture. Gabriel est introverti, discret, tête en l'air, flâneur, craintif. Blanche quant à elle est forte, entière, attachée à la terre, digne héritière de sa grand-mère. Cécile Coulon donne un portrait dur et froid de la vie de paysan, de la ferme, de la campagne.

Autant mettre les pieds directement dans le plat, parce que j'ai de toute façon du mal à rédiger ma critique sur ce livre et même de le résumer sans laisser transparaitre mon malaise : je n'ai pas accroché du tout, je ne pense pas être le bon public pour ce type de roman. C'est comme pour Buveurs de vent de Franck Bouysse pour lequel j'étais resté de marbre. Pourtant les éditions Iconoclaste m'avaient séduit avec les deux romans d'Adeline Dieudonnée que j'ai dévorés, c'est donc avec confiance que j'ai attaqué Une bête au paradis. Globalement, l'intrigue repose sur l'amour de Blanche pour Alexandre, jeune homme rencontré au lycée mais dont l'amour n'est pas réciproque. Si Blanche veut vivre à la ferme, Alexandre lui est habité par des désirs de grande vie à la ville, ce qui va déchirer le couple. le dénouement est visible à des kilomètres, mais les convaincus me diront que l'intrigue n'est pas l'essentiel dans ce type de roman.

J'ai trouvé les personnages creux et sans intérêt. Blanche et ses décisions m'ont énervé, je ne l'ai pas comprise. Je ne suis pas adepte de ce genre de roman à l'écriture inutilement lourde, violente et froide. Je ne me suis attaché à rien du tout de cette histoire, ni les lieux, ni les personnages, sauf peut-être Gabriel et Aurore. Et pourtant je ne suis pas citadin, je connais bien l'Auvergne de Cécile Coulon. Si vous voulez trouver des raisons de détester la vie à la campagne, lisez Une bête au paradis.
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Un livre bien fait , pas trop long, sans surprise
Cecile Coulon à décidé d'écrire un roman rural
Elle coche toutes les cases:la ferme , les animaux , l'odeur bien sûr
Les personnages classiques Une héroïne typiquement campagnarde, un drame familial épouvantable, une grand-mère pour diriger tout ce petit monde y compris le commis de ferme ,évidemment amoureux en secret de la belle Blanche.Arrive un étranger forcément beau et intelligent
Voilà tous ingrédients.La suite, vous la devinez. le drame est là, dès les premières pages et, pour moi, le dénouement n'apporte aucune surprise
Le style est correct, simple ,agréable
Un vrai plaisir de lecture bouclé en 3 heures
Du travail cousu main , un peu moins fort que Seule en sa demeure publié très récemment qui reprend peu ou prou le même schéma narratif
Vous l'aurez compris : un bon petit livre facile à mettre entre toutes les mains
Ma chère Cécile Coulon , il faudra mettre la barre un peu plus haut pour franchir un cap et rejoindre d'autres spécialistes du monde rural Franck Bouysse, Serge Joncour, Philippe Claudel voire Olga Tokarczuk , prix Nobel , hors catégorie
Merci donc pour ces heures de lecture reposante dont je ne garderai pas un souvenir éternel.Un livre grand public dans le bon sens du terme
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L'écriture de C.Coulon est ici une alternance entre des fulgurances bien senties, puissantes, réalistes, et des faiblesses d'écriture et de sens. Ce qui fait que l'ensemble est inégal.
L'auteure tenait les ingrédients d'un bon roman: un lieu, une situation familiale, des personnages, un premier drame, et probablement un autre, que le lecteur attend. Car le titre l'a annoncé: parmi ces personnages - la grand-mère, la petite-fille, l'homme dont elle est amoureuse, le petit-fils, l'ouvrier de la ferme, l'un se transformera probablement en bête. Mais qui, pourquoi, et comment?
L'auteure nous tient jusqu'aux dernières pages, et la construction de cette attente est plutôt réussie. L'implantation de l'intrigue dans un monde rural manifestement connu de l'auteure l'est aussi. Pour le reste, cela dépend du lecteur: s'il a envie de marcher, cela marchera. S'il a une lecture pointilleuse et défiante, il trouvera les failles.
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Vous savez quoi, je n'arrive plus à quitter la campagne. A croire que je me lassé de la ville. Je me suis retrouvé au « Paradis » dans la ferme des Émard, une famille d'éleveurs-agriculteurs Emilienne la matriarche a pour mission d'éduquer ses petits- enfants, Blanche et Gabriel, dont les parents ont perdu la vie ; dans un accident de voiture.
Emilienne est d'une rudesse à toute épreuve, capable de douceur comme de violence Blanche est une jeune fille courageuse Il faut apprendre vite ou mourir. Gabriel est un garçon blessé par la disparition prématurée de ses parents. Cette rudesse se retrouve chez Louis le domestique, amoureux de Blanche. Il la protège comme un frère, comme un père. Blanche ne veut pas traquer le monde rural, elle est très attachée au Paradis. Cependant, Alexandre, son premier amour vient ébranler cet équilibre. Il n'aime pas la terre qu'elle protège.
Je donne rendez-vous à tous ces personnages attachants, tous les soirs, à partie de 22 heures. J'adore devenir le témoin privilégié de leurs péripéties. Je suis incapable de les quitter, avant que les mots ne dansent devant mes yeux.
Cependant, Il semblerait que Cécile Coulon ait voulu faire du sensationnel. qui ne plaira pas forcément à tout le monde. La fin est tirée par les cheveux. Dommage.
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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C'est toujours intéressant de situer son intrigue dans un lieu inusité (ici, une ferme) mais c'est dommage que l'histoire soit répétitive et les personnages un peu trop figés. La fin est étonnante et forte. C'est un livre facile et rapide à lire. Impression mitigée. Il manque un petit quelque chose.
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C'est le premier ouvrage de Cécile Coulon que je lis, et je suis presque un peu déçue tant j'en avais entendu du bien. C'est une poétesse, elle connaît donc sûrement - c'est même certain, puisque quelques vers apparaissent dans le roman - le poème de Victor Hugo « Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent ». Hugo y oppose deux catégories d'êtres :
«  Ceux dont le coeur est bon, ceux dont le jours sont pleins.
Ceuxlà vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent icibas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas ».
Et, selon moi, on pourrait retrouver cette opposition dans le roman de Cécile Coulon. Emilienne a le « coeur bon », recueillant Louis le quasi orphelin, s'occupant de ses petits enfants. Ses « jours sont pleins » car elle les passe toute entière dans les travaux de la ferme, régnant telle une reine sur un monde fait de poules, de vaches, mais aussi d'êtres humains à s'occuper. Gabriel, accablé par son chagrin, pourrait être celui qui « traine ici-bas / le sombre accablement d'être en ne pensant pas ». Il grandit enfermé dans ses souvenirs et sa douleur, à l'écart des autres. Seul l'amour lui permettra de retrouver la lumière et de revenir au jour – sa fiancée s'appelant significativement Aurore…
Et puis il y a Blanche. Après son chagrin d'amour et le départ d'Alexandre, c'est le vers « car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre » qui lui correspond le mieux. Elle porte le fardeau de l'existance pendant dix ans, se demandant même où sont passées les années de sa jeunesse. Elle accomplit des actes de façon machinale, sans y penser, alors que sa ferme, sa terre, était toute sa vie. Il y a un rapport charnel au « Paradis » chez Blanche, qui la rapproche de Scarlett Ohara dans Autant en emporte le vent…
L'écriture est donc très belle. Mais… j'en viens à ce qui ne m'a pas plu. Les personnages sont quand même très clichés… Alexandre est le type même du bellâtre insupportable qui n'a qu'à sourir pour qu'on l'aime mais qui se révèle assez minable. Emilienne est une caricature de femme âgée tyrannique mais qui en réalité cache un grand coeur. Louis est trop dévoué pour sembler vrai. Seule Aurore, plus terre-à-terre, plus enracinée dans le réel, semble finalement vivante. Car, autre point qui m'a gênée, le texte semble hors du temps, et hors de l'espace – et, en temps qu'historienne-géographe, j'ai besoin de repères spatiaux-temporels. le « Paradis » est un monde en soi, on ne sait pas dans quelle région, loin de la ville oui, mais où ? Il y a des traces de modernité, les voitures, les téléphones, mais ce sont un peu les seules. C'est important, car les campagnes françaises et le mode de vie des agriculteurs ont énormément changé en un siècle. Ici, pas de trace de modernisation et de mécanisation, de périurbanisation ou de crise agricole. L'aspect économique n'est d'ailleurs qu'à peine effleuré, l'argent ne semble pas un problème pour les personnages. Cette impression de hors-sol, hors du temps, ne m'a donc pas convaincu.
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On chante les louanges de Cécile Coulon depuis un bon moment, et une lectrice de ma bibliothèque préférée, enthousiaste, m'a donné envie d'aller voir de quoi il retourne.
Voilà un roman du terroir qui se veut sombre et passionné mais qui m'a déçu, il faut le reconnaître. Je n'y ai jamais vraiment plongé, et j'en ai trouvé le style souvent si ampoulé que pour moi il dessert le propos.

Cette histoire d'une famille abîmée où dominent les femmes, rivées à un terroir en dépit ou à cause des caprices du destin, avec cette grand-mère taiseuse durcie par la vie qui s'accroche à son rude carcan de repères quotidiens, qui accueille un enfant battu et le greffe envers et contre tous à son ilot, gère avec lui avec lui la fermette, élève ses deux petits enfants à la mort de leurs parents puis s'efface progressivement derrière sa petite fille, cette histoire commence assez bien pour ce qui concerne l'ambiance, l'homogénéité du récit.
Mais je peinais déjà à me passionner. Et quand Blanche s'éveille en tant que femme, quand apparaît le toxique Alexandre, je trouve que les choses se gâtent. C'est le moment où les excès du style, trop pompeux, commencent à rendre les personnages éthérés, abstraits, peu convaincants. Des figures littéraires quand on voudrait sentir des êtres factuels qui s'ancrent dans le réel.
C'est peut-être Louis, le garçon de ferme, le "greffon", qui a le plus de présence physique à mes yeux. Mais le pauvre n'a pas beaucoup voix au chapitre, c'est ballot.
Quant au final, il serait faux de prétendre que j'en avais prévu le déroulé exact. Mais je l'ai vu venir de très loin, et il flirte un peu trop avec la caricature, voire l'invraisemblance...
Non, vraiment, ce drame rural placé comme hors du temps, ou dans une époque vaguement contemporaine disons, ne m'a pas percuté comme l'avait fait par exemple "Nature humaine", de Joncour.

La lectrice dont je parle au début de cet avis m'avait surtout vanté les mérites de Cécile Coulon en tant que poétesse. C'est dans ce registre-là que je referai une approche de cette auteure, je crois.
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